
- une géostratégie mondiale favorable qui s’est traduite par une aide financière
américaine massive pour contenir le communisme asiatique particulièrement actif et
conquérant (Chine, Corée du Nord, Viêt-Nam, Cambodge, Laos, etc.) mais il faut
souligner que l’Afrique a aussi bénéficié d’importantes ressources mais celles-ci ont
été mal utilisées, dilapidées. D’ailleurs Paul KRUGMAN selon Amar Bhahacharya,
Peter, J. Montrel et Sunil Sharma, l’Afrique par le biais de modes d’organisation et de
développement inefficient a reçu la proposition la plus élevée de fonds publics. Bien
que l’Europe et l’Asie centrale aient reçu des montants en aide progression, l’Afrique
subsaharienne continue d’obtenir la plus forte part de l’aide public au développement
et cette proportion a même progressé de 1990 à 1995 elle a reçu 26 % du total de la
l’APD fournie à l’ensemble des pays en développement. Les prêts hautement
concessionnels ou les dons représentaient presque 95% de cette aide » (Finances et
Développement juin 1997). Deux deccennis auparavant G. AMOA dans « Echanges
internationaux et sous-développement » (Edit. Antropos, 1994) jasait la même
observation que l’Afrique a reçu des ressources aussi importantes que celle du Plan
Marshall mais celles-ci ont été au service de mauvaises orientations de
développement et n’ont pas en conséquence
impulsé ni révolution agraire ni industrialisation.
- un développement endogène et nationale avec une intervention forte de l’Etat (fut-il
un Etat de qualité) appuyé sur une planification à log terme avec un secteur public
souvent omnipotent. La stratégie de développement privilégie l’agriculture puis
l’industrie tournée résolument vers le secteur primaire et les exportations ;
- une politique cohérente ressources humaines avec un système éducatif et de
formation approprié et performant en liaison étroite avec les besoins de l’économie et
de la société ;
- une élite enracinée sur ces valeurs propres de cultures mais ouverte sur l’extérieur ;
- un coup social par moment excessif.
La Banque mondiale et le FMI ont tenté d’accréditer l’idée que les NPI se sont
développés grâce à l’application de leur recette. Qu’en est-il exactement ? tous les
analystes du modèle asiatique montre que celui est assez loin du modèle libéral pur
que certains zélateurs de ces institutions ont cru pouvoir décrire. Ainsi un auteur
comme Philippe CHALMIN l’assimile à un « colbertisme de marché » !
Evaluant les performances du développement en Asie l’auteur note que « depuis le
Japon, il y a un siècle, à la Chine aujourd’hui le modèle adapté a été peu ou prou le
même un développement tiré par les exportations dans un premier temps de produits à
fort contenu en main-d’œuvre (textiles, petites industries) montant en gamme peu à
peu vers des produits plus sophistiqués bifurquant à un moment, vers l’industrie
lourd ; un marché intérieur protégé souvent complètement opaque, un capitalisme
certes libérale et parfois sauvage mais souvent fortement organisé autour de
conglomérats bénéficiant de la protection et de la bénédiction des Etats, une main-
d’œuvre disponible faisant preuve d’un niveau d’épargne élevé ; enfin des régimes
politiques rarement démocratiques et très souvent corrompus sans que ce dernier
point ne nuise à l’efficacité économique contrairement au cas africain….Tout ceci ne
correspondait guère aux canaux économiques ni des marxistes, ni des libéraux «
( Bulletin de la SFAC N°1016, Décembre 1997)
Le modèle de la banque mondiale (1991) retient 4 pôles dont l’interaction explique le
développement. Des facteurs favorables se renforcent mutuellement et engendrent un
processus vertueux.
- une économie concurrentielle,