WINSTON CHURCHILL 1874-1965
Un personnage clef de l’histoire du XX° siècle (91 ans)
Un homme de courage et de conviction
Le défenseur de la démocratie
Une vie riche et pleine
Davantage à son aise dans l'action que dans la politique, l'homme
d'État anglais Winston Churchill est l'une des figures qui a marqué
les deux grands conflits mondiaux et l'histoire de la première moitié
du XX e siècle.
I.L’Education aventureuse d’un jeune lord.
1. Winston Léonard Spencer naît le 30 novembre 1874 à Paris.
Son père, Lord Randolph Henry Spencer, fils du duc de
Marlborough, est un personnage important de la vie politique
britannique. Winston est un élève assez peu brillant, mais qui
possède l'atout d'une excellente mémoire.
2. En juin 1893, après plusieurs tentatives, il est reçu à
Sandhurst, comme cadet de cavalerie. Il en sortira bien placé
en février 1895, un mois à peine après la mort de son père.
3. Sous-lieutenant de cavalerie, il se joint, comme observateur,
aux forces expéditionnaires espagnoles chargées de mater la
révolte de Cuba. Il en ramènera son goût pour les cigares.
4. À l'automne 1896, il part avec son régiment en Inde, et prend
part, en tant que correspondant de guerre, au conflit qui oppose
les lanciers du Bengale aux tribus afghanes.
5. Il retrace cette campagne dans son premier livre: Histoire de
l'armée de Malakand (1898).
6. En août 1898, il lutte en Égypte contre les derviches
(religieux musulmans) pour la conquête du Soudan. De retour
en Angleterre, il se présente sans succès au Parlement
7. Il s'embarque pour l'Afrique du Sud, où la guerre entre
l'Angleterre et les Boers (colons d'origine hollandaise) vient
d'éclater (1899).
8. Fait prisonnier, il parvient à s'échapper, et à gagner Durban. Le
récit de cet épisode rocambolesque fait la une des journaux
et le rend célèbre, du jour au lendemain.
De retour en Angleterre, il est élu à la Chambre des communes le 14
février 1900, à l'âge de 26 ans. C'est le début d'une longue carrière
politique.
II. Des cabinets ministériels à l'Amirauté
Partisan du libre-échange, il entre en décembre 1905 dans le
gouvernement de transition du libéral Campbell-Bannerman, en
qualité de sous-secrétaire d'État aux Colonies.
Partisan de l'autonomie pour les Républiques boers, il contribue
à régler le problème de l'Afrique du Sud.
Le remaniement ministériel de 1908 (cabinet Asquith) le
propulse président du Board of Trade, chargé du commerce, du
travail et de la législation sociale.
Il y fait voter des lois instituant un salaire minimum et crée des
bourses de travail. Mais il doit aussi réprimer des grèves.
Le 12 septembre 1908, il épouse Clémentine Hozier.
En octobre 1911, alors que la tension internationale s'accroît, il
est nommé Premier Lord de l'Amirauté.
L'affaire d'Agadir (envoi d'une canonnière par l'empereur
d'Allemagne Guillaume II, pour contrer les manœuvres
françaises au Maroc) lui fait prendre conscience de la menace
allemande. Il s'engage dans la course aux armements, et fonde
l'Aéronavale en 1912.
La flotte est prête dès juillet 1914. Le 4 août, un mois après
l'attentat de Sarajevo, qui décide l'Autriche à éliminer le foyer de
slavisme qu'est la Serbie, c'est le début des hostilités contre
l'Allemagne.
Convaincu de l'importance stratégique du détroit des Dardanelles,
séparant la Turquie de la péninsule des Balkans, Churchill y envoie
une partie de la flotte.
Mais celle-ci, insuffisamment relayée par des troupes terrestres, ne
parvient pas à réduire la résistance des Turcs.
Cet échec contraint Churchill à la mission et pèsera lourdement
sur sa carrière politique. Mis sur la touche, il découvre un nouveau
hobby: la peinture. Mais dès le 16 juillet 1917, il est de retour dans le
gouvernement de Lloyd George, comme ministre des Munitions. Il y
encourage le développement des chars d'assaut et de l'aviation de
combat.
Il partage avec Clemenceau, qu'il rencontre à plusieurs reprises en
1917, le refus de tout compromis de paix.
Le 11 novembre 1918, c'est l'armistice qui marque la fin de la
Première Guerre mondiale. Il devient ministre de la Guerre et de l'Air,
fonction qu'il gardera jusqu'en 1921.
III. L'entre-deux-guerres
1. Dès la fin de la guerre, hostile à la Russie révolutionnaire, ("le
bolchevisme n'est pas une doctrine politique, c'est une
maladie", déclare-t-il en 1919), Churchill s'emploie à la contrer,
se déclarant même favorable, en 1920, au maintien d'une armée
allemande.
2. Le 15 février 1921, il est transféré au ministère des Colonies. Il
tente de régler les troubles qui agitent le Moyen-Orient,
notamment en Irak, en Palestine et en Égypte.
3. En 1921, il négocie avec l'Irlande en lutte depuis 1919 pour son
indépendance. Le traité de Londres de décembre 1921 aboutit à
la ratification de l'État libre d'Irlande.
4. Mais le 19 octobre 1922, sa volonté d'établir une force contre les
Turcs dans les Dardanelles fait craindre aux conservateurs une
nouvelle guerre. Le gouvernement de Lloyd George est contraint
à la démission. Churchill perd son mandat ministériel et son
siège à la Chambre des communes.
5. Il en profite pour rédiger ses Mémoires de guerre. Dès octobre
1924, il est de retour sur la scène parlementaire par sa réélection
aux Communes. Il est très favorable a Mussolini « le plus grand
homme politique du moment ».Toute sa vie il gardera une
certaine admiration pour le « duce » ,même dans son combat
pour la démocratie.
6. Le 6 novembre, il est nommé chancelier de l'Échiquier
(ministre des Finances) dans le gouvernement Baldwin. Il adopte
alors, avec le retour à l'étalon or (c'est-à-dire le rattachement de
la livre sterling à l'or), une politique qui aboutit à une baisse des
salaires et à une relative paralysie des exportations, provoquant
une poussée du chômage.
7. Le 4 mai 1926, il doit affronter une grève générale. Le 7 juin
1929, le gouvernement tombe. Il ne reste à Churchill que son
mandat parlementaire. À la Chambre des communes, il prend
fermement position en faveur du maintien de l'Inde dans le
giron britannique; il parle alors avec une certaine
désinvolture de Gandhi, ce "fakir à demi nu".
8. Mais dès 1932 c'est surtout la montée de l'hitlérisme en
Allemagne qui le préoccupe. Pour y faire obstacle, il recherche
l'alliance avec l'Italie et l'URSS.
9. Le 27 mai 1937, le nouveau roi George VI (1895-1952) nomme
Neville Chamberlain chef du gouvernement. Écarté une fois
encore du devant de la scène, Churchill multiplie les contacts
diplomatiques. Il prône une alliance entre la France,
l'Angleterre et l'URSS.
10. Au lendemain des accords de Munich (septembre 1938),
qui reconnaissent l'annexion par l'Allemagne du pays des
Sudètes, Churchill doute de la bonne foi d'Hitler. L'invasion
de la Pologne par l'armée allemande deux ans plus tard lui donne
raison.
IV. La Seconde Guerre mondiale :le vieux lion
Le 1 er septembre 1939, Churchill participe au cabinet de
guerre de Chamberlain. Nommé Premier Lord de l'Amirauté il
réorganise la marine.
Le 10 mai 1940, il est chargé de former un nouveau
gouvernement. Le 13 mai, il fait un discours aux Communes:
"Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, du travail, de la sueur et
des larmes."
La rapidité des succès allemands en France le prend de
court. L'armistice entre la France et l'Allemagne est sigle 12
juin 1940. De Gaulle lance de Londres son appel du 18 juin. Le
10 juillet, le régime de Vichy est instauré.
En juin 1941, Hitler attaque l'Union soviétique. Staline demande
alors en vain à Churchill l'établissement d'un second front au
nord-est.
À la recherche d'alliés, Churchill se tourne vers le Président
américain, Franklin D. Roosevelt, avec qui il signe la charte de
l'Atlantique.(en pleine mer). Les États-Unis n'entrent dans le
conflit qu'au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor par les
Japonais, le 7 décembre 1941.
En 1942 et 1943, Churchill multiplie les contacts avec
Roosevelt et Staline. Le 6 juin 1944, c'est le débarquement
des Alliés en Normandie. Le 8 mai 1945, les Allemands
capitulent.
La fin des conflits marque le début de la "guerre froide". La
conférence de Yalta, en février 1945, avait laissé Churchill sceptique
sur les objectifs réels de Staline; l'allié soviétique redevient
l'adversaire qu'il était à la veille de la guerre. Le 5 mars 1946, au cours
d'un discours prononcé à Fulton (États-Unis), il parle pour la première
fois d'un "rideau de fer" expression appelée à un bel avenir.
V. L'heure de la retraite
Ayant perdu les élections de juillet 1945, Churchill ne reviendra
au pouvoir qu'en 1951.
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