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BOUCHER Thibault (JauMET) Mercredi 06/03/2013, 10h-11h
MOUSSANANG Jean-Adoumngar UE 2 appareil locomoteur, Guillaume Bâcle
EXAMEN CLINIQUE ET IMAGERIE DES MEMBRES ET
DES ARTICULATIONS NORMALES : LE COUDE
Plan
- Introduction : Objectifs, généralités
- Anatomie : Ostéologie, ligaments, muscles, rapports vasculo-nerveux, biomécanique
- Examen clinique : Interrogatoire, inspection, palpation+++, mobilités, exam neuro
- Radiologie
INTRODUCTION
Objectifs du cours
- Enumérer les repères anatomiques palpables
- Mesurer les mobilités actives et passives du coude
- Enumérer et tester les différents groupes musculaires
- Connaître la sémiologie radiologique normale de face et de profil
- Exemple de dysfonction : Le syndrome de compression du nerf ulnaire du coude
Généralités
Le coude est le complexe articulaire intermédiaire du membre supérieur, c'est la jonction entre
deux grands bras de levier (le bras et l'avant-bras). Il a donc une importance fonctionnelle
considérable puisqu'il permet d'approcher la main de la bouche et donc de manger, un coude
non mobile (raide) est extrêmement handicapant.
Le coude est "sous la peau" donc très accessible à la palpation.
Il est caractérisé par sa mobilité +++, sa stabilité, et son indolence (indolore).
I - ANATOMIE Normalement l'anatomie sera revue avec un des prof d'anat.
1) Ostéologie
Présence de 3 épiphyses
- Epiphyse humérale distale : La trochlée et le capitulum sont déjetés en avant de 30, ce qui
permet d'avoir une flexion très importante pour compléter la flexion du coude, qui bien
souvent atteint 130 à 140°.
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- Epiphyse radiale proximale (=tête radiale) : Ce n'est pas qu'un simple cylindrique, il y a
une partie articulaire qui représente environ les 4/5ème de la circonférence de la tête radiale
et une zone libre (non articulaire) biseau en arrière de la cupule. La tête radiale à une
angulation de 15° par rapport à l'axe de la diaphyse du radius pour permettre la prono-
supination complète.
- Epiphyse ulnaire proximale (ulna = cubitus) : Avec la grande incisure/cavité sigmoïde qui
s'articule avec la trochlée humérale. Et la petite incisure sigmoïde sur le côté qui s'articule
avec la tête radiale, cette tête est stabilisée par le ligament annulaire.
Le coude est un complexe articulaire composé de trois articulations dans une même capsule.
Et nous avons donc deux unités articulaires au sens fonctionnel : L'articulation huméro-radiale
et l'articulation huméro-ulnaire.
L'extrémité distale de l'humérus s'évase, se forme alors deux "piliers" ou "colonnes"
osseuses, latérale et médiale, où se produisent parfois des fractures et qui sont donc sujet à la
(pénible) mise en place de plaque et de vis. La trochlée humérale est une "poulie" dont le
versant interne est plus marqué que le versant externe.
Entre ces deux colonnes osseuses, les fossettes coronoïdienne et olécranienne, se rejoignent
en arrière; on se retrouve avec quasiment un "vide" entre les deux colonnes (il n'y a quasiment
pas d'os), ça se voit bien sur une radiographie.
La surface humérale de l'ulna (ou grande cavité sigmoïde) est basculée en arrière de 30° par
rapport à l'axe diaphysaire. Et surtout elle à deux parties, une partie plus verticale et une partie
plus horizontale et entre les deux on a bien souvent un tissu fibro-graisseux, qui autorise
quand on aborde le coude de faire une ostéotomie trans-olécranienne sans abimer le cartilage.
Sa surface articulaire fait environ 180°, mais elle n'est pas entièrement recouverte de cartilage
puisque la partie moyenne (entre le processus olécrane et la processus coronoïde) est faite de
tissu fibro-graisseux.
La tête radiale est positionnée sur l'incisure de l'ulna et maintenue par le ligament annulaire.
La tête radiale est recouverte de cartilage sur les 4/5 de sa circonférence. L'angulation de 15°
entre le col du radius et l'axe diaphysaire permet une rotation axiale de 180° (pour la
supination).
2) Ligaments
- Le ligament médial et ses trois faisceaux : Le faisceau antérieur est le plus important
fonctionnellement pour la stabilité en valgus et la stabilité antéro-postérieure.
- Le ligament latéral radial : Il se termine sur le ligament annulaire.
- Le ligament latéral ulnaire est indissociable du précédent au niveau de son insertion sur .
l'épicondyle. Il s'en sépare distalement pour s'insérer sur la crête du supinateur.
- L'anconeus / Muscle anconé : Il couvre le plan capsulo-ligamentaire externe et a une
importance dans la stabilité sur le plan ligamentaire externe parce qu'il permet un contrôle
dynamique.
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Les schémas du prof proviennent de sites internet et seraient mal passées sur le ronéo, je met
donc celui-ci qui résument ce qu'on a dit qui provient d'un cours passé de C. Destrieux.
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3) Muscles
Il y a 4 groupes de muscles principaux :
- Antérieurs : Fléchisseurs
- Postérieurs : Extenseurs (le triceps...)
- Épicondyliens médiaux
- Épicondyliens latéraux
Les épicondyliens contrôlent principalement le positionnement et le verrouillage du poignet.
Ce sont des masses musculaires que nous devons avoir en tête, savoir où se trouvent les
épicondyliens latéraux et médiaux car c'est le siège de pathologie assez fréquentes comme
l'épicondylalgie (douleur à l'insertion des muscles épicondyliens).
4) Rapports vasculo-nerveux
Vascularisation
Les structures vasculaires sont principalement situées sur la face interne (médiale) puis
rapidement à la face antérieure du coude, en effet l'artère humérale sort d'un canal en interne
puis vient se positionner en avant de la palette humérale, immédiatement à la face de la
capsule articulaire donc très profondément. Ce pédicule huméral est donc protégé par des
structures musculaires.
Innervation : Les 3 principaux nerfs
- Le nerf médian : Il accompagne l'artère humérale donc il est aussi en avant de la structure
articulaire puis au milieu de l'avant-bras.
- Le nerf ulnaire : Il passe en arrière de l'articulation, à sa face interne, dans la gouttière
épicondylo-olécranienne (entre olécrane et épicondyle médial). Quand on le cogne, ça crée
une paresthésie dans les deux doigts cubitaux de la main (IV et V).
Cf. infra le syndrome du canal cubital/ulnaire.
- Le nerf radial : C'est plus compliqué, il va se diviser en 2 branches. La division se fait au
dessus de la tête radiale, au niveau de son col.
. Branche sensitive : Cette branche va courir à la face interne du muscle brachio-radial et
qui va donner la sensibilité de la première commissure de la main (à sa face dorsale).
. Branche motrice : Cette branche se situe dans la loge postérieur de la main et va innerver
tous les extenseurs.
Ces vaisseaux et ces nerfs peuvent être abimés lors de traumatismes.
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