GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕Page1 p. 1 folio : 1 --- 21/7/011 --- 19H57 LMD Expertise comptable COLLECTION r u e l l i e m Le du DCG 5 en Économie 2e ÉDITION Rémi Leurion Pierre Frois Sup’FOUCHER GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕Page2 p. 1 folio : 2 --- 22/7/011 --- 9H40 « Le photocopillage, c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le photocopillage menace l’avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d’une juste rémunération. En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » ISBN 978-2-216-11854-0 Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français du Droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425). © Éditions Foucher – 58, rue Jean Bleuzen, 92170 Vanves – 2011 GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕som p. 1 folio : 5 --- 28/7/09 --- 10H55 © Éditions Foucher Sommaire Á Avant-propos ......................................................................................... 3 Á Partie 1 Les grands courants de pensée et les principaux faits économiques et sociaux .............................................................. 1 e Les théories classique et néoclassique .......................... 2 e Les théories marxiste et keynésienne ............................ 3 e Le processus de la révolution industrielle ..................... 4 e Les crises du XX e siècle ...................................................... 5 e Le capitalisme : nature et évolution ................................ 6 e Thèmes, dissertation ........................................................... 7 8 13 18 23 27 31 Á Partie 2 Les fondements de l’économie de marché .............. 7 e Le circuit économique ......................................................... 8 e La microéconomie du consommateur ............................. 9 e La microéconomie du producteur .................................... 10 e Marchés et prix .................................................................. 11 e Les défaillances du marché ............................................. 12 e La consommation ............................................................... 13 e L’investissement ................................................................. 14 e La croissance économique .............................................. 15 e Les cycles économiques ................................................... 16 e Thèmes, dissertation ......................................................... 37 38 43 49 56 60 63 68 72 77 82 Á Partie 3 Le financement et la mondialisation de l’économie 17 e La monnaie et la création monétaire ........................... 18 e Les modes de financement de l’économie ................... 19 e Les échanges internationaux .......................................... 20 e Les théories de l’échange international ...................... 21 e L’organisation des relations économiques internationales .................................................................... 22 e Le processus d’internationalisation des entreprises . 23 e Le change ............................................................................. 24 e L’évolution du système monétaire international ....... 25 e Le système financier international ................................ 26 e Thèmes, dissertation ......................................................... 91 92 97 104 109 115 122 127 132 138 144 Á Partie 4 La régulation de l’économie par des politiques publiques ..................................................................................................... 27 e Le rôle et la place de l’État dans l’économie ............. 155 156 5 GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕som p. 2 folio : 6 --- 28/7/09 --- 10H55 Le rôle économique de l’Union Européenne ................ La politique économique ................................................... Emploi, chômage et politiques de l’emploi .................. Les politiques de redistribution ..................................... La politique industrielle .................................................... Thèmes, dissertation ......................................................... 160 165 170 175 179 183 Á Bibliographie ......................................................................................... 191 e e e e e e © Éditions Foucher 28 29 30 31 32 33 6 GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 1 folio : 49 --- 20/7/011 --- 18H53 La microéconomie du producteur De même que l’objectif du consommateur est de maximiser sa satisfaction à travers l’utilité, l’objectif du producteur est de maximiser son profit. Cet objectif ne se réalise cependant pas simplement, mais il est le résultat d’une analyse préalable de la théorie de la production (I), puis de la théorie des coûts (II) ; ce n’est qu’alors que l’entreprise peut maximiser son profit et déterminer sa courbe d’offre d’un bien (III). I q La théorie de la production Une entreprise est une organisation qui transforme des facteurs de production (A) en biens et services selon une technique donnée, appelée fonction de production (B) ; l’entreprise, ou la firme, est alors, à cette fin, amenée à effectuer le choix d’une technique de production adaptée (C). A. Les facteurs de production La caractéristique première de l’entreprise est son activité de production : elle extrait, fabrique, construit ou transforme des biens ou des services pour produire d’autres biens ou d’autres services ; elle utilise, pour ce faire, des facteurs de production. Ainsi, les facteurs de production sont constitués par tous les éléments qui permettent de produire des biens. Concrètement, pour produire, l’entreprise a recours à plusieurs facteurs de production ; on peut en citer trois principaux : le travail, le capital technique (bâtiments, brevets, matériels, installations...) et les ressources naturelles rares (terre, matières premières, énergie...). © Éditions Foucher Ces facteurs peuvent, selon les circonstances, être considérés comme fixes ou variables : un facteur est dit « fixe » lorsque son volume ne peut être modifié pendant la période utilisée ; ainsi, les biens constituant le capital technique de l’entreprise sont fixes à court terme, l’entrepreneur ne pouvant pas les modifier rapidement. Au contraire, d’autres facteurs sont dits « variables », lorsque le travail et les ressources naturelles, peuvent aisément varier à court terme. Cette distinction dépend de la période de temps retenu : à court terme, les facteurs fixes sont considérés comme des contraintes pour l’entreprise qui peut, à plus long terme, s’en affranchir par l’investissement. Certains facteurs sont, dans certaines économies, relativement variables, alors que dans d’autres ils sont quasiment fixes à court et moyen termes. Les facteurs de production présentent plusieurs caractéristiques : – la divisibilité : un facteur de production est divisible quand il peut être utilisé en quantité aussi petite qu’on le souhaite (exemple : l’électricité) ; 49 9 FICHE [ GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 2 folio : 50 --- 16/7/09 --- 10H50 – la substituabilité : deux facteurs de production sont substituables si un même niveau de production peut être obtenu en remplaçant une quantité donnée d’un facteur par une quantité déterminée d’un autre (exemple : les machines et les hommes sur une chaîne de montage) ; – la complémentarité : les facteurs de production sont complémentaires si une quantité donnée d’un facteur ne peut être associée qu’à une quantité donnée d’un autre facteur (exemple : l’automobile et l’essence). B. La fonction de production La fonction de production d’un bien donné, pour une entreprise donnée, est la relation entre les quantités de facteurs nécessaires à cette entreprise pour produire ce bien et le volume de la production qui en résulte. Soit deux facteurs de production notés X et Y nécessaires pour produire un bien Q ; soient : – x, la quantité variable d’unités physiques du facteur X – y, la quantité variable d’unités physiques du facteur Y – q, la quantité variable d’unités physiques du bien produit Q. La fonction de production pour l’entreprise donnée peut alors s’écrire q = f(x, y). La représentation graphique de la fonction diffère selon que l’on considère l’existence d’un seul facteur de production ou de deux facteurs de production : Fonction de production à deux facteurs variables Fonction de production à un facteur variable y q q = f(x) Fonction de production pour q=q o x x Dans le deuxième cas, on représente la fonction de production comme une courbe de niveau dans l’espace de ces deux facteurs ; ces courbes sont appelées « isoquants », la quantité produite étant la même tout le long de cette courbe. La fonction de production fixe alors le niveau maximal de production q relatif à chaque niveau de facteurs de production. Ainsi, un isoquant est le lieu de toutes 50 © Éditions Foucher FICHE 9 GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 3 folio : 51 --- 16/7/09 --- 10H50 C. Le choix d’une technique de production e Pour réaliser une production, on peut le plus souvent choisir entre plusieurs techniques de production, c’est-à-dire entre plusieurs combinaisons de facteurs de production. Ainsi, pour être efficace et pour obtenir la production maximale pour un budget donné affecté à l’achat de facteurs de production, il faut tenir compte à la fois des productivités marginales des différents facteurs et de leurs prix. On montre, en théorie économique, que la combinaison optimale des facteurs de production est obtenue lorsque le rapport des productivités marginales des facteurs est égal au rapport de leurs prix. e Pour des niveaux de production croissants (ou pour des niveaux croissants de budget susceptibles d’être affectés à l’achat de facteurs de production), on obtient un ensemble de solutions optimales que l’on nomme le sentier d’expansion de la firme. C’est le long de ce sentier que l’entreprise devra se situer pour être efficace. II q La théorie des coûts Après avoir défini la façon la plus efficace de produire, qui relève d’ailleurs d’une logique « technique » de production, il convient de s’intéresser à l’aspect plus économique du problème de la production, et notamment à l’aspect « coût ». L’analyse microéconomique distingue plusieurs types de coûts (A), dont l’évolution permet de définir une importante notion, celle d’économie d’échelle (B). © Éditions Foucher A. Les différents types de coûts Comme on l’a vu, on est amené, en analyse microéconomique, à faire la distinction entre la courte période et la longue période ; en conséquence, on est conduit à différencier les coûts fixes des coûts variables : – le coût fixe est un coût indépendant du volume de production réalisé. En courte période, lorsque l’on considère l’un des facteurs comme étant fixe (par exemple le facteur capital), son coût est lui aussi fixe ; 51 9 FICHE les combinaisons de facteurs x et y qui permettent de produire la même quantité de biens. D’une manière générale, que l’on soit à court terme (c’est-à-dire dans le cadre d’une fonction de production à un facteur variable) ou à long terme (cas d’une fonction de production à deux facteurs variables), chaque facteur observe une loi économique fondamentale, la loi des rendements décroissants. Cela signifie que, lorsque l’on augmente la quantité du (ou des) facteur(s) de production considéré(s), la production réalisée sur la dernière unité de ce facteur décroît ; cette loi, observée par Turgot dans le cas de l’agriculture, a été par la suite particulièrement analysée, et généralisée à tous les facteurs, par David Ricardo. GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 4 folio : 52 --- 16/7/09 --- 10H50 – le coût variable, à l’inverse, évolue en fonction du volume de production réalisée ; il représente, pratiquement, le coût du facteur considéré comme variable (le travail le plus souvent). On peut alors déterminer trois types différents de coûts : – le coût total, noté CT, qui représente la somme de tous les coûts, que ces coûts soient fixes ou variables ; – le coût marginal, noté Cm, qui mesure le coût de la dernière unité produite ; il se définit comme le rapport entre l’augmentation du coût total et l’augmentation de la production, soit Cm = DCT/Dq, où D désigne la variation de la variable. Le concept de coût marginal est fondamental dans l’analyse microéconomique, l’agent (le producteur en l’occurrence ici) effectuant en permanence des calculs économiques sur la base de ce que coûte (ou rapporte) la production d’une unité supplémentaire. D’une manière générale, et particulièrement quel que soit le terme retenu (courte période ou longue période), le coût moyen comme le coût marginal sont représentés par des courbes dites en U, comme suit : CM et Cm Cm CM q B. Les économies d’échelle En étudiant les entreprises d’une branche, on constate généralement que la courbe de coût moyen atteint un niveau élevé pour les petites entreprises, qu’elle descend à un niveau plus bas pour les grandes entreprises, puis qu’elle se relève à nouveau pour les très grandes entreprises. Ainsi, lorsque la dimension de l’entreprise augmente, et que le coût unitaire diminue, on dit qu’il y a des rendements d’échelle croissants, ou encore qu’il y a des économies d’échelle. À l’inverse, lorsque la dimension de l’entreprise augmente, et que le coût unitaire augmente également, on dit qu’il y a des rendements d’échelle décroissants, ou encore qu’il y a des déséconomies d’échelle. 52 © Éditions Foucher FICHE 9 – le coût moyen (CM), ou le coût unitaire, qui rapporte le coût total à la quantité produite, soit CM = CT/q ; GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 5 folio : 53 --- 16/7/09 --- 10H50 On peut représenter ces phénomènes de la manière suivante : CM entreprise de petite taille entreprise de grande taille déséconomies d'échelle zone des rendements zone des rendements d'échelle décroissants d'échelle croissants taille optimale de la firme q III q La maximisation du profit et la courbe d’offre La maximisation du profit constitue la fonction objectif du producteur dans le modèle microéconomique traditionnel (A) ; cet optimum économique donne également accès à la fonction d’offre de la firme (B). A. Le profit et sa maximisation Le profit, nommé habituellement P, est la différence entre la recette totale (c’est-à-dire le chiffre d’affaires correspondant au produit du prix par la quantité vendue) et le coût total, soit : P = RT – CT = p.q – CT. © Éditions Foucher Dans l’hypothèse simplificatrice où le prix de vente du bien est donné (on dit alors que l’entreprise est « preneuse de prix », ou « price taker »), de même que les coûts unitaires des facteurs de production, la maximisation du profit conduit à la double conclusion que d’une part le coût marginal est égal au prix de vente du bien, c’est-à-dire aussi à la recette marginale, et d’autre part que l’entreprise se situe dans la partie croissante du coût marginal, c’est-à-dire dans la zone des rendements décroissants. Cette conclusion peut se comprendre aisément par le biais du raisonnement dit « marginaliste », qui constitue l’approche retenue dans l’analyse microéconomique. En effet, tant que le prix de vente du bien (c’est-à-dire la recette marginale) est supérieur au coût marginal, l’entreprise fait du profit sur chacune des unités supplémentaires produites, ce qui pousse alors l’entrepreneur à produire toujours plus. Mais ce processus s’arrête lorsque que le coût de la dernière unité produite est égal à la recette de cette dernière unité (son prix), c’est-à-dire lorsque l’on a Cm = Rm ; alors l’entrepreneur ne « gagne » rien sur cette unité, si ce n’est qu’elle couvre les coûts fixes sur une quantité plus importante. S’il envisage de produire une quantité supplémentaire, le coût marginal de cette unité est alors supérieur au prix ; perdant de l’argent sur cette unité, il ne prendra alors pas la décision de la produire. 53 9 FICHE économies d'échelle entreprise de très grande taille GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 6 folio : 54 --- 16/7/09 --- 10H50 Ainsi, c’est pour la quantité telle que Cm = Rm = p que l’entrepreneur maximise son profit, à prix donné. On peut visualiser ceci dans le graphique ci-dessous : CM et Cm Cm CM E Prix = Rm FICHE 9 quantité produite qui maximise le profit q B. La courbe d’offre de la firme Précédemment, on a montré que, lorsque le prix est donné, l’entreprise maximise son profit en produisant (et vendant) une quantité telle que Cm = Rm = p. Si l’on fait désormais varier le prix, on peut déterminer, pour chaque niveau de prix, une quantité qui maximise le profit. Par nature, la courbe d’offre de la firme est l’ensemble des couples prix d’équilibre - quantité d’équilibre pour lesquels l’entreprise maximise son profit. Concrètement, la courbe d’offre est représentée par la partie croissante du coût marginal de l’entreprise ; en conséquence, comme on le voit, la courbe d’offre de la firme est une courbe croissante. Conseils e Il y a une analogie très grande entre la théorie microéconomique du consommateur et la théorie microéconomique du producteur. e Le maniement du calcul économique marginaliste est assez délicat, mais il peut être maîtrisé de manière assez intuitive. e L’analyse microéconomique du producteur est en réalité beaucoup plus complexe ; seuls les éléments-clés figurent ici. e La notion d’économies d’échelle est capitale dans l’analyse économique, microéconomique comme macroéconomique. © Éditions Foucher + ₅ 54 GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306Fiche09 p. 7 folio : 55 --- 16/7/09 --- 10H50 [ MÉMO Analyse des facteurs de production Analyse de la fonction de production Détermination de la technique de production Différents types de coûts Analyse des rendements d'échelle Théorie des coûts Théorie microéconomique du producteur Fonction de profit et courbe d'offre Construction de la courbe d'offre de la firme Le profit et sa maximisation Lieu de l'ensemble des couples prix-quantités pour lesquels le producteur maximise son profit © Éditions Foucher Cm = Rm = p 55 FICHE 9 Théorie de la production