Chapitre 1: Sources et limites de la croissance économique I) Les
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Chapitre 1: Sources et limites de la croissance économique Problématique: Quels sont les facteurs de la croissance économique ? Introduction: La croissance économique peut être appréhendée du point de vue de la demande grâce à l’équilibre Emploi/Ressources en Bien & Services vu dans le chapitre 1 de Première • Ressources: Production, Importation • Emplois: Consommation Intermédiaire, Conso Finale, X, FBCF, Variation des Stocks. P+M= CI + CF + X + FBCF + Variat° des Stocks VA= P-CI PIB= CF + FBCF + Variat° des Stocks + (X-M) Cette équation montre pourquoi la demande est à l’origine de la croissance économique. La croissance économique dépend de l’évolution de la consommation, de l’investissement, des stocks et des échanges extérieurs. Se sont les moteurs de la croissance. La demande déclenche l’acte de production chez les producteurs. Mais pour produire il faut aussi des facteurs de productions. On analyse alors la croissance du point de vue de l’offre. C’est l’objet de ce chapitre. I) Les sources de la croissance économiques 1_ L’analyse de la fonction de production Correction du TD p 44-45 • L’activité de production est formalisée par la fonction de production • La fonction de production est dite agrégée car elle se situe au niveau macroéconomique. Elle représente la relation entre la production globale et l’ensemble des facteurs de production. Ces facteurs sont le capital fixe et le travail Capital fixe : moyen ou bien de production durable c'est-à-dire qui participent a plusieurs cycle de production Question 3 : Pour produire du pain, il faut le travail d’un boulanger et d’un ou de plusieurs salariés : c’est le facteur travail. Il faut aussi un bâtiment, un four, divers ustensiles nécessaires à la fabrication du pain : c’est le capital fixe. Question 4 Facteur travail : secrétaires, ouvriers, directeur commercial. Capital fixe : chaîne de montage, ordinateurs, bâtiment de 400 m². On suppose que le facteur travail est homogène alors que dans la réalité les travailleurs ne sont pas identiques. Ce qui les rend hétérogène c’est leur niveau de qualification. La fonction de production est un modèle qui cherche a représenter la réalité mais en la simplifiant. Rendement: relation entre variation des quantités produites (OUTPUTs) et variation des facteurs de production (INPUTS). Pour faire augmenter la production, il faut faire augmenter la quantité de facteur de production. Mais l'augmentation des facteurs de production peut se réaliser de différentes manières: - Par une augmentation proportionnelle des facteurs de production. P= f(K;T) → 2P= f(2K;2T) On va donc parler de rendement d’échelle: ils peuvent être constant (2P) ou décroissant (P) ou croissant (3P). - Par une augmentation non proportionnelle des facteurs de production. P= f(K ;T) → P=f(2K;T) Les 2 facteurs de production n’augmentent pas dans la même proportion. On parle alors de rendements factoriels. Dans cette situation, la quantité de travail reste la même mais chaque travailleur a 2 fois plus de capital à sa disposition. Comme pour les rendements d’échelle les rendements factoriels peuvent être constant (2P) ou décroissant (P) ou croissant (3P). Que se passe t-il dans la réalité ? Quand on met a la disposition des travailleurs des quantités croissantes de capital, dans un premier temps le rendement va augmenter, la production va augmenter plus vite que la quantité de facteurs ajoutés. Mais dans un deuxième temps les rendements vont diminuer. Supposons que dans un atelier on ait 10 ouvriers et 5machines. Si on augmente la quantité de machine: +5. Chaque ouvrier disposera de sa propre machine donc le rendement va augmenter. Si on continu à augmenter le nombre de machine les rendements vont décroitre car il y aura trop de machine pour le nombre d’ouvrier. Rendements décroissants: quand on augmente un des facteurs sans faire bouger l’autre, dans un 1er temps le rendement augmente mais dans un 2eme il baisse. La notion de productivité du travail Si on transforme la fonction de production : P= f(K;T) → P/T = f(K/T ; T/T) → P/T = f(K/T ; 1) (P/T représente la quantité de capital a la disposition de chaque travailleur : intensité capitalistique) La productivité du travail dépend de l’intensité capitaliste càd de la quantité de K à la disposition de chaque travailleur. Les sources de l’augmentation de la production c'est-à-dire de la croissance sont l’accumulation du K càd du stock de K fixe qui entraine l’augmentation de productivité du travail. L’augmentation de l’intensité capitalistique accroit l’efficacité des travailleurs Mais cette augmentation se heurtent à un obstacle qui est celui des rendements décroissants. Le seul moyen d’y échapper est le progrès technique. Le progrès technique est donc le deuxième grand facteur de la croissance économique. Etude du document 4 page 45 Entre 1950 et 1973, en France, la production par habitant a augmenté en moyenne chaque année de 4%. Les données du tableau montrent que le progrès technique joue un rôle très important dans la croissance puisque la croissance élevé des 30 Glorieuses s’accompagne d’un taux de progrès important. Après les 30 Glorieuses on constate un ralentissement du progrès technique. L’effet du progrès sur la croissance est mesurée par la méthode statistique du résidu; une partie de la croissance est expliquée par l’augmentation des facteurs de production, ce qui reste de la croissance est donc expliquée par le progrès technique : c’est le résidu. On voit qu’il y a un rattrapage puisque le taux de croissance et celui du progrès technique est plus rapide dans les 3 premiers pays par rapport aux USA même si ceux-ci restent en tête en se qui concerne le niveau de richesse et de progrès technique. Actuellement on peut illustrer ce processus de rattrapage avec les pays industrialisés et les pays émergents. Question 10 : L’effet des NTIC (Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication) sur la croissance : la place des NTCI au USA étant plus importante, la croissance y sera plus rapide qu’en Europe. C’est en parti vrai car d’autres facteurs (différences des politiques économiques menée des 2 cotés de l’Atlantique en particulier) expliquent aussi l’écart de croissance en faveur des USA pendant les années 2000 par rapport à l’Europe. Croissance extensive: croissance obtenue plutôt par une augmentation de la quantité de facteurs de production donc sans ou avec peu de gains de productivité. Croissance intensive: transformation du processus de production, elle est le résultat de gains de productivités élevés qui eux mêmes sont obtenus grâce au progrès technique. Croissance intensive: Croissance extensive: 2_ Les autres facteurs de la croissance L’activité de production va se dérouler dans un environnement et celui-ci est plus ou moins favorable à la croissance éco. Nous allons utiliser l’indice mondial de compétitivité pour présenter ces facteurs. Cet indice mondial de compétitivité est construit pas le forum économique mondial de Davos. Ce forum est la bête noire des Altermondialistes (ensemble de groupement, association, parti politique, opposés à une certaine conception de la mondialisation.) parce qu’il réunit chaque années les grands décideurs économiques (économistes, chef d’etat, …) de la planète pour parler des problèmes économiques du monde avec un discours très libéral. Ce forum est aussi une organisation qui produit cet indice de compétitivité. Cet indice est élaboré pour chaque pays, il synthétise les conditions favorables à la croissance dans un pays. Quels sont ces facteurs ? - Les institutions Institution: la notion d’institution est souvent utilisée en sciences sociales : en politique (assemblée nationale); en sociologie (famille) et en économie. C’est l’ensemble des organes et des règles qui influencent le fonctionnement de l’économie. La qualité des institutions va influencer la croissance économique. On va s’intéresser par exemple à une institution particulière qui est le droit de propriété. Supposons que dans un pays l’état est faible et que les tribunaux n’arrivent pas à faire appliquer les lois. Un entrepreneur veut y construire une usine mais rien le lui garanti que un jour il ne sera pas dépossédé de ses bénéfices ou de l’usine elle-même par des groupes mafieux agissant en toute impunité. L’entrepreneur risque de renoncer à son investissement et cela provoquera la baisse de la croissance du pays. On retrouvera cette idée quand on étudiera les innovations et les brevets. - Le capital humain Il se définit comme les capacités physiques ou intellectuelles d’un individu ou d’un groupe d’individu favorisant la production d’un revenu. En économie le capital fait référence au capital fixe. Ici on étend la notion de capital aux caractéristiques humaines, càd que l’individu dispose d’un certain stock de capital humain, celui-ci augmente grâce à des investissements en K humain. Parfois on étend aussi cette notion de K humain à l’état de santé d’un individu ou d’une population. L’état de santé de la population va déterminer le niveau de productivité du pays. - Croissance endogène: Ensemble de théories qui s’intéressent au rôle que doit avoir l’état pour favoriser la croissance économique. Ces theories mettent l’accent sur 3 facteurs : • Le capital humain: l’Etat doit y investir dans celui-ci pour favoriser la croissance : dépense d’éducation et de santé • Les infrastructures : elles favorisent la croissance économique (transport, communication, route, …) elles sont indispensables à la croissance éco et l’Etat a un rôle important à jouer pour les développer et les entretenir par des investissements. • L’innovation : elle dépend de la capacité à innover, de l’aptitude a intégrer les innovations et des investissements dans la recherche qui sont en partie assurés par l’Etat. - Les marchés Les caractéristiques des différents marchés ont un effet sur la croissance. • Marché des Biens et Services : son effet sur la croissance économique dépend de la concurrence et de la taille des marchés: grâce à la concurrence les entreprises sont incitées à innover et à réduire les coûts de production et un marché de grande taille permet de réaliser des économie d’échelles. • Marché du travail: le coût et la flexibilité du travail peut avoir des effets sur la croissance éco. • Marché financier : il permet aux entreprises de trouver les capitaux nécessaires à leurs investissements (favorable à la croissance) Outre les facteurs mis en évidence par l’indice de compétitivité il faut aussi évoquer la culture comme facteur de la croissance. - Culture et croissance Culture (au sens anthropologique): ensemble des manières de faire, de penser, de sentir, propre à une collectivité humaine Est-ce que les traits culturel jouent un rôle de stimulation ou au contraire de frein à la croissance éco ? Max Weber pensait que les sociétés occidentales avaient connu un processus de rationalisation croissante des activités, cela veut dire que les activités humaines ont progressivement été justifiées et organisées par la raison. Cette justification par la raison s’oppose à celles données par la tradition, la religion, la magie. Les actions humaines vont être dominées par la recherche de l’efficacité ou bien comme dit Weber, les hommes vont adapter les moyens aux buts recherchés. Ce processus concerne toutes les activités humaines (gouvernement politique ou musique,…). Elle s’applique a l’économie: elle va être à l’origine du capitalisme et de la croissance éco de l’occident. Ex: le développement de l’utilisation de la comptabilité (=système qui récapitule les opérations réalisées par l’entreprises, représentation chiffrée de l’activité des entreprises). C’est un outil de gestion qui va dans le sens de la rationalisation. Il permet de mesurer la rentabilité. Pour Weber la religion protestante a eut aussi un effet économique car il existe dans celle-ci un dogme de la prédestination. Dieu choisit ceux qui seront sauvés ou non. Les individus étant soumis à cette incertitude, vont chercher des signes de leur élection par Dieu. L’un de ces signes est la réussite matérielle. Chez les protestants, l’enrichissement est valorisé alors que pour les catholiques la richesse est dévalorisée. Pour Weber cette caractéristique de la religion protestante à été a l’origine d’un développement plus rapide du capitalisme dans les pays européens protestants. Cette thèse à été discutée mais montre qu’un élément culturel peut affecter l’activité économique. Cette relation entre culture et économie a été utilisée au XXe siècle pour expliquer le miracle Japonais. La culture Japonaise en valorisant le collectif aurait été l’une des facteurs de la réussite des entreprises Japonaises. Une autre utilisation de cette relation permet d’expliquer les retards de développement de certains pays du Sud (pays Africains). En Afrique, la culture oblige au partage des richesses, cela aurait empêché le profit individuel et le développement du capitalisme. Cependant le document 8 page 35 nuance cette relation
