Le Canada durant l’entre-deux-guerres 1920-1930 Le Krach boursier de 1929 Situation du marché boursier avant le Krach Le Krach de 1929 Il démontre les limites de l’indépendance du Canada A. Le marché boursier à la fin des années 20 1. Les industries canadiennes en plein essor à la fin des années 20 Industries minières Industries des pâtes et papier Hydroélectrique Exploitations de blé dans l’Ouest (elles produisent 40% du marché mondial) 2. Augmentation de la valeur marchande des actions de 1926 à 1928 Pourquoi : investir dans le marché boursier est un moyen de faire beaucoup de bénéfices, car la valeur marchande des actions était déterminée selon la demande des investisseurs. Plus de gens investissaient, plus la valeur marchande augmentait. Comment : comme il est plus facile d’emprunter à cette époque, de nombreux investisseurs empruntent pour acheter des actions, attendre que leur valeur marchande augmente, pour les vendre ensuite afin de payer leurs dettes et réaliser des profits. 3. Les conséquences de cette augmentation Les valeurs des actions ne représentent pas la valeur des sociétés. Les entreprises se mettent à croire que la valeur gonflée des actions représente vraiment la valeur de leurs sociétés et empruntent pour augmenter leur production. Les banques prêtent aux individus (les investisseurs) et aux entreprises, et investissent ellesmêmes dans le marché boursier en utilisant l’argent provenant de dépôts de leurs clients. B. Le Krach boursier de 1929 1. Une soudaine prise de conscience des actionnaires Le mardi 29 octobre 1929 (« Mardi Noir ») des actionnaires de plus en plus inquiets de cette hausse vertigineuse, décident que les actions sont surévaluées et se précipitent pour convertir leurs actions en argent. 2. L’effet domino du Krach Cette prise de conscience provoque une chute du cours des actions, même les sociétés les plus solides sont dévastées ; les banques exigent le remboursement des prêts accordés aux investisseurs qui sont incapables de le faire ; les banques qui ont utilisé les dépôts de leurs clients pour investir ne peuvent plus récupérer les sommes investies à cause de la chute des valeurs des actions ; 1 sur 2 Le Krach boursier de 1929 Le Canada durant l’entre-deux-guerres 1920-1930 Les entreprises qui ont emprunté pour financer une augmentation de leur production, ne peuvent plus rembourser leurs prêts. Elles ferment ou elles réduisent leur production, Les travailleurs se retrouvent sans travail (certains d’entre eux ont perdu leurs économies puisque les banques ont investi leurs dépôts), Ayant perdu leur pouvoir d’achat1, ils cessent de consommer et les marchands qui leur fournissaient nourriture, vêtements, et autres marchandises font également faillite. Ainsi, dettes et faibles salaires ont éliminé tout pouvoir d’achat : plus la demande était faible, plus les sociétés fermaient ou réduisaient leur personnel ou les salaires. C. Une crise qui démontre les limites de l’indépendance du Canada 1. La Grande Dépression touche l’économie mondiale : 1929 : les Etats-Unis 1930 : le Canada et l’Amérique du Sud 1931 : le Japon, l’Autriche, l’Allemagne, l’Europe Centrale, la Grande-Bretagne 1932 : la France 2. L’économie canadienne liée à la conjoncture économique mondiale. Dans les années 20, 80% de la production canadienne2 est exportée et vendue sur les marchés internationaux. Des signes avant-coureurs de la surproduction : par exemple, l’augmentation de 350% de la production du papier journal et effondrement du prix du papier journal en 1927. Déclin du commerce international : Canada dépend du commerce externe pour assurer le 1/3 de son revenu national : Mais, augmentation des tarifs de plusieurs pays qui veulent protéger leurs marchés intérieurs de la concurrence étrangère. Les mesures prises par les Américains : Les Etats-Unis cessent d’investir au Canada pour se concentrer sur leur marché intérieur (ils veulent stabiliser leur économie) Les banquiers américains exigent le remboursement des prêts accordés aux économies européennes dévastées par la 1ère Guerre Mondiale. Conséquence : plusieurs pays européens ne peuvent plus se permettre d’acheter des produits canadiens. Un pouvoir d’achat déjà insuffisant tout au long des années 20 aux US et au Canada : le salaire moyen est de presque 20% sous le seuil de pauvreté (1 200$ au lieu de 1 430$) Conclusion La perte des marchés intérieur et extérieur du blé, du bois, des pâtes et papiers, du poisson et des produits miniers finit par affecter l’économie toute entière. La Grande Dépression a duré près de 10 ans et a si profondément marqué la mémoire collective que la simple possibilité du retour d’une dépression économique déclenche un signal d’alarme à l’échelle mondiale. 1 2 C’est-à-dire qu’ils n’ont plus de travail ni de revenus. Comme le bois, le papier et les produits miniers. 2 sur 2