La combinaison de la mousse et des spires crée un blocage plus complet des veines
fautives, ce qui devrait empêcher la récidive" explique le docteur White, qui co-inventé
ce traitement original des varicocèles avec l'urologue Patrick Walsh, docteur en
médicine, en 1978, aux Etats-Unis.
"L'embolisation des varicocèles est un traitement de radiologie d'intervention standard
fréquemment utilisé dans tout le pays. Aucune incision n'est pratiquée. L'anesthésie
n'est pas nécessaire. Aucune cicatrice n'est apparente. Lorsque l'intervention est
terminée, le patient voit simplement un pansement" souligne le docteur White.
Le temps de récupération est d'un à deux jours, activité physique comprise. La chirurgie
exige un temps de récupération de 2 à 3 semaines plus 2 à 3 semaines supplémentaires
avant de reprendre l'exercice, tel que la course à pied. Le traitement en radiologie
d'intervention est beaucoup moins douloureux et ne comporte pas les risques associés à
l'anesthésie générale. Un total de 80 000 hommes doit parfois subir une correction
chirurgicale d'une varicocèle, en Amérique. "La chirurgie est toujours le traitement le
plus fréquent aux Etats-Unis car de nombreux patients n'ont pas connaissance des choix
disponibles" déclare le docteur White.
Une varicocèle est une varice du testicule et du scrotum qui peut causer des douleurs,
une atrophie (rétrécissement) testiculaire ou des problèmes de stérilité. Les veines
contiennent des valvules unidirectionnelles qui permettant le flux du sang, malgré la
pesanteur, des testicules et du scrotum vers le coeur. Lorsqu'elles ne fonctionnent pas
correctement, le sang s'accumule et distend les veines autour du testicule dans le
scrotum, causant l'apparition d'une varicocèle. Environ 10 % des hommes ont des
varicocèles.
Parmi les couples stériles, l'incidence des varicocèles s'élève à 30-40 % et les études
sur la fertilité montrent qu'après correction, un tiers des couples peuvent concevoir.
Syndrome de congestion pelvienne chez la femme
On estime qu'un tiers des femmes seront confrontées à des douleurs chroniques
pelviennes au cours de leur vie. Bien que les causes soient diverses, dans environ 30 %
des cas, il s'agit de varices du pelvis difficilement détectables, connues sous le nom de
syndrome de congestion pelvienne. En présence de ce syndrome, les douleurs
surviennent de façon aléatoire dans le mois et gagnent en intensité au cours de la
journée. Elles sont souvent si intenses que des narcotiques puissants sont nécessaires.
Elles sont atténuées par la position allongée car celle-ci permet la diminution denla
pression et la circulation en sortie des veines affectées.
Se retrouvant handicapées plusieurs jours par mois, de nombreuses patientes ne sont
pas en mesure de conserver un emploi. Elles ne sont également pas en mesure
d'exercer des activités de base, telle que le cuisine ou la garde d'enfants les jours où les
symptômes apparaissent. En l'absence de cause apparente ou de traitement après
consultation de plusieurs spécialistes,de nombreuses femmes sont renvoyées auprès de
psychiatres.
Le diagnostic du syndrome de congestion pelvienne requiert un IRM pour écarter
d'autres causes de douleurs pelviennes comme le fibromyome, l'endométriose et
l'adénomyomatose, ainsi que tout l'historique médical. Les varices pelviennes peuvent
être difficiles à détecter lors d'un examen pelvien en raison de la position allongée des
patientes. Cette position réduit la pression des veines ovariennes qui ne se déforment
plus sous la pression du sang comme elles le font en position debout.