FM AL1 Algèbre linéaire 1 — PSI — Paul Valéry —
1 Structure d’espaces vectoriels
1.1 Comment prouver qu’un ensemble Eest un espace vectoriel ?
1. On utilise la définition d’un espace vectoriel ( cf cours)
2. On cherche un espace vectoriel de référence ( cf cours ) qui contienne Eet on utilise ensuite le point
méthode suivant.
1.2 Comment prouver qu’un ensemble Fest un sous-espace vectoriel de E?
1. On utilise la caractérisation d’un sous-espace vectoriel. A savoir on montre que :
BF⊂E
BFest non vide ( en exhibant un élément de Fen général ~
0)
BFest stable par combinaison linéaire : soient xet yéléments de F,λet µdes scalaires ; on montre
que λx +µy est un élément de F.
2. On essaie de voir Fcomme le noyau ou l’image d’une application linéaire.
3. On essaie d’écrire Fcomme étant le sous-espace vectoriel engendré par une partie de E; pour ce faire,
on montre que tout élément de Fpeut s’écrire comme combinaison linéaire d’un nombre fini de vecteurs
de Fet réciproquement que toute combinaison linéaire de ces vecteurs est un élément de F.
On a ainsi exhibé une famille génératrice de F, ce qui peut être utile pour la suite.
4. On essaie d’écrire Fcomme intersection de sous-espaces vectoriels, ou comme somme de sous-espaces
vectoriels.
4Attention, une réunion de sous-espaces vectoriels n’est pas nécessairement un espace vectoriel, comme
le prouve la réunion de deux droites vectorielles distinctes.
EXO 1.2 Montrer que F={(x, y, z)∈R3/x +y+z= 0}est un sous-espace vectoriel de R3.
Corrigé :
1. Fest une partie de R3non vide car contenant (0,0,0). Soient (x, y, z)∈Fet (x0, y0, z0)∈F; soient (α, β)∈R2.
(αx +βx0)+(αy +βy0)+(αz +βz0) = α(x+y+z) + β(x0+y0+z0) = 0, donc le vecteur α(x, y, z) + β(x0, y0, z0)∈F.
On a donc ainsi prouvé que Fest un sous-espace vectoriel de R3.
2. Considérons la forme linéaire sur R3définie par f(x, y, z) = x+y+z.F= Ker f. Par suite, Fest un sous-espace
vectoriel de R3.
Rem : on peut même ajouter que Fest un hyperplan de R3car fest non nulle.
3. Soit (x, y, z)∈R3. On a alors (x, y, z)∈F⇐⇒ (x, y, z) = (x, y, −x−y) = x(1,0,−1) + y(0,1,−1). On en déduit que
F= Vect{(1,0,−1),(0,1,−1)}.Fest bien un sous-espace vectoriel de R3.
4. L’écriture précédente nous permet de voir Fcomme la somme des deux droites vectorielles engendrées par (1,0,−1)
et (0,1,−1).Fest bien un sous-espace vectoriel de R3.
EXO 1.2 Montrer que G={(x, y, z)∈R3/x +y+z= 0 et x+ 2y+ 3z= 0}est un sous-espace vectoriel de R3.
Corrigé :
En reprenant ce qui précède, on voit Fcomme étant l’intersection des deux plans de R3d’équations cartésiennes
respectives x+y+z= 0 et x+ 2y+ 3z= 0 ; c’est donc un sous-espace vectoriel de R3.
1.3 Comment prouver que Vect A= Vect B?
On montre que A⊂Vect Ben prouvant que tout vecteur de Apeut s’écrire comme combinaison linéaire
de vecteurs de B, ce qui prouve que Vect A⊂Vect B.
On prouve ensuite l’autre inclusion de manière symétrique.
EXO 1.3 Montrer que dans R[X],R2[X] = Vect{1, X, X(1 + X)}.
Corrigé :
Les polynômes 1, X, X(1 + X)étant des polynômes de degré inférieur ou égal à 2, on a déjà Vect{1, X, X(1 + X)} ⊂ R2[X].
Soit un polynôme de degré au plus 2 : aX2+bX +c, (a, b, c)∈R3.aX2+bX +c=aX(1 + X) + (b−a)X+cappartient à
Vect{1, X, X(1 + X)}; d’où l’inclusion réciproque.
1.4 Comment prouver que deux ensembles F1et F2sont des sous-espaces vectoriels
supplémentaires de E?
On vérifie d’abord si ce n’est pas annoncé dans le texte que F1et F2sont des sous-espaces vectoriels de
E; l’inclusion F1+F2⊂Eest alors immédiate.
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