TD5 : groupes résolubles et nilpotents, croissance des groupes

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Ecole Normale Sup´
erieure 1`
ere ann´
ee
Ann´
ee 2015-2016 Alg`
ebre 1
TD5 : groupes r´esolubles et nilpotents, croissance des groupes
Exercices ?: `a pr´eparer `a la maison avant le TD, seront corrig´es en d´ebut de TD.
Exercices ?? : seront trait´es en classe en priorit´e.
Exercices ???: plus difficiles.
Certaines questions de cette feuille sont r´esolues dans le polycopi´e de cours, mais ces notions ne seront
pas trait´ees en cours. Il est recommand´e de chercher ces exercices sans l’aide du polycopi´e.
Si Gest un groupe, on note C0(G) := Get Cn+1(G) := [G, Cn(G)], `a savoir le sous-groupe de G
engendr´e par les commutateurs ghg1h1, avec gGet hCn(G). On dit que Gest nilpotent s’il
existe N0 tel que CN(G) = {e}. Dans ce cas, l’entier N0 minimal tel que CN(G) = {e}est
appel´e classe de nilpotence de G.
Exercice 1 : ?
Soit Gun groupe.
a) Montrer qu’un groupe nilpotent est r´esoluble.
b) Que dire de la r´eciproque ?
c) Montrer que le centre d’un groupe nilpotent est non trivial.
d) Montrer que si Gest nilpotent et Hest un sous-groupe de G, alors Hest nilpotent.
e) On suppose d´esormais dans la suite que Hest un sous-groupe distingu´e de G. Montrer que si
Gest nilpotent, G/H est nilpotent.
f) On suppose Het G/H nilpotents. Le groupe Gest-il nilpotent ?
g) Les groupes r´esolubles S3et S4sont-ils nilpotents ?
h) Soit pun nombre premier. Montrer que tout p-groupe est nilpotent.
i) Soient p, q, r trois nombres premiers. Montrer que tout groupe d’ordre pqr est r´esoluble. Un tel
groupe est-il nilpotent ?
j) On suppose Gfini. Montrer que Gest nilpotent si et seulement si tout sous-groupe maximal
de Gest distingu´e si et seulement si Gest produit direct de ses p-Sylow.
Solution de l’exercice 1.
a) On montre facilement par r´ecurrence que pour tout nN, on a Dn(G)Cn(G). Cela assure
l’implication demand´ee.
b) La r´eciproque est fausse : le groupe G=S3est r´esoluble puisque sont groupe d´eriv´e est le
groupe ab´elien A3
=Z/3Z, donc D2(G) = {id}(Gest extension d’un groupe ab´elien par un
autre groupe ab´elien). En revanche, Gn’est pas nilpotent puisque C1(G) = A3n’est pas central
dans G(le 3-cycle (123) ne commute pas avec (12) par exemple), donc C2(G)=[S3,A3] est
un sous-groupe non trivial de A3
=Z/3, donc C2(G) = A3=C1(G), donc Cn(G) = A3pour
tout n1.
c) Soit Gun groupe nilpotent. Il existe un entier n0 maximal tel que Cn(G)6={e}. Alors
Cn+1(G) = {e}, donc [G, Cn(G)] = {e}, ce qui signifie que le sous-groupe non trivial Cn(G)
est contenu dans le centre de G. Donc Z(G)6={e}.
d) Une r´ecurrence simple assure que pour tout n0, Cn(H)Cn(G), d’o`u le r´esultat.
1
e) La projection canonique π:GG/H est un morphisme de groupes, donc une r´ecurrence
assure que π(Cn(G)) Cn(G/H) pour tout n. Or πest surjectif, donc une nouvelle r´ecurrence
assure que π(Cn(G)) = Cn(G/H) (un commutateur dans G/H se rel`eve en un commutateur
dans G...). Cette ´egalit´e assure le r´esultat.
f) Non. Si G=S3,H=A3et G/H =1}, alors Het G/H sont ab´eliens donc nilpotents, alors
que Gn’est pas nilpotent par la question b).
En revanche, on a le r´esultat plus faible suivant : si HGest un sous-groupe central, alors G/H
nilpotent implique Gnilpotent. En effet, la question pr´ec´edente assure que si Cn(G/H) = {e},
alors Cn(G)H, donc Cn+1(G)=[G, Cn(G)] [G, H][G, Z(G)] = {e}, donc Gest
nilpotent.
g) Non et non. Pour S3, voir la question b). Et S3est isomorphe `a un sous-groupe de S4, donc
la question d) assure que S4n’est pas nilpotent.
h) Soit Gun groupe de cardinal pn. On montre par r´ecurrence sur nque Gest nilpotent. Si n= 1,
c’est ´evident car un groupe d’ordre pest commutatif. On suppose n2. Alors on sait que
le centre de Gn’est pas r´eduit `a {e}, donc G/Z(G) est de cardinal piavec 0 i<n. Par
hypoth`ese de r´ecurrence, G/Z(G) est nilpotent, donc la remarque dans la r´eponse `a la question
f) assure que Gest nilpotent.
i) On suppose d’abord que p=q=r. Alors Gest nilpotent par la question h), donc Gest
r´esoluble.
On suppose maintenant p=q6=r. Les th´eor`emes de Sylow assurent que np= 1 ou ret
nr= 1, pou p2. Supposons que nr=p2. Alors Gcontient exactement p2(r1) = p2rp2=
|G|p2´el´ements d’ordre r, et un p-Sylow de Gest de cardinal p2, ce qui assure que Gadmet
un unique p-Sylow, i.e. np= 1. Si l’on supose que nr=p, alors n´ecessairement np6=r(sinon
on aurait p|r1 et r|p1, ce qui est absurde), donc np= 1. Finalement, dans tous les
cas, on a soit nr= 1, soit np= 1. On a donc dans Gun sous-groupe distingu´e d’ordre r
ou d’ordre p2, donc ab´elien, tel que le groupe quotient soit d’ordre p2ou r, donc ab´elien
´egalement. Cela assure que Gest r´esoluble. En outre, Gn’est pas n´ecessairement nilpotent
(cf par exemple G=S3×Z/2Z).
On suppose maintenant que p < q < r. Alors nr= 1 ou nr=pq, et nq= 1, rou pr.
Supposons que nr6= 1 et nq6= 1. Alors Gadmet exactement pq(r1) ´el ´meent d’ordre r, et
au moins r(q1) ´el´ements d’ordre q. Donc on a
|G| ≥ pq(r1) + r(q1) = pqr + (q1)rpq pqr +pr pq =|G|+p(rq)>|G|,
ce qui est contradictoire. Donc n1= 1 ou nq= 1, donc Gadmet un sous-groupe distingu´e
d’ordre premier (donc ab´elien), tel que le quotient soit un groupe dont le cardinal est produit
de deux nombres premiers distincts. En particulier, ce quotient est r´esoluble (voir TD2,
exercice 11 a)), donc Gest r´esoluble. En revanche, Gn’est pas toujours nilpotent, voir par
exemple G=S3×Z/5Z.
j) On suppose que Gest le produit direct de ses sous-groupes de Sylow. Alors Gest un produit
de p-groupes, ces p-groupes sont nilpotents (voir h)), et il est clair qu’un produit direct de
groupes nilpotents est nilpotent. Donc Gest nilpotent.
On suppose maintenant Gnilpotent. Soit MGun sous-groupe maximal. Il existe un
entier n1 minimal tel que Cn(G)M. Par minimalit´e de n, il existe gCn1(G)\M.
Alors on a [g, M][Cn1(G), G]Cn(G)M, ce qui assure que gMg1M, donc
gNG(M)\M. Donc NG(M) est un sous-groupe de Gcontenant strictement M. Par
maximalit´e de M, cela implique que NG(M) = G, donc Mest distingu´e dans G.
On suppose maintenant que tout sous-groupe maximal de Gest distingu´e dans G. Soit
Sun p-Sylow de G. Supposons que NG(S)6=G. Alors NG(S) est contenu dans un sous-
groupe maximal Mde G. Par hypoth`ese, Mest distingu´e dans G. Donc pour tout gG,
gSg1gMg1=M, donc Set gSg1sont deux p-Sylow du groupe M. Donc il existe
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hMtel que gSg1=hSh1, donc h1gNG(S)M, donc gM, donc G=M, ce qui
est contradictoire. Par cons´equent, NG(S) = Get Sest donc distingu´e dans G. On consid`ere
alors l’application ϕ:Qp||G|SpG(o`u Spd´esigne l’unique p-Sylow de G) d´efinie par le
produit dans G. Comme les sous-groupes de Sylow ont des cardinaux premiers entre eux,
on voit que les ´el´ements d’un sous-groupe de Sylow commutent avec ceux d’un autre, ce qui
assure que l’application ϕest un morphisme de groupes, clairement injectif. Par cardinalit´e,
c’est un isomorphisme.
Exercice 2 :
Soit Gun sous-groupe de GLn(C). On note Tn(C) le sous-groupe de GLn(C) form´e des matrices
triangulaires sup´erieures.
a) Montrer que si Gest connexe, alors D(G) l’est aussi.
b) Montrer que si Gest ab´elien, alors Gest conjugu´e `a un sous-groupe de Tn(C).
c) On suppose Gr´esoluble connexe. Montrer que Gest conjugu´e `a un sous-groupe de Tn(C).
Solution de l’exercice 2.
a) Par d´efinition, D(G) = SnNGn, o`u Gnd´esigne l’ensemble des ´el´ements de Gqui s’´ecrivement
comme produits de ncommutateurs dans G. Montrons que pour tout n,Gnest connexe :
l’application cn:G2nGd´efinie par cn(g1, . . . , g2n) := [g1, g2]. . . [g2n1, g2n] est continue,
et son image est exactement Gn. Cela assure que Gnest connexe car G2nl’est. Or pour tout
n1, Gncontient l’´el´ement neutre de G, donc D(G) admet un recouvrement par des parties
connexes de Gayant toutes un point de Gen commun, donc D(G) est connexe.
b) Tout ´el´ement de GLn(C) est trigonalisable, donc tout ´el´ement de Gest trigonalisable. Or G
est ab´elien, donc les ´el´ements de Gsont cotrigonalisables, i.e. il existe PGLn(C) telle que
P GP 1Tn(C).
c) Soit Gun groupe r´esoluble. On note Vle C-espace vectoriel Cn. Montrons que si n > 1, V
admet un sous-espace vectoriel strict non nul stable par tous les ´el´ements de G. Pour ce faire,
on raisonne par l’absurde, i.e. on suppose qu’aucun sous-espace vectoriel strict non nul de V
n’est stable par G, et on va montrer que n= 1. On raisonne alors par r´ecurrence sur la “classe
de r´esolubilit´e” du groupe G, i.e. sur l’entier minimal r1 tel que Dr(G) = {In}.
Si r= 1, alors Gest ab´elien, donc la question b) assure que Vadmet une droite stable par
G, donc l’hypoth`ese implique que n= 1.
On suppose r > 1. Alors H:= Dr1(G) est un sous-groupe commutatif distingu´e dans G,
non trivial. La question b) assure que quitte `a conjuguer, on peut supposer que Hest un
sous-groupe de Tn(C). On d´efinit
W:= {vV:vest vecteur propre de tout ´el´ement de H}.
On sait que Wcontient une droite, donc W6={0}. Montrons que West stable par G. Soit
wWet gG. Alors pour tout hH, on a h(g(w)) = g(g1hg(w)), et g1hg Hpuisque
Hest distingu´e, donc g1hg(w) est proportionnel `a w, donc h(g(w)) est proportionnel `a
g(w), donc g(w)W. Donc West bien stable par G. Par hypoth`ese, on a donc W=V.
Cela signifie que Vadmet une base de vecteurs propres pour tous les ´el´ements de H, i.e.
que quitte `a conjuguer, on peut supposer que HDn(C), o`u Dn(C) d´esigne l’ensemble des
matrices diagonales de GLn(C).
Montrons maintenant que HZ(G) : pour tout hHet tout gG,het ghg1ont les
mˆemes valeurs propres. Or il n’existe qu’un nombre fini de matrices diagonales `a valeurs
propres fix´ees. Donc cela assure que l’application ch:GHd´efinie par ch(g) := ghg1est
d’image finie. Or cette application est continue et Gest connexe, donc ch(G) = {h}. Cela
assure que hest dans le centre de G, donc HZ(G).
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Soit hH\ {In}. Soit Uun espace propre de h. Puisque hcommute avec tous les ´el´ements
de G, on voit que Uest stable par G. Or Uest non trivial, donc l’hypoth`ese initiale assure
que U=V. Donc hest une homoth´etie (matrice scalaire). Or hD(G)SLn(C), donc
det(h) = 1, donc Hest fini. Or la question a) assure que Hest connexe, donc H={In}, ce
qui est contradictoire avec le fait que H=Dr1(G)6={In}.
On a donc montr´e que si n2 (ce qui est le cas si Gn’est pas ab´elien), Vadmet un sous-espace
vectoriel Wstrict non nul stable par G. On note W0un suppl´ementaire de W. La d´ecomposition
V=WW0assure alors que quitte `a conjuguer, Gest contenu dans le sous-groupe des matrices
“triangulaires sup´erieures par blocs”, avec des blocs de taille dim(W) et dim(W0) : tout ´el´ement
gGs’´ecrit g=gW
0gW0. Donc l’image de Gpar le morphisme g7→ gWest un sous-
groupe r´esoluble connexe de GLdim(W)(C), donc par r´ecurrence, comme dim(W)< n, quitte `a
conjuguer encore, on peut supposer que les matrices gWsont triangulaires sup´erieures pour tout
gG. De mˆeme, quitte `a choisir une bonne base de V/W , on peut supposer que les matrices
gW0sont triangulaires sup´erieures pour tout gG. Alors il est clair que Gest un sous-groupe
de Tn(C).
Exercice 3 : ??
Soit Gun groupe de type fini. On d´efinit le sous-groupe de Frattini de G(not´e φ(G)) comme l’inter-
section des sous-groupes maximaux de G.
a) Montrer que Qne poss`ede pas de sous-groupe maximal.
b) Montrer que Gadmet au moins un sous-groupe maximal. La preuve est-elle plus simple si G
est fini ?
c) Montrer que φ(G) est distingu´e dans Get mˆeme qu’il est stable par tout automorphisme de G
(on dit qu’il est caract´eristique). On note π:GG/φ(G) la projection canonique.
d) Soit SGune partie de G. Montrer que Sengendre Gsi et seulement si π(S) engendre
G/φ(G).
e) Montrer que φ(G) est exactement l’ensemble des ´el´ements gGtels que pour toute partie
SG, on a : hS, gi=G=⇒ hSi=G.
f) Montrer que si Gest fini, alors φ(G) est nilpotent.
g) On suppose Gfini. Montrer que Gest nilpotent si et seulement si D(G)φ(G).
h) On suppose que Gest un p-groupe.
i) Montrer que tout sous-groupe maximal de Gcontient D(G) et le sous-groupe Gpengendr´e
par les puissances p-i`emes dans G.
ii) Montrer que G/φ(G) est le plus grand quotient ab´elien de Gd’exposant p.
iii) Que peut-on en d´eduire sur le nombre minimal de g´en´erateurs de G?
iv) Montrer que φ(G) = D(G).Gp.
Solution de l’exercice 3.
a) Soit Hun sous-groupe strict de Q/Z. Il existe donc xQ/Ztel que x /H. Notons H0:= hH, xi.
C’est un sous-groupe de Q/Zcontenant strictement H. Or xQ/Zest d’ordre fini n. On
consid`ere l’´el´ement x
nQ/Z: si x
nH0, alors il existe mZet hHtel que x
n=h+mx.
Donc x=nh + 0 = nh, donc xH, ce qui est contradictoire. Donc x
n/H0, donc H06=Q/Z,
donc Hn’est pas maximal dans Q/Z. Cela assure que Q/Zn’admet pas de sous-groupe maximal.
b) On suppose G6={e}et on ´ecrit G=ha1, . . . , ani. On consid`ere l’ensemble Edes sous-groupes
stricts de G. C’est un ensemble non vide, muni de la relation d’ordre donn´ee par l’inclusion.
Montrons que toute partie non vide totalement ordonn´ee Fde Eadmet un majorant dans E.
Soit Fune telle partie. On d´efinit alors
M:= hH;H∈ Fi =[
H∈F
H .
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Il est clair que Mest un sous-groupe de Gcontenant chacun des H∈ F. Montrons que M6=G.
Si on avait M=G, alors pour tout i,aiM, donc pour tout i, il existe Hi∈ F tel que aiHi.
Or Fest totalement ordonn´e, donc il existe H∈ F tel que aiHpour tout 1 in. Alors
H=Gpuisque les aiengendrent G. Ceci est une contradiction car H∈ F est un sous-groupe
strict de G. Cela assure donc que M6=G, i.e. que M∈ E.
On peut alors appliquer le lemme de Zorn pour d´eduire que l’ensemble Eadmet un ´el´ement
maximal, ce qui revient `a dire que Gadmet un sous-groupe maximal.
Si le groupe Gest fini, l’ensemble des sous-groupes de Gest fini ´egalement, on peut se passer
du lemme de Zorn en consid´erant un sous-groupe strict de Gde cardinal maximum.
c) Soit ϕAut(G). Alors pour tout sous-groupe maximal HG,ϕ(H) est un sous-groupe
maximal de G, et l’application H7→ ϕ(H) est une permutation de l’ensemble des sous-groupes
maximaux de G. Par cons´equent, on a
ϕ(φ(G)) = \
HGmaximal
ϕ(H) = \
HGmaximal
H=φ(G),
donc φ(G) est un sous-groupe caract´eristique de G.
d) Le sens direct est clair puisque πest surjective. Montrons le sens r´eciproque : on suppose que
H=hSin’est pas ´egal `a G. Alors Hest contenu dans un sous-groupe maximal Mde G. Comme
Hcontient φ(G), π(H) s’identifie `a H(G), qui est un sous-groupe strict de G/φ(G). Cela
assure que hπ(S)i ⊂ H(G) est un sous-groupe strict de G/φ(G), donc π(S) n’engendre pas
G/φ(G).
e) La question pr´ec´edente assure que si gφ(G), alors pour tout SG, on a hS, gi=G=
hSi=G. Soit maintenant gG\φ(G). Alors il existe un sous-groupe maximal Hde Gtel que
g /H. On consid`ere alors S:= HG. il est clair que hSi=H6=Galors que hS, gi=Gpar
maximalit´e de H. D’o`u la description de φ(G) recherch´ee.
f) Soit Pun p-Sylow de φ(G). Comme φ(G) est distingu´e dans G, on en d´eduit que G=
φ(G)NG(P). La question d) assure alors que G=NG(P), donc Pest distingu´e dans G, donc
dans φ(G). Donc tout sous-groupe de Sylow de φ(G) est distingu´e dans φ(G), ce qui assure que
φ(G) est produit de ses groupes de Sylow, donc φ(G) est nilpotent (voir exercice 1, j)).
g) On suppose Gnilpotent. Alors l’exercice 1 assure que pour tout sous-groupe maximal Hde
G,Hest distingu´e, donc G/H est un groupe simple nilpotent, donc G/H est cyclique d’ordre
premier, donc ab´elien, donc D(G)H. Donc D(G)φ(G). R´eciproquement, si D(G)φ(G),
alors tout sous-groupe maximal Hde Gcontient D(G), donc Hest distingu´e dans G, donc G
est nilpotent par l’exercice 1.
h) i) Soit Hun sous-groupe maximal de G. La preuve de la question pr´ec´edente assure que H
est distingu´e dans Get G/H est cyclique d’ordre p, ce qui assure que Hcontient D(G) et
Gp.
ii) La question pr´ec´edente assure que G/φ(G) est un groupe ab´elien d’exposant p. Soit main-
tenant Hun sous-groupe distingu´e de Gtel que G/H soit ab´elien d’exposant p. No-
tons πH:GG/H la projection. On a donc un isomorphisme G/H
=(Z/pZ)r. On
consid`ere alors les r-projections πi: (Z/pZ)rZ/pZ: il est clair que H=Tn
i=1 Hi,
o`u Hi:= Ker(πiπH:GZ/pZ), et que les Hisont des sous-groupes maximaux de
G(car d’indice p). Donc Hφ(G), ce qui assure l’existence d’un morphisme surjectif
π0:G/φ(G)G/H tel que π0π=πH. Donc G/φ(G) est bien le plus grand quotient
ab´elien d’exposant pde G.
iii) Soit g1, . . . , gmune famille g´en´eratrice de G. Alors π(g1), . . . , π(gm) engendrent G/φ(G),
donc mdimFp(G/φ(G)). Or G/φ(G) admet une partie g´en´eratrice minimale de cardinal
dimFp(G/φ(G)), et en choisissant des relev´es de ces g´en´erateurs dans G, on obtient une
famille g´en´eratrice (voir question d)) de Gde cardinal dimFp(G/φ(G)). Cela assure que le
nombre minimal de g´en´erateurs de Gest ´egal `a dimFp(G/φ(G)).
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