slavisme qu'est la Serbie, c'est le début des hostilités contre
l'Allemagne.
Convaincu de l'importance stratégique du détroit des Dardanelles,
séparant la Turquie de la péninsule des Balkans, Churchill y envoie
une partie de la flotte.
Mais celle-ci, insuffisamment relayée par des troupes terrestres, ne
parvient pas à réduire la résistance des Turcs.
Cet échec contraint Churchill à la démission et pèsera lourdement
sur sa carrière politique. Mis sur la touche, il découvre un nouveau
hobby: la peinture. Mais dès le 16 juillet 1917, il est de retour dans le
gouvernement de Lloyd George, comme ministre des Munitions. Il y
encourage le développement des chars d'assaut et de l'aviation de
combat.
Il partage avec Clemenceau, qu'il rencontre à plusieurs reprises en
1917, le refus de tout compromis de paix.
Le 11 novembre 1918, c'est l'armistice qui marque la fin de la
Première Guerre mondiale. Il devient ministre de la Guerre et de l'Air,
fonction qu'il gardera jusqu'en 1921.
III. L'entre-deux-guerres
1. Dès la fin de la guerre, hostile à la Russie révolutionnaire, ("le
bolchevisme n'est pas une doctrine politique, c'est une
maladie", déclare-t-il en 1919), Churchill s'emploie à la contrer,
se déclarant même favorable, en 1920, au maintien d'une armée
allemande.
2. Le 15 février 1921, il est transféré au ministère des Colonies. Il
tente de régler les troubles qui agitent le Moyen-Orient,
notamment en Irak, en Palestine et en Égypte.
3. En 1921, il négocie avec l'Irlande en lutte depuis 1919 pour son
indépendance. Le traité de Londres de décembre 1921 aboutit à
la ratification de l'État libre d'Irlande.
4. Mais le 19 octobre 1922, sa volonté d'établir une force contre les
Turcs dans les Dardanelles fait craindre aux conservateurs une