Spectacle samedi 23 janvier à 18:00
et dimanche 24 janvier à 15:00
Maison de la culture salle Jean-Cocteau
Durée 5 heures environ, 2 entractes
COPRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT
EN TOURNÉE
lojelis
IMPRESSION NOUAILLAS – LICENCE DIFFUSEUR 1063592 – SIRET 41389314000025 – APE 9001Z
// DOSSIER DE PRESSE \\
LES FRANÇAIS
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI
INSPIRÉ DE MARCEL PROUST À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU
CRÉATION FRANÇAISE À CLERMONT-FERRAND LES 23 ET 24 JANVIER 2016
VOTRE CONTACT
Émilie Fernandez 0473.170.183 06.11.34.34.83 - [email protected]
Inspiré de
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust
Mise en scène
Krzysztof Warlikowski
Adaptation
Krzysztof Warlikowski,
Piotr Gruszczyn´ski
Collaboration à l’adaptation
Szczepan Orłowski
Avec
Agata Buzek,
Magdalena Cielecka,
Ewa Dałkowska, Małgorzata Hajewska-Krzysztofik,
Maria Łozin´ska,
Maja Ostaszewska,
Claude Bardouil,
Mariusz Bonaszewski, Bartosz Gelner,
Wojciech Kalarus,
Marek Kalita,
Zygmunt Malanowicz, Piotr Polak,
Jacek Poniedziałek,
Maciej Stuhr
Violoncelle
Michał Pepol
Scénographie et costumes
Małgorzata Szcze˛s´niak
Musique
Jan Duszyn´ski,
avec « Une page de l’album. Pièce pour violoncelle et
bande sonore »
par Paweł Mykietyn
Dramaturgie
Piotr Gruszczyn´ski
Collaboration
à la dramaturgie
Adam Radecki
Lumières
Felice Ross
Chorégraphie
Claude Bardouil
Vidéo Denis Guéguin
Animations graphiques
Kamil Polak
Assistanat à la mise en scène Katarzyna Łuszczyk
Régie plateau
Łukasz Józków
Direction technique
Paweł Kamionka
Régie son Mirosław Burkot
Régie lumière
Dariusz Adamski
Projections vidéo
Maciej Zurczak
Maquillage
Monika Kaleta,
Joanna Chudyk
Accessoires
Tomasz Laskowski
Habilleuses
Elzbieta Fornalska,
Ewa Sokołowska
Machiniste
Kacper Maszkiewicz
Chargée de production Joanna Nuckowska
Assistanat à la production Magdalena Czaputowicz
Traduction en français Margot Carlier
Chargée de la tournée
et surtitres
Zofia Szymanowska
Production Nowy Teatr, Varsovie
Coproduction Ruhrtriennale, Théâtre national de
Chaillot, Comédie de Genève,
la Comédie de Clermont-Ferrand – scène nationale, La
Filature – scène nationale Mulhouse,
le Parvis – scène nationale Tarbes-Pyrénées
Avec le soutien
du ministère de la Culture et du Patrimoine National
(MKiDN) et l’Institut Adam Mickiewicz (IAM)
Création le 21 août 2015, Ruhrtriennale, Allemagne
Création française à la Comédie de Clermont-
Ferrand, scène nationale
Spectacle
en polonais surtitré
2
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI
Rétrospective des créations
La Fin, Kabaret Warszawski,
Les Français
Exposition des photographies
de Jean-Louis Fernandez,
photographe associé à la
Comédie de Clermont-Ferrand
Salle Gaillard
2, rue Saint-Pierre
à partir du 8 janvier
Œuvre monumentale s’il en est, À la recherche
du temps perdu a donné lieu à quelques tentatives
d’adaptations cinématographiques ou théâtrales.
Luchino Visconti avait écrit un scénario qu’il n’a
jamais pu réaliser. Celui de Joseph Losey et Harold
Pinter a connu le même destin, à la différence près
que Harold Pinter utilisa ce travail en publiant une
pièce de théâtre intitulée Le Scénario Proust. À son
tour Krzysztof Warlikowski, lecteur assidu de Marcel
Proust depuis ses années d’adolescence, a construit
au fil du temps un projet qui puisse rendre compte
de son rapport personnel à cette saga romanesque.
Un projet qui ne consiste pas simplement à présenter
sur le plateau du théâtre les scènes les plus célèbres
du génial écrivain, ni à proposer une reconstitution
historique de la société aristocratique et bourgeoise
des débuts du XXe siècle. C’est pour les spectateurs
d’aujourd’hui que Krzysztof Warlikowski et ses
acteurs travaillent, pour faire surgir de l’œuvre de
Proust ce qui peut les questionner encore et toujours :
la peur de la vieillesse et de la mort, la jalousie, le
désir amoureux contrarié, ces thèmes qui irriguent
quelques-unes des plus belles pages de la littérature
française. À cela s’ajoute la volonté de faire entendre
ce qui est aussi présent dans l’œuvre mais travesti,
dissimulé, camouflé, tout ce qui a traversé l’épo-
que et la vie de Proust mais qui ne pouvait être dit
avec franchise : l’homophobie et l’antisémitisme par
exemple, sujets encore brûlants au XXIe siècle, vérita-
bles mécanismes de violence et d’exclusion qui conti-
nuent à agir. En amenant ses acteurs à pénétrer l’état
d’esprit « proustien », Krzysztof Warlikowski dépasse
la présentation d’une « ménagerie » de personnages
excentriques qui dansent sur un volcan qui gronde,
pour atteindre le cœur d’une œuvre, décrivant avec
une force inégalée une société en crise qui cherche à
se sauver du désastre qui menace.
Jean-François Perrier pour la Comédie de
Clermont-Ferrand, mai 2015.
Texte libre de droits
WARLIKOWSKI INVOQUE PROUST POUR APPRÉHENDER
L’EUROPE D’AUJOURD’HUI.
MONUMENTAL, HYPNOTIQUE, TENU ET ADDICTIF.
PUR ET NOIR COMME UN DIAMANT.
Krzysztof Warlikowski,
l’une des figures majeures du théâtre européen,
adapte
À la recherche du temps perdu
de Marcel Proust, amenant ses acteurs à pénétrer
l’état d’esprit proustien pour atteindre le cœur
d’une œuvre monumentale.
4
Une lente genèse
Fils d’un célèbre professeur de médecine, Marcel
Proust connaît une enfance bourgeoise à Paris.
Asthmatique, il devra très tôt composer avec la
maladie. Après des études de droit et de lettres,
il se tourne vers la littérature et mène une vie
mondaine. Il connaît des débuts prometteurs de
critique littéraire et artistique.
La mort de sa mère, en 1905, constitue une
rupture. Il décide alors de devenir écrivain, publie
Les Pastiches et Contre Sainte-Beuve en 1908 et se
lance dans l’écriture de son grand œuvre. De 1909
à 1922 – année de sa mort –, il vit reclus et malade
dans sa chambre capitonnée de Liège, écrivant la
nuit.
Une « cathédrale »
Selon ses termes, Proust a conçu son cycle roma-
nesque, près de 3000 pages, comme « une cathé-
drale », dont tous les éléments – personnages,
lieux, thèmes – se répondent. Le plan, évoluant au
fil de l’écriture, comprendra finalement 7 volumes.
Une somme romanesque.
Un roman d’apprentissage
L’œuvre trouve son unité dans la conscience d’un
narrateur-personnage, dont on ne connaît que
le prénom, Marcel, dont on ne sait presque rien
physiquement et dont on suit, à travers le récit
qu’il en fait, les grandes étapes de la vie : l’en-
fance heureuse à Combray, l’adolescence (« À
l’ombre des jeunes filles en fleurs »), l’accès à l’âge
d’homme et les premières expériences amoureuses
(« La prisonnière », « Albertine disparue »), et
enfin, la maturité (« Le temps retrouvé »).
L’œuvre proustienne s’inscrit dans la tradition du
roman d’apprentissage du XIXe siècle. Comme
l’indique le titre, le récit est une quête, jalonnée
d’obstacles et de souffrance – oublis, futilités
mondaines, jalousies, trahisons – qui détournent
le narrateur de son but. Les initiateurs sont des
figures d’artistes : l’écrivain Bergotte, le peintre
Elstir, le musicien Vinteuil permettent à celui-ci
de pénétrer les salons et d’accéder au monde de
l’art.
Une fresque sociale et politique
Comme La Comédie humaine de Balzac, La
Recherche est une vaste somme qui brosse le tableau
d’une époque. Proust met en scène d’innombrables
personnages qui constituent une galerie de types
humains observés à travers leurs défauts, leurs
tics, leurs ridicules, leur part d’ombre : Odette la
demi-mondaine, la duchesse de Guermantes l’aris-
tocrate, Charlus l’homosexuel honteux, Rachel l’an-
cienne prostituée devenue tragédienne ; Morel, le
musicien arriviste et corrompu…
Le romancier fait ainsi revivre, sous le regard
ironique du narrateur, toute une société avec ses
clans, ses hiérarchies sociales (le clan Verdurin,
le salon des Guermantes) et qui est traversée par
l’onde de choc de l’affaire Dreyfus (1894 – 1906).
Surtout, il se fait le témoin d’une époque essoufflée
et méchante où l’ennui, sous couvert de la meilleure
éducation et de la belle langue, creuse le berceau de
l’ensemble des haines raciales et sexuelles qui dévore-
ront le reste du XXe siècle.
Un narrateur omniprésent
La conscience du narrateur est le centre de cette
fresque, un « je » à partir duquel les événements
et les personnages sont perçus, à l’exception de
« Un amour de Swann » qui est écrit à la troisième
personne. Proust exploite toutes les ressources de
ce narrateur-personnage : le narrateur raconte en
effet après coup ce qu’il a vécu et vu ; il est en
même temps celui qui rapporte aux lecteurs ce qui
lui arrive, son apprentissage de la vie ; il est enfin le
« je » de l’écrivain en devenir tel qu’il se découvre
à la fin du « Temps retrouvé ».
Le roman du temps
Comme le suggère le titre, le temps est la matière
même de l’œuvre. Le récit s’étend de la fin du
XIXe siècle au lendemain de la première guerre
mondiale. Tout commence avec le goût d’une
madeleine trempée dans du thé, qui fait subite-
ment resurgir le passé et le paradis de l’enfance ;
tout s’achève avec « Le Temps retrouvé » et l’évo-
cation d’une réception mondaine chez le duc de
Guermantes. Le narrateur rassemble alors une
dernière fois ses personnages pour observer sur
eux les marques du vieillissement et l’approche de
la mort.
Mais au cours de cette même réception, à trois
reprises, le narrateur éprouve une sensation
ZOOM SUR À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU
5
extraordinaire de bonheur qu’il parvient à éclaircir
à la fin du livre : le passé survit en nous, ressuscité
à l’occasion de sensations privilégiées auxquelles
nous ne prêtons pas attention d’ordinaire. Il y
a donc une vraie part de nous-mêmes qui peut
survivre au pouvoir destructeur du temps grâce au
souvenir et à l’art.
Le roman du lecteur
Cette immense comédie sociale, qui peut se lire
aujourd’hui sur le même modèle qu’une série,
est aussi une extraordinaire saga de l’âme : l’éveil,
l’attente, la jalousie, la perte, le deuil, le vieillis-
sement. Quel que soit l’âge où il se plonge dans
la lecture, le lecteur est toujours mis en position
d’identification. Sans doute parce que l’expé-
rience singulière du narrateur est avant tout une
recherche de compréhension, à la fois philoso-
phique et poétique, de nos propres processus
psychologiques. Ainsi, La Recherche du temps
perdu est aussi celle de notre temporalité inté-
rieure, et l’œuvre, un immense miroir retourné où
« chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de
soi-même. »
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