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« Antiquité, territoire des écarts »
Sandra BOEHRINGER, Carole BOIDIN, Claude CALAME, Florence DUPONT, Pierre VESPERINI, Anne-Gabrièle WERSINGER
L’Antiquité gréco-romaine nous tend des pièges intellectuels : les termes grecs ou latins, comme theatron, muthos, poiesis,
eros, philosophia, fabula, res publica ou pater familias, n’avaient ni le sens ni les emplois que nous donnons aujourd’hui à
théâtre, mythe, poésie, érotisme, philosophie, fable, république ou père de famille. L’identité formelle entre les termes
anciens d’un côté, français de l’autre donne l’illusion que nous pouvons les utiliser sans précaution, sans traduction
anthropologique. Ils ont fini par renvoyer à des concepts anhistoriques, souvent présentés comme des catégories
universelles.
Il s’agira de retracer les pratiques discursives correspondant à l’usage de ces mots, puis les réalités sociales auxquelles ces
termes renvoient, grâce à une approche croisant les acquis de l’anthropologie, de la sociologie et de la linguistique
pragmatique de l’énonciation, donc en rompant avec les habituelles analyses textuelles. On pourra ainsi revisiter les savoirs
que ces pratiques antiques construisent dans des contextes historiques et culturels donnés. Pratiquer l’écart ne vise pas
seulement à mesurer la distance anthropologique qui sépare Antiquité et modernité, mais aussi à activer le questionnement
sur la modernité à partir de l’Antiquité.
SÉMINAIRE du mercredi
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(Mo Saint-Placide ou Notre-Dame-des-Champs)
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Université Paris Diderot - Paris 7, CERILAC
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La biographie est un genre littéraire contemporain peu pensé, car le terme semble aller de soi : d’après son étymologie
grecque, il s’agit de l’écriture (graphè) d’une vie (bios). L’apparition de la biographie parmi les genres discursifs
manifesterait un intérêt nouveau des écrivains anciens pour l’individu et marquerait une évolution des mentalités. C’est
pourquoi les chercheurs en font l’origine d’un genre qui passerait par plusieurs étapes grecques et romaines, notamment les
Mémorables et la Cyropédie de Xénophon, l'Évagoras d'Isocrate, les Vies parallèles de Plutarque ou les Césars de
Suétone.
Arnaldo Momigliano dans The Development of Greek Biography (1971) explique qu'« [il] désigne par le terme de
“biographie” le récit de la vie d'un homme, de sa naissance à sa mort. Cette définition (…) a le mérite d'écarter toute
discussion sur la façon dont on écrit une biographie ». Or c’est précisément cette façon d’écrire qui permet de constater la
diversité des textes considérés à tort comme des biographies ; c’est cette définition « naturelle » de la biographie comme
récit d’une vie que les textes intitulés uita ou bios permettent de mettre en question. Écrire une uita ou un bios n’implique
pas une forme narrative, car la uita ou le bios d’un homme ne se confond pas avec son histoire.
Discutant :
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ANHIMA
http://labantique.hypotheses.org
http://twitter.com/AnTEcarts
http://www.facebook.com/AnTEcarts
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