Kiné traumatologique
Le bras
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Traumatismes du bras
I. Au niveau de la région diaphysaire du bras
- Fracture, associée à une amyotrophie et par suite à une instabilité.
- Elle peut déborder et s’aggraver : chevauchement, changement d’axe.
- Si non engrenée : traitement orthopédique, contention.
- Risque de pseudarthrose et de lésion du muscle brachial.
- L’immobilisation peut aller jusqu’à 3 mois.
- L’application du traitement de Sarmiento est possible : surélève le bras par un harnais à
l’épaule, ce qui permettra une mobilisation plus précoce.
- Généralement peu de raideur associée.
Durant l’immobilisation, on réalise : du massage, de la thermo, de l’électro, du travail
respiratoire (surtout Dujarier), au niveau des régions douloureuses, mais surtout pas de la lésion.
Si le patient a connu une ostéosynthèse, on ne fait pas de rotation. La MP est lente, on fait la prono-
supination en flexion du coude, et on réalise un travail isométrique de faible intensité. On peut aussi
réaliser un travail pendulaire, tout en soutenant la région lésée. On s’occupera principalement de la
mobilité du coude et du poignet.
Il faut interdire au patient de s’appuyer fort, de faire des mouvements rotatoires, et lui rappeler de
toujours porter une écharpe.
Après consolidation, on réalisera un travail articulaire, musculaire et surtout fonctionnel
(+++). On réalisera d’’abord une relaxation des muscles du MS et de l’épaule. Puis on effectuera un
travail actif aidé, suivi d’un actif libre, pour finir en résisté. Il ne faut pas mettre la résistance sur la
partie distale de la lésion.
On y associera du massage, ailleurs que sur la lésion, de l’hydrothérapie, et on terminera par un
travail des rotations, d’appui, de traction de soi et de suspensions.
II. Le coude
Beaucoup de problèmes sont associés à cette région : une raideur de toutes les fonctions
(F/E ; Pronation/supination), des cals hypertrophiques, des complications nerveuses (nerf médian et
nerf cubital), ostéome faisant suite à un hématome [
traumatique, chirurgical, ou suite à une
MP/posture
], microhémorragie donnant une fibrose, suivie d’une ossification. Il y a aussi des risques
d’algoneurodystrophie, de raideur, de syndrome de Volkman [
ischémie des muscles fléchisseurs suite
à une compression (bandage, plâtre), entraînant une paralysie définitive si non traitée. On la corrige
chirurgicalement par une aponévrotomie relâchant et facilitant l’irrigation des muscles
]. On peut
également se retrouver confronté à un déplacement suite à une ostéosynthèse peu résistante.
Les reprises chirurgicales donnent peu de résultats. Par ailleurs, on ne fait pas d’arthrolyse au
niveau du coude car c’est une région serrée.
Le traitement kiné consistera en une rééducation quotidienne, nécessitant des efforts prolongés
mais peu importants. Cryothérapie, relaxation, travail sur les attelles de postures, participation du
patient sont les bases.
Tant qu’il y a inflammation (œdème,…) on ne pratique pas de MP du coude, mais on réalise des
massages et un travail du pourtour.