les intermittences du coeur de marcel proust

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LES
INTERMITTENCES DU COEUR
DE MARCEL PROUST
( Extrait de A la recherche du temps perdu )
RAPHAËL ENTHOVEN
Conception et récitant
KAROL BEFFA
Piano
CREATION
6 novembre 2013
Salle Gaveau, Paris
PRÉSENTATION
"Elle était ma grand'mère et j'étais son petit-fils. Les expressions de son visage semblaient
écrites dans une langue qui n'était que pour moi…"
Avant l'accident fatal à son grand amour – Albertine - le Narrateur d'A la recherche du temps
perdu explore une première fois (dans les "intermittences du cœur"), avec la mort de sa grandmère, les contre-allées du deuil.
Les quelques pages magnifiques, hilarantes et désespérées où il explore "l'étrange
contradiction de la survivance et du néant" sont l'esquisse, c'est-à-dire l'essentiel, du futur grand
chagrin de sa vie. Rien n'est plus beau que ce deuil avant la lettre où la mort se fait connaître et
dicte à l'écrivain naissant le goût de corriger la vie par la littérature."
RAPHAËL ENTHOVEN
Après avoir travaillé au Magazine LIRE de 2002 à 2005, RE a participé au lancement de
Philosophie Magazine où il tient une rubrique régulière depuis le premier numéro, dont les
textes ont été rassemblés dans trois recueils, tous parus chez Gallimard (L’endroit du décor, Le
Philosophe de service et autres textes et Matière Première). Mais son premier livre, à michemin de l’essai et du roman, intitulé Un jeu d’enfant – la philosophie, est paru chez Fayard en
2007. Dès l’obtention de l’agrégation, RE participa, aux cotés de Michel Onfray, au lancement
de l’Université Populaire de Caen, puis contribua à la création de la Société Normande de
Philosophie, avant d’organiser et d’animer, depuis 2004, d’abord à la Bibliothèque François
Mitterrand puis au Théâtre de l’Odéon, une dizaine de rencontres par an avec des philosophes,
des écrivains et des historiens de l’art mus par l’oxymore cher à Antoine Vitez de « l’élitisme
pour tous ». Parallèlement à cela, de 2003 à 2006, RE a construit une bibliothèque orale sur
France-Culture dans le cadre de l’émission « Commentaires » (accessible en CD) dont l’objet
était de donner à comprendre à un public aussi large que possible les classiques de la pensée.
Enfin, de 2007 à 2011, tout en concevant et animant l’émission « Philosophie » sur ARTE
(depuis 2008), RE a produit et animé, Les Nouveaux chemins de la connaissance qui
proposaient et proposent encore aux auditeurs de France-Culture une heure quotidienne de
philosophie, d’histoire de l’art et de littérature. Enfin, après avoir participé à la matinale de
France-Culture (« Le monde selon Raphaël Enthoven »), RE a lancé une nouvelle émission
depuis septembre 2012, intitulée Le Gai Savoir et diffusée chaque dimanche, de 16h à 17h.
Mais que ce soit à la radio, à la télévision, dans les journaux ou dans une salle de classe,
Raphaël Enthoven enseigne la philosophie. "La philosophie donne envie d'enseigner, dit-il,
comme l'amour donne envie de chanter." Partant du principe que si la philosophie ne fait pas de
progrès, on peut néanmoins faire des progrès en philosophie, il s'attache à montrer combien les
expériences de la vie quotidienne entrent en résonance avec les textes classiques. Fervent
lecteur de Spinoza, il ne cesse de parcourir le chemin qui conduit, dans L'Ethique, de l'absence
d'espoir à l'allégresse.
KAROL BEFFA
Karol Beffa, compositeur franco-suisse d’origine polonaise, né en 1973, mène
parallèlement études générales et études musicales après avoir été enfant acteur entre sept et
douze ans dans plus d'une quinzaine de films (il a notamment joué avec le Piccolo Teatro di
Milano sous la direction de Giorgio Strehler et a interprété Mozart à huit ans dans le téléfilm de
Marcel Bluwal et a incarné le fils de Lino Ventura dans son dernier film, La Septième Cible).
Reçu premier à l'École Normale Supérieure (Ulm), il étudie l'histoire (licence), l'anglais
(maîtrise), la philosophie (Master à l'université de Cambridge) et les mathématiques : il est
diplômé de l'École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique (ENSAE).
Entré au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1988, il y obtient huit
premiers Prix (harmonie, contrepoint, fugue, musique du XXe siècle, orchestration, analyse,
accompagnement vocal, improvisation au piano). Reçu premier à l'Agrégation d'éducation
musicale, il enseigne à l'Université Paris IV-Sorbonne (1998-2003) puis à l'École Polytechnique
(2003-2008). Il a obtenu en 2003 le titre de docteur en musicologie en soutenant une thèse de
doctorat portant sur les Études pour piano de György Ligeti. Depuis 2004, il est Maître de
Conférences à l'École Normale Supérieure (Ulm). Il occupe également, pour l’année 20122013, la prestigieuse chaire de création artistique du Collège de France, succédant ainsi,
notamment, à Christian de Portzamparc ou Anselme Kiefer.
Pianiste, Karol Beffa s'est produit plusieurs fois en soliste avec orchestre, a joué à la
salle Cortot, à la salle Gaveau, au Festival de Radio France Montpellier, au festival Piano-enValois, à la Halle aux Grains de Toulouse, au festival Piano aux Jacobins, au festival du
Périgord noir, à l'Athénée de Bucarest... Par ailleurs, il se produit régulièrement en concert en
accompagnant des lectures de textes et des films muets : à la Sorbonne, à l'auditorium du
musée d'Orsay, au Forum des Images, à l'opéra de Rennes, à la cinémathèque de Toulouse... Il
donne des concerts d'improvisations sur des thèmes suggérés par le public, genre qu'il est l'un
des rares pianistes à proposer en Europe.
Compositeur, ses œuvres ont été jouées en France (salle Pleyel, théâtre du Châtelet,
auditorium Olivier Messiaen, Théâtre des Champs-Élysées...), en Allemagne, en Italie, en
Grande-Bretagne, en Russie, aux États-Unis et au Japon par des ensembles aussi célèbres
qu'A Sei Voci, la Maîtrise de Radio France, les Cambridge Voices, le Chœur de Tapiola et par
les plus grands orchestres (Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre de l'Opéra
de Lyon, Orchestre de Bretagne, Bayerische Kammerphilharmonie, Baltic Chamber Orchestra,
Philharmonie de SaintPétersbourg, London Symphony Orchestra, Orchestre National d'Île-deFrance...). Il a bénéficié de commandes de nombreux festivals : Saint-Lizier, Juventus, le
festival d'art sacré de l'Abbaye de Sylvanès...
Karol Beffa est en 2009, en 2010 et en 2011 l'un des trois nommés aux Victoires de la
musique dans la catégorie « meilleur compositeur », prix qui lui est décerné en 2013. Il est
l'auteur d'une quinzaine de musiques de films, et de deux musiques de scène.
MARCEL PROUST
Marcel Proust est né à Paris le 10 juillet 1871 dans le seizième arrondissement. Son père,
Adrien Proust, est professeur agrégé de médecine, et sa mère, Jeanne Weil, est la fille d'un
riche agent de change. Marcel Proust est un enfant chétif, sensible et il souffre des bronches. Il
adore sa mère et dès son jeune âge se montre très sociable. Un jour, vers l'âge de dix ans, il
est pris d'une très grave crise d'asthme ; une crise si violente que son père crut qu'il allait
mourir. En 1881, il entre au lycée Condorcet, où malgré sa santé fragile, il obtient de brillants
résultats. Il obtient son bac en 1889 et effectue son service militaire à Orléans.
Il poursuit ensuite ses études à la faculté de droit et à l'Ecole libre des Sciences Politiques. Il
commence à fréquenter les salons littéraires et collabore à la petite revue Le Banquet. Les
textes qu'il donne à cette revue seront regroupés en 1896 sous le titre les Plaisirs et les
Jours. En 1894, il passe ses vacances à Trouville et à Cabourg, région que l'on retrouvera dans
la Recherche du Temps Perdu. En 1895, il se passionne pour l'affaire Dreyfus. C'est cette
année-là qu'il commence son roman Jean Santeuil, roman sur lequel il travaillera jusqu'en 1899
mais qu'il ne terminera jamais. Il paraîtra inachevé en 1952. En 1900, il fait avec sa mère un
voyage à Venise. Son père meurt en 1903 et sa mère en 1905. Le deuil de sa mère l'affectera
pendant plusieurs années. En 1906, Marcel Proust s'installe Boulevard Haussmann, dans un
appartement tapissé de liège et hermétiquement clos. Il échappe ainsi du même coup aux
tentations d'un monde futile trop aimé et aux graminées tant redoutées.
En 1909, Proust se consacre exclusivement à son œuvre. Il conçoit cet immense projet de faire
revivre les jours enfuis dans un ouvrage intitulé A la recherche du temps perdu. Il commence à
rédiger la première partie, Du Côté de chez Swann. Il travaille la nuit, se repose le jour et reste
enfermé chez lui. Quelques extraits paraissent dans le Figaro, mais ce premier volume (environ
sept cents pages), prêt à être publié en 1912, ne trouve pas d'éditeur. Il sera notamment refusé
chez Gallimard par André Gide qui se reprochera longtemps ce refus. Finalement Marcel Proust
fait paraître Du Côté de chez Swann, à compte d'auteur, chez Bernard Grasset en 1913. Il
annonce aussi pour l'année suivante la suite : Du Côté des Guermantes et le Temps Retrouvé.
En mai 1914, Marcel Proust vit un drame personnel en la mort accidentelle d'Alfred Agostinelli
qui était son ami depuis 1907. Proust l'engage d'abord comme chauffeur et il devient en 1912
son secrétaire. Puis c'est la guerre qui empêche Proust de publier la suite de son premier
volume comme il l'avait annoncé. En raison de son état de santé, marcel Proust ne sera pas
mobilisé. Il faut attendre 1919, pour que paraisse à la NRF, A l'ombre des Jeunes filles en
fleurs, qui obtient cette année-là le prix Goncourt. Les deux années suivantes il publie
successivement les tomes 1 et 2 Du Coté des Guermantes ainsi que la première partie de
Sodome et Gomorrhe. En avril 1922 paraît la deuxième partie de Sodome et Gomorrhe. Epuisé,
Marcel Proust meurt d'une pneumonie le 18 novembre 1922.
Avant de s'éteindre, il a demandé à Jacques Rivière et à son frère Robert de publier le reste de
son œuvre. La Prisonnière paraît en 1923, Albertine disparue en 1925 et le Temps retrouvé en
1927.
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