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Note de synthèse
Référendum anglais du 23 juin 2016
Les britanniques choisissent le Brexit : quelles
conséquences ?
Sur le plan économique, de nombreuses études
(parfois peut-être avec un relatif parti pris)
mentionnent qu’un tel choix aura des effets
particulièrement néfastes pour l’activité britannique.
Les incertitudes, sur la mise en place d’une nouvelle
réglementation dans les deux années qui suivront le
référendum, devraient limiter fortement toutes les
initiatives des acteurs économiques. Un repli des
investissements, une remontée du taux de chômage,
une baisse des prix de l’immobilier et une inflation
importée par la baisse de la livre sterling devraient donc
peser sur l’activité. Une chute entre 1 et 2% du PIB en
2017 est ainsi prévue par plusieurs économistes.
Certains envisagent même des conséquences négatives
jusqu’en 2020, voire 2030.
Dès à présent, le manque de visibilité sur les
perspectives économiques anglaises est perceptible
dans les enquêtes de confiance réalisées auprès des
chefs d’entreprises. Selon la dernière publication de
Markit, l’indice PMI manufacturier vient de repasser sous
la barre des 50 points à 49,2 en avril (cf. graphe ci-
dessous), niveau jamais égalé depuis février 2013. Une
contraction du secteur industriel est donc déjà d’actualité
Outre-Manche.
PMI manufacturier en Grande Bretagne
Au plan des marchés financiers, il est fort
probable qu’un vote accréditant le Brexit aurait des
répercussions négatives sur l’ensemble des classes
d’actifs. La dégradation attendue de l’économie
anglaise et le risque de contagion qui pourrait alimenter
les visions séparatistes de certains autres pays (ou partis
politiques) européens seraient intégrés rapidement par
les investisseurs. Essayer d’anticiper avec précision le
potentiel de baisse des marchés financiers d’un tel
événement, et de surcroît peu anticipé à ce jour par les
investisseurs, reste un exercice délicat. Cela étant, de
nombreux spécialistes s’accordent sur un repli
potentiel de 10 à 15% des marchés actions, ce qui
ramènerait la plupart des indices européens sur les
points bas de février 2016 (3 900 points pour le CAC 40
ou 2 700 points sur l’EuroStoxx 50). La monnaie
anglaise serait également « attaquée » et reviendrait
dans les plus brefs délais sur les niveaux d’avril (1,235
vs euro). Sur les marchés obligataires, des tensions
pourraient également se faire ressentir sur les
signatures privées et surtout sur les dettes
souveraines périphériques. Le Bund conserverait
alors son statut de valeur refuge.
En conclusion, le scénario principal, qui semble se
dessiner, est celui du maintien du Royaume-Uni
dans l’Union Européenne. La « peur de l’inconnu », le
risque de sécession de l’Ecosse, et les craintes de
dégradation des fondamentaux de l’économie devraient
jouer favorablement pour le remain a member of
European Union (tel que formulé sur le bulletin de vote).
D’autant que les « partisans de la sortie » n’offrent pas
une vision claire sur le futur britannique, et concentrent
une partie de leurs arguments sur la problématique
parfois simpliste de l’immigration. Dans l’hypothèse
contraire, le repli des marchés pourrait n’être qu’une
réaction, certes violente, mais relativement temporaire.
Elle pourrait même fournir des opportunités pour se
renforcer sur les actifs à risque dans de bonnes
conditions, pour des investisseurs ne remettant pas en
cause la croissance structurelle et la cohésion des pays
européens.
Achevé de rédiger le 27/05/2016