e) La projection canonique π:G→G/H est un morphisme de groupes, donc une r´ecurrence
assure que π(Cn(G)) ⊂Cn(G/H) pour tout n. Or πest surjectif, donc une nouvelle r´ecurrence
assure que π(Cn(G)) = Cn(G/H) (un commutateur dans G/H se rel`eve en un commutateur
dans G...). Cette ´egalit´e assure le r´esultat.
f) Non. Si G=S3,H=A3et G/H ={±1}, alors Het G/H sont ab´eliens donc nilpotents, alors
que Gn’est pas nilpotent par la question b).
En revanche, on a le r´esultat plus faible suivant : si H⊂Gest un sous-groupe central, alors G/H
nilpotent implique Gnilpotent. En effet, la question pr´ec´edente assure que si Cn(G/H) = {e},
alors Cn(G)⊂H, donc Cn+1(G)=[G, Cn(G)] ⊂[G, H]⊂[G, Z(G)] = {e}, donc Gest
nilpotent.
g) Non et non. Pour S3, voir la question b). Et S3est isomorphe `a un sous-groupe de S4, donc
la question d) assure que S4n’est pas nilpotent.
h) Soit Gun groupe de cardinal pn. On montre par r´ecurrence sur nque Gest nilpotent. Si n= 1,
c’est ´evident car un groupe d’ordre pest commutatif. On suppose n≥2. Alors on sait que
le centre de Gn’est pas r´eduit `a {e}, donc G/Z(G) est de cardinal piavec 0 ≤i<n. Par
hypoth`ese de r´ecurrence, G/Z(G) est nilpotent, donc la remarque dans la r´eponse `a la question
f) assure que Gest nilpotent.
i) — On suppose d’abord que p=q=r. Alors Gest nilpotent par la question h), donc Gest
r´esoluble.
— On suppose maintenant p=q6=r. Les th´eor`emes de Sylow assurent que np= 1 ou ret
nr= 1, pou p2. Supposons que nr=p2. Alors Gcontient exactement p2(r−1) = p2r−p2=
|G|−p2´el´ements d’ordre r, et un p-Sylow de Gest de cardinal p2, ce qui assure que Gadmet
un unique p-Sylow, i.e. np= 1. Si l’on supose que nr=p, alors n´ecessairement np6=r(sinon
on aurait p|r−1 et r|p−1, ce qui est absurde), donc np= 1. Finalement, dans tous les
cas, on a soit nr= 1, soit np= 1. On a donc dans Gun sous-groupe distingu´e d’ordre r
ou d’ordre p2, donc ab´elien, tel que le groupe quotient soit d’ordre p2ou r, donc ab´elien
´egalement. Cela assure que Gest r´esoluble. En outre, Gn’est pas n´ecessairement nilpotent
(cf par exemple G=S3×Z/2Z).
— On suppose maintenant que p < q < r. Alors nr= 1 ou nr=pq, et nq= 1, rou pr.
Supposons que nr6= 1 et nq6= 1. Alors Gadmet exactement pq(r−1) ´el ´meent d’ordre r, et
au moins r(q−1) ´el´ements d’ordre q. Donc on a
|G| ≥ pq(r−1) + r(q−1) = pqr + (q−1)r−pq ≥pqr +pr −pq =|G|+p(r−q)>|G|,
ce qui est contradictoire. Donc n1= 1 ou nq= 1, donc Gadmet un sous-groupe distingu´e
d’ordre premier (donc ab´elien), tel que le quotient soit un groupe dont le cardinal est produit
de deux nombres premiers distincts. En particulier, ce quotient est r´esoluble (voir TD2,
exercice 11 a)), donc Gest r´esoluble. En revanche, Gn’est pas toujours nilpotent, voir par
exemple G=S3×Z/5Z.
j) — On suppose que Gest le produit direct de ses sous-groupes de Sylow. Alors Gest un produit
de p-groupes, ces p-groupes sont nilpotents (voir h)), et il est clair qu’un produit direct de
groupes nilpotents est nilpotent. Donc Gest nilpotent.
— On suppose maintenant Gnilpotent. Soit M⊂Gun sous-groupe maximal. Il existe un
entier n≥1 minimal tel que Cn(G)⊂M. Par minimalit´e de n, il existe g∈Cn−1(G)\M.
Alors on a [g, M]⊂[Cn−1(G), G]⊂Cn(G)⊂M, ce qui assure que gMg−1⊂M, donc
g∈NG(M)\M. Donc NG(M) est un sous-groupe de Gcontenant strictement M. Par
maximalit´e de M, cela implique que NG(M) = G, donc Mest distingu´e dans G.
— On suppose maintenant que tout sous-groupe maximal de Gest distingu´e dans G. Soit
Sun p-Sylow de G. Supposons que NG(S)6=G. Alors NG(S) est contenu dans un sous-
groupe maximal Mde G. Par hypoth`ese, Mest distingu´e dans G. Donc pour tout g∈G,
gSg−1⊂gMg−1=M, donc Set gSg−1sont deux p-Sylow du groupe M. Donc il existe
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