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UE10 Système neurosensoriel
DO-VAN-LANH
Date : 21/02/2017 Plage horaire : 14h 16h
Promo : D1 2016/2017 Enseignant : DO-VAN-LANH
Ronéistes :
AH-HOT Romain
AH-HOT Adrien
Antipsychotiques Neuroleptiques
I. Neuroleptiques : néralités
1. Indications thérapeutiques
2. Autres indications thérapeutiques
II. Schizophrénie : Généralités
III. Pharmacocinétique
IV. Les différentes classes pharmacologiques
1. Classification chimique
2. Classification en fonction des effets thérapeutiques dominants
V. Effets indésirables, contre-indications, interactions
1. Effets indésirables
A. d’ordre psychique
B. d’ordre neuropsychique
C. d’ordre endocrinien
D. divers
2. Mise en garde et Contre-indications
3. Interactions médicamenteuses
4. Surveillance et conseil au patient
VI. Les correcteurs
VII. Cas clinique
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Les neuroleptiques sont les médicaments les plus utilisés en psychiatrie. Il y a tout un panel de molécules
qui ont beaucoup d’effets secondaires. C’est une vaste classe pharmacologique.
I. Neuroleptiques : néralités
Les médicaments qui traitent la schizophrénie sont appelés neuroleptiques ou antipsychotiques ou
médicaments thymorégulateurs.
Schizophrénie : Ce sont des manifestations psychologiques spécifiques. Elles peuvent se traduire par des
hallucinations auditives et visuelles, avec des idées délirantes et troubles comportementaux.
C’est une pathologie qui atteint 1% de la population mondiale. Ce n’est pas négligeable.
Les premiers symptômes apparaissent pendant l’adolescence ou chez le jeune adulte, avec rupture d’un
fonctionnement psychologique.
C’est une pathologie chronique avec possibilité de crises aiguës (qui peuvent se traduire par des bouffées
délirantes, des accès maniaques et/ou des modifications de la vigilance).
On peut avoir des symptômes positifs et des symptômes négatifs (exemple : repli sur soi, autisme).
1. Indications thérapeutiques
Les neuroleptiques (NL) : sont des médicaments réducteurs des symptômes psychotiques. Ils vont agir sur :
- les agitations au cours des états maniaques ou schizophréniques : effet sédatif
- les troubles délirants et hallucinatoires dans les psychoses aiguës et chroniques : effet antiproductif
- le repli affectif, repli autistique, apragmatisme : effet désinhibiteur ou antidéficitaire (C’est l’effet le
plus difficile à contrôler.)
Les NL sont aussi des thymoanaleptiques (autre appellation).
Tous les neuroleptiques sont des antagonistes des récepteurs à la dopamine.
Les propriétés thérapeutiques et les effets indésirables des neuroleptiques varient selon la molécule, la
posologie et le moment évolutif de la maladie.
La famille des neuroleptiques est une très grande famille. Il y a des neuroleptiques ayant une activité plutôt
sédative, un effet plus antiproductif, ou un effet plus désinhibiteur, et il y a des neuroleptiques polyvalents. Il
faut choisir celui qui conviendra le mieux au patient.
L’effet dépend aussi de la dose : Certains neuroleptiques polyvalents peuvent exercer une action
antidéficitaire à faible dose, antiproductif à forte dose, et sédatif à dose très élevée.
La durée du traitement est importante :
Dans les psychoses aiguës : On peut les utiliser ponctuellement sans dépasser quelques mois.
En cas de Psychoses chroniques : au long court il n’y a pas lieu d’associer plus de 2 neuroleptiques
antiproductifs.
Rechercher la posologie minimale efficace : meilleure prévention possible des dyskinésies tardives
(principal effet secondaire).
2. Autres indications thérapeutiques
Une grande majorité des neuroleptiques peut être utilisée dans d’autres pathologies.
Autres indications thérapeutiques :
- troubles du sommeil, anxiété, troubles du comportement quand échec des thérapeutiques habituelles
- anesthésie (prémédication)
- en cancérologie (algies intenses et rebelles : Tiapridal®)
- nausées, vomissements : Haldol®, Largactil®
- névralgies faciales, zona
- tics (Haldol®) et chorée de Huntington (Tiapridal®)
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Comme les neuroleptiques sont actifs sur plusieurs récepteurs, ils peuvent être utilisés dans d’autres
indications thérapeutiques.
II. Schizophrénie : Généralités
Sur ce schéma : Les différents récepteurs ciblés par les neuroleptiques. Ces récepteurs sont en lien avec les
effets attendus du médicament et les effets secondaires.
Essentiel à connaître : les différents points/récepteurs où agissent les neuroleptiques.
Ce schéma permet d’avoir une vue d’ensemble des effets des neuroleptiques.
III. Pharmacocinétique
En général, les neuroleptiques sont administrés par voie orale ou injectable.
La forme injectable permet d’améliorer l’observance : l’injection se fait 1 fois/mois.
Le principe actif des neuroleptiques est liposoluble.
A (Absorption) : VO mauvaise, IM +++ (pas IV car liposoluble)
D (Diffusion) : Diffusion tissulaire +++ (car liposoluble), traverse la BHE, placenta, lait (donc attention aux
femmes qui allaitent).
M (Métabolisme) : Important surtout au niveau hépatique
E (Elimination) : En général au niveau des urines. La demi-vie peut être longue : t1/2 = 10h à 30h,
Il y a une grande variabilité interindividuelle. Il faut fréquemment adapter les posologies.
IV. Les différentes classes pharmacologiques
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On peut classer les neuroleptiques : soit selon les molécules chimiques, soit en fonction de leurs effets
thérapeutiques dominants.
1. Classification chimique
(Dans la même classe chimique, possibilité de molécule ayant des effets thérapeutiques différents)
Les chiffres désignent les effets thérapeutiques dominants.
Phénothiazines
- Chlorpromazine LARGACTIL® 1
- Lévomépromazine NOZINAN® 1
- Cyamémazine TERCIAN® 1
- Fluphénazine MODITEN® 4
- Thioridazine MELLERIL® 1 (enfant et vieillard)
Thioxanthènes
- Flupentixol FLUANXOL® 4
- Zuclopenthixol CLOPIXOL® 4
Butyrophénones
- Halopéridol HALDOL® 4
Benzamides
- Amisulpride SOLIAN® 3
- Tiapride TIAPRIDAL® 1
- Sultopride BARNETIL® 1
Il faut connaître les noms des classes chimiques.
Ce sont les neuroleptiques de 1ère génération, qui nécessitent un suivi plus important par rapport aux
neuroleptiques « atypiques ».
Il faut retenir que :
Les neuroleptiques ci-dessus sont les neuroleptiques classiques.
Il y a aussi des neuroleptiques « atypiques ».
Autres structures
- Rispéridone RISPERDAL® * 2
- Loxapine LOXAPAC® 4
- Olanzapine ZYPREXA® * 2
- Clozapine LEPONEX® * 4
Il faut retenir que :
* Neuroleptiques « atypiques » (antipsychotiques)
Rispéridone et olanzapine : Ils ont moins d’Effets Indésirables/Secondaires.
L’avantage par rapport aux antipsychotiques classiques est qu’on n’a pas les effets secondaires comme : la
dyskinésie tardive. On a beaucoup moins d’effets secondaires avec ces neuroleptiques « atypiques ».
Par contre avec le LEPONEX® : la clozapine, on a un risque d’agranulocytose : chute du nombre de
globules blancs, et un risque de cardiomyopathie.
Il faut connaître les neuroleptiques « atypiques » : DCI et nom de marque.
Par déduction tous les autres sont des neuroleptiques classiques.
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2. Classification en fonction des effets thérapeutiques dominants :
1 : neuroleptiques sédatifs quand existent angoisse et agitation
2 : neuroleptiques antihallucinatoires et antidélirants
3 : neuroleptiques désinhibiteurs, antidéficitaires
4 : neuroleptiques polyvalents
V. Effets indésirables, contre-indications, interactions
1. Effets indésirables :
Important : Il y a beaucoup d’effets indésirables avec les neuroleptiques.
A. d’ordre psychique :
- sédation,
- indifférence affective,
- états dépressifs et plus rarement syndromes confusionnels
B. d’ordre neuropsychique :
C’est l’effet indésirable le plus problématique.
- syndromes extrapyramidaux : akinésie avec ou sans hypertonie, syndromes hyperkinétiques,
dyskinésie précoce ou tardive (survenant lors de cures prolongées)
Retenir : surtout les dyskinésies tardives qui surviennent lors de cures prolongées. Elles sont très
invalidantes et restent à vie.
En général chez les patients traités par neuroleptiques, pour diminuer le risque de survenue de syndrome
hyperkinétique on associe systématiquement un antiparkinsonien : l’ARTANE, antiparkinsonien de la classe
des anticholinergiques. Attention aux erreurs de prescription : Les autres antiparkinsoniens sont inefficaces.
C. d’ordre endocrinien
- prise de poids (la plupart et surtout Zyprexa®) parfois importante,
- aménorrhée, impuissance, frigidité,
- galactorrhée, gynécomastie, hyperprolactinémie,
- altération de la tolérance au glucose, diabète
D. divers :
- Photosensibilisation, pigmentation cutanée, dépôts cristalliniens et rétinopathies
Dans les hôpitaux psychiatriques, la crème solaire fait partie des prescriptions.
- Effets anticholinergiques : troubles de l’accommodation, sécheresse buccale (hyposialorrhée),
diminution de la sécrétion lacrymale,
- Rétention urinaire,
- Hypotension orthostatique, C’est systématique. Dans les hôpitaux psychiatriques, le sel est très
important. Des petits sachets de sel sont prescrits.
- Constipation,
- Hypothermie ou hyperthermie,
- Agranulocytose, cardiomyopathie : Leponex®, même si avec ce neuroleptique il n’y a pas de
dyskinésie.
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