CANCER DU SEIN
La génétique
pour éviter
la chimio
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Tous droits de reproduction réservés
PAYS : France
PAGE(S) : 1,14
SURFACE : 53 %
PERIODICITE : Quotidien
RUBRIQUE : Premiere page
DIFFUSION : 148220
JOURNALISTE : Claudine Proust
15 décembre 2015 - N°5144
SOCIÉTÉ
Destestspouréviterlachimio
CANCER DU SEIN. Desmédecins,encongrèsaujourd’hui,préconisentlestests
génomiques,quipermettent à certainesfemmesd’échapperà lachimiothérapie.
ET SI L’ON ÉVITAIT à certaines
femmes des chimiothérapies… inu-
tiles ? Alors que s’ouvrent ce matin
et pour deux jours à Paris les ren-
contres — annuelles — de la cancé-
rologie française, dédiées cette an-
née aux parcours de soins et de vie
en cancérologie, la question peut
paraître une provocation scandaleu-
se. Elle se révèle bien réelle pour-
tant, et certains spécialistes, parmi
ceux qui soignent les quelque
53000 femmes diagnostiquées por-
teuses d’un cancer du sein chaque
année, n’hésitent pas àla poser fran-
chement, quitte à bousculer le pro-
tocole de thérapie qui a cours en
France. Le moyen d’éviter ces traite-
ments parfois inutiles, et qui don-
nent des effets secondaires, ce sont
les tests génomiques, déjà couram-
ment prescrits en Allemagne, au
Royaume-Uni, et même rembour-
sés…en Grèce.
Une alternative
outre-Atlantique
Il faut savoir que 80 % des patientes
diagnostiquées chaque année pré-
sentent un cancer dit « infiltrant » :
la moitié se voit aujourd’hui traitée,
en plus d’une opération et éventuel-
lement de radiothérapie, par un
lourd cocktail de médicaments, des-
tiné à leur éviter une extension du
mal et une rechute. Pour une partie
de celles-là pourtant, (dont la tu-
meur porte un récepteur hormonal
HER2) les avancées de la recherche
démontrent qu’elles n’auraient pas
rechuté sans cette chimiothérapie
non plus.
Des tests génomiques sont appa-
rus il y a une quinzaine d’années
afin de déterminer pour chaque pa-
tiente, si elle risque de développer
des métastases. « Auquel cas la chi-
miothérapie s’impose » explique le
docteur Suzette Delaloge, oncologue
à Gustave-Roussy et coordinatrice
nationale de Mon réseau cancer du
sein. Quinze ans et deux générations
de ces tests plus tard, il en existe
aujourd’hui plusieurs sur le marché,
développé par des sociétés étrangè-
res, qui pistent non seulement les
biomarqueurs pronostics mais cher-
chent à prédire la réponse de la pa-
tiente àtel ou tel type de traitement.
De l’autre côté de l’Atlantique, On-
cotype DX, que Genomic Health
propose moyennant 3 000 € environ
àqui veut dans le monde mais cen-
tralise les analyses au sein de sapla-
te-forme de génétique moléculaire
en Californie, est déjà considéré de-
puis plus de sept ans par les autori-
tés sanitaires américaines comme
offrant des résultats d’un très haut
niveau de fiabilité. « Ilyaeu assez
d’études cliniques, confirmées sur
des sériesindépendantes pour l’éta-
blir », confirme Suzette Delaloge.
« 6 000 à 8 000 chimiothérapies,
soit 20 à 30 % d’entre elles, pour-
raient être évitées chaque année grâ-
ceà cetype detests »,tient àpréciser
de son côté le docteur Daniel Zarca,
chirurgien oncologue à l’institut
français du sein, un réseaude méde-
cins qui travaille avec une clinique
privée parisienne. Mais, pour l’ins-
tant, la ligne de conduite des autori-
tés sanitaires françaises ne varie ab-
solument pas : ni recommandés
ni remboursés.
CLAUDINE PROUST
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Souventpénibleàsupporter,la chimiothérapieresteà l’heureactuellela pratiquelapluscouranteenFrancepourletraitement
du cancerdusein.D’autresalternativesexistent,maisellestardent às’imposer.(LP/Philippede Poulpiquet.)
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