LAUREA MAGISRALE Esercitazione 07 -‐14-‐2017

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LAUREA MAGISRALE Esercitazione 07 -­‐14-­‐2017 13 CONSEQUENCES CONCRETES DU BREXIT Ignorant les menaces de désastre économique brandies par les institutions internationales, les Britanniques ont décidé de quitter l'Union européenne, ouvrant ainsi une ère d'incertitude sans précédent. Le pays devrait bientôt être rattrapé par les conséquences concrètes de son choix. Une tempête financière Dans l'immédiat, c'est une mini-­‐tempête financière qui devrait souffler. Voir la cinquième puissance économique mondiale quitter le navire européen aura en effet un impact planétaire. Vendredi, les Bourses de Hong Kong et Tokyo ont plongé, celle de Londres a ouvert en baisse de 7% et celle de Paris et Francfort de 10%. Signe qui ne trompe pas, les marchés se sont précipités sur la valeur refuge par excellence, l'or. Le cours de l’once s’est envolé à l’heure des résultats du référendum à son niveau le plus fort depuis deux ans. Et ce n'est probablement que le début. Des années de négociations avec ses partenaires commerciaux Le retrait de l’UE ne va se faire en quelques jours. Il devrait s’effectuer sur plusieurs années. Le Royaume-­‐Uni perdra par définition le bénéfice des accords commerciaux passés par l’UE et ses partenaires à travers le monde. Les britanniques seront tous plus pauvres Le produit intérieur brut (PIB) du pays serait d'ici à 2030 inférieur de 6% à ce qu'il aurait été en cas de poursuite de l'aventure européenne. Un relèvement des barrières douanières Avec le Brexit s’ouvre en réalité une longue période d'incertitude, avec des conséquences pour les entreprises britanniques, le commerce et l'attraction des investissements. Un pays moins attirants pour les investisseurs De nombreuses entreprises utilisent le Royaume-­‐Uni comme porte d'entrée vers l'Europe. Or certaines d'entre elles ont prévenu qu'elles relocaliseraient leur siège européen en cas de Brexit. Et cela n'a pas trainé. La banque américaine JPMorgan, qui emploie 16.000 personnes au Royaume-­‐Uni, a prévenu vendredi qu'elle pourrait déplacer 1.000 à 4.000 emplois hors du pays à la suite de la victoire du Brexit au référendum. Une récession en perspective Entre les échanges commerciaux en berne et l'emploi en perte de vitesse, la croissance britannique risque de se réduire. Le FMI envisage deux scénarios possibles : un «scénario limité» et un scénario «défavorable». Dans le premier cas, la croissance du PIB de l’économie britannique ralentirait à 1,7% cette année, puis à 1,4% en 2017. Dans le second cas, le Royaume-­‐Uni tomberait carrément en récession en 2017 à – 0,8% avant de se redresser à + 0,6% en 2018. Un chômage en hausse La panne de croissance que devrait enregistrer le Royaume-­‐Uni aura évidemment des conséquences sur l’emploi. Le secteur financier serait parmi les plus touchés. Un manque à gagner fiscal Cette panne de croissance redoutée devrait assécher les rentrées fiscales. L'Institut des études budgétaires (IFS) prévoit un manque à gagner annuel compris entre 20 et 40 milliards de livres d'ici à 2020. Une fuite des talents du championnat anglais ? Si le Royaume-­‐Uni n'arrivait pas à négocier un accord sur la libre-­‐circulation des personnes au sein de l'espace européen, de nombreux joueurs de Premier League (la première division de football anglaise) issus de l'Union Européenne pourraient être contraints de quitter le pays. En effet, ils seraient considérés comme extra-­‐
communautaires et devraient remplir certains critères très stricts pour pouvoir continuer à jouer dans leurs clubs respectifs. Un visa pour aller à Londres ? Si le Royaume-­‐Uni arrive à négocier un accord lui permettant de rester au sein du marché unique, il est probable que la libre circulation des personnes soit acquise et que se déplacer et travailler outre-­‐manche ne soit pas un obstacle. Tout dépendra en réalité des modalités négociées entre le Royaume-­‐Uni et les pays membres de l’UE. Et il n'est donc pas exclu qu’il faille un visa pour voyager dans le pays dans la mesure où le Royaume-­‐Uni ne fait pas partie de Schengen. L’intégrité du Royaume-­‐Uni en question Les résultats du référendum sur le Brexit montrent un pays divisé, avec Londres, l'Ecosse et l'Irlande du Nord qui voulaient rester, tandis que le nord de l'Angleterre et le Pays de Galles ont largement voté contre. Des résultats qui risquent de mettre en péril l'intégrité du Royaume-­‐Uni. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré que sa région "voit son avenir au sein de l'UE", entrouvrant ainsi la porte à un nouveau référendum sur l'indépendance. En Irlande du Nord, le Sinn Fein, favorable au maintien dans l'UE, a lui appelé à un référendum sur une Irlande unifiée. Des pertes pour les entreprises françaises Si des accords ultérieurs de libre-­‐échange ne sont pas conclus avec l'UE, la France fera partie des six pays les plus touchés par le Brexit selon le cabinet Euler Hermes. Les entreprises françaises pourraient enregistrer jusqu'à 3,2 milliards d'euros de pertes additionnelles à l'export d'ici 2019, dans le pire des cas. Soit tout de même 0,5% du total des exportations de biens et services. Moins de touristes britanniques cet été Le célèbre homme d'affaires George Soros lui a prédit une dégringolade d'au moins 15% face au dollar. Mécaniquement, les vacances du touriste anglais seront plus chères. Source : http://www.cnewsmatin.fr/monde/2017-­‐04-­‐01/13-­‐consequences-­‐concretes-­‐
du-­‐brexit-­‐732730 Brexit : en Europe, on ne voit qu’un seul perdant, et il n’est pas sur le continent Lorsqu’une personne entretient des rêves inaccessibles, on dit, en français, qu’elle veut « le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ». C’est exactement ce qu’il faut retenir du discours de Theresa May sur le « hard Brexit » qu’elle souhaite : en réalité, le Brexit qu’elle souhaite n’est « hard » que pour les Européens, mais « soft » pour les Britanniques, puisqu’elle veut garder tous les avantages de l’appartenance de son pays à l’Union sans aucune contrepartie. Résumons: d’une part, bien sûr, Theresa May souhaite une rupture « claire et nette » avec l’Union, c’est-­‐à-­‐dire ne plus siéger dans ses institutions, contribuer au budget communautaire et bien sûr respecter sa législation. D’autre part, elle ne veut pas d’un statut de « membre partiel ou associé » quelconque qui impliquerait qu’elle doive se plier aux exigences, dans quelques domaines que ce soit. C’est ensuite que ça se complique, car May estime possible que ses entreprises conservent l’accès le plus large possible au marché unique, notamment en négociant des accords douaniers sectoriels avec l’Union. Et c’est là que cela devient intéressant. Parce que droit de douane ou pas, importer un bien sur un marché suppose le respect des normes locales : en clair, si les Britanniques veulent exporter leurs voitures (en fait, des voitures allemandes ou japonaises) vers le vieux continent, ils devront respecter les lois européennes, c’est-­‐à-­‐
dire s’y soumettre. Sur ce point, il n’y a pas de moyen terme. Donc, en réalité, la rupture « claire et nette » ne pourra concerner qu’une partie de l’industrie britannique, celle qui fabrique pour le marché local. Surtout, elle ne dit rien sur les services : comment garantir l’accès des banques au vieux continent, par exemple, une nécessitée puisque la City ne sera bientôt plus la place financière de l’euro ? Qu’est-­‐ce que Theresa May est prête à offrir en échange ? Car la réalité est brutale, n’en déplaise au sentiment national local : c’est une puissance moyenne de 65 millions d’habitants, dont la majorité des industries est possédée par des capitaux étrangers, qui va négocier avec l’une des principales puissances commerciale, économique et monétaire du monde, une puissance dotée d’un marché de 450 millions de personnes. Quels sont les pays vers lesquels la Grande-­‐Bretagne exporte et d’où vient une bonne partie des investissements étrangers ? Où est le pouvoir ? Qui a le plus à perdre dans l’affaire ? Menacer les Européens de se transformer en paradis fiscal si jamais le Royaume-­‐Uni n’obtient pas ce qu’il veut relève de l’enfantillage : une telle solution est possible, et encore, pour un micro-­‐État sans industrie locale, pas pour un pays comme la Grande-­‐
Bretagne. Comment imaginer que les Européens laissent partir leurs entreprises ou leurs capitaux sans réagir ? Le nouvel allié américain qui menace ses entreprises qui délocalisent leurs profits laissera-­‐t-­‐il Theresa May transformer son pays en porte-­‐avion de l’optimisation fiscale ? Pire pour Theresa May, il ne faut pas compter sur une division des Européens sur ce dossier. D’une part, parce qu’ils ont politiquement énormément à perdre en actant un accord favorable aux Brexiters qui renforcerait leurs europhobes locaux. De ce point de vue, la sortie en douceur n’a seulement aucun sens techniquement, mais est politiquement absurde. D’autre part, parce qu’il faut l’unanimité des 27 pour acter un accord. Sinon, en mars 2019, la Grande-­‐Bretagne sera tout simplement dehors. Diviser les Européens, c’est la certitude qu’il n’y aura aucun deal. Bref, on peut tordre le Brexit dans tous les sens, je ne vois qu’un perdant et il n’est pas sur le continent. Source : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2017/01/23/brexit-­‐en-­‐europe-­‐ne-­‐voit-­‐
quun-­‐seul-­‐perdant-­‐et-­‐il-­‐nest-­‐pas-­‐sur-­‐le-­‐continent/ 
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