Ankinée Kirakozian Docteur en Sciences Economiques GREDEG 250 rue Albert Einstein 06560 VALBONNE H 06 58 06 97 30 B [email protected] Née le 14 Juin 1986 Nationalité française Formation Octobre 2010 – Doctorat en Sciences Economiques, Université Nice Sophia Antipolis (UNS). Juin 2015 Titre de la thèse : “Trois Essais en Économie des Déchets : Comportements individuels et Politiques Publiques” Directeur : Christophe Charlier, Professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis Jury : Olivier Beaumais, Professeur à l’Université de Rouen, Rapporteur Mouez Fodha, Professeur à l’Université Paris 1, Rapporteur Michel Rainelli, Professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis, Président du Jury 2008 – 2010 Master 2 en Stratégie International Economique et Financière (SIEF), Université Nice Sophia Antipolis (UNS). Mémoire Master 1 : La gouvernance mondiale de l’environnement : Enjeux et modalités pratiques de sa mise en oeuvre, sous la direction de Michel Rainelli Mémoire Master 2 : La gestion des déchets ménagers: Enjeux théoriques et illustration économétrique dans le cadre de la Communauté urbaine de Nice Côte d’Azur, sous la direction de Christophe Charlier 2004 – 2007 Licence Economie-Gestion, Université Nice Sophia Antipolis (UNS) . 2001 – 2004 Baccalauréat, Lycée les Trois Sources, Valence (26). Série SES, Spécialité mathématique Positions occupées 2015 2014 2011 2011 – – – – 2016 2015 2014 2014 ATER à l’Université Nice Sophia Antipolis. ATER à l’Université de Savoie Mont Blanc. Moniteur à l’Université Nice Sophia Antipolis. Allocataire Régionale. Enseignements 2015 – 2016 Chargée de TD, ISEM, Université Nice Sophia Antipolis, France. { Principes de Microéconomie (Licence 1) 2014 – 2015 Chargée de TD, IAE, Université Savoie Mont-Blanc, France. { { { { { Introduction à l’Analyse économique (Licence 1) Macroéconomie (Licence 1) Economie des choix collectif (Licence 3) Macroéconomie (Licence 2) Informatique : Préparation au C2i (Licence 1) 2011 – 2014 Chargée de TD, ISEM, Université Nice Sophia Antipolis, France. { { { { Introduction à l’Analyse économique (Licence 1), Macroéconomie (Licence 1), Microéconomie (Licence 1), Principes de Microéconomie (Licence 1) 2010 – 2011 Chargée de cours, SKEMA, Sophia Antipolis, France. { Économie de la stratégie (Master 1) Travaux de recherche Travaux “The determinants of household recycling: social influence, public policies and environmental publiés preferences”, Applied Economics 48(16), 1481-1503, DOI: 10.1080/00036846.2015.1102843, Rang 2 CNRS, Catégorie A HCERES “One without the other? Behavioural and Incentive policies for Household Waste Management”, Journal of Economic Surveys 30(3), 526-551, DOI: 10.1111/joes.12159, Rang 2 CNRS, Catégorie A HCERES Travaux “Just tell me what my neighbors do! Public Policies for households recycling” avec Christophe Soumis Charlier Travaux en “Impact of monitoring and sanction on pro-environmental motivations. A common dustbin cours laboratory experiment” avec Pierre Garrouste, Agnès Festré et Mira Toumi Autres activités Responsabilité { Organisation de Conférences collective - Membre du comité d’organisation des 30e Journées de Microéconomie Appliqué, Université Nice Sophia Antipolis, Nice, 6-7 Juin 2013 { Répartition des travaux dirigées - Responsable de la répartition des travaux dirigées en Licence et Master 1, 2012-2013/ 2013-2014/ 2015-2016 Activité de Ecological Economic; International Environmental Agreements: Politics, Law and Economics; Referee Resources, Conservation & Recycling Communications à colloques et séminaires Conférences { “Just tell me what my neighbors do! Public Policies for households recycling”, présentée : - 2e Conférence annuelle de la FAERE, (Toulouse, Sept. 2015), présenté par C. Charlier - 21e Conférence annuelle de EAERE, (Helsinki, Juin 2015) - 20e Conférence annuelle de WEHIA, (Sophia-Antipolis, Mai 2015), présenté par C. Charlier - 3e Journée thématique de la FAERE : Développement durable des territoires, (Toulon, Avril 2015) { “The determinants of household recycling: social influence, public policies and environmental preferences”, présentée : - 5e Congres mondiale de WCERE, (Istanbul, Juin 2014), - 63e Conférence annuelle de l’AFSE, (Lyon, Juin 2014) - Prévention et Gestion durable des déchets, (Le Mans, Novembre 2012) Séminaires { “Just tell me what my neighbors do! Public Policies for households recycling” - Lunch Seminar : Economie de l’Environnement à Paris School of Economics (2016) - GREDEG, (2016) { “The determinants of household recycling: social influence, public policies and environmental preferences” - GREDEG, (2013) Présentation analytique des Travaux Mon domaine de recherche se situe au croisement de l’économie de l’environnement et de l’économie comportementale. Dans ma thèse de doctorat, je me suis intéressée en particulier aux comportements de recyclage des déchets. Ma recherche a été structurée en trois chapitres, qui m’ont amenée à utiliser différents outils : revue de la littérature existante [A], réalisation d’enquête dans le but de collecter des données et de les traiter [B], modélisation théorique et simulation multi-agents [C]. J’ai aussi récemment élargi mes travaux à l’étude d’autres comportements pro-environnementaux compris comme des comportements pro-sociaux [D]. Ce positionnement me permet de questionner de manière originale le rôle des incitations engendrées par les signaux prix des réglementations environnementales, mais aussi l’importance de l’effet des pairs (peer effect), de l’information délivrée par les pouvoirs publics sur l’importance des gestes environnementaux et des nudges. [A] “One without the other? Behavioural and Incentive policies for Household Waste Management”, Journal of Economic Surveys. Ce papier est un survey de la littérature économique sur la gestion des déchets des ménages. Si la problématique peut sembler limitée, les travaux sur la question ont cependant des motivations très différentes. Historiquement, les travaux conduits s’intéressaient exclusivement à l’aspect financier de la gestion des déchets, et excluaient la question environnementale (externalités engendrées par les déchets et ressources perdues en l’absence de recyclage). La gestion des déchets était considérée comme une prestation de service dont on devait trouver la meilleure organisation pour en minimiser le coût. J’ai ensuite présenté des travaux plaçant la dimension financière des politiques équipementières au second plan, pour me concentrer sur leur dimension environnementale (étude d’évaluation contingente). Or, le choix de traiter les aspects budgétaires et environnementaux indépendamment n’apportait pas de solution pour justifier le choix des politiques publiques à mettre en œuvre visant à inciter les ménages à adopter un comportement de recyclage. Un premier type de travaux portant sur ce champ envisage de manière très classique les incitations monétaires et l’apport d’information comme politique incitative qu’un régulateur peut mettre en œuvre pour stimuler le recyclage des ménages. Ces études ont pu démontrer l’impact positif attendu sur le comportement des individus. Enfin, de manière originale, j’ai présenté une littérature croissante considérant que le tri sélectif fait partie d’un comportement plus large des consommateurs mu non seulement par l’intérêt privé, mais aussi par sa dimension environnementale et sociale. La principale motivation de mon survey vient de l’absence d’une revue de la littérature sur l’économie des déchets. En effet malgré une littérature abondante dans ce domaine, seule une expertise proposée par l’OCDE en 2008 recense les principaux travaux. Mon objectif a donc été d’évaluer les différents travaux mais également de proposer une grille de lecture interprétative montrant l’essor d’une microéconomie comportementale au sein de cette littérature. En outre, les racines de ces travaux dans le champ de la psycho-sociologie sont soulignées. [B] “The determinants of household recycling: social influence, public policies and environmental preferences”, Applied Economics. Dans un second article, je me suis attachée à caractériser la complexité des motivations d’un engagement individuel pro–environnemental comme le recyclage. Une analyse économétrique a permis de dresser, à l’aide d’une modélisation en choix discrets, les principaux déterminants d’adoption d’un comportement de recyclage. Ce travail cherche à saisir l’impact de l’influence des pairs – aspect comportemental important révélé dans ma revue de la littérature. Je me suis appuyée pour cela sur des données microéconomiques issues d’une enquête que j’ai réalisée en région PACA. Les résultats montrent que les principales hypothèses préalablement définies corroborent les résultats de la littérature. En effet, les comportements pro-environnementaux et non environnementaux se révèlent significatifs respectivement positifs et négatifs. De même la qualité des infrastructures mises en place par les collectivités influe positivement l’adoption d’un comportement de recyclage. Cependant, un résultat différent de celui généralement trouvé dans la littérature apparait pour l’influence sociale. En effet, cette dernière met en évidence l’impact négatif et significatif sur le comportement de recyclage. Ce résultat peut s’expliquer par le fait que les habitants recyclent peu, de sorte que les individus recycleurs sont influencés négativement par le comportement de leur entourage. La motivation de ce papier vient du fait qu’il n’existe aucune étude empirique sur données françaises qui cherche à expliquer le comportement des ménages dans le cas du tri sélectif. Les seuls travaux existant proviennent de pays qui ont une politique environnementale forte avec un taux de recyclage bien au-dessus de la moyenne mondiale (Europe du Nord). En m’intéressant à la France qui a un taux de recyclage en dessous de la moyenne mondiale, j’aborde la problématique des déterminants du recyclage à l’aide d’une population originale. De plus, le choix de la région PACA accentue cette dimension, puisque cette région est classée avant dernière région de France en matière de recyclage. [C] “Just tell me what my neighbors do! Public Policies for households recycling” (Coauteur : Christophe Charlier), soumis. Dans la continuité de ma revue de la littérature et de mon travail empirique et pour explorer l’importance de l’influence sociale dans les choix d’un ménage, une analyse théorique reposant sur des simulations multi-agents a été réalisée en collaboration avec Christophe Charlier. Il s’agit d’une modélisation envisageant des comportements individuels plus sophistiqués que le comportement maximisateur du seul intérêt privé. L’influence sociale est observée par la différence entre les décisions de recyclage des ménages lorsqu’ils interagissent avec leurs voisins et lorsqu’ils maximisent leur utilité de manière isolée. Les deux situations sont comparées sous un même régime de taxe et d’information. Ce travail propose une mesure de l’influence sociale et de l’effet de crowding-out et permet d’observer grâce à des simulations l’évolution des décisions optimales de recyclage avec ou sans interaction sociale. Deux type de nudges consistant à fournir une information sur un voisinage élargi pour les ménages recyclant moins qu’un seuil fixé par l’Etat, sont également testées en complément à la taxe et à la politique d’information. Ce travail a fait l’objet de plusieurs conférences et workshop (WEHIA-2015, EAERE-2015, FAERE-2015, Lunch Seminar PSE-2016). [D] “Impact of monitoring and sanction on pro-environmental motivations. An laboratory experiment on common dustbin ” (Co-auteurs : Pierre Garrouste, Agnès Festré et Mira Toumi). Suite à ma thèse, et toujours sur la thématique des comportements pro-environnementaux, je développe un projet d’article en économie expérimentale qui complète les méthodes privilégiées dans ma thèse. Ce travail adapte un jeu de bien public à la question environnementale de la gestion des déchets. Ce papier est novateur puisque d’une part le jeu du bien public en laboratoire n’a pas encore été appliqué à cette thématique et que d’autre part nous proposons, en plus du jeu de bien public, d’intégrer une mesure de l’orientation et des préférences sociales des participants à travers un test de “Social Value Orientation”. Cette mesure, adaptée au contexte d’interactions sociales prises dans un sens large (Van Lange et al., 2007) permet, dans notre experience de spécifier/catégoriser les préférences individuelles sur l’allocation des ressources en identifiant les participants à des profils types (altruiste, pro-social, individualiste ou compétiteur) utiles pour l’interprétation des résultats observés. Dans notre expérimentation, chaque individu dispose d’une dotation pour partie déterminée par les résultats d’un test d’effort (slider effort task, Gill et Prowse (2012)). Une fois les dotations fixées, chaque joueur a la possibilité d’en transférer une partie afin de contribuer à un dispositif permettant de mieux gérer les déchets ménagers (le bien commun). La proportion que les individus décideront d’affecter au bien commun permettra potentiellement de réduire le coût total de la gestion des déchets au sein du groupe de référence de chaque participant. Plus la contribution collective sera importante, plus la réduction du coût sera élevée. La prise de décision individuelle au sein d’un groupe est étudiée à travers l’impact d’incitations non monétaires (conseil) vs. monétaires (sanction fiscale collective, cf. Andréoni (1993)), mais aussi à l’aide d’un policy-mix (conseil plus sanction fiscale). Langues et Outils Langues Anglais, Français, Arménien Outils STATA, SAS, SPSS, Latex, Netlogo, Mathematica, Ztree Références Mouez Fodha, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Christophe Charlier, Université Nice Sophia Antipolis, [email protected] [email protected] Evens Salies, OFCE, [email protected] Pierre Garrouste, Université Nice Sophia Antipolis, [email protected]