L`embolisation non chirurgicale traite la stérilité et les

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L'embolisation non chirurgicale traite la stérilité et les douleurs chez
l'homme, et les douleurs pelviennes chroniques chez la femme,
causées par des veines distendues
L'ajout d'une mousse disponible depuis récemment améliore la technique de radiologie
d'intervention
TORONTO, le 31 mars /CNW/ - Les résultats d'une étude présentée aujourd'hui à la 31e
conférence scientifique annuelle de la Société de radiologie d'intervention (Society of
Interventional Radiology) montre que l'ajout de mousse permet le traitement des varices de plus
petite taille, permettant l'amélioration de cette intervention non chirurgicale chez l'homme et
chez la femme. Pour l'homme, des varices dans le scrotum, connues sous le nom de
varicocèles, peuvent causer des douleurs, l'atrophie testiculaire ou des problèmes de stérilité.
Pour la femme, ces varices, présentes dans le pelvis, peuvent provoquer des douleurs
pelviennes chroniques incapacitantes, connues sous le nom de syndrome de congestion.
L'embolisation consiste à boucher les veines en question afin qu'elles ne soient plus distendues
sous la pression sanguine, soulageant ainsi les symptômes chez l'homme et chez la femme.
Dans le cadre de cette étude réalisée à l'université de Yale, de la mousse a été ajoutée à la
technique qui conduit à la fermeture de petits vaisseaux collatéraux des veines fautives,
auparavant inaccessibles. La nouvelle mousse, Sotradecol, n'a été mise que récemment sur le
marché aux Etats-Unis. Le traitement de tous les hommes et femmes a réussi et la majorité
d'entre eux présente toujours un soulagement des symptômes à l'heure où est rédigé ce
rapport.
"Cette technique de l'embolisation simple et élégante nous permet de traiter l'atrophie
testiculaire chez le jeune garçon, de supprimer la stérilité chez certains hommes et d'éliminer
les douleurs incapacitantes chez la femme, sans jamais utiliser la chirurgie" déclare Robert
White, Jr, docteur en médecine, radiologue d'intervention, auteur de l'étude et co-inventeur de
ce traitement non chirurgical original des varicocèles aux Etats-Unis.
Lors de la procédure habituelle d'embolisation, le radiologue d'intervention pratique une incision
dans la peau afin d'accéder à l'artère fémorale, puis utilise la radiographie pour faire parvenir un
cathéter à l'artère fémorale et à la veine fautive. De petites spires sont libérées pour bloquer la
veine. Elles contiennent des filaments Dacron, qui permettent la formation de caillots sur les
spires afin de boucher la veine fautive, en plus de l'occlusion mécanique. Cette technique
implique que les spires ne puissent être déployées que dans des parties plus grandes de la
veine en question.
L'ajout d'un agent liquide moussant permet aux médecins de bloquer même la plus petite veine
collatérale, qui ne peut autrement pas être bloquée.
Varicocèles chez l'homme
L'embolisation standard des varicocèles est déjà très efficace. Elle offre des résultats similaires
à ceux de la chirurgie, mais est beaucoup moins invasive et présente un temps de récupération
bien plus court. La technique chirurgicale et la technique standard aux Etats-Unis affichent un
taux de réussite de 90 %. Dans cette étude, 100 % des varicocèles ont été traitées avec succès
et offrait un apaisement des symptômes et, après douze mois, ne présentaient aucun cas de
récurrence. "Nous nous attendons à ce que l'ajout de la mousse rende la technique de
l'embolisation encore plus efficace.
La combinaison de la mousse et des spires crée un blocage plus complet des veines
fautives, ce qui devrait empêcher la récidive" explique le docteur White, qui co-inventé
ce traitement original des varicocèles avec l'urologue Patrick Walsh, docteur en
médicine, en 1978, aux Etats-Unis.
"L'embolisation des varicocèles est un traitement de radiologie d'intervention standard
fréquemment utilisé dans tout le pays. Aucune incision n'est pratiquée. L'anesthésie
n'est pas nécessaire. Aucune cicatrice n'est apparente. Lorsque l'intervention est
terminée, le patient voit simplement un pansement" souligne le docteur White.
Le temps de récupération est d'un à deux jours, activité physique comprise. La chirurgie
exige un temps de récupération de 2 à 3 semaines plus 2 à 3 semaines supplémentaires
avant de reprendre l'exercice, tel que la course à pied. Le traitement en radiologie
d'intervention est beaucoup moins douloureux et ne comporte pas les risques associés à
l'anesthésie générale. Un total de 80 000 hommes doit parfois subir une correction
chirurgicale d'une varicocèle, en Amérique. "La chirurgie est toujours le traitement le
plus fréquent aux Etats-Unis car de nombreux patients n'ont pas connaissance des choix
disponibles" déclare le docteur White.
Une varicocèle est une varice du testicule et du scrotum qui peut causer des douleurs,
une atrophie (rétrécissement) testiculaire ou des problèmes de stérilité. Les veines
contiennent des valvules unidirectionnelles qui permettant le flux du sang, malgré la
pesanteur, des testicules et du scrotum vers le coeur. Lorsqu'elles ne fonctionnent pas
correctement, le sang s'accumule et distend les veines autour du testicule dans le
scrotum, causant l'apparition d'une varicocèle. Environ 10 % des hommes ont des
varicocèles.
Parmi les couples stériles, l'incidence des varicocèles s'élève à 30-40 % et les études
sur la fertilité montrent qu'après correction, un tiers des couples peuvent concevoir.
Syndrome de congestion pelvienne chez la femme
On estime qu'un tiers des femmes seront confrontées à des douleurs chroniques
pelviennes au cours de leur vie. Bien que les causes soient diverses, dans environ 30 %
des cas, il s'agit de varices du pelvis difficilement détectables, connues sous le nom de
syndrome de congestion pelvienne. En présence de ce syndrome, les douleurs
surviennent de façon aléatoire dans le mois et gagnent en intensité au cours de la
journée. Elles sont souvent si intenses que des narcotiques puissants sont nécessaires.
Elles sont atténuées par la position allongée car celle-ci permet la diminution denla
pression et la circulation en sortie des veines affectées.
Se retrouvant handicapées plusieurs jours par mois, de nombreuses patientes ne sont
pas en mesure de conserver un emploi. Elles ne sont également pas en mesure
d'exercer des activités de base, telle que le cuisine ou la garde d'enfants les jours où les
symptômes apparaissent. En l'absence de cause apparente ou de traitement après
consultation de plusieurs spécialistes,de nombreuses femmes sont renvoyées auprès de
psychiatres.
Le diagnostic du syndrome de congestion pelvienne requiert un IRM pour écarter
d'autres causes de douleurs pelviennes comme le fibromyome, l'endométriose et
l'adénomyomatose, ainsi que tout l'historique médical. Les varices pelviennes peuvent
être difficiles à détecter lors d'un examen pelvien en raison de la position allongée des
patientes. Cette position réduit la pression des veines ovariennes qui ne se déforment
plus sous la pression du sang comme elles le font en position debout.
"La plupart des femmes que j'ai traitées ont passé des années à chercher un remède à
leurs douleurs pelviennes chroniques. Elles souffraient inutilement, ignorant que les
radiologues d'intervention possèdent un traitement. Nous sommes des experts
vasculaires. Nous pouvons déterminer la cause des douleurs pelviennes chroniques et
proposer un traitement si l'origine est vasculaire" insiste le docteur White. Cette affection
est difficile à détecter. Elle est plus courante chez les femmes qui ont eu des enfants et
présentent des varices sur les jambes.
Il s'agit d'une intervention non chirurgicale ambulatoire qui ne nécessite pas
d'anesthésie générale et présente un temps de récupération de quelques jours
seulement. L'embolisation est une technique standard pour traiter de nombreuses
affections vasculaires. Tous les radiologues d'intervention l'apprennent lors de leur
spécialisation à l'école de médecine.
Prévalence
- Jusqu'à 15 % des femmes, généralement entre l'âge de 20 et 50 ans possèdent des
varices pelviennes sans en ressentir toujours les symptômes.
- Les douleurs pelviennes chroniques sont à l'origine de 15 % des consultations de
gynécologues.
- Des études ont démontré que 30 % des patientes souffrant de douleurs pelviennes
chroniques présentaient le syndrome de congestion pelvienne en tant que seul facteur
des douleurs et 15 % supplémentaires présentaient le syndrome et une autre pathologie.
A propos de l'étude
Cette étude rapporte des résultats intermédiaires chez 24 patients. A ce jour, 16
hommes et 8 femmes ont été traités dans le cadre de cette étude.
L'embolisation a réussi chez les 24 patients. Toutes les varicocèles des hommes avaient
disparu au bout d'un mois. L'utilisation de mousse avec les spires a démontré son
innocuité pour le traitement des varicocèles et du syndrome de congestion pelvienne.
L'ajout de mousse pourrait réduire le nombre de récurrences. Un suivi est nécessaire
pour se prononcer avec certitude à ce sujet. Bien que l'étude et le suivi se poursuivent, 5
femmes sur 8 sont sans symptômes depuis deux ans.
L'embolisation des varicocèles est un traitement établi avec un taux d'efficacité à long
terme connu. Le traitement de la congestion pelvienne est beaucoup plus récent. Moins
de femmes y sont soumises.
Le résumé 23 est disponible à l'adresse http://www.SIRmeeting.org.
Radiologues d'intervention
Les radiologues d'intervention sont des médecins approuvés par l'Ordre des médecins
qui se spécialisent dans des traitements ciblés mini-invasifs. Ils utilisent la radiographie,
l'IRM et d'autres techniques d'imagerie pour faire progresser un cathéter dans le corps,
généralement dans une artère, afin de traiter l'origine de la maladie sans chirurgie. Ils
sont certifiés en
Radiologie de diagnostic et en Radiologie vasculaire et d'intervention. Inventeurs de
l'angioplastie et des stents installés au moyen d'un cathéter, les radiologues
d'intervention ont été des pionniers de la médecine moderne mini-invasive. Ils offrent
des traitements présentant moins de risques, moins de douleur et des temps de
récupération écourtés par rapport à la chirurgie effractive. Des informations
supplémentaires sont disponibles sur le site www.SIRweb.org.
Des entrevues locales, des illustrations médicales et des séquences vidéo de
qualité destinées à la diffusion peuvent être obtenues auprès du département de
communication de la SIR, [email protected] ou (703) 691-1805.
Site Web : http://www.sirweb.org http://www.SIRmeeting.org
Renseignements: Emily Oehler, (703) 460-5572 ou Diane Shnitzler,
(703) 460-5582, ou 28 mars : Deanna Bartsch, (212) 453-2264, 29 mars au
4 avril, (416) 585-3860, tous de la Society of Interventional Radiology
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