Domaine : Arts visuels et arts de l’espace Thématique : Arts, espace, temps. NOM : Prénom : En relation avec le sujet…du trimestre…. En classe de … Yayoi KUSAMA, Matsumo (Japon), 1929 Dots Obsession, 1998, sous titre : Infinity Mirrored Room Peinture, miroirs, ballons, adhésifs, Hélium 600 x 600 x 300 cm Réalisation dans le cadre de l’exposition « Organic » organisée par les Abattoirs de Toulouse (12 décembre 1998- 30 janvier 1999) Ce type d’installation a vu le jour dans le travail de Yayoi Kusama vers 1965 En 2011 le centre Georges POMPIDOU lui a consacré une vaste rétrospective 1.Contexte historique et artistique : Kusama est une des plus grandes artistes contemporaines au Japon. En 1957, elle entame un long séjour aux États-Unis. Elle s’installe à New York en 1958 où elle fréquente Donald Judd et Franck Stella. L’artiste, rapidement assimilée à l’avant-garde new-yorkaise, apparaît comme l’un des précurseurs du pop’art et de l’art environnemental. Elle rejoint en Europe à la fin des années 60, le groupe Zero de Piero Manzoni et d’Yves Klein et expose dans les musées et galeries des Pays-Bas et d’Italie. Le travail de Kusama, qu’elle qualifie d’obsessionnel, est fondé sur la répétition et la multiplication de signes. 1960 voit le lancement de son Manifeste de l’oblitération : « Ma vie est un pois perdu parmi des millions d’autres pois... ». Enfant, Kusama avait eu la vision hallucinatoire d’un motif en forme de pois décorant une nappe familiale se répéter dans la pièce. Dès lors, son univers en sera peuplé et ses installations habitées d’une multitude de pois colorés mais aussi de miroirs répétés à l’infini. De santé mentale fragile, elle vit volontairement dans un établissement de soins psychiatriques de Tokyo depuis 1977, cet établissement est réputé pour ses pratiques encourageant l'expression artistique comme thérapie. 2.Analyse (d’une description formelle à la signification) : Un monde clos, étrangement silencieux, saturé de rouge et de pastilles blanches. Des miroirs sur les murs et des « molécules » gonflées en suspens dans l’espace, intensifient l’absolu obsessionnel de cette effervescence de rondeurs petites et grandes. Y.Kusama combine ici deux de ses idées favorites ; le reflet infini des miroirs et l’obsession des points appliqués sur des ballons aux formes organiques, impression renforcée par la couleur rouge, qui renvoie au corps, à la cellule, au sang ainsi qu’aux premières hallucinations de l’artiste. « Les pois (j’ai vu les premiers à l’âge de 10 ans et je continue à en voir). Les pois sont ma marque de fabrique, la vision obsessionnelle, des milliards de pois, l’auto-effacement, l’air en trop (la peur de l’air)… Notre planète terre est un pois.. » (Y.K. 2001). Le désir de prolifération n’est pas une fin en soi, au cœur de ce micro/macro-cosme, le visiteur halluciné par ces pois déclinés à l’infini est happé physiquement et mentalement par cet espace fermé qui le plonge dans l’univers obsessionnel de l’artiste mais pas seulement. Sa propre image est démultipliée dans les miroirs, plongée dans ce monde flottant où les repères se perdent. Il est face à la relativité de son identité à la fois perdue et démultipliée et ça n’est pas sans un certain soulagement qu’il s’échappera de ce lieu pour retrouver un espace ouvert. Si l’artiste dit avoir peur de l’air, certains visiteurs seront eux, heureux de le retrouver, car on ne peut nier le sentiment d’étouffement éprouvé au bout de quelques minutes passées au sein de cette installation. 3. Mise en relation avec d’autres œuvres : Domaine : Arts visuels Thématique : Arts, Etats et pouvoir Domaine : Arts visuels Thématique : Arts, Etats et pouvoir Otto DIX. La Guerre. 1931 Huile sur bois Panneau central 204 x 204 cm Panneaux latéraux 204 x 102 cm Panneau inférieur 204 x 60 cm ARMAN. Home sweet home. 1960 Accumulation de masques à gaz dans une boîte fermée par un plexiglas. 160 x 140,5 x 20 cm Domaine : Thématique : RECHERCHE PERSONNELLE : L’élève cherche un objet d’étude (œuvres, publicité, B.D, Architecture, film, poème, morceau musical… cela peut-être également une réalisation personnelle). S’il s’agit d’une œuvre visuelle, coller une reproduction. L’élève présente cet objet et surtout il explique en quoi il peut être mis en relation avec l’œuvre étudiée. C'est-à-dire quels sont les rapprochements qui peuvent être faits mais aussi les différences existant entre l’objet d’étude choisi et l’œuvre analysée dans cette fiche.