« Le travail en questionS » : Souffrance et plaisir au travail
Biographie, bibliographie du conférencier
Pascale MOLINIER, docteur en psychologie, est Maître de conférences habilitée à la Chaire
Psychanalyse, santé, travail du CNAM à Paris ; elle est responsable d’une équipe de recherche «
Psychodynamique et Psychopathologie du travail » au Laboratoire de psychologie du travail et de
l’action.
Pascale Molinier est rédactrice en chef de la revue Travailler, Revue Internationale de
psychopathologie et psychodynamique du travail et membre du comité de rédaction des Cahiers du
Genre.
Ses travaux de recherches se situent dans le champ de la psychodynamique du travail. Ses
recherches théoriques portent plus spécifiquement sur l’analyse sexuée des processus impliqués
dans les rapports entre travail et santé mentale.
Les Enjeux psychiques du travail. Introduction à la psychodynamique du travail
Ed : Payot, 2006. - 336 p.
Quels sont les enjeux psychiques du travail ? Quels rapports souffrance et plaisir y entretiennent-ils
? En quoi la vie personnelle ou la sexualité s’en trouvent-elles influencées ? Jusqu’à quel point
sommes-nous les héritiers du rapport subjectif au travail de nos parents ? Que transmettons-nous
à nos enfants ? Introduction à la psychodynamique du travail, ce livre fait l’histoire de cette
discipline nouvelle et en présente les principaux concepts. Il constitue un outil essentiel pour les
psychologues, les psychiatres, les médecins du travail et les travailleurs sociaux, mais aussi pour
les syndicalistes, les formateurs ou les consultants en entreprise.
L'énigme de la femme active : égoïsme, sexe et compassion
Ed : Payot, 2003. - 276 p.
Au bureau comme à la maison, on attend des femmes qu'elles soient à l'écoute, disponibles,
vigilantes et sensibles aux besoins matériels et psychologiques de leur entourage. Comme si cela
allait de soi. Comme si les femmes étaient naturellement compatissantes.
Or, à force de considérer comme naturel ce qui ne l'est pas, on arrive à des situations dramatiques
où les femmes se surmènent. Un jour, elles craquent, deviennent violentes, maltraitantes ou
simplement indifférentes. Est-il possible que les femmes déballent enfin leurs secrets, rendent
publique leur expérience sans en avoir honte ? Oui, mais c'est difficile. Car elles doivent s'affranchir
des cadres de pensée traditionnels qui ont presque tous été construits pour comprendre
l'expérience des hommes. Manque de références, manque de modèles, manque d'identification. Au
final, manque d'assurance en soi. Et j'ajoute : manque d'égoïsme.
ARTICLES
Les métiers ont-ils un sexe ?
In : SCIENCES HUMAINES n° 146, février 2004. - pp. 36-39
Que se passe-t-il lorsque une femme fait un "métier d'homme" ? A-t-elle droit, comme lui, à la
sollicitude et à la compassion de ses subalternes féminines ? Il apparaît que, dépourvues, des
attributs de la virilité, les femmes doivent inventer d'autres stratégies propres peut-être à
bousculer les vieux clichés.
De la condition de bonne à tout faire au début du XXème siècle à la relation de service
dans le monde contemporain : analyse clinique et psychopathologique
In : TRAVAILLER n° 13, 2004.
L'auteure retrace différentes étapes dans la recherche en psychopathologie et en psychodynamique
du travail à propos des activités de service. La première étape est celle qui, dans les années 1950,
oppose à une interprétation psychanalytique du motif paranoïaque du crime des sœurs Papin, par
Jacques Lacan, une interprétation en termes de condition (de bonne à tout faire), par Louis Le
Guillant. La deuxième étape est l'introduction de la dimension des rapports sociaux de sexe et de
race et, corollaire méthodologique, de l'épistémologie des savoirs situés. La troisième étape est la
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RANFOR – Dossier documentaire 513 octobre 2006