CORNU-DUPONT Catherine corrigé DM 1 histoire : analyse d’1 document 2015/2016
Amener la consigne sous forme de question. Quelles sont selon Winston Churchill les
principales causes et conséquences du « coup du gong » qui frappe les USA en 1929 ? Ses propos
mettent ils en évidence toutes les facettes d’une crise du capitalisme libéral ?
Selon W Churchill une des causes 1ère de la « tempête » qui touche « Wall Street le 24 octobre »
est liée à un phénomène spéculatif. Cette « habitude de spéculer » sur des actions côté en bourse
est une caractéristique de la société capitaliste des Révolutions Industrielles. Dans l’objectif de faire
du profit, des millions d’américains se sont endettés auprès des « banques » pour acheter
davantage de titres grâce aux « prêts » qu’elles proposent. Ni « La baisse des prix » comme
l’indique P Reynaud, ni la baisse de la production, signes avant-coureurs d’une crise, ne limitent ce
phénomène spéculatif, cette « valeur fiduciaire* » qui « s’était étendue à la nation
Américaine toute entière » ;
Un second aspect factoriel de la crise Selon W Churchill est lié à l’achat d’une multitude de biens de
consommation « voitures, mobilier, articles d’usage courant et de confort » à
« tempérament ». Afin de pouvoir bénéficier des grandes innovations, une grande majorité de la
population Américaine achètent ces objets à « crédit » qu’il faut un jour ou l’autre rembourser. Or
dans un contexte de saturation des marchés ou les entreprises doivent ralentir leur production par
mévente, le système bancaire lié aux prêts est fragilisé : « la prospérité se révèle tout à coup
illusoire »
C’est « tout cela qui s’écroula d’un coup » le 29 octobre 1929 comme le précise W Churchill.
Dès lors toute l’économie Américaine est « paralysée » . par mévente les Entreprises ferment ou
font faillites, les secteurs dont elles dépendent également ( à l’image des puits de pétroles fermés aux
USA , Ex en 1931 fermeture de 30 000 puits de pétrole). Le chômage augmente ce qui ralentît encore
la consommation, entraînant d’autres faillites. - 17 Millions de chômeurs aux USA en 1933 sur 48
Millions de travailleurs. Toutes les classes sociales sont touchées « les plus modestes comme
les plus opulentes »
Au regard de notre analyse, si W Churchill met bien en évidence les facteurs qui ont généré la crise
de 29 , l’approche des conséquences est néanmoins limitée. Le texte est trop partiel. L’impact socio-
politique n’est que relativement traité. En outre, l’impact de la crise n’est pas uniquement Américain.
Il se propage rapidement en Allemagne et en Grande Bretagne et plus tardivement en France. Ce
n’est plus une « crise cyclique » comme le précisait P Reynaud ou une fois la crise passée
l’économie « repart allègrement » ; pour la première fois le capitalisme libéral montre ses limites.
Dorénavant une intervention de l’Etat est nécessaire pour réguler l’économie, à l’image de la
politique keynésienne de Roosevelt.
Conclusion plus qu’une crise cyclique, le krach boursier de 29, particulièrement grave, est une crise
de structure du capitalisme libéral Tous les pays du monde sont touchés, plus ou moins fort, plus ou
moins tard. Aucun secteur n’est épargné, aucune catégorie sociale non plus. La non intervention de
l’état à fait son temps et celle-ci va désormais s’intégrer dans le système capitaliste, à commencer
par les USA avec Roosevelt.
Valeur fiduciaire : valeur qui repose sur la confiance publique