7 Infections urinaires en EPHAD - CClin Sud-Est

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Infections urinaires
----------Comment limiter
l’usage des antibiotiques ?
Hygiène et Prévention du risque infectieux en EHPAD
Mardi 19 juin 2012
Dr Florence Gourdon
Maladies Infectieuses, Clermont-Ferrand
Infections urinaires
----------Challenge diagnostic et
thérapeutique
Hygiène et Prévention du risque infectieux en EHPAD
Mardi 19 juin 2012
Dr Florence Gourdon
Maladies Infectieuses, Clermont-Ferrand
Facteurs de risques IU
Trouble de la vidange vésicale avec résidu postmictionnel :
déficit oestrogénique post-ménopausique, cystocèle…
pathologie prostatique
Sonde urinaire, sac collecteur
Incontinence urinaire ou fécale
Diabète
Troubles cognitifs et pathologies neurologiques
Particularités épidémiologiques
gériatriques
25% des infections
Présentation clinique atypique
Prédominance féminine moins marquée
Grande variété des micro-organismes
polymicrobien 1 fois sur 3
fréquence plus importante des gram + : staphylocoques,
entérocoques
variété des gram négatifs
Résistance aux antibiotiques
Mortalité : forme bactériémique = 33%
Bandelette urinaire
Contamination du prélèvement
Pyurie :
30 à 50% en l’absence de bactériurie
parfois absente malgré une infection urinaire
authentique
Nitrite : entérobactéries
=> Valeur prédictive négative ?
ECBU
Contamination du prélèvement
ECBU négative : diagnostic exclu
Bactériurie asymptomatique :
fréquence augmente avec l’âge
30% homme, 50% femme
100% sonde urinaire au long cours
=> Ce n’est pas outil diagnostic : il guide
l’antibiothérapie
Diagnostic clinique
Signes urinaires d’apparition récente
Absence de signe urinaire et symptomatologie
clinique générale : confusion, fièvre…
⇒ diagnostic d’exclusion
Infection urinaire non compliquée (femme, absence
de comorbidité et d’anomalie des voies urinaires)
Infection urinaire tissulaire ou non
Cystite
La cystite n’existe pas chez l’homme
Faut-il la traiter ? Traitement symptomatique
Attendre l’antibiogramme
Privilégier les antiseptiques urinaires :
fosfomycine dose unique, furadantine 3 à 6 jours
Infection urinaire sur sonde
Attendre l’antibiogramme
Changement de sonde
Traitement de 5 à 14 j selon sévérité du tableau
clinique
Infection urinaire tissulaire
Pas d’antiseptique urinaire (norfloxacine….)
Spectre le plus étroit possible
Varier les produits
Pyélonéphrite : 7 à 21 jours
Orchi-épididymite : 10 à 14 j
Prostatite aigue : 14 à 21 jours (produits à bonne diffusion
=> quinolone, cotrimoxazole)
Infections urinaires récidivantes
Essayer de limiter le plus possible les traitements
antibiotiques (uniquement les infections
tissulaires ?) : résistances bactériennes
inévitables à terme
Varier les produits
Pas de petit traitement
Contrôle microbiologique
Pourquoi faire ?
En cas d’échec clinique
En cas d’infection avec risque d’échec
(prostatite, pathologie lithiasique..)
Prévention
Boissons suffisantes
Mictions fréquentes, lutte contre le résidu postmictionnel
Auto sondage plutôt que sonde à demeure
Régularisation du transit intestinal
Canneberge (36 mg de proanthocyanidines)
Traitement prophylactique à discuter au cas par
cas et à évaluer
E coli BLSE
Epidémie mondiale
Réservoir intestinal : large diffusion
Bactérie potentiellement communautaire :
infection urinaire de la femme âgée
Portage favorisé par les antibiothérapies
Antibiotiques potentiellement actifs :
fosfomycine, furadantine,
carbapénèmes, aminosides, cefoxitine
Conclusions
Infection fréquente, parfois grave
Population en EPHAD particulièrement à
risque
Diagnostic difficile, souvent surévalué
Problèmes :
récurrences
résistances aux antibiotiques
=> économie des traitements
MERCI
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