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dans la plupart des cas.  Un même lexème est présent dans toutes les formes d'un 
même  terme  fléchissable :  aimer,  aime,  ai  aimé,  aimions  ou  aimât  sont  des 
formes différentes d'un même lexème aim-, qui est ici un radical. On parle dans 
ce cas d'un lexème lié : il n'existe pas de forme libre du lexème aim- : chacune 
est obligatoirement composée d'un radical et d'un morphème. 
 
ex : Différenciation entre lexème et morphème  
 Soient les mots suivants "chantons", "chantant", "chanteur". Ces 3 mots 
partagent le lexème "chant", ils sont différenciés par les morphèmes : 
 
-"ons" : marque la 1ère personne du pluriel de la conjugaison (nous)  
-"ant" : marque le participe présent  
-"eur" : marque la personne qui réalise l'action de chanter (suffixe -eur/-euse : 
chanteur/chanteuse)  
 Les 3 mots de notre exemple ont en commun le sens contenu dans le 
lexème  "chant".  On  part  donc  de  cet  élément  avant  de  spécifier  le  sens  de 
chacun en identifiant des formes verbales (pour désigner l'action de chanter) ou 
des  suffixes  (pour  désigner  la  personne  qui  réalise  l'action).  Le  sens  étant 
essentiellement contenu dans le lexème, le problème est donc de disposer d'un 
outil  sémantique   permettant  de  le  traiter.  Le  morphème  de son  côté  apporte 
"seulement" des précisions de sens par rapport au lexème. 
 
En tant que locuteur d’une langue, stocke-t-on des lexèmes ?  
 
Chaque langue a sa façon d’entrer les unités lexicales dans le dictionnaire. 
Par exemple, on n’ira pas cherche le mot en anglais sings dans le dictionnaire. 
Ceci s’explique par le fait qu’il y a des paradigmes dans les langues. Ainsi, sur 
la forme ou la structure d’un mot, on est obligé de revenir sur la combinatoire de 
ce mot ou sa façon d’être lié à un autre élément. Par exemple, en latin, on entre 
dans le dictionnaire la 1
ère
 personne du singulier d’un verbe et non pas l’infinitif 
comme il est le cas dans un dictionnaire de la langue française. La raison en est 
qu’il  est  important  de  donner  les  bases  des  paradigmes  d’un  verbe  qui  vont 
changer selon le mode, la personne, etc. On peut, pour notre part, essayer de voir 
ce que cela donne dans d’autres langues, autrement essayer de voir quels sont les 
paramètres qui vont influer sur les verbes.  
 
Lorsqu’on utilise le terme mot (image transcrite pour ceux qui savent), il y a 
une ambiguïté. À quelle forme de graphie correspond-t-elle ? Pour arriver à faire 
une comparaison entre des mots,  il faut  aller dans une analyse plus détaillée 
c'est-à-dire au niveau minimal ou celui du morphème (École de Prague ?).