STRATÉGIES Benoît Blanchard Yoann Loisel Fondation Vallée Gentilly Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. Mots clés : hyperactivité, enfant, psychothérapie Mise au point Un précédent article rappelait les données pharmacologiques du méthylphénidate, proposé comme traitement médicamenteux de l’hyperactivité infantile 1. Mais la démarche thérapeutique nécessite avant tout un bilan clinique et diagnostique exhaustif. Le traitement par psychostimulants n’est envisageable qu’intégré dans un dispositif de soin adapté à chaque enfant hyperactif. Hyperactivité de l'enfant Une prise en charge avant tout psychoéducative DOI : 10.1684/med.2008.0270 Le trouble hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA) est un syndrome qui regroupe des signes cliniques issus de l’observation de l’enfant en situation d’interaction. Aucun examen paraclinique n’est nécessaire ni spécifique, et ne peut être considéré comme ayant une valeur diagnostique intrinsèque. Le diagnostic est exclusivement déterminé par la mise en évidence d’une triade symptomatique regroupant inattention, impulsivité et hyperactivité motrice anormales pour le niveau de développement psychoaffectif de l’enfant. Ces troubles doivent être à l’origine d’une souffrance à la fois individuelle et familiale, et interférer avec les capacités de socialisation ainsi qu’avec les apprentissages scolaires. Les classifications internationales précisent par ailleurs que les troubles ont débuté avant l’âge de 7 ans. Plusieurs sous-types de THADA sont définis en fonction de la prévalence d’une des 3 dimensions symptomatiques. Le DSM-IV décrit ainsi une forme mixte, une forme avec inattention prédominante, et une forme avec hyperactivité/impulsivité au premier plan [1, 2]. Le THADA se situe ainsi à l’intersection du comportemental et du cognitif, de l’affectif et du relationnel, entremêlant au sein même de sa définition le corps et la psyché de l’enfant en développement et ses modalités d’interactions avec son milieu. Nette prédominance masculine Quel que soit le système de référence culturel ou le mode d’exercice médical, la prévalence de 1. Médecine mars 2008. 164 MÉDECINE avril 2008 l’hyperactivité resterait relativement stable, avec des chiffres variant de 3 à 5 % de la population scolarisée prépubère, néanmoins largement dépendante des critères diagnostiques retenus, 5,29 % selon une récente méta-analyse [3]. Le sex ratio montre une large prédominance masculine (de 3 à 9 garçons pour une fille). Les affections comorbides sont extrêmement fréquentes, au point que les formes « pures » se révèlent assez minoritaires (moins de 10 % [4]). On observe essentiellement une association avec le trouble oppositionnel (40 % des cas), les troubles de conduites (20 %), ainsi que des troubles thymiques ou anxieux (20 à 30 %). En outre, il est décrit des troubles graves des apprentissages dans au moins 25 % des cas. Les études épidémiologiques ont mis en évidence des facteurs de risques multiples et hétérogènes, associant des éléments constitutionnels et des interactions environnementales précoces : héritabilité d’une vulnérabilité génétique (polygénique et avec une faible pénétrance), retard de croissance intra-utérin, facteurs obstétricaux (hypoxie périnatale), tabagisme gestationnel, carences affectives, difficultés relationnelles familiales... Les études de liaison retrouvent des marqueurs significatifs dans la petite enfance (faible poids de naissance, retard du développement psychomoteur...) corrélés avec l’apparition ultérieure d’un THADA [5]. On observe ainsi une intrication étroite entre de nombreux facteurs de risques, certains inhérents à l’enfant (génétiques, neurobiologiques) d’autres liés à l’environnement. Les troubles apparaissent en moyenne vers 3 ans. Il existerait une corrélation entre la précocité de l’instauration des symptômes et la sévérité symptomatique. Les données concernant les modalités évolutives du THADA restent assez imprécises. À l’adolescence, les troubles s’amendent spontanément dans environ STRATÉGIES Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. Mise au point 30 % des cas ; la dimension d’impulsivité régresse davantage, alors que la dispersion, les troubles d’attention, de contrôle, d’anticipation et de planification seraient les plus durables [6]. Il semble qu’un début précoce du syndrome de THADA soit plutôt associé à un tableau mixte, complet, et à une évolution clinique plus préjudiciable. L’évolution est souvent caractérisée par la persistance et l’aggravation des troubles initialement considérés comme comorbides. concentration, discontinuité de l’activité, défaillances des processus attentionnels...) et une labilité thymique majeure, associée à une difficulté de contrôle émotionnel. On peut observer des signes neurologiques mineurs : troubles du contrôle moteur fin, dysmétrie modérée... Les évaluations neuropsychologiques mettent par ailleurs en évidence une altération des fonctions exécutives, en lien avec le déficit attentionnel. Les enfants hyperactifs paraissent en difficulté quand il s’agit d’inhiber un comportement, du fait d’un trouble de « l’autocontrôle » [7]. Ils ont ainsi du mal à s’adapter aux contingences de leur environnement. Comment se présente l'enfant « en situation » ? Le symptôme hyperactif se déploie essentiellement dans un contexte relationnel, élément intrusif et envahissant qui perturbe la capacité de l’enfant à nouer des liens stables. L’entourage est toujours confronté au premier plan à la symptomatologie ; l’hyperactivité sollicite de fait l’ensemble de la dynamique relationnelle familiale. Dans les dysfonctionnements observés au sein de celle-ci, il est alors difficile de préciser une origine réactionnelle ou antérieure à l’apparition des troubles de l’enfant. Le THADA est un trouble multidimensionnel (tableau 1). L’instabilité motrice est manifeste : agitation désorganisée et improductive, intolérance à l’attente, impulsivité, comportements perturbateurs et d’opposition... Il s’y ajoute une instabilité psychique et idéique (distractibilité, troubles de la Tableau 1. Le THADA, un trouble multidimensionnel. Trouble neurodéveloppemental Instabilité psychoaffective Pathologie du lien – Dysfonctionnements précoces des réseaux neuronaux impliqués dans les fonctions attentionnelles [8, 9] : anomalie de la maturation cérébrale avec désorganisation cyto-architecturale associée à des troubles neurotransmetteurs (en particulier dopaminergiques). – Prédisposition génétique, facteurs périnataux ? Il faut aussi un environnement interférant avec le développement psychomoteur de l'enfant [10]. – Défaillance de la structuration psychoaffective [11, 12] avec mécanisme de défense contre un risque dépressif sous-jacent [13, 14]. – « Désinvestissement » de l'activité mentale au profit de l'hyperactivité corporelle, ce qui explique les troubles de la symbolisation et de l'imaginaire, le recours à la motricité permettant de se dégager d'une excitation ingérable au niveau psychique [15, 16]. – Difficultés à maintenir des relations stables et rassurantes [11] du fait de la nécessité d'une surveillance permanente, fréquemment responsable de défaillances très précoces dans les relations avec l'entourage affectif (notamment du fait d'angoisses de séparation importantes). – L'enfant hyperactif ne peut se sentir véritablement apaisé par la simple présence de l'autre et le mobilise à chaque instant pour pouvoir calmer son anxiété [17]. Tableau 2. Différentes modalités de prise en charge. Travail sur la dynamique familiale (guidance familiale) – Permet de soutenir une fonction parentale mise à mal par l'instabilité psychomotrice. – Favorise la verbalisation d'une souffrance familiale diffuse qui ne pouvait plus s'exprimer que dans le recours réciproque à l'agir. – Amène à se dégager de l'engrenage relationnel ayant amené la famille à s'organiser autour des troubles de l'enfant. Approche cognitivocomportementaliste – Essentiellement comportementale [19] : reprise du contrôle, diminution des conflits, détournement de l'attention des parents au profit des progrès de l'enfant, restauration du sentiment de compétence familiale... – De type remédiation cognitive : résolution de problèmes, traitement de l'information avant le déploiement de l'action, renforcement des capacités d'attention sélective et de gestion de l'information... – Techniques : affirmation de soi et amélioration des aptitudes de communication et d'utilisation des messages verbaux. Thérapies de groupe – Permet une mise à distance vis-à-vis du symptôme, ce qui contribue finalement à une meilleure tolérance de l'enfant hyperactif. – Les médiations éducatives favorisent la restauration des capacités ludiques et du plaisir relationnel [20]. Prises en charge adjuvantes en fonction de spécificités de chaque enfant – Éventuelle médication par méthylphénidate. – Prise en charge psychomotrice si la dimension corporelle s'avère au premier plan [21]. – Rééducation spécialisée (orthophonie, psychopédagogie...) en fonction des difficultés spécifiques de l'enfant. – Travail permanent sur les lieux et avec les enjeux scolaires (définition d'un projet, aménagement des attentes et des temps d'apprentissage, soutien aux enseignants...). MÉDECINE avril 2008 165 STRATÉGIES Mise au point influençant de façon non négligeable son pronostic et les modalités de sa prise en charge. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. Des répercussions multiples Un statut symptomatique ambigu À un niveau superficiel, l’hyperactivité infantile peut être perçue comme une exagération des particularités développementales chez l’enfant d’âge préscolaire dans le domaine de la psychomotricité (un enfant un peu trop nerveux et excité ?). Cette appréciation unidimensionnelle focalisée sur le seul repérage de signes cliniques équivoques et aspécifiques n’est évidemment pas suffisante pour porter le diagnostic de THADA. C’est en effet d’un enfant en développement cérébral, cognitif, psychoaffectif et comportemental qu’il s’agit. Tous ces éléments apparaissent en étroite interrelation, et il faut pouvoir les intégrer dans l’évaluation clinique initiale qui doit comporter : – un examen clinique approfondi, à la recherche notamment d’anomalies évocatrices d’une affection neurologique ou génétique (dysmorphie faciale, micro ou macro-céphalie, syndrome cérébelleux...) ; – une détermination du développement cognitif : appréciation du langage sur le versant productif et réceptif, efficience intellectuelle, détermination du niveau scolaire... ; – éventuellement, ce bilan pourra être complété par des tests neuropsychologiques (évaluation des ressources attentionnelles, de la sensibilité aux distracteurs, de l’efficacité des mécanismes contrôlant l’impulsivité...), psychométriques (évaluation du quotient intellectuel par la WISC-R), ou projectifs (TAT, Rorschach). Le déficit attentionnel ne représente pas la cause unique d’instabilité psychomotrice : une pathologie du développement ou de la personnalité, des hyperkinésies secondaires, situationnelles et réactionnelles au contexte environnemental peuvent être en cause ; des perturbations affectives importantes, des conditions environnementales délétères, des règles éducatives inadaptées (rigidité écrasante ou laxisme anxiogène) peuvent susciter une hyperkinésie « réactionnelle » et réversible... En outre, l’hyperactivité peut n’être qu’un élément symptomatique d’une entité clinique différenciée affectant l’ensemble du développement de l’enfant : troubles envahissant du développement, troubles anxiodépressifs, dysharmonie psychotique... [18]. Par ailleurs, des comorbidités peuvent fréquemment être associées au THADA (trouble oppositionnel, troubles thymiques...), 166 MÉDECINE avril 2008 – L’hyperactivité interfère avec les capacités d’adaptation et d’intégration sociale de l’enfant. L’évaluation du comportement en milieu scolaire, des difficultés d’apprentissage, des troubles de la sociabilité fait partie intégrante du bilan clinique. L’enfant hyperactif peut présenter des troubles relationnels importants, un isolement psychoaffectif envahissant du fait d’une attitude de rejet de l’entourage, ce qui contribue en retour à accentuer sa souffrance psychique. Il en est de même des conséquences instrumentales et cognitives du trouble, notamment des difficultés attentionnelles et de mémorisation. – Elle retentit sur la qualité de vie familiale, tend à envahir tout l’espace et interagit inévitablement avec les modalités interactionnelles intrafamiliales. La souffrance des parents, de la fratrie doit être entendue au même titre que celle de l’enfant. Il convient également de bien repérer les ajustements familiaux relationnels aux troubles de l’enfant. – Elle s’inscrit dans l’histoire individuelle et familiale (carences affectives, séparation parentale...) de l’enfant. La distinction est souvent difficile entre des éléments sémiologiques révélateurs d’un trouble psychopathologique évolutif et les variations cliniques relatives aux aléas du développement psychoaffectif. Il est donc essentiel de reconstituer précisément l’anamnèse des troubles, les éventuelles circonstances contingentes capables de déstabiliser l’équilibre affectif de l’enfant, et d’appréhender les troubles dans leur dimension historique (contexte d’émergence, modalités évolutives, variabilité situationnelle...). Le caractère transitoire et/ou récent de la symptomatologie plaide par exemple pour une origine environnementale « réactionnelle ». Une approche relationnelle psychothérapeutique en première intention L’abord psychothérapeutique est la clef de voûte du traitement de l’hyperactivité infantile [19]. Il permet d’intégrer les troubles comorbides associés (troubles oppositionnels avec provocation, troubles des conduites, troubles des apprentissages, troubles anxieux, perturbation de l’estime de soi, difficultés relationnelles avec les pairs...) sur lesquels les psychostimulants ont peu ou pas d’efficacité. Il prend en considération l’ensemble de l’économie psychique de l’enfant dans une compréhension psychopathologique, sans se référer uniquement à une approche catégorielle qui tend à isoler le symptôme hyperactif de la structuration psychoaffective et de la dynamique interactionnelle [11, 16]. Il permet par ailleurs d’appréhender les troubles relationnels intrafamiliaux instaurés autour du déficit de l’enfant (culpabilité parentale, STRATÉGIES Mise au point conflits conjugaux, rejet par la fratrie ou la famille élargie, discordances éducatives, isolement social...). Le travail psychothérapeutique favorise une relance de la dynamique relationnelle, en permettant à l’enfant hyperactif d’expérimenter d’autres modalités interactives que celles qui se sont structurées autour du symptôme. Dans l’échange intersubjectif avec le thérapeute se construit une narration commune qui progressivement aide l’enfant à devenir l’acteur de sa propre histoire. En outre, le réinvestissement de l’échange verbal et de la mentalisation autorise l’instauration graduelle d’une inhibition comportementale. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. Un dispositif thérapeutique interactif et plurifocal S’il semble être garant d’une amélioration symptomatique sur le long terme, les espaces et les personnes doivent être explicitement différenciés, ce qui permet d’intégrer les modalités spécifiques d’intervention de chacun au sein d’un dispositif cohérent et articulé. Dans ce cadre thérapeutique harmonisé, chimiothérapie et psychothérapie ont leur spécificité. Il convient en particulier de dissocier les lieux de la prescription et de l’investissement psychothérapeutique dans une perspective bifocale. Dans cette stratégie de soin complémentaire, l’enfant peut progressivement intégrer des repères stables, sur lesquels il peut s’appuyer pour expérimenter des modalités relationnelles différenciées dans une continuité thérapeutique. Il faut veiller à ce que l’acte prescripteur ne vienne pas seulement répondre à la demande familiale d’être soulagé, mais que la souffrance psychique de l’enfant reste au centre de la démarche thérapeutique. L’acte prescripteur ne doit pas venir oblitérer le travail d’élaboration au long cours, ce qui implique un dispositif bifocal explicite dès l’initiation du traitement. Un tel cadre de soin permet alors d’utiliser le méthylphénydate lorsque la prégnance symptomatique est telle qu’elle entrave toute capacité de symbolisation et d’investissement du lien ; de ce fait, elle constitue dans certains cas un étayage indispensable à la mise en place d’un travail psychothérapeutique. Réciproquement, l’efficacité à long terme d’un traitement médicamenteux semble dépendre de la possibilité d’une mise en mouvement des modalités relationnelles et de réaménagement des mécanismes de défenses. L’association interactive entre chimiothérapie et psychothérapie procure ainsi des effets synergiques, et permet d’améliorer significativement le pronostic à long terme, notamment en cas d’associations comorbides [22]. Déclaration d’intérêt : Benoît Blanchard est interne et Yoann Loisel pédopsychiatre, chef de clinique assistant Fondation Vallée, 7, rue Bensérade, 94257 Gentilly Conflits d’intérêt financiers : néant Références : 1. DSM-IV-TR Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux : Texte révisé (broché), American Psychiatric Association, Éditions Masson, 2e édition, janvier 2004. 2. Saiag MC. Le diagnostic d’ADHD selon le DSM-IV, in : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 3. Polanczyck G. The worldwide prevalence of ADHD: a systematic review and metaregression analysis. Am J Psychiatry. 2007;164:856-8. 4. Petot D. Pourquoi l’hyperactivité infantile évolue-t-elle fréquemment vers le « trouble oppositionnel avec provocation » ? Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence. 2004 ; 52 : 97-103. 5. Lehn H. Attention problems and attention-deficit/hyperactivity disorder in discordant and concordant monozygotic twins: evidence of environnemental mediators. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2007;46:83-91. 6. Messerschmitt P. Devenir de l’enfant hyperactif. Rev Prat. 2002 : 52. 7. Thomas J, Wilhem G. Troubles de l’attention, impulsivité et hyperactivité chez l’enfant. Approche neurologique. Paris ; Masson : 2001. 8. Berquin P. Le trouble déficitaire d’attention avec hyperactivité : aspects neurofonctionnels. Paediatrica. 2005 ; 116(6). 9. Vallée L. Le déficit d’attention avec hyperkinésie chez l’enfant : approche neuropédiatrique, in : L’hyperactivité en débat (Fabien Jolly Éd.). Paris ; Carnet psy, Érès : 2005. 10. Fourneret P. L’hyperactivité : histoire et actualité d’un symptôme, in : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 11. Joly F. Le tourbillon instable, in : L’hyperactivité en débat. (Fabien Jolly Éd.). Paris ; Carnet psy, Érès : 2005. 12. Flavigny C. Psychodynamique de l’instabilité infantile, in : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 13. Bellion M. Éléments dépressifs dans l’hyperactivité : abord thérapeutique, in : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 14. Levet G. L’enfant hyperactif : un dépressif tonique. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence. 2007 ; 55 : 174-9. 15. Fouque T. L’hyperactivité comme processus limite. Rev Prat. nov 2002, Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 2004 ; 52 : 202-9. 16. Berger M. L’enfant instable, approche clinique et thérapeutique. Paris ; Dunod : 1999. 17. Ménéchal J. L’hyperactivité infantile, du faux désir au déficit auto-érotique, in : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 18. Lebovici S, Diatkine R, Soulé M. Nouveau traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Paris ; PUF quadrige : 2004. 19. Georce G. Psychothérapie de l’hyperactivité avec trouble de l’attention de l’enfant. Rev Prat. 2002 ; 52 : 2013-6. 20. Gilloots M. Le groupe, une approche thérapeutique de l’hyperactivité infantile. In : L’hyperactivité infantile. Débats et enjeux. Paris ; Dunod : 2002. 21. Ropers B. Approche psychomotrice de l’instabilité : à propos d’un cas. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence. 2007 ; 55 : 93-7. 22. Bursztejn C, Golse B. L’hyperactivité avec trouble de l’attention : questions cliniques et épistémologiques, Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence. 2006 ; 54 : 29-37. En résumé : le THADA h Le diagnostic de THADA n’implique pas de recours systématique à une prescription de psychostimulant, réservé aux formes d’emblée sévères en termes de répercussions fonctionnelles, ou en cas d’échec d’une prise en charge psychoéducative. h Les modalités de la prescription initiale (hospitalière, liste des stupéfiants...) soulignent la nécessité d’une évaluation clinique complète de l’hyperactivité avant d’envisager l’initiation d’un traitement. h Le traitement médicamenteux doit s’insérer dans une prise en charge multidimensionnelle, avec dialogue permanent entre le médecin prescripteur et le psychothérapeute. Cette « association » est synergique et améliore significativement le pronostic à long terme. h La prise en charge intégrative des comorbidités est un élément à part entière de la démarche thérapeutique. MÉDECINE avril 2008 167