du DCG 5

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GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕Page1 p. 1 folio : 1 --- 21/7/011 --- 19H57
LMD Expertise comptable
COLLECTION
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Le
du
DCG 5
en Économie
2e ÉDITION
Rémi Leurion
Pierre Frois
Sup’FOUCHER
GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕Page2 p. 1 folio : 2 --- 22/7/011 --- 9H40
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© Éditions Foucher – 58, rue Jean Bleuzen, 92170 Vanves – 2011
GRP : meilleur JOB : economie DIV : f11306⊕som p. 1 folio : 5 --- 28/7/09 --- 10H55
© Éditions Foucher
Sommaire
Á Avant-propos .........................................................................................
3
Á Partie 1 Les grands courants de pensée et les principaux
faits économiques et sociaux ..............................................................
1 e Les théories classique et néoclassique ..........................
2 e Les théories marxiste et keynésienne ............................
3 e Le processus de la révolution industrielle .....................
4 e Les crises du XX e siècle ......................................................
5 e Le capitalisme : nature et évolution ................................
6 e Thèmes, dissertation ...........................................................
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13
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23
27
31
Á Partie 2 Les fondements de l’économie de marché ..............
7 e Le circuit économique .........................................................
8 e La microéconomie du consommateur .............................
9 e La microéconomie du producteur ....................................
10 e Marchés et prix ..................................................................
11 e Les défaillances du marché .............................................
12 e La consommation ...............................................................
13 e L’investissement .................................................................
14 e La croissance économique ..............................................
15 e Les cycles économiques ...................................................
16 e Thèmes, dissertation .........................................................
37
38
43
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56
60
63
68
72
77
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Á Partie 3 Le financement et la mondialisation de l’économie
17 e La monnaie et la création monétaire ...........................
18 e Les modes de financement de l’économie ...................
19 e Les échanges internationaux ..........................................
20 e Les théories de l’échange international ......................
21 e L’organisation des relations économiques
internationales ....................................................................
22 e Le processus d’internationalisation des entreprises .
23 e Le change .............................................................................
24 e L’évolution du système monétaire international .......
25 e Le système financier international ................................
26 e Thèmes, dissertation .........................................................
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97
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115
122
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132
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Á Partie 4 La régulation de l’économie par des politiques
publiques .....................................................................................................
27 e Le rôle et la place de l’État dans l’économie .............
155
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5
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Le rôle économique de l’Union Européenne ................
La politique économique ...................................................
Emploi, chômage et politiques de l’emploi ..................
Les politiques de redistribution .....................................
La politique industrielle ....................................................
Thèmes, dissertation .........................................................
160
165
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175
179
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Á Bibliographie .........................................................................................
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La microéconomie du producteur
De même que l’objectif du consommateur est de maximiser sa
satisfaction à travers l’utilité, l’objectif du producteur est de maximiser
son profit. Cet objectif ne se réalise cependant pas simplement, mais il
est le résultat d’une analyse préalable de la théorie de la production (I),
puis de la théorie des coûts (II) ; ce n’est qu’alors que l’entreprise peut
maximiser son profit et déterminer sa courbe d’offre d’un bien (III).
I
q La théorie de la production
Une entreprise est une organisation qui transforme des facteurs de production
(A) en biens et services selon une technique donnée, appelée fonction de
production (B) ; l’entreprise, ou la firme, est alors, à cette fin, amenée à
effectuer le choix d’une technique de production adaptée (C).
A. Les facteurs de production
La caractéristique première de l’entreprise est son activité de production : elle
extrait, fabrique, construit ou transforme des biens ou des services pour produire
d’autres biens ou d’autres services ; elle utilise, pour ce faire, des facteurs de
production. Ainsi, les facteurs de production sont constitués par tous les
éléments qui permettent de produire des biens.
Concrètement, pour produire, l’entreprise a recours à plusieurs facteurs de
production ; on peut en citer trois principaux : le travail, le capital technique
(bâtiments, brevets, matériels, installations...) et les ressources naturelles rares
(terre, matières premières, énergie...).
© Éditions Foucher
Ces facteurs peuvent, selon les circonstances, être considérés comme fixes ou
variables : un facteur est dit « fixe » lorsque son volume ne peut être modifié
pendant la période utilisée ; ainsi, les biens constituant le capital technique de
l’entreprise sont fixes à court terme, l’entrepreneur ne pouvant pas les modifier
rapidement. Au contraire, d’autres facteurs sont dits « variables », lorsque le
travail et les ressources naturelles, peuvent aisément varier à court terme. Cette
distinction dépend de la période de temps retenu : à court terme, les facteurs
fixes sont considérés comme des contraintes pour l’entreprise qui peut, à plus
long terme, s’en affranchir par l’investissement. Certains facteurs sont, dans
certaines économies, relativement variables, alors que dans d’autres ils sont
quasiment fixes à court et moyen termes.
Les facteurs de production présentent plusieurs caractéristiques :
– la divisibilité : un facteur de production est divisible quand il peut être utilisé
en quantité aussi petite qu’on le souhaite (exemple : l’électricité) ;
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FICHE
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– la substituabilité : deux facteurs de production sont substituables si un même
niveau de production peut être obtenu en remplaçant une quantité donnée d’un
facteur par une quantité déterminée d’un autre (exemple : les machines et les
hommes sur une chaîne de montage) ;
– la complémentarité : les facteurs de production sont complémentaires si une
quantité donnée d’un facteur ne peut être associée qu’à une quantité donnée
d’un autre facteur (exemple : l’automobile et l’essence).
B. La fonction de production
La fonction de production d’un bien donné, pour une entreprise donnée, est
la relation entre les quantités de facteurs nécessaires à cette entreprise pour
produire ce bien et le volume de la production qui en résulte.
Soit deux facteurs de production notés X et Y nécessaires pour produire un bien
Q ; soient :
– x, la quantité variable d’unités physiques du facteur X
– y, la quantité variable d’unités physiques du facteur Y
– q, la quantité variable d’unités physiques du bien produit Q.
La fonction de production pour l’entreprise donnée peut alors s’écrire
q = f(x, y).
La représentation graphique de la fonction diffère selon que l’on considère
l’existence d’un seul facteur de production ou de deux facteurs de production :
Fonction de production à
deux facteurs variables
Fonction de production à
un facteur variable
y
q
q = f(x)
Fonction de production
pour q=q o
x
x
Dans le deuxième cas, on représente la fonction de production comme une courbe
de niveau dans l’espace de ces deux facteurs ; ces courbes sont appelées
« isoquants », la quantité produite étant la même tout le long de cette courbe.
La fonction de production fixe alors le niveau maximal de production q relatif à
chaque niveau de facteurs de production. Ainsi, un isoquant est le lieu de toutes
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FICHE
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C. Le choix d’une technique de production
e Pour réaliser une production, on peut le plus souvent choisir entre plusieurs
techniques de production, c’est-à-dire entre plusieurs combinaisons de facteurs
de production. Ainsi, pour être efficace et pour obtenir la production maximale
pour un budget donné affecté à l’achat de facteurs de production, il faut tenir
compte à la fois des productivités marginales des différents facteurs et de leurs
prix.
On montre, en théorie économique, que la combinaison optimale des facteurs
de production est obtenue lorsque le rapport des productivités marginales des
facteurs est égal au rapport de leurs prix.
e Pour des niveaux de production croissants (ou pour des niveaux croissants de
budget susceptibles d’être affectés à l’achat de facteurs de production), on
obtient un ensemble de solutions optimales que l’on nomme le sentier
d’expansion de la firme. C’est le long de ce sentier que l’entreprise devra se
situer pour être efficace.
II
q La théorie des coûts
Après avoir défini la façon la plus efficace de produire, qui relève d’ailleurs d’une
logique « technique » de production, il convient de s’intéresser à l’aspect
plus économique du problème de la production, et notamment à l’aspect
« coût ». L’analyse microéconomique distingue plusieurs types de coûts (A),
dont l’évolution permet de définir une importante notion, celle d’économie
d’échelle (B).
© Éditions Foucher
A. Les différents types de coûts
Comme on l’a vu, on est amené, en analyse microéconomique, à faire la
distinction entre la courte période et la longue période ; en conséquence, on est
conduit à différencier les coûts fixes des coûts variables :
– le coût fixe est un coût indépendant du volume de production réalisé. En
courte période, lorsque l’on considère l’un des facteurs comme étant fixe (par
exemple le facteur capital), son coût est lui aussi fixe ;
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9
FICHE
les combinaisons de facteurs x et y qui permettent de produire la même quantité
de biens.
D’une manière générale, que l’on soit à court terme (c’est-à-dire dans le cadre
d’une fonction de production à un facteur variable) ou à long terme (cas d’une
fonction de production à deux facteurs variables), chaque facteur observe une
loi économique fondamentale, la loi des rendements décroissants. Cela
signifie que, lorsque l’on augmente la quantité du (ou des) facteur(s) de
production considéré(s), la production réalisée sur la dernière unité de ce
facteur décroît ; cette loi, observée par Turgot dans le cas de l’agriculture, a
été par la suite particulièrement analysée, et généralisée à tous les facteurs, par
David Ricardo.
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– le coût variable, à l’inverse, évolue en fonction du volume de production
réalisée ; il représente, pratiquement, le coût du facteur considéré comme
variable (le travail le plus souvent).
On peut alors déterminer trois types différents de coûts :
– le coût total, noté CT, qui représente la somme de tous les coûts, que ces
coûts soient fixes ou variables ;
– le coût marginal, noté Cm, qui mesure le coût de la dernière unité produite ;
il se définit comme le rapport entre l’augmentation du coût total et
l’augmentation de la production, soit Cm = DCT/Dq, où D désigne la variation
de la variable. Le concept de coût marginal est fondamental dans l’analyse
microéconomique, l’agent (le producteur en l’occurrence ici) effectuant en
permanence des calculs économiques sur la base de ce que coûte (ou rapporte)
la production d’une unité supplémentaire.
D’une manière générale, et particulièrement quel que soit le terme retenu (courte
période ou longue période), le coût moyen comme le coût marginal sont
représentés par des courbes dites en U, comme suit :
CM et Cm
Cm
CM
q
B. Les économies d’échelle
En étudiant les entreprises d’une branche, on constate généralement que la
courbe de coût moyen atteint un niveau élevé pour les petites entreprises, qu’elle
descend à un niveau plus bas pour les grandes entreprises, puis qu’elle se relève
à nouveau pour les très grandes entreprises.
Ainsi, lorsque la dimension de l’entreprise augmente, et que le coût unitaire
diminue, on dit qu’il y a des rendements d’échelle croissants, ou encore qu’il y
a des économies d’échelle. À l’inverse, lorsque la dimension de l’entreprise
augmente, et que le coût unitaire augmente également, on dit qu’il y a des
rendements d’échelle décroissants, ou encore qu’il y a des déséconomies
d’échelle.
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© Éditions Foucher
FICHE
9
– le coût moyen (CM), ou le coût unitaire, qui rapporte le coût total à la quantité
produite, soit CM = CT/q ;
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On peut représenter ces phénomènes de la manière suivante :
CM
entreprise de
petite taille
entreprise de
grande taille
déséconomies
d'échelle
zone des rendements
zone des rendements
d'échelle décroissants
d'échelle croissants
taille optimale
de la firme
q
III
q La maximisation du profit et la courbe d’offre
La maximisation du profit constitue la fonction objectif du producteur dans le
modèle microéconomique traditionnel (A) ; cet optimum économique donne
également accès à la fonction d’offre de la firme (B).
A. Le profit et sa maximisation
Le profit, nommé habituellement P, est la différence entre la recette totale
(c’est-à-dire le chiffre d’affaires correspondant au produit du prix par la quantité
vendue) et le coût total, soit : P = RT – CT = p.q – CT.
© Éditions Foucher
Dans l’hypothèse simplificatrice où le prix de vente du bien est donné (on dit alors
que l’entreprise est « preneuse de prix », ou « price taker »), de même que les coûts
unitaires des facteurs de production, la maximisation du profit conduit à la double
conclusion que d’une part le coût marginal est égal au prix de vente du bien,
c’est-à-dire aussi à la recette marginale, et d’autre part que l’entreprise se situe
dans la partie croissante du coût marginal, c’est-à-dire dans la zone des
rendements décroissants.
Cette conclusion peut se comprendre aisément par le biais du raisonnement
dit « marginaliste », qui constitue l’approche retenue dans l’analyse
microéconomique. En effet, tant que le prix de vente du bien (c’est-à-dire la
recette marginale) est supérieur au coût marginal, l’entreprise fait du profit sur
chacune des unités supplémentaires produites, ce qui pousse alors l’entrepreneur
à produire toujours plus. Mais ce processus s’arrête lorsque que le coût de la
dernière unité produite est égal à la recette de cette dernière unité (son prix),
c’est-à-dire lorsque l’on a Cm = Rm ; alors l’entrepreneur ne « gagne » rien sur
cette unité, si ce n’est qu’elle couvre les coûts fixes sur une quantité plus
importante. S’il envisage de produire une quantité supplémentaire, le coût
marginal de cette unité est alors supérieur au prix ; perdant de l’argent sur cette
unité, il ne prendra alors pas la décision de la produire.
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9
FICHE
économies
d'échelle
entreprise de très
grande taille
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Ainsi, c’est pour la quantité telle que Cm = Rm = p que l’entrepreneur maximise
son profit, à prix donné.
On peut visualiser ceci dans le graphique ci-dessous :
CM et Cm
Cm
CM
E
Prix = Rm
FICHE
9
quantité produite
qui maximise le profit
q
B. La courbe d’offre de la firme
Précédemment, on a montré que, lorsque le prix est donné, l’entreprise maximise
son profit en produisant (et vendant) une quantité telle que Cm = Rm = p.
Si l’on fait désormais varier le prix, on peut déterminer, pour chaque niveau de
prix, une quantité qui maximise le profit. Par nature, la courbe d’offre de la
firme est l’ensemble des couples prix d’équilibre - quantité d’équilibre pour
lesquels l’entreprise maximise son profit. Concrètement, la courbe d’offre est
représentée par la partie croissante du coût marginal de l’entreprise ; en
conséquence, comme on le voit, la courbe d’offre de la firme est une courbe
croissante.
Conseils
e Il y a une analogie très grande entre la théorie microéconomique du consommateur et la
théorie microéconomique du producteur.
e Le maniement du calcul économique marginaliste est assez délicat, mais il peut être
maîtrisé de manière assez intuitive.
e L’analyse microéconomique du producteur est en réalité beaucoup plus complexe ; seuls
les éléments-clés figurent ici.
e La notion d’économies d’échelle est capitale dans l’analyse économique, microéconomique
comme macroéconomique.
© Éditions Foucher
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MÉMO
Analyse des
facteurs de
production
Analyse de
la fonction
de production
Détermination
de la technique
de production
Différents
types de
coûts
Analyse des
rendements
d'échelle
Théorie des
coûts
Théorie microéconomique du
producteur
Fonction de
profit et courbe
d'offre
Construction de la courbe
d'offre de la firme
Le profit et sa maximisation
Lieu de l'ensemble des couples
prix-quantités pour lesquels le
producteur maximise son profit
© Éditions Foucher
Cm = Rm = p
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FICHE
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Théorie de la
production
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