Attractivité, compétences et emploi cadre en Languedoc Roussillon

– ATTRACTIVITÉ,
COMPÉTENCES
ET EMPLOI CADRE EN
LANGUEDOC-ROUSSILLON–
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE
– Attractivité économique : atouts
et faiblesses du Languedoc-
Roussillon.
– L’emploi cadre au cœur des
mutations de la région.
– Cadres : quelles perspectives
pour 2013.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
2013-63
SEPTEMBRE 2013 9e région la plus peuplée, le Languedoc-Roussillon
se positionne au 2e rang des régions de France
métropolitaine pour la croissance démographique,
essentiellement en raison des flux migratoires. Son
tissu économique est diversifié et la région est bien
positionnée sur des secteurs générateurs d’emplois
qualifiés : numérique, énergies, écotechnologies...
Le Languedoc-Roussillon a toutefois durement subi
la crise de 2008-2009, qui a affecté plus fortement
les petites et moyennes structures, prédominantes
dans le tissu économique régional. Le taux de chô-
mage dans la région est aussi le plus important de
France métropolitaine. En 2012, les entreprises du
secteur privé implantées en Languedoc-Roussillon
employaient 76 000 cadres, soit près de 3 % des
cadres français. Les agglomérations de Montpellier
et, dans une moindre mesure, de Nîmes concentrent
la majeure partie des opportunités d’emplois pour
les cadres.
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
2
UN TERRITOIRE D’ÉCHANGES
Composé de cinq départements, le Languedoc-Rous-
sillon s’étend sur 5 % du territoire métropolitain. La
région est bordée au Sud par l’Espagne et l’Andorre
et quatre de ses départements s’ouvrent sur la mer
Méditerranée (seule la Lozère ne possède pas de fa-
çade maritime). Son littoral et sa faible densité
(96habitants au km² contre 115 en moyenne pour la
France métropolitaine), sans oublier son climat,
contribuent à la rendre attractive sur le plan démo-
graphique et touristique.
La région dispose d’un réseau d’infrastructures qui
permet de la relier aux grandes métropoles nationales
et internationales. Le Languedoc-Roussillon est ainsi
doté de plusieurs aéroports, dont celui de Montpel-
lier, classé au 15e rang national en termes de tra c
de passagers, et d’un réseau ferroviaire bien déve-
loppé. Le projet de prolongation de la ligne TGV entre
Montpellier et Barcelone via Perpignan constitue
également un signe de l’ouverture de la région sur le
monde ibérique. La région se situe en outre au carre-
four de quatre autoroutes : axes Rhône-Espagne (A9),
Méditerranée-Atlantique (A61), Paris-Espagne (A75)
et Nîmes-Marseille-Italie (A54). Elle dispose en n de
cinq ports maritimes (dont celui de Sète, 11e port
français pour le tra c de marchandises) et de plu-
sieurs plates-formes multimodales dont celle de Pyré-
nées-Méditerranée (dans les Pyrénées-Orientales),
l’une des dix plates-formes multimodales et multi-
sites françaises d’intérêt européen. Elle associe sites
ferroviaires, logistiques, aériens, routiers et portuaires
et sa base logistique Saint-Charles International est
l’une des plus importantes d’Europe.
2E RÉGION LA PLUS DYNAMIQUE
AU PLAN DÉMOGRAPHIQUE
La région Languedoc-Roussillon compte 2,6 millions
d’habitants, soit 4,1 % de la population française.
Ceci fait d’elle la 9e région française la plus peuplée.
Entre 1999 et 2010, la population régionale a aug-
menté de 340 000 habitants, soit un taux de varia-
tion annuel moyen de 1,3 % par an. Le Languedoc-
Roussillon gure ainsi au 2e rang des régions les plus
dynamiques de métropole pour la croissance démo-
graphique, derrière la Corse (tableau 1). Cette crois-
sance est plus marquée pour les petites communes
proches du littoral (Canet-en-Roussillon, Saint-Cy-
prien, Agde ou Mèze) et dans les agglomérations de
Montpellier, Nîmes, Perpignan et Narbonne. Ce dyna-
misme s’explique surtout par un excédent migra-
toire1. Le Languedoc-Roussillon est la région de
France qui concentre le moins de natifs. Elle attire les
jeunes comme les plus âgés, en provenance principa-
lement des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Rhône-Alpes et Île-de-France. Si le ux migratoire
contribue à ralentir le vieillissement de la population
régionale, la part des moins de 30 ans reste infé-
rieure à la moyenne nationale. L’agglomération mont-
pelliéraine fait gure d’exception avec une surrepré-
sentation des 15-29 ans.
Dans la région, 40 % de la population se concentre
dans le département de l’Hérault, porté par le dyna-
misme démographique de Montpellier (257 000
habitants, 8e commune de France). 27 % de la popu-
lation vit dans le Gard (notamment dans l’agglomé-
ration de Nîmes, 22e commune de France avec
142000 habitants), 17 % dans les Pyrénées-Orien-
tales (porté par Perpignan, 30e commune française
avec 117 000 habitants) et 13 % dans l’Aude. La
Lozère n’accueille quant à elle que 3 % des habi-
tants. En dehors de Montpellier, Nîmes, Perpignan,
Béziers et Narbonne, les villes de la région ne dé-
passent pas 50000 habitants.
–ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : ATOUTS
ET FAIBLESSES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON–
Population
en 2010
Taux de
variation annuel
moyen entre
1999 et 2010
(en %)
Classement
régional
dynamisme
démographique
Corse 309 693 1,6 1re
Languedoc-Roussillon 2 636 350 1,3 2e
Midi-Pyrénées 2 881 756 1,1 3e
Aquitaine 3 232 352 1,0 4e
Pays de la Loire 3 571 495 0,9 5e
Source : Insee, recensement de la population, 2010.
France métropolitaine
– Tableau 1–
Dynamisme démographique des régions françaises : place du Languedoc-Roussillon
1. Différence entre le nombre de
personnes qui sont venues habiter
dans la région au cours de l’année et
le nombre de personnes qui ont quitté
la région.
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON 3
UNE ÉCONOMIE TOURNÉE VERS LES SERVICES
ET OÙ L’INDUSTRIE RÉSISTE
Portée par les caractéristiques démographiques du terri-
toire et par son attrait touristique, l’économie languedo-
cienne est avant toute résidentielle (dite aussi présen-
tielle), c’est-à-dire tournée vers la population présente sur
le territoire. Le tertiaire marchand représente ainsi
52,7% de la valeur ajoutée brute régionale, soit plus
que la moyenne nationale hors Île-de-France (50,7 %).
Les activités de commerce sont fortement présentes dans
la région, tout comme les services administrés (santé,
action sociale et administration), l’immobilier, la construc-
tion ou les services aux entreprises. La forte attractivité
touristique de la région (1re région pour le nombre de
nuitées en camping, 3e pour le nombre de résidences
secondaires) contribue en outre au développement du
secteur tertiaire, que ce soit sur le littoral, dans la chaîne
des Pyrénées ou plus à l’intérieur des terres (Pays cathare,
Cévennes…). L’importance des services explique la prédo-
minance de petites et moyennes structures dans le tissu
économique languedocien : 58 % des salariés travaillent
dans des entreprises qui comptent moins de 250 salariés,
contre 46 % en moyenne pour la France métropolitaine.
L’agriculture représente par ailleurs 3,2 % de la valeur
ajoutée de la région contre 2,6 % en moyenne des ré-
gions hors Île-de-France. Première région viticole fran-
çaise par la surface et le volume, le Languedoc-Roussillon
est aussi un producteur majeur de fruits et légumes.
L’importance du tourisme et de l’agriculture explique que
l’activité économique du Languedoc-Roussillon est da-
vantage saisonnière que dans d’autres régions.
L’industrie est en revanche bien moins présente en Lan-
guedoc-Roussillon que dans d’autres régions. Elle ne pèse
que pour 8 % dans la valeur ajoutée brute régionale
(contre 12,6 % au niveau national). La région a néan-
moins su se doter d’un tissu industriel positionné sur des
activités à forte valeur ajoutée : les industries chimique
et pharmaceutique représentées par des grands groupes
comme Sano (à Montpellier) ou Rhodia (à Salindres,
Gard), l’énergie où la lière nucléaire est bien implantée
avec Areva (à Montpellier) ou le Commissariat à l’énergie
atomique (CEA Marcoule à Bagnols-sur-Cèze, Gard).
L’industrie agroalimentaire est également bien représen-
tée dans la région avec la présence de grands groupes
comme Nestlé (source de Perrier à Vergèze, Gard), Cémoi
(Perpignan) ou Royal Canin (dont le siège se situe à Ai-
margues, Gard, et qui constitue le 1er employeur privé du
département). On peut en n noter que les technologies
numériques représentent un domaine d’excellence de la
région. En particulier, le Languedoc-Roussillon gure
parmi les régions majeures de l’industrie du jeu vidéo. De
grands groupes d’envergure internationale (Ubisoft),
comme des PME innovantes, composent le tissu d’entre-
prises de la lière, particulièrement implantée dans
l’Hérault.
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE :
UN TRÈS FORT POTENTIEL
Les dépenses en recherche & développement représen-
tent 2,8 % du PIB régional (contre 2,3 % en France), ce
qui situe la région au 5e rang des régions métropolitaines
en la matière, au même niveau que la région Rhône-
Alpes. La région se caractérise, d’une part, par la part
importante prise par la recherche publique et, d’autre
part, par une certaine faiblesse de la recherche privée en
lien avec l’industrialisation du tissu économique régional.
Les trois quarts de la R&D privée se concentrent dans
quelques entreprises relevant de la haute technologie
(industrie pharmaceutique, services informatiques, fabri-
cation d’instruments médicaux et de précision).
En matière d’enseignement supérieur, la région compte
5 universités (3 à Montpellier, 1 à Nîmes et 1 à Perpi-
gnan) et 4 écoles d’ingénieurs (3 à Montpellier et l’école
des mines d’Alès). En tout, 97 000 étudiants étaient
inscrits dans un établissement du supérieur en 2011-
2012. De surcroît, 23 % de la population de 15 ans et
plus et ayant terminé ses études est diplômée du supé-
rieur en Languedoc-Roussillon (tableau 2), soit le 7e
rang des régions métropolitaines derrière l’Alsace et de-
vant l’Aquitaine.
Part (en %) Classement
des régions
Île-de-France 35,9 1re
Rhône-Alpes 26,4 2e
Midi-Pyrénées 26,0 3e
[…]
Alsace 23,1 6e
Languedoc-Roussillon 23,0 7e
Aquitaine 22,9 8e
Source : Insee, recensement de la population, 2009.
– Tableau 2–
Part des diplômés du supérieur dans la population de 15 ans et plus ayant terminé
leurs études (par région) : place du Languedoc-Roussillon
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
4
4 PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ PORTÉS
PAR LANGUEDOC-ROUSSILLON ET DE
NOMBREUSES COLLABORATIONS
La région porte 4 pôles de compétitivité : EAU (dont le
siège est situé à Montpellier), axé sur l’identi cation, la
gestion et la valorisation des ressources en eau, Quali-
méditerranée (Montpellier) centré sur l’agroalimentaire,
Derbi (Perpignan) consacré aux énergies renouvelables,
Trimatec (Pont-Saint-Esprit) qui travaille sur les écotech-
nologies.
Parallèlement, des entreprises de la région sont égale-
ment membres de nombreux pôles portés par la région
limitrophe de Provence-Alpes-Côte d’Azur : Eurobiomed
(biotechnologies), Mer PACA (énergie et transport), Ter-
ralia (agroalimentaire), Optitec (optique et phonique) et
Risques (gestion des risques technologiques et naturels).
En n, certains établissements languedociens parti-
cipent au pôle ViaMéca (microtechnique, mécanique)
porté par la région Rhône-Alpes.
En 2011, 287 établissements languedociens étaient
impliqués dans des pôles de compétitivité, représentant
12 900 salariés dont 4 800 cadres.
RAYONNEMENT ET ATTRACTIVITÉ DE LA
MÉTROPOLE MONTPELLIÉRAINE
L’aire urbaine2 de Montpellier est la plus importante de
la région puisqu’elle compte 549 000 habitants (soit
21 % des habitants de la région). Au niveau régional,
elle devance de loin les aires urbaines de Perpignan
(302 000 habitants), Nîmes (252 000 habitants), ou
Béziers (160 000 habitants).
En termes d’emplois quali és, l’aire urbaine de Montpel-
lier se situe au 12e rang des aires urbaines françaises
comptant le plus de cadres des fonctions métropoli-
taines (CFM), c’est-à-dire de cadres et chefs d’entreprises
dans des fonctions à forte valeur ajoutée (conception,
recherche, prestations intellectuelles, culture, gestion…)3.
Elle rassemble en effet 27 000 CFM, soit un peu moins
que Rennes mais plus que Rouen. Elle gure de surcroît
à la 5e place quant à la part des CFM dans l’emploi total
(tableau 3). Divers éléments contribuent à situer l’aire
urbaine de Montpellier au cœur de l’économie régionale
et nationale. Celle-ci peut ainsi se prévaloir d’avoir déve-
loppé des expertises très pointues dans les domaines
des technologies de l’information et des communica-
tions et du « tertiaire supérieur » (services aux entreprises
tels que services financiers, ingénierie, logistique,
contrôle, règlementation, formation, etc.) particulière-
ment attractifs pour les emplois quali és. L’aire urbaine
accueille des structures à forte notoriété (IBM, Dell,
Ubisoft, Altrad, Alstom Grid…) et des centres de re-
cherche tant dans le domaine public que privé (avec par
exemple un important centre de R&D de Sano -Avan-
tis), ce qui renforce son attractivité.
Bien qu’elle soit moins peuplée que Perpignan, l’aire
urbaine de Nîmes concentre plus de CFM que cette der-
nière (6 600 contre 6 100). Elle gure ainsi au 41e rang
des aires urbaines françaises pour le nombre de CFM.
Perpignan se situe juste derrière, au 42e rang.
Aire urbaine Nombre de CFM
en 2009 Part dans l'emploi
total (en %) Classement selon
le nombre Classement
selon la part
Paris 1 111 934 19,3 1re 1re
Lyon 118 700 12,3 2e4e
Toulouse 80 481 14,5 3e2e
[…]
Montpellier 26 719 11,7 12e5e
Nîmes 6 595 6,7 41e38e
Perpignan 6 135 5,7 42e58e
Béziers 2 789 5,0 67e63e
Source : Insee, recensement de la population, 2009.
– Tableau 3–
Cadres des fonctions métropolitaines (CFM) dans les aires urbaines de plus de 50 000 emplois
2. Pour l’Insee, une aire urbaine est
un ensemble de communes d’un seul
tenant constitué d’abord par une ville
pôle puis par des communes
périurbaines ou rurales dont au moins
40 % de la population ayant un
emploi travaille dans une ville ou des
communes attirées par celles-ci.
3. Les cadres des fonctions
métropolitaines (CFM) sont dé nis par
l’Insee comme les cadres et chefs
d’entreprises de plus de 10 salariés de
5 fonctions jugées stratégiques et à
contenu décisionnel élevé :
conception-recherche (ingénieurs,
chercheurs…), prestations
intellectuelles (avocats, architectes…),
commerce interentreprises (cadres
technico-commerciaux…), gestion
(cadres de la banque, nance,
ressources humaines), culture-loisirs
(journalistes, artistes…).
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON 5
–L’EMPLOI CADRE AU CŒUR
DES MUTATIONS DE LA RÉGION–
960 000 ACTIFS EN EMPLOI ET LE TAUX DE
CHÔMAGE LE PLUS ÉLEVÉ DE MÉTROPOLE
Pour l’ensemble des secteurs d’activité (y compris le
secteur public), le Languedoc-Roussillon compte
960000 actifs en emploi, dont 825 000 salariés. 29%
des emplois sont concentrés sur la zone d’emploi4 de
Montpellier, qui constitue la 14e zone d’emploi la plus
importante de France devant Nice. La 2e zone d’emploi
la plus importante du Languedoc-Roussillon est celle de
Nîmes (Gard). Elle concentre 14 % des emplois privés
et publics régionaux, dont une partie est liée à l’activité
industrielle générée sur le territoire. La zone d’emploi de
Perpignan (Pyrénées-Orientales) se situe non loin der-
rière avec 13 % des emplois de la région. À l’exception
de Béziers (7 % de l’emploi régional), aucune autre zone
d’emploi de la région ne concentre plus de 5 % des
emplois.
Le Languedoc-Roussillon est la région qui enregistre le
plus fort taux de chômage en France métropolitaine. Il
se situait à 14,2 % au 4e trimestre 2012, contre 10,1 %
pour l’ensemble des régions métropolitaines. Trois des
départements languedociens font partie des cinq dépar-
tements au plus fort taux de chômage (Pyrénées-Orien-
tales 1er, Hérault 3e, Aude 4e). Le taux de chômage a en
outre progressé de façon nettement plus marquée qu’en
France métropolitaine depuis le début de la crise éco-
nomique de 2008 : +3,3 points en Languedoc-Rous-
sillon entre le 4e trimestre 2008 et le 4e trimestre 2012
contre +2,3 points au niveau national. Cette dégrada-
tion touche l’ensemble du territoire régional et certaines
zones d’emploi connaissent des taux de chômage très
Nombre de cadres
à fin 2012 Taux
d'encadrement Classement en
nombre de cadres
Part de la région
sur l'ensemble des
effectifs cadres
Île-de-France 1 017 470 25 % 1re 35,1 %
Rhône-Alpes 311 110 18 % 2e10,7 %
PACA et Corse 215 430 17 % 3e7,4 %
[…]
Alsace 80 090 16 % 10e2,8 %
Languedoc-Roussillon 75 710 15 % 11e2,6 %
Lorraine 71 850 14 % 12e2,5 %
Source : Apec, 2013.
– Tableau 4–
Effectifs cadres du secteur privé : place du Languedoc-Roussillon
4. Pour l’Insee, une zone d’emploi
constitue un espace géographique à
l’intérieur duquel la plupart des actifs
résident et travaillent, et dans lequel
les entreprises peuvent trouver
l’essentiel de la main-d’œuvre
nécessaire pour occuper les emplois
offerts.
élevés : Agde-Pèzenas (17,1 % n 2012), Alès (16,7%),
Sète (16,1 %), Béziers (15,9 %) ou Narbonne (15,6 %).
Le département de la Lozère fait gure d’exception ré-
gionale, avec le plus faible taux de chômage de France
(6,2%), qui s’explique avant tout par la faiblesse de sa
population : avec seulement 79 000 habitants, c’est
aussi le département français le moins peuplé.
Cette importance du chômage dans la région entraîne
par ailleurs des situations de précarité. Le Languedoc-
Roussillon est la région de France métropolitaine où le
taux de pauvreté est le plus fort après la Corse : 18,6%
de la population est considérée par l’Insee en dessous
du seuil de pauvreté contre 13,5% en France métropo-
litaine.
UN TAUX D’ENCADREMENT
DANS LA MOYENNE
Avec un taux d’encadrement de 15 % dans le secteur
privé, le Languedoc-Roussillon se situe au même niveau
que la moyenne nationale hors Île-de-France. La région
reste toutefois en retrait par rapport à l’Île-de-France
(25%) et aux régions voisines de Midi-Pyrénées (19 %),
Rhône-Alpes (18 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur
(17%). Les entreprises du secteur privé implantées en
Languedoc-Roussillon emploient 75 710 cadres, ce qui
place la région au 11e rang des régions françaises pour
le nombre de cadres, derrière l’Alsace mais devant la
Lorraine. L’ensemble des cadres travaillant dans les en-
treprises du secteur privé implantées en Languedoc-
Roussillon représente 2,6 % des cadres français (ta-
bleau 4).
1 / 8 100%

Attractivité, compétences et emploi cadre en Languedoc Roussillon

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