R e v u e fl a s h N e u ro l o g i e . c o m 20 09 ; 1 ( 8 ) : 2 1 5 - 8 Infections urinaires dans la sclérose en plaques : prévalence, facteurs de risque et mode de gestion Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. Urinary tract infection in multiple sclerosis: prevalence, risk factor and management ... ........................................................ .... Marianne de Sèze .... .... Unité d’évaluation .... .... et de traitement du handicap .... .... urinaire, Service de médecine .... .... physique et de réadaptation, .... .... .... .... CHU Pellegrin, Bordeaux .... .... <marianne.de–seze@chu– .. bordeaux.fr> . .................................................... . . .. . Pour la pratique on retiendra Un dépistage d’infection urinaire par cytobactériologie urinaire doit être réalisé chez tout patient ayant une SEP présentant une modification du comportement vésico-sphinctérien et/ou du statut neurologique susceptible de traduire l’existence d’une épine irritative. Chez les patients présentant des symptomes évocateurs d’infection urinaire, la mise en évidence d’une bactériurie/candidurie supérieure ou égale à 10.3 ufc/mL doit conduire à la mise en route d’un traitement antibiotique curatif reposant, en l’absence de signe de gravité, sur une monothérapie adaptée inférieure à 7 jours quel que soit le mode mictionnel du patient. Chez les patients en sondages intermittents, une augmentation de l’apport hydrique et de la fréquence des sondages est recommandée. Chez les patients en sonde à demeure, un changement de cathéter après l’initiation de l’antibiothérapie est recommandé. Un dépistage de colonisation urinaire doit être systématique avant traitement par immunosuppresseur ou corticoı̈des et avant la réalisation d’explorations urinaires par cathétérisme urétral incluant les explorations urodynamiques. La mise en évidence d’une M ot s clé s infection urinaire, sclérose en plaques, traitement Key w ords bactériurie/candidurie supérieure à 10.3 ufc/mL doit conduire à la mise en route d’un traitement antibiotique prophylactique. En dehors de ces situations, il n’y a pas lieu de dépister les colonisations bactériennes urinaires ni d’instaurer d’antibioprophylaxie au long cours chez les patients cathétérisés. Un traitement antibiotique cyclique hebdomadaire adapté à l’écologie bactérienne peut être proposé aux patients en sondage intermittent présentant des infections urinaires symptomatiques itératives. Abstract urinary tract infection, Urinary tract infections are usual in multiple sclerosis with pejorative impact on functional and organic prognosis. An adequate dis- multiple sclerosis, management tinction between bacteriuria and symptomatic urinary infection is a fundamental step for adequate management. Curative treatment shoud be limited to the symptomatic infection. Antibioprophylaxis should be limited to the submentioned defined risk situation. L es infections urinaires sont fréquentes chez le patient sclérosé en plaques (SEP) et sont à l’origine d’un triple retentissement – un retentissement fonctionnel lié à l’inconfort et à l’aggravation des troubles mictionnels qu’elles engendrent altérant considérablement la qualité de vie ; .......................................................................................................................... ... ... .... .... INFECTIONS URINAIRES .... .... DANS LA SCLÉROSE EN PLAQUES .... .......................................................................................................... ... .... .... La présence de bactéries dans les urines est fréquente dans la ..... .... sclérose en plaques et ne signifie pas toujours que l’on ait une .... .... .... .... .... infection urinaire, ni qu’il faille la .... .... .... .... traiter par antibiotique. Seule la... ... ............................................................................................................................ . DOI : 10.1684/nro.2009.0108 – un retentissement organique relatif aux conséquences uronéphrologiques et générales des infections urinaires ; – un possible retentissement sur l’évolutivité même de la SEP par l’intermédiaire d’une activation lymphocytaire induite par l’infection [1]. Nombre de patients SEP sont par ailleurs prédisposés à de potentiels facteurs de risque de complications uronéphrologiques, tels les traitements immunosuppresseurs et/ou uro-toxiques itératifs. En dépit de leur répercussion invalidante, il n’existe pas, aujourd’hui, d’attitude consensuelle de prise en charge des infections urinaires dans la SEP, et leur définition comme leurs modalités thérapeutiques optimales restent mal codifiées [2, 3]. Cette revue flash aura pour objectif de faire un état des lieux des connaissances sur l’épidémiologie et les facteurs de risque d’infection urinaire dans la SEP, et de proposer un guide pratique pour leur prise en charge diagnostique, préventive et curative. neurologie.com | vol. 1 n°8 | décembre 2009 215 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. LES INFECTIONS URINAIRES DANS LA SEP : DONNÉES DE LA LITTÉRATURE Sur plus de 200 références indexées ces trente dernières années consacrées aux neurovessies de la SEP, seule une trentaine informe sur le statut infectieux urinaire [4]. La prévalence médiane des infections urinaires basses dans la SEP y est estimée à 30 % avec des extrêmes de 13 à 74 % [4-7]. Ces fluctuations de prévalence tiennent pour beaucoup à la variabilité des critères et des outils retenus pour poser le diagnostic d’infection urinaire et notamment de la non-distinction, pourtant fondamentale dans la démarche thérapeutique, entre colonisation urinaire (bactériurie asymptomatique) et infection urinaire symptomatique (uroculture positive et symptômes cliniques évocateurs d’infection urinaire) [2]. La prévalence médiane des complications urinaires hautes sur une période d’évolution de la maladie comprise entre 1 et 18 ans est évaluée à 8 % des patients, avec des extrêmes de 0 à 25 % [4-7]. Leur définition se heurte aux mêmes difficultés que pour les infections basses et il est difficile de préciser si le diagnostic a été posé sur des critères purement cliniques face à une fièvre élevée chez un patient bactériurique ou agrémentés d’arguments morphologiques. Les facteurs de risque d’infection urinaire restent sousévalués dans la SEP. L’existence d’un résidu postmictionnel élevé (> à 120 mL) et le sexe féminin prédisposeraient à la survenue d’infections urinaires basses [6], tandis que les antécédents d’infection urinaire basse favoriseraient les infections du haut appareil urinaire chez l’homme [6]. Les surrisques potentiels de l’exposition à des traitements immuno-suppresseurs, néphrotoxiques ou corticoı̈des au long cours ne sont pas évalués dans la SEP. L’analyse compilée des études évaluant les facteurs de risque de complications uronéphrologiques, infectieuses ou non dans la SEP, révèle que les principaux facteurs majorant la prévalence ou l’incidence des complications de l’arbre urinaire sont la durée d’évolution de la maladie, particulièrement au-delà de 15 ans d’évolution, le port d’une sonde à demeure et les régimes de hautes pressions vésicales permanentes (détrusor hypocompliant, hypertonique, ou fortement hyperactif) [4, 5, 7]. COMMENT DÉFINIR L’INFECTION URINAIRE ? Dans la population générale, la récente conférence de consensus sur les infections urinaires nosocomiales de l’adulte [2] recommande les définitions suivantes : – l’infection urinaire est définie par l’association d’une uroculture positive et d’au moins un des signes cliniques suivants : fièvre > 38 ˚C, impériosité mictionnelle, pollakiurie, brûlures mictionnelles ou douleurs sus-pubiennes, en l’absence ou non d’autre cause infectieuse [7] ; – le terme qualitatif trop imprécis de pyurie doit être abandonné au profit d’une mesure quantitative des leucocytes (leucocyturie) [2] ; – une bactériurie ou une candidurie est à prendre en considération si elle est supérieure ou égale à 10.3 ufc (unités formant colonies)/mL sous respect strict des conditions de prélèvement, de transport et d’analyse des urines [7] ; 216 neurologie.com | vol. 1 n°8 | décembre 2009 – la leucocyturie, le jour d’apparition d’une bactériurie significative ne constitue pas un facteur prédictif d’infection [2] ; – la leucocyturie n’a pas d’intérêt chez le patient sondé [2] ; – chez un patient symptomatique sans sonde, l’association d’une bactériurie supérieure ou égale à 10.3 ufc/mL et d’une leucocyturie supérieure ou égale à 10.4/mL est fortement évocatrice d’une infection [2] ; – chez le patient non sondé, le test de dépistage de l’infection urinaire par la bandelette urinaire conserve un intérêt en raison de sa forte valeur prédictive négative (bandelette négative si absence de virage des deux bandes de réaction que sont la leucocyte estérase et la nitrate réductase) estimée à 95 %, permettant ainsi d’éviter avec un grand niveau de sécurité une grande proportion des ECBU. En revanche, chez le patient sondé et chez le patient ayant une vessie neurologique, le dépistage à la bandelette n’est pas pertinent en raison de l’existence d’une leucocyturie chronique [2]. On perçoit d’emblée les limites d’application de ces définitions et recommandations dans la population SEP. La première limite est d’ordre clinique. Les symptômes cliniques évocateurs d’infection urinaire dans la population générale (troubles mictionnels irritatifs ou douloureux) sont extrêmement fréquents dans la SEP en l’absence de toute colonisation urinaire. On sait en effet que plus de 80 % des patients SEP présentent des troubles mictionnels irritatifs (urgenturie, pollakiurie, fuites sur impériosité) au cours de l’évolution de la maladie [4, 5, 7]. On sait également que les stigmates infectieux urinaires chez les patients neurologiques sont souvent atypiques, se traduisant plus fréquemment par une modification du schéma spastique ou de l’équilibre vésico-sphinctérien que par des signes classiques de cystite irritative [2, 8, 9]. Il apparaı̂t donc difficile de fonder une suspicion clinique d’infection urinaire dans la SEP sur les seuls symptômes recommandés par la Haute Autorité de Santé (HAS). Le deuxième argument est d’ordre bactériologique. Nombre de patients SEP présentent une rétention urinaire chronique, qui peut être méconnue du patient dans près d’un cas sur deux, exposant à une leucocyturie chronique [4, 8]. Nombre d’entre eux ont également recours à des modes mictionnels prédisposant à la bactériurie tels les cathétérismes urétraux ou les appareillages d’incontinentation [5, 7, 8]. La pertinence de la bandelette urinaire est ainsi limitée dans la SEP et il paraı̂t préférable de recourir d’emblée à la cytobactériologie urinaire dans les situations où un dépistage d’infection urinaire est recommandé. QUE RETENIR EN PRATIQUE POUR DÉFINIR L’INFECTION URINAIRE DANS LA SEP ? Il apparaı̂t légitime de considérer que comme dans la population générale le diagnostic d’infection urinaire doit reposer sur l’association de signes cliniques et d’une bactériurie significative. Cependant, il convient de ne pas limiter la symptomatologie clinique évocatrice aux signes classiques de cystite (pollakiurie, impériosité, douleurs pelviennes), mais d’y inclure également toute modification du comportement vésico-sphinctérien ou du statut neurologique susceptible de traduire l’existence d’une épine irritative. Face à cette symptomatologie, il est recommandé de réaliser d’emblée une cytobactériologie urinaire sans passer par l’étape intermédiaire de dépistage à la bandelette urinaire dont les résultats ne seraient pas suffisamment spécifiques ni sensibles pour la majorité des patients SEP. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. QUAND ET COMMENT TRAITER LES INFECTIONS URINAIRES DANS LA SEP ? Traitement curatif Les recommandations de la HAS [2] pour le traitement des infections urinaires basses symptomatiques sans atteinte parenchymateuse sont une monothérapie antibiotique courte inférieure à 7 jours adaptée à l’antibiogramme, que le patient soit sondé ou non [2]. Lors d’une atteinte parenchymateuse, il est recommandé de prolonger la monothérapie adaptée à 10 à 14 jours pour les pyélonéphrites ou les orchi-épididymites et au moins à 21 jours pour les prostatites. En présence de signes de gravité ou de terrain particulier, l’antibiothérapie pourra être initialement empirique, de manière à l’introduire plus précocement, mais devra être secondairement adaptée à l’antibiogramme [2]. Les associations d’antibiotiques devront être réservées à la période initiale du traitement des infections urinaires avec signe de gravité (choc septique) afin d’augmenter la vitesse de bactéricidie et/ou en cas d’infection a Pseudomonas aeruginosa, Serratia marescens ou Acinetobacter baumanii pour limiter le risque de sélection de mutant résistant [2]. Il n’existe pas d’arguments dans la littérature pour recommander une prise en charge antibiotique curative différente dans la population SEP de celle de la population générale, et ce quel que soit le mode mictionnel. La vérification de l’adéquation du mode de drainage vésical, visant à l’évacuation complète, régulière et à basse pression des urines, et son adaptation doit être réalisée. Chez les patients en sondages intermittents, il est important de vérifier l’adéquation de la technique de sondage intermittent, (l’autosondage intermittent propre est la méthode de choix) et d’augmenter la fréquence des sondages et l’apport hydrique lors des périodes infectieuses. Un apport hydrique quotidien de 1,5 à 2 litres est souhaitable et suffisant, mais l’intérêt des cures d’hyperdiurèse supplémentaires n’a jamais été validé [2, 8]. L’augmentation de la fréquence des sondages est indispensable, afin de respecter un volume de sondage inférieur à 400 mL de manière à limiter le risque d’hyperpression vésicale. Chez les patients en sonde à demeure, la survenue d’une infection doit inciter encore à discuter de la pertinence de son indication et à envisager chaque fois que possible un mode de drainage vésical alternatif. Lorsque les mictions volontaires ne sont pas envisageables, le recours aux sondages intermittents est recommandé 2, en raison de la large démonstration dans la littérature de leur moindre morbi-mortalité, caractérisée notamment par une moindre prévalence et incidence d’infections urinaires et de complications de l’arbre urinaire que la sonde à demeure [2, 4, 6-8]. Dès que le statut neuromoteur et cognitif le permet, l’autosondage intermittent doit être privilégié [2, 8]. En milieu hospitalier, il est également connu que l’hétérosondage intermittent est moins infectant que la sonde à demeure [9]. Lorsque le maintien d’une sonde à demeure s’avère indispensable, la nécessité de changer de cathéter lors de la survenue d’une infection est consensuelle [2], mais il reste difficile d’en préciser le moment le plus opportun. L’attitude majoritaire en neuro-urologie est de réaliser le changement de sonde après 48 heures d’antibiothérapie adaptée de manière à limiter sa recolonisation immédiate. Traitement préventif Dans la population générale, il est aujourd’hui recommandé de ne pas traiter par antibiotique les colonisations urinaires (c’est-à-dire les bactériuries asymptomatiques, anciennement dénommées infections urinaires asymptomatiques), dans la mesure où ce traitement ne permet de diminuer ni l’incidence des épisodes fébriles, ni la sévérité et la durée de la bactériurie, et favorise l’émergence de bactéries résistantes [2, 10]. L’antibioprophylaxie est en revanche préconisée : – si la colonisation urinaire constitue un facteur de risque de morbi-mortalité, comprenant les patients neutropéniques, immunodéprimés (dont corticothérapie au long cours) et les femmes enceintes ; – avant une chirurgie urologique ou une exploration invasive de l’arbre urinaire ; – avant la pose et chez les patients porteurs d’une prothèse ostéo-articulaire ou cardiovasculaire ; – et lors de colonisation à bactéries faisant courir un risque important de bactériémies, telles que Serratia marescens et Kebsiella pneumoniae [2]. La prophylaxie des infections urinaires de la SEP n’a pas fait l’objet de recommandations spécifiques [2, 3]. Cependant, outre les situations périopératoires, prothétiques ou gestationnelles auxquelles les patients SEP peuvent comme la population générale être confrontés, nombre d’entre eux sont exposés à des traitements immunosuppresseurs ou d’exploration urinaire itératifs justifiant un dépistage et un traitement des colonisations urinaires. Il apparaı̂t ainsi légitime de proposer un dépistage par cytobactériologie urinaire et un traitement antibiotique de toute bactériurie ou candidurie supérieure à 10.3 ufc/ mL, chez tout patient SEP : – devant recevoir un traitement aigu par immunosuppresseur ou corticoı̈des ; – devant relever d’explorations urinaires impliquant un cathétérisme urétral (bilan urodynamique, urétrocystographie rétrograde, cystoscopie notamment). Traitement des infections urinaires itératives Chez les patients présentant des infections urinaires symptomatiques répétées, et après avoir éliminé l’existence d’une cause locale favorisante (lithiase vésicale, corps étranger, etc.), une antibioprophylaxie cyclique peut être proposée afin de limiter leur retentissement fonctionnel, organique et leurs conséquences possibles sur l’évolutivité de la maladie. Chez le patient neurologique en sondage intermittent, un protocole de traitement séquentiel une fois par semaine reposant sur l’alternance de deux antibiotiques adaptés à l’écologie bactérienne a été récemment proposé [10]. Il consiste en premier lieu à déterminer les neurologie.com | vol. 1 n°8 | décembre 2009 217 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 04/06/2017. germes usuellement en cause par 4 à 6 ECBU successifs, puis à choisir sur les données des antibiogrammes deux antibiotiques actifs sur ces germes. Le traitement consiste à administrer à posologie quotidienne habituelle et en une prise le premier antibiotique à J7 et J14, et le second à J21 et J 28 pour une durée minimale de 6 mois. Les premiers résultats de ce schéma thérapeutique se sont révélés très encourageants permettant une réduction significative à court comme à long terme des infections urinaires itératives et de la consommation d‘antibiotique sans favoriser l’émergence de bactéries multirésistantes chez des patients blessés médullaires en sondages intermittents [9]. L’intérêt préventif de la canneberge sur la récurrence des infections urinaires notamment a E. Coli a été suggéré mais n’est toujours pas validé. 218 neurologie.com | vol. 1 n°8 | décembre 2009 4. de Sèze M, Ruffion A, Denys P, Joseph PA, Chartier-Kastler E, Perrouin-Verbe B. from the GENULF. The neurogenic bladder in multiple sclerosis: Review of the literature and proposal of management guidelines. Mult Scler 2007 ; 13 : 915-28. 5. Andrews KL, Husmann DA. Bladder dysfunction and management in multiple sclerosis. Mayo Clin Proc 1997 ; 72 : 1176-83. 6. Gallien P, Robineau S, Nicolas B, et al. Vesicourethral dysfunction and urodynamics findings in multiple sclerosis : a study of 149 cases. Arch Phys Med Rehabil 1998 ; 79 : 255-7. 7. Litwiller SE, Frohman M, Zimmern PE. Multiple sclerosis and the urologist. J Urol 1999 ; 161 : 743-57. Références 1. Rapp NS, Gilroy J, Lerner AM. Role of bacterial infection in exacerbation of multiple sclerosis. Am J Phys Med Rehabil 1995 ; 74 : 415-8. 3. Conférence de consensus La Sclérose en Plaques. ANAES 2001 (www. anaes.fr). 2. Botto H. Infections urinaires nosocomiales de l’adulte : conférence de consensus 2002, texte court. Med Mal Inf 2003 ; 33 : 370-5. 8. de Sèze M, Shao E, Joseph PA. Infections urinaires nosocomiales en Médecine Physique et Réadaptation. Particularités des vessies neurologiques. Med Mal Inf 2003 ; 33 : 298s-310s. 9. Zermann D, Wunderlich H, Derry F, et al. Audit of early bladder management complications after spinal cord injury in first-treating hospitals. Eur Urol 2000 ; 37 : 156-60. 10. Salomon J, Denys P, Merle C, et al. Prevention of urinary tract infection in spinal cord injured patients. Safety and efficacy of a weekly oral cyclic antibiotic (WOCA) program with a two year followup. An observational prospective study. J Antimicrob Chemother 2006 ; 57 :7 84-8.