femmeB corrige - Les Mémoires d`un Ane Communiste

publicité
1
« Les femmes, en général, sont moins susceptibles d’abnégation que capables de dévouement. »
J. B***.
« Si les hommes, dans leur vanité, repoussent les meilleurs conseils, les femmes aiment à les solliciter pour ne
point les suivre. »
Ferdinand BAC.
« Quoique les erreurs de la liberté et les écarts du doute aient fait de plus grands ravages parmi les hommes,
l’affaiblissement et l’inobservance des préceptes d’obéissance et des devoirs qu’on puise au sein de l’éducation,
ont porté plus de fruits amers dans la vie morale des femmes. »
Mme BACHELLERY.
« A tout âge on a des raisons de se marier, car les femmes sont nos maîtresses dans la jeunesse, nos compagnes
dans l’âge mûr et nos nourrices dans la vieillesse. »
Françis BACON, 1561-1626.
« Celui qui possède femme et enfants a donné des otage à la fortune ; car se sont des obstacles aux grandes
entreprises, qu’elles soient vertueuses ou malfaisantes. »
Françis BACON, 1561-1626, Du mariage et du célibat.
« L’épouse est une maîtresse pour l’homme jeune, une compagne pour l’âge mûr, une infirmière pour la
vieillesse ; l’homme a donc, à tout âge, un prétexte pour se marier. »
Françis BACON, 1561-1626, Essays, VIII, 1625.
« Les femmes sont de ces places qui veulent être prises de force. Avec elles, on risque beaucoup plus à ne rien
tenter qu’à ne rien réussir. »
Françis BACON, 1561-1626.
« Qui a femme et enfants a donné des gages à la Fortune. »
Françis BACON, 1561-1626, De dignitate et augmentis scientiarum, VI, 5, 1605.
« Si la chasteté des femmes est vertu, c’est à la jalousie qu’on en a l’obligation. »
Françis BACON, 1561-1626, De dignitate et augmentis scientiarum, VI, 17, 1605.
« Le refus d’accorder aux femmes la possibilité d’accéder à un certain nombre de métiers - tout simplement par
peur de leur concurrence - est « appuyé » sur un certain nombre de « considérations » d’allure souvent savante et
qui font sourire aujourd’hui. On invoque le poids moins élevé (en moyenne) du cerveau féminin pour conclure à
de moindres capacités intellectuelles chez les femmes. On fait le compte des génies qu’à produits l’humanité et
on trouve que le nombre des génies masculins l’emporte et de loin sur les femmes célèbres. »
Gilbert BADIA, in La condition féminine, ouvrage collectif sous la direction du CERM, ES, 1978.
« on ne peut pas dire tout et son contraire sur un même objet... surtout lorsqu’il s’agit de la femme. »
Elisabeth BADINTER, in A. L. Thomas, Diderot, Madame d’Epinay, Qu’est-ce qu’une femme? P.O.L., 1989.
« qu’est-ce qu’une femme ? Un animal raisonnable. Bref, un Homme comme tout le monde. »
Elisabeth BADINTER, in A. L. Thomas, Diderot, Madame d’Epinay, Qu’est-ce qu’une femme? P.O.L., 1989.
« Contre femme point ne débattre. »
BAÏF, Mimes, Enseignements et Proverbes, 1576.
« Femme dorée est vite consolée. »
BAÏF, Mimes, Enseignements et Proverbes, 1576.
« Femme qui rit quand elle peut, et pleure quand elle veut. »
BAÏF, Mimes, Enseignements et Proverbes, 1576.
« Morte la fille, mort le gendre. »
BAÏF, Mimes, Enseignements et Proverbes, 1576 ou 97 ?.
1
2
« Nul si fin que femme n’assoie. »
BAÏF, Mimes, Enseignements et proverbes, 1576.
« Au sein de la bande sportive, la femme focalise les fantasmes. Elle affole la troupe qui se déplace. »
Frédéric BAILLETTE, Eloge de la masculinité, in Sport et Virilisme, Frédéric Baillette et Phillipe Liotard,
1999.
« L’infériorité de la femme ne ferait aucun doute, elle serait flagrante et inhérente à sa nature même, inscrite dans
son corps, sa spécificité biologique : sa fonction fécondante, sa mission procréatrice. Cette position d’éternelle
seconde se conjugue sur le mode du manque, elle naîtrait de la dissymétrie génitale. Le désaccord, l’altérité
radicale entre sa constitution et celle de l’homme relèverait d’une évidence visible, d’une dualité intangible. La
femme ne peut être qu’anatomiquement inférieure à l’homme, comme le posait Bellin du Coteau en 1927, et elle
devrait le rester, s’y résigner. Sa fragilité, son déficit musculaire, la rendrait ipso facto inapte à certains travaux,
et restreindrait son champ d’efficacité motrice. »
Frédéric BAILLETTE, La mâle donne, in Sport et Virilisme, Frédéric Baillette et Phillipe Liotard, 1999.
L’institution sportive a été créée par des hommes, pour d’autres hommes, « Les femmes ne feraient que copier,
qu’imiter, qu’ « emprunter les modèles des hommes », des hommes qui auraient la mansuétude de les accueillir,
de les intégrer en prenant les précautions nécessaires tenat compte de la sacro-sainte « spécificité » féminine.
D’une part, leur masculinisation (corporelle et idéologique) serait une punition faite à ces femmes qui
« contestent » leur féminitude. D’autre part, les femmes ne sauraient avoir une vision sportive du monde. En
s’engageant dans la compétition sportive, en revendiquant le droit de concourir, elles s’abrutiraient, adhérant à
des valeurs qui ne sauraient être les leurs. »
Frédéric BAILLETTE, La mâle donne, in Sport et Virilisme, Frédéric Baillette et Phillipe Liotard, 1999.
« Si les femmes sont majoritairement réfractaires ou pour le moins insensibles au spectacle sportif, si, comme le
notait un chroniqueur, elles ont longtemps méprisé le football, c’est notamment qu’elles n’éprouvent aucun
intérêt pour un « jeu » qui ne s’adresse pas à elles et les rebute par la violence qui sourd des gradins. Elles se
sentent en insécurité dans cet environnement hostile chargé en grossièretés, invectives et autres « bousculades »
viriles. »
Frédéric BAILLETTE, Les femmes au service du sport, in Sport et Virilisme, Frédéric Baillette et Phillipe
Liotard, 1999.
« Il suffit que dans l’ordre moral la femme soit semblable à l’homme pour qu’elle doive lui être égale en droit. »
Jules BAISSAC, La femme dans les temps modernes.
« Pour comprendre comment la femme est réellement notre égale, il faut faire abstraction de ses différences
physiques et la considérer dans l’ordre moral. Là, rien ne la distingue de l’homme ; elle a tout ce que nous avons,
rien de plus, rien de moins. »
Jules BAISSAC.
« Si la femme est l’égale de l’homme, il est certain qu’elle ne lui est point semblable. »
Jules BAISSAC.
« Nombreux sont les cas de femmes qui n’éprouvent la sensation ou le désir sexuels qu’après une éducation qui
peut être longue ; cette sorte de condition à la fois naturelle et anti-naturelle est la source de maints
désappointements et de souffrances profondes de la part de la femme, ainsi que d’un malaise familial grave. »
Smith BAKER, The Neuro-psychological Element in Conjugal Aversion, Journal of Nervous and Mental
Diseases, 1892.
« Nous les femmes, devriont donner la priorité à l’essentiel. Pourquoi nous préoccuper de ce que les hommes
n’ont d’yeux que pour l’argent en autant que nous pouvons mettre la main dessus. »
Ivy BAKER PRIEST, Green Grows Ivy, 1958.
« La beauté d’une femme,
La gloire qu’on proclame,
Sont poudre d’un feu de printemps. »
Balint BALASSI, 1554-1594, De l’amour éternel du poète.
2
3
« La femme n’a pas tant de moyens pour se défendre des fausses calomnies comme à l’homme. »
BALTHAZAR DE CATILLON.
« A notre honte, une femme ne nous est jamais si attachée que quand nous souffrons !... »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Après tout, rien de si dangereux qu’une chaise, et il est bien malheureux qu’on ne puisse pas enfermer les
femmes entre quatre murs!... »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Aucune femme n’aime à entendre faire l’éloge d’une autre femme devant elle ; toutes se réservent, en ce cas, la
parole, afin de vinaigrer la louange. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Avec la migraine seule, une femme peut désespérer un mari. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« ... aux hommes supérieurs, il faut des femmes (...) dont l’unique pensée soit l’étude de leurs besoins. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, La peau de chagrin.
« Aussi, en lisant des drames et des romans, les femmes, créatures encore plus susceptible que nous de s’exalter,
doit-elle éprouver d’enivrantes extases. Elle se crée une existence idéale auprès de laquelle tout pâlit ; elle ne
tarde pas à tenter de réaliser cette vie voluptueuse, à essayer d’en transporter la magie en elle. Involontairement,
elle passe de l’esprit à la lettre, et de l’âme aux sens. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Au moment où une femme se décide à trahir la foi conjugale, elle compte son mari pour tout ou pour rien. On
peut partir de là. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Avec son médecin, une femme honnête est, dans sa chambre, comme un ministre sûr de sa majorité : ne se faitelle pas ordonner le repos, la distraction, la campagne ou la ville, les eaux ou le cheval, la voiture, selon son bon
plaisir et ses intérêts. Elle vous renvoie ou vous admet chez elle comme elle veut. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« - Avez-vous remarqué, ma chère, que les femmes n’aiment en général que les sots ? - Que dites-vous donc là ?
duchesse ; et comment accorderez-vous cette remarque avec l’aversion qu’elles ont pour leurs maris ? »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Cependant il existe des femmes vertueuses !
Oui, celles qui n’ont jamais été tentées et celles qui meurent à leurs premières couches, en supposant que leurs
maris les aient épousées vierges.
Oui, celles qui sont laides comme la Kaïfakatadary des Mille et une nuits.
Oui, celles que Mirabeau appelle les fées concombres, et qui sont composées d’atomes exactement semblables à
ceux des racines de fraisier et de nénuphar ; cependant, ne nous y fions pas !... »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Ce que les femmes appellent tout haut leur honte, elles le nomment tout bas leur plaisir ; elles le repoussent en
apparence et le désirent en secret ; le vice enfin pour elles est l’éclat, la vertu le mystère. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Ce qui grandit dans les femmes aux yeux des hommes, c’est qu’elles luttent toutes… ou presque, contre une
destinée incomplète. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« C’est bien une douce chose et un bien grand élément de félicité pour une femme que de se savoir tout sur la
terre pour celui qu’elle aime. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
3
4
« chez l’enfant, la pensée change à tout moment (…). La femme change moins souvent ; mais l’appeler fantasque
est une injure d’ignorant. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Comme l’a si bien exprimé Diderot, l’infidélité est chez la femme comme l’incrédulité chez un prêtre, le
dernier terme des forfaitures humaines ; c’est pour elle le plus grand crime social, car pour elle il implique tous
les autres. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« dans les classes inférieures, la femme est non seulement supérieure à l’homme, mais encore elle gouverne
toujours ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Dans l’ordre élevé, la vie de l’homme est la gloire, la vie de la femme est l’amour. La femme n’est égale à
l’homme qu’en faisant de sa vie une perpétuelle offrande, comme celle de l’homme est une perpétuelle action. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Emanciper les femmes, c’est les corrompre. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, La femme de trente ans, 1831.
« En amour, toute âme mise à part, la femme est comme une lyre, qui ne livre ses secrets qu’à celui qui en sait
bien jouer. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« En général les femmes aiment à vivre vite, mais après leurs tempêtes de sensations viennent des calmes
rassurants pour le bonheur d’un mari. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« En général, toutes les femmes se liguent contre un homme marié accusé de tyrannie : car il existe un lien secret
entre elles comme entre tous les prêtres d’une même religion. Elles se haïssent, mais elles se protègent. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« En toute situation, les femmes ont plus de causes de douleurs que n’en a l’homme et en souffrent plus que lui. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Etre jaloux, c’est tout à la fois le comble de l’égoïsme, l’amour-propre en défaut et l’irritation d’une fausse
vanité. Les femmes entretiennent avec un soin merveilleux ce sentiment ridicule, parce qu’elles lui doivent des
cachemires, l’argent de leur toilette, des diamants, et que, pour elles, c’est le thermomètre de leur puissance. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Et voilà bien l’ingratitude des femmes ! S’il y a quelque chose de plus ingrat qu’un roi, c’est un peuple ; mais,
Monsieur, la femme est encore plus ingrate qu’eux tous. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Fiez-vous un peu aux femmes quand il s’agit de juger un homme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« - Hé ! Monsieur, ne connaissez-vous donc pas le danger qu’il y a de développer chez une femme le goût du
chant, et de la laisser livrée à toutes les excitations d’une vie sédentaire. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Il arrive toujours un moment où les peuples et les femmes, même les plus stupides, s’aperçoivent qu’on abuse
de leur innocence. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Il est souvent inutile d’essayer de tendre des pièges à ces créatures sataniques. Une fois que les femmes sont
arrivées à une certaine volonté de dissimulation, leurs visages deviennent aussi impénétrables que le néant. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
4
5
« Il n’est peut-être pas indifférent à certains anatomistes de la pensée de savoir que l’âme est femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« il n’existe pas de femme, même la plus vertueuse, qui ne se soit trouvée digne d’une grande passion, qui ne l’ait
rêvée, et qui ne croie être très inflammable. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Il n’y a rien qui désunisse davantage deux femmes que d’être obligées de faire leurs dévotions au même autel. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Il y a dans la manière dont chaque femme offre le thé, tout un langage, et elles le savent bien. (…) Les femmes
peuvent se faire là, à volonté, méprisante jusqu’à l’insulte, humbles jusqu’à l’esclavage de l’Orient. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Il y a toujours un fameux singe dans la plus jolie et la plus angélique des femmes! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Autre étude des femmes.
« Indépendamment d’un mouvement répulsif, il existe dans l’âme de toutes les femmes un sentiment qui tend à
proscrire tôt ou tard les plaisirs dénués de passion. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Instruire ou non les femmes, telle est la question. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« J’ai remarqué depuis que la plupart des femmes qui montent bien à cheval ont peu de tendresse. Comme aux
Amazones, il leur manque une mamelle, et leur cœurs sont endurcis en un certain endroit, je ne sais lequel. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Le lys dans la vallée. 1835.
« J’entends des milliers de voix crier que cet ouvrage plaide plus souvent la cause des femmes que celles des
maris ;
Que la plupart des femmes sont indignes de ces soins délicats, et qu’elles en abuseraient ;
Qu’il y a des femmes portées au libertinage, lesquelles ne s’accommoderaient pas beaucoup de ce qu’elles
appelleraient des mystifications ;
Qu’elles sont tout vanité et ne pensent qu’aux chiffons ;
Qu’elles ont des entêtements vraiment inexplicables ;
Qu’elles se fâcheraient quelque fois d’une attention ;
Qu’elles sont sottes, ne comprennent rien, ne valent rien, etc. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Jusqu’à l’âge de trente ans, le visage d’une femme est un livre écrit en langue étrangère, et que l’on peut encore
traduire, malgré les difficultés de tous les gunaïsmes de l’idiome ; mais, passé quarante ans, une femme devient
un grimoire indéchiffrable, et, si quelqu’un peut deviner une vieille femme c’est une autre vieille femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« L’acharnement de certaines femmes contre celles qui ont l’heureux malheur d’avoir une passion prouve
combien la chasteté leur est à charge. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« la confiance et la noblesse trouvent de puissants échos dans le coeur de la femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La coquetterie ne va bien qu’à la femme heureuse. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, La femme abandonnée.
« La famille, la plus belles œuvre des femmes ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La femme a cela de commun avec l’ange, que les êtres souffrants lui appartiennent. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
5
6
« La femme, avec son génie de bourreau, ses talents pour la torture, est et sera toujours la perte de l’homme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La femme d’un banquier est toujours une femme honnête ; mais une femme assise dans un comptoir ne peut
l’être qu’autant que son mari fait un commerce très étendu et qu’elle ne loge pas au dessus de sa boutique. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme est l’être le plus logique après l’enfant. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La femme est le whig de votre gouvernement. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme est un délicieux instrument de plaisir, mais il faut en connaître les frémissantes cordes, en étudier la
pose, le clavier timide, le doigté changeant et capricieux. Combien d’orangs !... d’hommes, veux-je dire, se
marient sans savoir ce qu’est une femme ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme est une propriété que l’on acquiert par contrat ; elle est mobilière, car la possession vaut titre ; enfin,
la femme n’est, à proprement parler, qu’une annexe de l’homme : or tranchez, coupez, rognez, elle vous
appartient à tous les titres. Ne vous inquiétez en rien de ses murmures, de ses cris, de ses douleurs ; la nature l’a
faite à notre usage et pour tout porter : enfants, chagrins, coups et peines de l’homme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme est pour son mari ce que son mari l’a faite. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« la femme honnête est un être essentiellement budgétif et consommateur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« la femme honnête ne donne pas seulement la vie aux enfants de la patrie, mais encore à ses capitaux ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme la plus vertueuse peut être indécente à son insu. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme mariée est une esclave qu’il faut savoir mettre sur un trône. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme mariée la plus chaste peut être aussi la plus voluptueuse. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme possède mieux que nous l’art d’analyser les deux sentiments humains dont elle s’arme contre nous ou
dont elle est victime. Elles ont l’instinct de l’amour, parce qu’il est toute leur vie, et de la jalousie, parce que c’est
à peu près le seul moyen qu’elles aient de nous gouverner. Chez elle la jalousie est un sentiment vrai ; il est
produit par l’instinct de la conservation, il renferme l’alternative de vivre ou mourir. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme privée de son libre arbitre ne peut jamais avoir le mérite de faire un sacrifice. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme qui aime plus qu’elle n’est aimée sera nécessairement tyrannisée. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La femme qui se laisse surprendre mérite son sort. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
6
7
« La femme redoute le mariage, parce qu’il finit par gâter la taille ; mais elle s’y livre, parce qu’il promet le
bonheur. Si elle fait des enfants, c’est par pur hasard. Quand ils sont grands, elle les cache. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La femme vraiment distinguée est celle qu’on ne distingue pas ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« L’affection dont les femmes connaissent le mieux les ressources est la migraine. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« L’âge moyen auquel les femmes sont mariées est de vingt ans, et à quarante elles cessent d’appartenir à
l’amour. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Laisser une femme libre de lire les livres que la nature de son esprit la porte à choisir !... mais c’est introduire
l’étincelle dans une sainte-barbe ; c’est pis que cela, c’est apprendre à votre femme à se passer de vous, à vivre
dans un monde imaginaire, dans un paradis. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La majeure partie des femmes procède comme la puce, par sauts et par bonds sans suite. Elles échappent par la
hauteur ou la profondeur de leurs premières idées, et les interruptions de leurs plans les favorisent. Mais elles ne
s’exercent que dans un espace qu’il est facile à un mari de circonscrire, et, s’il est de sang-froid, il peut finir par
éteindre ce salpêtre organisé. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« L’amour heureux est comme la sainte ampoule des femmes. Elles deviennent fières alors comme des
impératrices. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La pensée d’une femme est douée d’une incroyable élasticité. Quand elle reçoit un coup d’assommoir, elle plie,
paraît écrasée… et reprend sa forme première. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La petite vérole est la bataille de Waterloo des femmes. Le lendemain, elles connaissent ceux qui les aiment
véritablement. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La piété est une vertu de femme que les femmes seules savent transmettre. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« La pudeur, n’est-ce pas toute la femme ? »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« l’art de gouverner une femme est encore moins connu que celui de la bien choisir. »
Honoré de BALZAC, 1595-1654, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La vertu des femmes est peut-être une question de tempérament. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La vie de la femme est dans la tête, dans le coeur ou dans la passion. (...) La femme qui vit de la tête est un
épouvantable fléau. Elle réunira les défauts de la femme passionnée et de la femme aimante, sans en avoir les
excuses. Elle est sans pitié, sans amour, sans vertu, sans sexe. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« La vie de la femme se partage ne trois époques bien distinctes : la première commence au berceau et se termine
à l’âge de la nubilité ; la seconde embrasse le temps pendant lequel la femme appartient au mariage ; la troisième
s’ouvre par l’âge critique, sommation assez brutale que la Nature fait aux passions d’avoir à cesser. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
7
8
« Le bonheur est la poésie des femmes, comme la toilette en est le fard. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, le Père Goriot, 1814.
« Le dévouement sans bornes est le génie des fées et des femmes, comme la grâce est toute la beauté. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Le jour où une femme a des procédés pour son mari... - tout est dit. »
Honoré de Balzac, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Le mépris chez la femme est la première forme que prend la haine. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« le petit ton tranchant avec lequel une femme critique un auteur, démolit un ouvrage, dédaigne un tableau, a plus
de puissance qu’un arrêt de la Cour ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les actions d’une femme qui veut tromper son mari seront presque toujours étudiées, mais elles ne seront
jamais raisonnées. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les erreurs de la femme viennent presque toujours de sa croyance au bien ou de sa confiance dans le vrai. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les fautes des femmes sont autant d’actes d’accusation contre l’égoïsme, l’insouciance et la nullité des maris. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes à la diète n’engraissent pas, cela est clair et positif ; vous ne sortirez pas de là.
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes les plus vertueuses ont en elles quelque chose qui n’est jamais chaste. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes ont corrompu plus de femmes que les hommes n’en ont aimé. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes ont deux mémoires : celle des anges et celle des démons. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur
éloquence est surtout dans l’accent, le geste, l’attitude et les regards. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes possèdent à merveille le talent de colorer par des raisons spécieuses les récriminations qu’elles se
permettent de faire. Elles ne défendent jamais que leurs torts, et c’est un art dans lequel elles excellent, sachant
opposer des autorités aux raisonnements, des assertions aux preuves, et remporter souvent de petits succès de
détails. Elles se devinent et se comprennent admirablement quand l’une d’elles présente à une autre une arme
qu’il lui est interdit d’affiler. C’est ainsi qu’elles perdent un mari quelque fois sans le vouloir. Elles apportent
l’allumette, et, long-temps après, elles sont effrayées de l’incendie. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes, quand elles n’aiment pas, ont toutes le sang-froid d’un vieil avoué. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes savent donner à leurs paroles une sainteté particulière. Elles leur communiquent je ne sais quoi de
vibrant qui étend le sens des idées et leur prête de la profondeur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes s’entendent bien plus à manger une fortune qu’à la faire. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
8
9
« Les femmes seraient trop à plaindre si elles étaient coupables de tous les désirs qu’elles nous inspirent. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes sont ce qu’il y a de beau et de bon dans l’humanité ; elles ne sont jamais coupables de leurs fautes :
celles-ci viennent de nous. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes sont comme les gens de qualité, qui, selon Mascarille, savent tout sans avoir jamais rien appris ».
Honoré de BALZAC, 1595-1654, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes sont constamment les dupes ou les victimes de leur excessive sensibilité. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les femmes sont des enfants ; présentez-leur un morceau de sucre, vous leur faites danser très bien les
contredanses que dansent les enfants gourmands ; mais il faut avoir une dragée, la leur tenir haute, et… que le
goût des dragées ne leur passe point. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes sont des poêles à dessus de marbre. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Autre étude des femmes.******
« Les femmes sont les seuls êtres qui sachent bien recevoir, parce qu’elles peuvent toujours rendre. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les femmes sont plus près que les hommes de la nature angélique, en ce qu’elles savent mêler une tendresse
infinie à la plus entière compassion ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Les hommes peuvent fatiguer de leur constance, les femmes jamais. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Maximes et pensées.
« Les hommes seraient trop malheureux si, auprès des femmes, ils se souvenaient le moins du monde de ce qu’ils
savent par coeur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Le silence surtout inquiète prodigieusement les femmes. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Les moins rusées des femmes ont des pièges infinis, la plus imbécile triomphe par le peu de défiance qu’elle
excite. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Le sourire des femmes résignées fendrait le granit. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« l’homme a écrit les lois qui règlent le destin des femmes sous cette épigraphe sanglante : voe victis ! malheur
aux faibles ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« L’homme le plus disposé à quereller une femme pleine de vie et de santé est sans énergie devant une femme
infirme et débile. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« L’instinct, chez les femmes, équivaut à la perspicacité des grands hommes. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« L’on n’a pas encore pu décider si une femme est poussée à devenir infidèle plutôt par l’impossibilité où elle
serait de se livrer au changement que par la liberté qu’on lui laisserait à cet égard. »
9
10
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Lorsque les femmes nous aiment, elles nous pardonnent tout, même nos crimes ; quand elles ne nous aiment
pas, elles ne nous pardonnent rien, pas même nos vertus ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Mais c’est surtout au lit que les vapeurs jouent leur rôle. Là, quand une femme n’a pas la migraine, elle a des
vapeurs ; quand elle n’a ni vapeurs ni migraine, elle est sous la protection de la ceinture de Vénus, qui, vous le
savez, est un mythe. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Mais les femmes ont toujours une bonne provision de ruses ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Mais, selon le caractère des femmes, ou elles méprisent leurs maris, par cela même qu’elles les trompent avec
succès ; ou elles les haïssent, si elles sont contrariées par eux ; ou elles tombent, à leur égard, dans une
indifférence pire mille fois que la haine. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Méfiez-vous d’une femme qui parle de sa vertu. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Moralement, l’homme est plus souvent et long-temps homme que la femme n’est femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Ne craignez pas qu’une femme se fâche, elle a besoin de votre jalousie ; elle appellera même vos rigueurs ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« N’est-il pas dans la noble destinée de la femme d’être plus touchée des pompes de la misère que des splendeurs
de la fortune ? »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Nous n’essayerons pas de compter les femmes vertueuses par bêtise : il est reconnu qu’en amour toutes le
femmes ont de l’esprit. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« On n’est point l’ami d’une femme lorsqu’on peut être son amant. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Maximes et pensées.
« Or une femme qui a, sur vous, douze heures dans la journée pour réfléchir et vous observer, lit vos soupçons
écrits sur votre front au moment même où ils se forment. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Où est l’espérance de la femme adultère ! Si Dieu lui remet sa faute, la vie la plus exemplaire ne saurait en
effacer ici-bas les fruits vivants. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« - Oui ! répond la duchesse en rient ; l’acharnement de certaines femmes contre celles qui ont l’heureux malheur
d’avoir une passion prouve combien la chasteté leur est une charge. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Physiquement, un homme est plus long-temps homme que la femme n’est femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Pour nous et pour ceux auxquels ce livre est destiné, une femme est une variété rare dans le genre humain et
dont voici les principaux caractères physiologiques. Cette espèce est due aux soins particuliers que les hommes
ont pu donner à sa culture, grâce à la puissance de l’or et à la chaleur morale de la civilisation. Elle se reconnaît
généralement à la blancheur, à la finesse, à la douceur de sa peau. Son penchant la porte à une exquise propreté.
Ses doigts ont horreur de rencontrer autre chose que des objets doux, moelleux, parfumés. Comme l’hermine, elle
10
11
meurt quelques fois de douleur de voir souiller sa blanche tunique. Elle aime à lisser ses cheveux, à leur faire
exhaler des odeurs enivrantes ; à brosser ses ongles roses, à les couper en amande, à baigner souvent ses
membres délicats... Elle ne se plaît pendant la nuit que sur le duvet le plus doux, pendant le jour sur les divans de
crin ; aussi la position horizontale est-elle celle qu’elle prend le plus volontiers. Sa voix est d’une douceur
pénétrante. Ses mouvements sont gracieux. Elle parle avec une merveilleuse facilité. Elle ne s’adonne à aucun
travail pénible ; et cependant, malgré sa faiblesse apparente, il y a des fardeaux qu’elle sait porter et remuer avec
une aisance miraculeuse. Elle fuit l’éclat du soleil et s’en préserve par d’ingénieux moyens. Pour elle, marcher est
une fatigue ; mange-t-elle ? c’est un mystère ; partage-t-elle les besoins des autres espèces ? c’est un problème.
Curieuse à l’excès, elle se laisse prendre facilement par celui qui sait lui cacher la plus petite chose, car son esprit
la porte sans cesse à chercher l’inconnu. Aimer est sa religion : elle ne pense qu’à plaire à celui qu’elle aime. Etre
aimée est le but de toutes ses actions, exciter des désirs celui de tous ses gestes. Elle médite nuit et jour pour de
nouvelles parures, emploie sa vie à faire empeser ses robes, à chiffonner des fichus. Elle va se montrant brillante
et fraîche à des inconnus dont les hommages la flattent, dont les désirs la charment, bien qu’ils lui soient
indifférents. Les heures dérobées au soin d’elle-même et à la volupté, elle les emploie à chanter les airs les plus
doux (...). Cette espèce, enfin, est la reine du monde et l’esclave d’un désir. Elle redoute le mariage parce qu’il
finit par gâter la taille, mais elle s’y livre parce qu’il promet le bonheur. Si elle fait des enfants, c’est par un pur
hasard, et quand ils sont grands, elle les cache. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Pour savoir jusqu’où va la cruauté de ces êtres charmants que nos passions grandissent tant, il faut voir les
femmes entre elles. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Quand, après être restée long-temps séparée de son mari, une femme fait des agaceries un peu trop fortes afin
de l’induire en amour, elle agit d’après cet axiome du droit maritime. Le pavillon couvre la marchandise. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Quand il y a une vieille fille dans une maison, les chiens de garde sont inutiles. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Pierrette.
« Quand une femme ne prononce le nom d’un homme que deux fois par jour, il y a peut-être incertitude sur la
nature du sentiment qu’elle lui porte ; mais trois ?... oh ! oh ! »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Quand une femme reconduit un homme qui n’est ni avocat ni ministre, jusqu’à la porte de son appartement, elle
est bien imprudente. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Quand une femme s’est livrée toute entière à un amant, elle doit avoir bien connu celui que l’amour lui offrait.
Le don de son estime et de sa confiance a nécessairement précédé celui de son coeur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Quand un outrage est public, une femme aime à oublier ; elle a des chances pour se grandir : elle est femme
dans sa clémence ; mais les femmes n’absolvent jamais les offenses secrètes, parce qu’elles n’aiment ni les
lâchetés, ni les vertus, ni les amours qu’il faut cacher. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Qu’est-ce que la vie, quand la femme est toute la vie ? Une galère dont on a pas le commandement. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Qui peut gouverner une femme peut gouverner une nation. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Qu’une femme cède ou ne cède pas, les deux lits jumeaux mettent dans le mariage quelque chose de si brusque,
de si clair, que le femme la plus chaste et le mari le plus spirituel arrivent à l’impudeur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Qu’un homme batte sa maîtresse... c’est une blessure ; mais sa femme !... c’est un suicide. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
11
12
« Relativement au mariage, la différence de durée entre la vie amoureuse de l’homme et celle de la femme est
donc de quinze ans. Ce terme équivaut aux trois-quarts du temps pendant lequel les infidélités d’une femme
peuvent faire le malheur d’un mari. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Eugénie Grandet.
« Six mois après son accouchement, et quand l’enfant a bien tété, à peine une femme commence-t-elle à pouvoir
jouir de sa fraîcheur et de sa liberté. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Soixante ans, époque à laquelle les femmes se permettent des aveux. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Souvent, les femmes craignent de nous faire sentir la supériorité de leur sentiment, et alors elles cachent leur
douleur avec autant de joie qu’elles taisent leurs plaisirs méconnus. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Souvent les femmes voient plus juste que les hommes ».
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Toute femme a sa fortune entre ses jambes. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Toutes les femmes, même les dévotes et les sottes, s’entendent en fait d’amour. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, César Birotteau.
« Toutes les femmes sont héroïques alors qu’elles ont la certitude d’être tout pour l’homme grand et
irréprochable. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Toutes les femmes sont timides. Et il est heureux qu’elles le soient : autrement qui voudraient avoir affaire à
elles ? »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Toutes les sensations qu’une femme apporte à son amant, elle les échange ; elles lui reviennent toujours plus
fortes ; elles sont aussi riches de ce qu’elles ont donné que de ce qu’elles ont reçu. C’est un commerce où presque
tous les maris finissent par faire banqueroute. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Toutes les singeries de sensibilité qu’une femme fait abusent toujours un amant ; et, là où un mari hausse
nécessairement les épaules, un amant est en extase. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Tous les hommes devraient penser que la seule vertu de la femme est d’aimer, que toutes les femmes sont
prodigieusement vertueuses, et fermer là le livre et la Méditation. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Un amant apprend à une femme tout ce qu’un mari lui a caché. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme aime à se sauver d’elle-même, à fuir son intérieur, mais sans cette avidité des époux complètement
malheureux. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme d’artiste est toujours une femme honnête. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
12
13
« Une femme honnête a moins de quarante ans. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme honnête doit avoir une existence pécuniaire qui permette à son amant de penser qu’elle ne lui sera
jamais à charge d’aucune manière. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme honnête est celle que l’on craint de compromettre. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme honnête est essentiellement mariée. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme logée au troisième étage (les rues de Rivoli et Castiglione exceptées) n’est pas une femme
honnête. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme mariée dont les faveurs sont payables n’est pas une honnête femme. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme mariée qui a une voiture à elle est une femme honnête. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme montre plus promptement son cul que son coeur. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Une femme ne sait toujours pourquoi elle aime. Il est rare qu’un homme n’ait pas un intérêt à aimer. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme n'est pas un instrument de plaisir, mais l'honneur et la vertu de la maison. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Le contrat de mariage.
« une femme occupée à mettre au monde et à nourrir un marmot n’a réellement pas le temps de songer à un
amant ; outre qu’elle est, avant et après sa couche, hors d’état de se présenter dans le monde. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui a reçue une éducation d’homme possède à la vérité, les facultés les plus brillantes et les plus
fertiles en bonheur pour elle et son mari ; mais cette femme est rare comme le bonheur même. »
Honoré de Balzac, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui a un amant devient très indulgente. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui dit une lettre d’échange pour une lettre de change, souyer pour soulier, pierre de lierre pour
pierre de liais, qui dit d’un homme : « Est-il farce monsieur un tel ! » ne peut jamais être une femme honnête,
quelle que soit sa fortune. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui fait la cuisine dans son ménage n’est pas une femme honnête. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui rit de son mari ne peut l’aimer. Un homme doit être, pour la femme qui aime, un être plein de
force, de grandeur, et toujours imposant. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme qui vit de la tête tâchera d’inspirer à un mari de l’indifférence ; la femme qui vit du coeur, de la
haine ; la femme passionnée, du dégoût. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
13
14
« Une femme s’amuse-t-elle de vous, il n’existe personne au monde qui puisse donner un démenti à son crâne,
dont les os impénétrables défient et le tact et l’observation. Aussi la migraine est-elle, à notre avis, la reine des
maladies, l’arme la plus plaisante et la plus terrible employée par les femmes contre leurs maris. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme se sait trahie ! Elle ne s’écoute pas ; elle doute, tant elle aime ! et elle dément le cri de sa puissance
de pythonisse. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« une femme, soit en dansant, soit en jouant, et sans même avoir l’air d’écouter, doit savoir saisir dans les
discours des hommes à talent les phrases toutes faites avec lesquelles les sots composent leur esprit à Paris. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme très heureuse par le coeur ne va plus dans le monde. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une femme vertueuse a dans le coeur une fibre de moins ou de plus que les autres femmes : elle est stupide ou
sublime. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Une grande douceur d’âme unie chez une femme à une laideur supportable sont deux éléments infaillibles de
succès. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Un homme n’a jamais pu élever sa maîtresse jusqu’à lui ; mais une femme place toujours son amant aussi haut
qu’elle. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Un homme peut être poussé par mille sentiments au fond d’une abbaye ; il s’y jette comme dans un précipice ;
mais la femme n’y vient jamais qu’entraînée par un seul sentiment. Elle ne s’y dénature pas, elle épouse Dieu.
Vous pouvez dire des religieux : « Pourquoi n’avez-vous pas lutté ? » mais la religion d’une femme est presque
toujours une lutte sublime. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Un homme quelque malicieux qu’il puisse être, ne dira jamais des femmes autant de bien ni autant de mal
qu’elles en pensent elles-mêmes. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850.
« Vous devez avoir horreur de l’instruction chez les femmes, pour cette raison, si bien sentie en Espagne, qu’il
est plus facile de gouverner un peuple d’idiots qu’un peuple de savants. »
Honoré de BALZAC, 1799-1850, Physiologie du mariage, 1824-1829.
« Il faut que les femmes soient tout à fait femmes. »
Jean Louis Guez de BALZAC, 1597-1654, Lettres, 20 sept. 1628.
« Les femmes ! les femmes ! voilà le grand mobile et l’âme de ce monde ; voilà le grand empire qui tyrannise
toute la nature. »
Achille de BARBANTANNE, Le discours sur les femmes, 1754.
« Voici donc ce qu’est une dame : c’est une erreur de la nature, un corps de mensonge, un vrai singe qui fait de
son corps un panier... meublé de colifichets. »
Achille de BARBANTANNE, Le discours sur les femmes, 1754.
« A Paris, lorsque Dieu y plante une jolie femme, le diable, en réplique, y plante immédiatement un sot pour
l’entretenir. Cette mélancolie qu’on les femmes qui ont cherché le bonheur et qui n’ont trouvé que l’amour. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« Après les blessures, ce que les femmes font le mieux, c’est la charpie. »
14
15
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« C’est si rare maintenant quand une femme a du tempérament, que quand une femme en a, on dit que c’est de
l’hystérie. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« En fait de femmes, c’est dans les huîtres que l’on trouve les perles. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« Les femme nous donneraient le plus grand bonheur de contemplation si le diable n’allumait pas toujours le
désir au bout. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« On voit dans le coeur des femmes par les trous qu’on fait à leur amour-propre. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« Si une homme ment... toute femme ment aussi, beaucoup mieux. »
Jules BARBEY D’AUREVILLY, 1808-1889.
« Une femme doit avant tout rester une femme. »
Brigitte BARDOT
« Se libérer, c’est ne plus supporter le joug d’un homme qui ne veut pas vous donner assez d’argent ; c’est
vouloir vivre et gagner sa vie sans dépendre de personne. Bravo ! Mais, d’un autre côté, je crois qu’en voulant
trop se libérer, les femmes vont devenir de plus en plus malheureuses. Parce qu’une femme n’est pas faite pour
mener la vie d’un homme. C’est un être qui a ses faiblesses, qui est, ô combien, vulnérable... Une femme, c’est la
douceur. »
Brigitte BARDOT
« Elles font des choses quelques fois, les femmes, ça nous tue. Toi-même dans une vie entière, tu ne seras pas
capable un seul instant d’avoir cette légèreté qu’elles ont, elles, quelque fois. Elles sont légères de l’intérieur. »
Alexandre BARICCO.
« Il arrive rarement qu’un homme dise à une femme qu’elle est intelligente. Il a bien d’autres compliments à lui
faire. Aussi toute femme se trouve-t-elle étonnée et flattée de se l’entendre dire. Même si elle l’est. »
René BARJAVEL, 1911-1985.
« Les hommes croient choisir leur femme. C’est toujours la femme qui harponne. »
René BARJAVEL, 1911-1985.
« Les hommes rêvent, se fabriquent des mondes idéaux et des dieux. Les femmes assurent la solidité et la
continuité du réel. »
René BARJAVEL, 1911-1985, Une rose au paradis.
« Une femme qui aime n’admet pas qu’une homme puisse avoir une pensée, un geste, un soupir, qui ne lui soit
pas destiné. Elle ne tolère pas qu’il travaille, qu’il respire. »
René BARJAVEL, 1911-1985.
« Mais femme en l’art des mots est beaucoup moins apprise ;
De la clarté du sens elle fait plus de cas,
Et n’admire jamais ce qu’elle n’entend pas. »
Marguerite Victoire BAROIS, 1760-1839.
« Dans ce monde, trop souvent la femme ne déploie autour d’elle son voile nuptial que pour tenter plus
irrésistiblement ceux dont elle ambitionne en secret l’adoration, et ne se fait du lien conjugal une ceinture que
pour donner plus de prix à l’amour qui la dénoue. »
Emile BARRAULT, né en 1799.
« Entre toutes les femmes, il n’y a de vraie que notre mère. »
15
16
Maurice BARRES, 1862-1923, Jardins sur l’Oronte.
« La nature a assigné à chaque sexe sa vie et sa condition. (...) La femme qui a le malheur d’en sortir est un
monstre de l’ordre social. »
Odilon BARROT, cité in La phalange, 1841.
« Comment voulez-vous qu’une femme soit franche quand ce qu’elle a de mieux à faire pour être heureuse est de
devenir le caméléon de son mari. »
Mme du BARRY, 1743-1793.
« Nous autres femmes, nous sommes toutes de vraies hypocrites, nous le sommes toujours. Grâce à l’éducation
que vous nous donnez, messieurs, nous apprenons à vous tromper quand il nous plaît ; il n’y a pas de si sotte qui
ne puisse vous faire voir blanc ce qui est noir. »
Mme du BARRY, 1743-1793.
« Quand une femme souffre une première impertinence, c’en est fait d’elle. »
Mme du BARRY, 1743-1793.
« Toute femme que son style abandonne doit, au lieu de le pleurer, s’occuper d’en prendre un autre ; c’est le
meilleur remède contre les chagrins de l’infidélité, et c’est une sorte de vengeance profitable qui a bien son
agrément. »
Mme du BARRY, 1743-1793.
« Expliquera, morbleu, les femmes qui pourra.
L’amour me les ravit, l’hymen me les rendra. »
N.- T. BARTHE, Les Fausses Infidélités.
"Ou refpect pour le sexe, ou je romps avec vous :
Ses vertus font de lui, fes défauts font de nous."
BARTHE.
« Cet anéantissement de la femme devant la supériorité de l’homme aimé doit être la plus grande jouissance
d’amour-propre que peut éprouver la femme supérieure. »
Marie BASHKIRTSEFF, Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le mariage est la seule carrière des femmes ; les hommes ont trente-six chances, la femme n’en a qu’une, le
zéro, comme à la banque. »
Marie BASHKIRTSEFF, in Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si j’étais née homme, j’aurais conquis l’Europe. Mais comme je suis née femme, j’ai dépensé toute mon
énergie en invectives contre le destin, et en excentricités. »
Marie Konstantinovna BASHKIRTSEFF, Journale d’une jeune artiste, 1884.
« La douceur est à la femme ce que le sucre est aux fruits : il ajoute à sa qualité. »
BASTA.
« La douceur est le miel des femmes. »
BASTA.
« L’amitié d’un homme est préférable à son amour ; l’amour d’une femme vaut tous les sentiments tendres. »
BASTA.
« L’homme détesté d’une femme n’a pas de plus cruel ennemi et de plus perfide détracteur. »
BASTA.
« L’homme reproche à la femme d’être dissimulée, et, chaque jour, il lui en apprend la nécessité. Celle qui ne
peut dire : Je veux, est bien obligée d’en traduire l’expression par une périphrase. Il en est de même de toutes
leurs sensations qui ne doivent pas être présentées à découvert si elles veulent plaire. »
BASTA.
16
17
« Lorsque les femmes dénigrent une de leurs semblables, on peut affirmer que cette dernière est de beaucoup
supérieure. »
BASTA.
« Une voix de femme va au cœur, et y fait vibrer tous les sentiments tendres. »
BASTA.
« Il faut bien dire que les femmes, si on ne les corrige pas de temps en temps, y a quelque chose qui manque à
leur bonheur. »
Ange BASTIANI.
« De nos jours, il appartient aux femmes de décerner aux vertus morales, à la puissance intellectuelle, au courage
civil, à la probité politique, à la philanthropie éclairée, ces prix inestimables, ces irrésistibles encouragements
qu’elles réservaient autrefois à la seule bravoure de l’homme d’armes. »
Claude Frédéric BASTIAT, 1801-1880, Oeuvres complètes, T III, Cobden et la Ligue, introduction.
« Et quel est le dispensateur naturel de la honte et de la gloire? C’est la femme ; la femme, douée d’un tact si sûr
pour discerner la moralité du but, la pureté des motifs, la convenance des formes ; la femme qui, simple
spectatrice de nos luttes sociales, est toujours dans des conditions d’impartialité trop souvent étrangères à notre
sexe ; la femme, dont un sordide intérêt, un froid calcul ne glace jamais la sympathie pour ce qui est noble et
beau ; la femme, enfin, qui défend par une larme et qui commande par un sourire. »
Claude Frédéric BASTIAT, 1801-1880, Oeuvres complètes, T III, Cobden et la Ligue, introduction.
« Il n’est pas de degré dans le mouvement ascensionnel de l’humanité, où l’empire de la femme s’arrête à
jamais. »
Claude Frédéric BASTIAT, 1801-1880, Oeuvres complètes, T III, Cobden et la Ligue, introduction.
« Il y a deux manières de prendre une femme : par la taille et par le sentiment. »
Henry BATAILLE, 1872-1922.
« Quand la femme cesse d’être la servante de l’homme, elle sort du rang que la nature lui a assigné. »
Henry BAUDE, v. 1430- v. 1495.
« Cette femme est jeune : cette femme a des absences de raison. »
Antoine BAUDEAU DE SOMAIZE.
« Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867, Fusées
« Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t’a fait naître
Ta tâche est d’allumer la pipe de ton maître ;
De pourvoir les flacons d’eau fraîches et d’odeurs,
De chasser loin du lit les moustiques rôdeurs,
Et, dés que le matin fait chanter les platanes,
D’acheter au bazar ananas et bananes. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867, 1866.
« J’ai toujours été étonné qu’on laissât les femmes entrer dans les églises. Quelle conversation peuvent-elles tenir
avec Dieu ? »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867.
« La femme a faim et elle veut manger
Soit et elle veut boire
Elle est en rut et veut être foutue
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867, Mon cœur mis à nu.
17
18
« La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867.
« La femme ne sait pas séparer l’âme du corps. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867, Mon cœur mis à nu.
« La jeune fille, ce qu’elle est en réalité. Une petite sotte et une petite salope ; la plus grande imbécillité unie à la
plus grande dépravation. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867, Mon cœur mis à nu.
« Les femmes sont des animaux qu’il faut enfermer, battre et bien nourrir. »
Charles BAUDELAIRE, 1821-1867.
« La femme n’est pas en position de désir, elle est en position, bien supérieure, d’objet de désir. »
Jean BAUDRILLARD, né en 1929.
« La femme est inférieure à l’homme par l’intelligence, et surtout par la raison. Son attention étant presque
toujours fixée sur elle-même et sur ce qui se rapporte à elle, elle ne peut guère étendre son regard dans un vaste
horizon, elle n’a point de goût pour les choses abstraites, elle est peu capable de saisir des rapports généraux. »
Abbé BAUTAIN.
« C’est donc lorsqu’il s’agit de finesse d’observation que les femmes se trouvent sur leur terrain. »
Alexandrine Sophie Goury de Chamgrand, Baronne BAWR, 1773-1860.
« Les femmes ont toujours plus que les hommes ce tact délicat qui produit l’indulgence. »
Alexandrine Sophie Goury de Chamgrand, Baronne BAWR, 1773-1860.
« Les femmes ordinaires savent employer mieux que les autres un certain jargon de galanterie auquel elles sont
naturellement réduites par le manque d’idées et d’instruction. »
Alexandrine Sophie Goury de Chamgrand, Baronne BAWR, 1773-1860.
« On juge de la vertu d’une femme à ses dessous. »
Emile BAYARD, Le Bon Goût, 1919.
« Il y a donc beaucoup d’apparence, que si les femmes pouvoient satisfaire les désirs de la nature sans commettre
leur réputation, elles porteraient la débauche plus loin que ne le font les hommes : et que les hommes
surmonteroient mieux la convoitise, que l’autre sexe ne la surmonte, si leur honneur dépendoit de cette victoire.
Dites, si vous voulez, que cela vient de ce que les femmes n’ont pas tant de force sur leurs passions que les
hommes, et que la crainte du mépris fait des impressions plus sensibles sur les hommes que sur les femmes :
prouvez cela par la raison qu’il n’y a pas tant de femmes qui surmontent l’envie de se divertir par la crainte de se
diffamer, qu’il y a d’hommes qui surmontent la crainte de la mort, la plus violente de toutes les passions, par la
crainte de l’infamie. Ou bien dites, que la Nature a donné aux femmes un tempérament plus indomptable à cet
égard-là qu’aux hommes, peu m’importe. Il sera toûjours vrai de dire, que la raison, qui fait que les femmes
s’abstiennent incomparablement plus que les hommes du crime de l’incontinence, vient de ce que les hommes ont
établi la gloire des femmes dans la chasteté ».
Pierre BAYLE, 1647-1706, Pensées diverses sur la comète.
« Presque tous les peuples tiennent leurs femmes dans une espèce de captivité. »
Pierre BAYLE, 1647-1706.
« La femme est un pendule continuel qui oscille entre l’instinct naturel et le sens appris de la dignité, et l’homme
le plus délicat ne réussira jamais à ne pas la blesser, ne serait-ce qu’un fois, dans sa pudeur invincible. »
Emilia Pardo BAZAN, 1851-1921, Isolation, 1889.
« Dieu sait si la majorité des femmes ont peur encore de bien se tenir une fois qu’elles ont le droit de se
déshabiller devant nous. »
Hervé BAZIN, 1911-1996.
18
19
« Qui dit foyer dit flamme... et dit cendre. Mariage, marmite, marmaille et marché, toutes les femmes ne se
plaignent pas de ce destin, mais peu s’y épanouissent et beaucoup le trouve harassant. Le soulagement d’une
travailleuse ne se limite pas à celui qu’apporte un double salaire. C’est un tout autre visage que celui d’une
femme professionnellement qualifiée, d’une femme complète, aux yeux ouverts sur le monde en même temps que
sur sa tribu. »
Hervé BAZIN, 1911-1996, Ce que je crois.
« Si l’amour est une invention des femmes, ce sont les hommes qui en exploitent le brevet. »
Hervé BAZIN, 1911-1996.
« La science rend les hommes rarement aimables, les femmes jamais. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« La vie altère le visage des hommes et détruit plus vite la beauté des femmes : la coquetterie pourrait donc leur
donner des leçons de vertu. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Les femmes aiment mieux inspirer de l’amour que de l’estime ; peut-être ont-elles une secrète aversion pour
ceux qui n’ont que de l’estime pour elles. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Les femmes s’affligent d’une infidélité en raison du plaisir qu’elle fait à leurs rivales. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Les torts des femmes ne sont le plus souvent que des erreurs ; ceux des hommes sont presque toujours des
fautes. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« L’étude approfondie des modes est la littérature de beaucoup de femmes. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Quand on n’aime pas toutes les femmes, on n’est pas digne d’en aimer une. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Si les femmes sont naturellement plus superstitieuses que les hommes, c’est qu’elles sont plus sensibles et
moins éclairées. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« Une femme qui a réunit l’esprit à la beauté, et qui n’est plus belle, est comme une fleur qui a perdu ses couleurs
et conservé son parfum. »
BEAUCHÊNE, 1748-1824.
« je suis forcée de convenir que les femmes d’aujourd’hui ne sont pas soutenables. »
Marie Anne Françoise Mouchard, dite Fanny de BEAUHARNAIS, 1737-1813.
« Nous autres femmes, le ciel ne nous fit point naître pour régenter les humains, mais pour les adoucir, leur
plaire, leur donner, non des préceptes, non des volumes, mais des jours de bonheur, mais des exemples de
vertu. »
Marie Anne Françoise Mouchard, dite Fanny de BEAUHARNAIS, 1737-1813.
« On est l’amant de toutes les femmes : on ne porte pas, comme autrefois, les couleurs d’une seule… »
Marie Anne Françoise Mouchard, dite Fanny de BEAUHARNAIS, 1737-1813.
« Une femme raisonnable doit parfiler, médire, causer avec son médecin, instruire son perroquet et se coiffer
avec goût, pour qu’on ait bonne opinion d’elle. »
Marie Anne Françoise Mouchard, dite Fanny de BEAUHARNAIS, 1737-1813.
« La femme est un milieu entre l’homme et l’enfant. Ceux qui la traitent en enfant, la font dupe ; ceux qui la
traitent en homme, en sont dupes. »
19
20
BEAUMANOIR, v. 1720-1795.
« Les femmes appellent repentir le doux souvenir de leurs fautes et l’amer regret de ne pouvoir recommencer ; »
BEAUMANOIR, v. 1720-1795.
« Les femmes sont bien heureuses ; Dieu leur a fit la douleur si légère ! La plupart se consoleraient de la perte du
mari le plus tendrement aimé, avec cette seule réflexion que le deuil leur va très bien. »
BEAUMANOIR, v. 1720-1795.
« Quelquefois ce n’est pas la vertu courageuse, mais le vice timide qui sauve la femme. Son cœur est comparable
à un poltron qui n’ose pas se rendre. »
BEAUMANOIR, v. 1720-1795.
« Bien rosser et garder rancune est aussi par trop féminin. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799, Le Mariage de Figaro, V, VIII, 1784.
« La femme la plus modeste est un vrai page au fond du cœur. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« La nature a dit à la femme : « Sois belle si tu peux, sage si tu veux ; mais sois considérée, il le faut. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Le désir nous met au pied des femmes, mais, à son tour, le plaisir nous les soumet. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Les femmes aiment beaucoup qu’on les appelle cruelles ».
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Les femmes n’étudient pas assez l’art de soutenir notre goût, de se renouveler à l’amour, de ranimer, pour ainsi
dire, le charme de leur possession par celui de la variété.
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« L’instinct de la femme est de se tromper. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Nos femmes croient tout accomplir en nous aimant. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« O femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante !... Nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le
tient est-il de tromper ? »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799, La folle journée.
« Ô vous femmes ! Voulez-vous donner de l’adresse à la plus ingénue ? Enfermez-la ! »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Pour obtenir d’une femme qui le veut bien, il faut la traiter comme si elle ne voulait pas. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799.
« Sois belle, si tu peux ; sage, si tu veux ; mais sois considérée, il le faut. »
BEAUMARCHAIS, 1732-1799, le Mariage de Figaro, I, IV, 1784.
« A vingt ans, la femme n’a pas les yeux dans sa poche. A quarante ans, elle a les yeux dans vos poches. A
soixante ans, elle a des poches sous les yeux.
Eugène BEAUMONT.
« Assidûment appliquées à cette occupation [la lecture], elles évitent les mauvaises pensées, écartent les voluptés
de la chair et vanités du monde. »
Vincent de BEAUVAIS, Speculum, 1256.
20
21
« A cause du prestige dont la femme revêt les hommes, et aussi aux privilèges que ceux-ci détiennent
concrètement, beaucoup de femmes souhaitent des fils. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« A défaut de beauté, d’éclat, de bonheur, la femme se choisira un personnage de victime ; elle s’entêtera à
incarner les Mater dolorosa, les épouses incomprises, elle sera à ses yeux « la femme la plus malheureuse du
monde ».
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« A la fois arrogante te anxieuse, il arrive souvent que la femme étant sans cesse jalouse le soit à faux... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme « féminine » est un trait qui se développe en elle
dés ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c’est là une donnée biologique ; en vérité, c’est un
destin qui lui est imposé par ses éducateurs et par la société. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ainsi, les femmes, quand une enfant leur est confiée, s’attachent, avec un zèle où l’arrogance se mélange à la
rancune, à la transformer en une femme semblable à elles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ainsi apparaît-elle comme une proie privilégiée. Elle est la nature élevée à la translucidité de la conscience, elle
est une conscience naturellement soumise. Et c’est là le merveilleux espoir que souvent l’homme a mis dans la
femme : il espère s’accomplir comme un être possédant charnellement un être, tout en se faisant confirmer dans
sa liberté par une liberté docile. Aucun homme ne consentirait à être une femme, mais tous souhaitent qu’il y ait
des femmes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Ainsi la Femme-Mère a un visage de ténèbres : elle est la chaos d’où tout est issu et où tout doit un jour
retourner ; elle est le Néant. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« A la femme aussi on apprend depuis l’adolescence à mentir aux hommes, à ruser, à biaiser. Elle les aborde avec
des visages d’emprunt ; elle est prudente, hypocrite, comédienne. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« A la femme il n’est pas donné de changer sa chair en volonté... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« A l’heure qu’il est,..., la majorité des femmes qui travaillent ne s’évadent pas du monde féminin traditionnel ;
elles ne reçoivent pas de la société, ni de leur mari, l’aide qui leur serait nécessaire pour devenir concrètement les
égales des hommes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Apparaissant comme l’Autre, la femme apparaît du même coup comme une plénitude d’être par opposition à
cette existence dont l’homme éprouve en soi le néant... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« A seize ans, une femme a déjà traversé de pénibles épreuves : puberté, règles, éveil de la sexualité, premiers
troubles, premières fièvres, peurs, dégoûts, expériences louches, elle a enfermé toutes ces choses dans son cœur ;
elle a appris à garder soigneusement ses secrets. Le seul fait d’avoir à cacher ses serviettes hygiéniques, à
dissimuler ses règles, l’entraîne déjà au mensonge. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Assez souvent la femme n’envisage la prostitution que comme un moyen d’augmenter ses ressources. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Assimiler la femme à une esclave est une erreur... »
21
22
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Assurément, en un sens, la femme est mystérieuse, « mystérieuse comme tout le monde » selon le mot de
Maeterlinck. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« à travers son expérience érotique, la femme éprouve - et souvent déteste - la domination du mâle : il n’en faut
pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Au cours de cette « querelle des femmes » qui dure depuis le Moyen Age à nos jours, certains hommes ne
veulent connaître que la femme bénie dont ils rêvent, d’autres que la femme maudite qui dément leurs rêves.
Mais en vérité, si l’homme peut trouver dans la femme tout, c’est qu’elle a à la fois ces deux faces. Elle figure
d’une manière charnelle et vivante toutes les valeurs et antivaleurs par lesquelles la vie prend sens. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... au début de sa vie érotique, l’abdication de la femme n’est pas compensée par une jouissance violente et
sûre. Elle sacrifierait bien plus facilement pudeur et orgueil si elle s’ouvrait ainsi les portes du paradis. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Aujourd’hui, plus que naguère, la femme connaît la joie de modeler son corps par les sports, la gymnastique,
les bains, les massages, les régimes ; (...) il y a là pour elle une sorte de libération à l’égard de la chair
contingente ; mais cette libération retourne facilement à la dépendance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Au lieu que la femme étant un objet passif pour l’amant comme pour soi, il y a dans son érotisme une
indistinction primitive. Dans un mouvement complexe, elle vise la glorification de son corps à travers les
hommages des mâles à qui ce corps est destiné ; et ce serait simplifier les choses de dire qu’elle veut être belle
afin de charmer, ou qu’elle cherche à charmer pour s’assurer qu’elle est belle : dans la solitude de sa chambre,
dans les salons où elle essaie d’attirer les regards, elle ne sépare pas le désir de l’homme de l’amour de son
propre moi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« au lit la femme souvent se sent, se veut et par conséquent est dominée ; le fait est aussi qu’à cause du prestige
viril elle a tendance à approuver, à imiter le mâle qui l’ayant possédée incarne à ses yeux l’homme tout entier. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
«... au moment où la femme affronte le mâle pour la première fois, son attitude érotique est très complexe. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« A une femme qui entend vivre sa situation dans la lucidité, dans l’authenticité, il ne reste souvent d’autre
secours qu’un orgueil stoïque. Parce qu’elle dépend de tout et de tous, elle ne peut connaître qu’une liberté toute
intérieure, donc abstraite ; elle refuse les principes et les valeurs toutes faites, elle juge, elle interroge, par là elle
échappe à l’esclavage conjugal ; mais sa réserve hautaine, son adhésion à la formule « supporte et abstiens toi »
ne constitue qu’une attitude négative. Raidie dans le renoncement, le cynisme, il lui manque un emploi positif de
ses forces... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Aux premiers temps d’une grande passion, la femme devient plus jolie, plus élégante que naguère... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Au temps où il s’agissait de brandir de lourdes massues, de tenir en échec les bêtes sauvages, la faiblesse
physique de la femme constituait une infériorité flagrante : il suffit que l’instrument réclame une force légèrement
supérieure à celle dont la femme dispose pour qu’elle apparaisse comme radicalement impuissante. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Aux yeux de l’individualiste, elle détient un privilège encore plus essentiel : elle lui apparaît non comme la
mesure de valeurs universellement reconnues, mais comme la révélation de ses mérites singuliers et de son être
même. »
22
23
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Avec la complicité du père céleste la femme peut revendiquer hautement contre l’homme la gloire de sa
féminité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« avec l’aiguille ou le crochet, la femme tisse tristement le néant même de ses jours. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Beaucoup de femmes d’aujourd’hui, ayant eu la chance de se voir restituer tous les privilèges de l’être humain,
peuvent s’offrir le luxe de l’impartialité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Beaucoup de femmes imbues du sentiment de leur supériorité ne sont cependant pas capables de la manifester
aux yeux du monde ; leur ambition sera alors d’utiliser comme truchement un homme qu’elles convaincront de
leurs mérites... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Beaucoup de femmes ne s’abandonnent à l’amour que si elles sont aimées en retour : et l’amour qu’on leur
manifeste suffit parfois à les rendre amoureuses. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Beaucoup de femmes préfèrent renoncer à une fête que de s’y rendre mal habillées, même si elles ne doivent
pas être remarquées. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« beaucoup de femmes qui s’étaient épanouies dans les premiers temps d’un amour qui confirmait leur
narcissisme, effraient par une servilité maniaque lorsqu’elles se sentent moins aimées... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... beaucoup d’hommes affirment que les femmes sont les égales de l’homme et qu’elles n’ont rien à
revendiquer, et en même temps : que les femmes ne pourront jamais être les égales de l’homme et que leurs
revendications sont vaines. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Bien avant la définitive mutilation, la femme est hantée par l’horreur du vieillissement. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Bien des difficultés seraient épargnées à la femme si l’homme ne traînait derrière lui quantité de complexes qui
lui font considérer l’acte amoureux comme une lutte : alors elle pourrait ne pas envisager le lit comme une
arène. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Bien des femmes, en effet, deviennent mères et grand-mères sans avoir jamais connu le plaisir ni même le
trouble ; elles essaient de se dérober à la « souillure du devoir » en se faisant délivrer des certificats médicaux ou
sous d’autres prétextes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« bien que soumise par la volonté de Dieu même à la loi des hommes, la femme trouve en Lui un solide recours
contre eux. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ce n’est pas pour l’homme aimé que la femme s’habille. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ce n’est pas une mauvaise chose du tout qu’il y ait des femmes qui rejettent les hommes ; elles influenceront
celles qui font des compromis. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Ms, juillet 1972.
23
24
« Ce qu’elles revendiquent aujourd’hui c’est d’être reconnues comme existants au même titre que les hommes et
non de soumettre l’existence à la vie, l’homme à son animalité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Ce rêve incarné, c’est justement la femme ; elle est l’intermédiaire souhaité entre la nature étrangère à l’homme
et le semblable qui lui est trop identique. Elle ne lui oppose ni le silence ennemi de la nature, ni la dure exigence
d’une reconnaissance réciproque ; par un privilège unique elle est une conscience et cependant il semble possible
de la posséder dans sa chair. Grâce à elle, il y a un moyen d’échapper à l’implacable dialectique du maître et de
l’esclave qui a sa source dans la réciprocité des libertés. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Certes, la puberté transforme le corps de la jeune fille (...) Dorénavant, la force musculaire, l’endurance,
l’agilité de la femme son inférieures à celles de l’homme. Le déséquilibre des sécrétions hormonales crée une
instabilité nerveuse et vaso-motrice. La crise menstruelle est douloureuse : maux de tête, courbature, douleurs de
ventre rendent pénibles ou même impossibles toutes les activités normales ; à ces malaises s’ajoutent souvent des
troubles psychiques ; nerveuse, irritable, il est fréquent que la femme traverse chaque mois un état de semialiénation ; le contrôle du système sympathique par les centres n’est plus assuré ; les troubles de la circulation,
certaines auto-intoxications font du corps un écran qui s’interpose entre la femme et le monde, un brouillard
brûlant qui pèse sur elle, l’étouffe et la sépare : à travers cette chair dolente et passive, l’univers entier est un
fardeau trop lourd. Oppressée, submergée, elle devient étrangère à elle-même du fait qu’elle est étrangère au reste
du monde. Les synthèses se désagrègent, les instants ne sont plus liés, autrui n’est plus reconnu que par une
reconnaissance abstraite ; et si le raisonnement et la logique demeurent intacts comme dans les délires
mélancoliques, ils sont mis au service des évidences passionnelles qui éclatent au sein du désarroi organique. Ces
faits sont extrêmement importants : mais c’est par sa manière d’en prendre conscience que la femme leur donne
poids. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... ce stade [le stade adulte] demeure traditionnellement chez la majorité des femmes plus infantile. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est en grande partie l’angoisse d’être femme qui ronge le corps féminin. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est qu’en vérité la volupté n’a pas du tout chez la femme la même figure que chez l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... c’est seulement vers la puberté, en liaison avec l’érotisme vaginal, que se développent dans le corps de la
femme quantité de zones érogènes... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... c’est singulièrement chez les psychanalystes que l’homme est défini comme être humain et la femme comme
femelle : chaque fois qu’elle se comporte en être humain on dit qu’elle imite le mâle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... c’est souvent une fatigue nerveuse ou cardiaque ou une satiété psychique qui limite les possibilités érotiques
de la femme plutôt qu’un assouvissement précis ; même comblée, même épuisée, elle n’est jamais tout à fait
délivrée... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ce n’est pas la nature qui définit la femme : c’est celle-ci qui se définit en reprenant la nature à son compte
dans son affectivité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... ce n’est pas sans résistance que le corps de la femme laisse l’espèce s’installer en elle ; et ce combat
l’affaiblit et la met en danger : avant la puberté, il meurt environ autant de garçons que de filles ; de quatorze à
dix-huit ans, il meurt 128 filles pour 100 garçons et de dix-huit à vingt-deux ans, 105 filles pour 100 garçons. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
24
25
« Ce n’est pas seulement par soucis de l’opinion que tant de femmes obligent leur fille séduite à se faire avorter, à
abandonner l’enfant, à le supprimer : elles sont trop heureuses de lui interdire la maternité ; elles s’entêtent à
vouloir en détenir seules le privilège. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... ce n’est pas toujours le refus de se faire objet qui conduit la femme à l’homosexualité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ce que certaines femmes recherchent avant tout dans une liaison : être occupées, étonnées, arrachées à ellesmêmes par l’autre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ce que la femme déteste, elle ne cherche pas sincèrement à le quitter. Elle joue la rupture mais finalement
demeure près de l’homme qui la fait souffrir ; elle feint de quitter la vie qui la moleste mais il est relativement
rare qu’elle se tue. Elle n’a pas le goût des solutions définitives : elle proteste contre l’homme, contre la vie,
contre sa condition, mais elle ne s’en évade pas. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ce qui définit d’une manière singulière la situation de la femme, c’est que, étant comme tout être humain, une
liberté autonome, elle se découvre et se choisit dans un monde où les hommes lui imposent de s’assumer contre
l’Autre : on prétend la figer en objet, et la vouer à l’immanence puisque sa transcendance sera perpétuellement
transcendée par une autre conscience essentielle et souveraine. Le drame de la femme, c’est ce conflit entre la
revendication fondamentale de tout sujet qui se pose comme l’essentiel et les exigences d’une situation qui la
constitue comme inessentielle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Ce qui est certain, c’est que jusqu’ici les possibilités de la femme ont été étouffées et perdues pour l’humanité
et qu’il est grand temps dans son intérêt et dans celui de tous qu’on lui laisse enfin courir toutes ses chances. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... ce qui rend ingrat le sort de la femme-servante, c’est la division du travail qui la voue toute entière au général
et à l’inessentiel ; l’habitat, l’aliments sont utiles à la vie mais ne lui confèrent pas de sens... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Certaines femmes caressent gaiement leur enfant tant qu’elles sont à l’hôpital, encore gaies et insouciantes,
mais commencent à le regarder comme un fardeau dès qu’elles rentrent chez elles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Certaines femmes disent sentir en elles le sexe masculin comme une partie de leur propre corps... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Certaines femmes ont pendant toute leur existence le désir de dominer des enfants, mais elles gardent l’horreur
du travail biologique de la parturition : elles se font sages-femmes, infirmières, institutrices ; elles sont des tantes
dévouées, mais elles refusent d’enfanter. Certaines aussi, sans repousser avec dégoût la maternité, sont trop
absorbées par leur vie amoureuse ou par une carrière pour lui faire une place dans leur existence. Ou elles ont
peur de la charge que représenterait l’enfant pour elles ou pour leur mari.
Souvent la femme assure délibérément sa stérilité soit en se dérobant à tous rapports sexueles, soit par les
pratiques du « birth-control » ; mais il y a aussi des cas où elle n’avoue pas sa crainte de l’enfant et où c’est un
processus psychique de défense qui empêche la conception ; il se produit en elle des troubles foncionnels
décelables à un examen médical, mais d’origine nerveuse. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Certaines femmes sentent leur féminité comme une malédiction absolue : elles souhaitent ou accueillent une
fille avec l’amer plaisir de se retrouver en une autre victime ; et, en même temps, elles s’estiment coupables de
l’avoir mise au monde... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Certains prêtres de la Vie et de la Fécondité prétendent mystiquement que la femme reconnaît à la qualité du
plaisir éprouvé que l’homme vient de la rendre mère : c’est un de ces mythes qu’il faut mettre au rebut. »
25
26
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est dans son automne, dans son hiver que la femme s’affranchit de ses chaînes... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ces femmes qui exploitent à l’extrême leur féminité se créent une situation presque équivalente à celle d’un
homme ; à partir de ce sexe qui les livre aux mâles comme objets, elles se retrouvent sujets. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« c’est généralement vers trente-cinq ans que la femme, ayant enfin surmonté toutes ses inhibitions, atteint son
plein épanouissement érotique : c’est alors que ses désirs sont les plus violents et qu’elle veut le plus âprement
les assouvir ; elle a misé bien plus que l’homme sur les valeurs sexuelles qu’elle détient ; pour retenir son mari,
s’assurer des protections, dans la plupart des métiers qu’elle exerce, il est nécessaire qu’elle plaise ; on ne lui a
permis d’avoir de prise sur le monde que par la médiation de l’homme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Ce sont les femmes dont on s’occupe trop, ou qui s’occupent trop d’elles-mêmes qui présentent le plus de
phénomènes morbides. Celles qui traversent le plus facilement l’épreuve de la grossesse, ce sont d’une part les
matrones totalement vouées à leur fonction de pondeuse, d’autre part les femmes viriles qui ne se fascinent pas
sur les aventures de leur corps et qui ont à cœur de les surmonter avec aisance... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est au moment où elles cessent d’être désirables que quantité de femmes se décident enfin à assumer leurs
désirs ; «
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... c’est dans cet âge conquérant [l’adolescence] que la femme apprend qu’aucune conquête ne lui est permise,
qu’elle doit se renier, que son avenir dépend du bon plaisir des hommes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est dans l’homme, non dans la femme, qu’a pu jusqu’ici s’incarner l’Homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est encore par une crise que la femme échappe à l’emprise de l’espèce ; entre quarante-cinq et cinquante ans
se déroulent les phénomènes de la ménopause, inverses de ceux de la puberté. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« C’est en grande partie parce que la femme ne se reconnaît pas en lui qu’elle n’en reconnaît pas comme siens les
désirs. Ceux-ci s’expriment d’une manière honteuse. Tandis que l’homme « bande » la femme « mouille »... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est essentiellement parce qu’elle n’a jamais éprouvé les pouvoirs de la liberté qu’elle ne croit pas à une
libération : le monde lui semble régi par un obscur destin contre lequel il est présomptueux de se dresser. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est la duplicité du mari qui voue la femme à un malheur dont il se plaint ensuite d’être lui-même victime. »
Simone de Beauvoir, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... c’est la femme qui travaille - paysanne, chimiste ou écrivain - qui a la grossesse la plus facile du fait qu’elle
ne se fascine pas sur sa propre personne ; c’est la femme qui a la vie personnelle la plus riche qui donnera le plus
à l’enfant et qui lui demandera le moins ; c’est elle qui acquiert dans l’effort, dans la lutte, la connaissance des
vraies valeurs humaines qui sera la meilleure éducatrice. Si, trop souvent, aujourd’hui, la femme a peine à
concilier le métier qui la retient pendant des heures hors du foyer et qui lui prend toutes ses forces avec l’intérêt
de ses enfants, c’est que, d’une part, le travail féminin est encore trop souvent un esclavage ; d’autre part,
qu’aucun effort n’a été fait pour assurer le soin, la garde, l’éducation hors du foyer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est parce qu’elles ne sont rien que quantité de femmes limitent farouchement leurs intérêts à leur seul moi,
qu’elles hypertrophient de manière à le confondre avec le Tout. »
26
27
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est par la convergence de ces deux facteurs : participation à la production, affranchissement de l’esclavage de
la reproduction, que s’explique l’évolution de la condition de la femme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« C’est par la maternité que la femme accomplit intégralement son destin physiologique ; c’est la sa vocation
« naturelle » puisque tout son organisme est orienté vers la perpétuation de l’espèce. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est par le travail ménager que la femme réalise l’appropriation de son « nid »... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est par le vagin que la femme est pénétrée et fécondée ; il ne devient centre érotique que par l’intervention du
mâle et celle-ci constitue toujours une sorte de viol. C’est par un rapt réel ou simulé que la femme était jadis
arrachée à son univers enfantin et jetée dans sa vie d’épouse ; c’est une violence qui la change de fille en
femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
L’homosexualité « C’est pour la femme une manière parmi d’autres de résoudre les problèmes posés par sa
condition en général, par sa situation érotique en particulier. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est pour une femme une déception déchirante que de découvrir les failles, la médiocrité de son idole... la
désillusion est plus cruelle encore que celle de l’enfant qui voit s’écrouler le prestige paternel parce que la femme
avait elle-même choisit celui à qui elle a fait don de tout son être. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est pour s’habiller que beaucoup de femmes se prostituent ou « se font aider »... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est seulement dans l’amour que la femme peut harmonieusement concilier son érotisme et son
narcissisme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est seulement dans les civilisations et les classes fortement intégrées que la femme fait ainsi figure
d’irréductible. Généralement, sa foi étant aveugle, elle respecte la loi simplement parce qu’elle est la loi ; que la
loi change, elle garde son prestige ; aux yeux des femmes, la force crée le droit puisque les droits qu’elles
reconnaissent aux hommes viennent de leur force ; c’est pourquoi, quand une collectivité se décompose, elles
sont les premières à se jeter aux pieds des vainqueurs. D’une manière générale, elles acceptent ce qui est. Un des
traits qui les caractérisent, c’est la résignation. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est sous la figure de l’époux que Dieu apparaît le plus volontiers à la femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est souvent au moment de la ménopause que la femme pour compenser les failles de son existence se jette sur
le pinceau ou sur la plume... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... c’est tant qu’elle incarne la sexualité que la femme est redoutable. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« c’est tantôt au contenu de la loi, tantôt à sa seule forme vide que la femme adhère avec passion. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
27
28
« C’est une mystification de soutenir que la femme devient par la maternité l’égale concrète de l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« C’est un lieu commun de déclarer que dans les ménages modernes, et surtout aux USA, la femme a réduit
l’homme en esclavage. Le fait n’est pas nouveau. (...) ce qui est vrai, c’est que la femme intervient dans ses
domaines qui, autrefois, lui étaient condamnés... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Cette signification sociale de la toilette permet à la femme d’exprimer par sa manière de s’habiller son attitude
à l’égard de la société ; soumise à l’orde étabi, elle se confère une personnalité discrète et de bon ton (...) Ou au
contraire, elle affirmera par son originalité son refus des conventions. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« chaque femme exige d’autant plus âprement d’être la souveraine qu’elle n’a aucun moyen de faire reconnaître
ses mérites singuliers. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« chaque femme trouvera dans la céleste absence un appui singulier ; en tant que personne humaine, elle n’a pas
grand poids ; mais dès qu’elle agit au nom d’une inspiration divine, ses volontés deviennent sacrées. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... chez la femme il y a, au départ, un conflit entre son existence autonome et son « être-autre » ; on lui apprend
que pour plaire il faut chercher à plaire, il faut se faire objet ; elle doit donc renoncer à son autonomie. On la
traite comme une poupée vivante et on lui refuse la liberté ; ainsi se noue un cercle vicieux ; car moins elle
exercera sa liberté pour comprendre, saisir et découvrir le monde qui l’entoure, moins elle trouvera en lui de
ressources, moins elle osera s’affirmer comme sujet ; si on l’y encourageait, elle pourrait manifester la même
exubérance vivante, la même curiosité, le même esprit d’initiative, la même hardiesse qu’un garçon. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Chez les femmes physiologiquement normales elles-mêmes on a parfois prétendu distinguer les
« clitoridiennes », et les « vaginales », les premières étant vouées aux amours saphiques... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Comblée, la femme connaît aussi la satisfaction de se sentir « intéressante », ce qui a été depuis son
adolescence son plus profond désir ; comme épouse, elle souffrait de sa dépendance à l’égard de l’homme ; à
présent elle n’est plus objet sexuel, servante ; mais elle incarne l’espèce, elle est promesse de vie, d’éternité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... comme elle est autre, elle demeure extérieure au monde des hommes et donc capable de le saisir avec
objectivité. C’est elle qui en chaque cas singulier dénoncera la présence ou l’absence de courage, de la force, de
la beauté, tout en confirmant du dehors leur prix universel. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Comme l’enfant, la femme se représente le bien et le mal en simples images d’Epinal... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... comme l’homme, la femme s’enchante de la chaude douceur des dune de sables si souvent comparées à des
seins, de la tendresse duveteuse d’un édredon, du velouté d’une fleur ou d’un fruit... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Consentir à se métamorphoser en chose passive, ce n’est pas renoncer à toute revendication subjective : la
femme espère ainsi s’atteindre sous la figure de l’en-soi ; mais alors elle va chercher à se ressaisir dans son
altérité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Dans beaucoup de milieux, les femmes ont aujourd’hui conquis partiellement leur liberté sexuelle. Mais c’est
encore pour elles un difficile problème que de concilier leur vie conjugale avec des satisfactions érotiques. Le
mariage n’impliquant généralement pa l’amour physique. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
28
29
« Dans certains cas privilégiés la femme peut réussir à devenir pour son mari une véritable compagne : elle
discute ses projets, lui donne des conseils, participe à ses travaux. Mais elle se berce d’illusions si elle croit par là
réaliser une œuvre personnelle : il demeure la seule liberté agissante et responsable. Il faut qu’elle l’aime pour
trouver sa joie à le servir ; sinon elle n’éprouvera que du dépit parce qu’elle se sentira frustrée du produit de ses
efforts. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Dans l’acte sexuel, dans la maternité, la femme n’engage pas seulement du temps et des forces mais des valeurs
essentielles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Dans la femme le bourgeois cherche un complément, non une égale. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, La longue marche, 1957.
« Dans la femme parée, la Nature est présente, mais captive, modelée par une volonté humaine selon le désir de
l’homme. Une femme est d’autant plus désirable que la nature y est davantage épanouie et plus rigoureusement
asservie : c’est la femme « sophistiquée » qui a toujours été l’objet érotique idéal. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Dans la femme s’incarne positivement le manque que l’existant porte en son cœur, et c’est en cherchant à se
rejoindre à travers elle que l’homme espère se réaliser. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... dans la majorité des cas, la femme a besoin d’un appui masculin pour accepter ses nouvelles responsabilités ;
elle ne se dévouera joyeusement au nouveau-né que si un homme se dévoue à elle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« dans la majorité des cas, la femme ne se connaît que comme autre ; son amour pour-autrui se confond avec son
être même ; l’amour n’est pas pour elle un intermédiaire de soi à soi parce qu’elle ne se retrouve pas dans son
existence subjective ; elle demeure engloutie dans cette amante que l’homme a non seulement révélée mais crée ;
son salut dépend de cette liberté despotique qui l’a fondée et qui peut en un instant l’anéantir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... dans la maternité, comme dans le mariage et dans l’amour, la femme a une attitude équivoque à l’égard de la
transcendance masculine : si la vie conjugale ou amoureuse l’a rendue hostile aux hommes, ce sera une
satisfaction pour elle que de dominer le mâle réduit à sa figure infantile ; elle traitera avec une familiarité
ironique le sexe aux prétentions arrogantes : parfois elle effraiera l’enfant en lui annonçant qu’on le lui ôtera s’il
n’est pas sage. Même si, plus humble, plus pacifique, elle respecte dans son fils le héros à venir, afin qu’il soit
vraiment sien elle s’efforce de le réduire à sa réalité immanente : de même qu’elle traite son mari en enfant, elle
traite l’enfant en bébé. Il est trop rationnel, trop simple, de croire qu’elle souhaite châtrer son fils ; son rêve est
plus contradictoire : elle le veut infini et cependant tenant dans le creux de sa main, dominant le monde entier, et
agenouillé devant elle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... dans la maternité la femme demeurait rivée à son corps, comme l’animal. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« dans la mesure où la femme étouffe dans un morne gynécée - maison close ou foyer bourgeois - elle se
réfugiera aussi dans le confort et le bien-être ; d’ailleurs, si elle poursuit avidement la volupté, c’est bien souvent
parce qu’elle en est frustrée ; sexuellement inassouvie, vouée à l’âpreté mâle, « condamnée aux laideurs
masculines », elles se console avec des sauces crémeuses, des vins capiteux, des velours, les caresses de l’eau, du
soleil, d’une amie, d’un jeune amant. Si elle a apparaît à l’homme comme un élément tellement « physique »,
c’est que sa condition l’incite à attacher une extrême importance à son animalité. La chair ne crie pas plus fort
chez elle que chez le mâle ; mais elle en épie les moindres murmures et les amplifie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Dans la plupart des représentations populaires, la Mort est femme, et c’est aux femmes qu’il appartient de
pleurer les morts parce que la mort est leur œuvre. »
29
30
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Dans les dictatures militaires, les régimes totalitaires, la femme n’est plus un objet privilégié. On comprend que
la femme soit divinisée dans un pays riche et dont les citoyens ne savent pas trop quel sens donner à leur vie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... dans les époques où la société se désagrège, la femme s’émancipe ; mais en cessant d’être vassale de
l’homme, elle perd son fief ; elle n’a qu’une liberté négative qui ne trouve à se traduire que dans la licence et la
dissipation (...) Ou bien elle trouve à s’employer, mais elle est asservie ; ou bien elle est affranchie, mais elle n’a
plus rien à faire d’elle même. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« dans l’étreinte, la femmes est changée en objet, en proie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Dans l’incertitude, toute femme est une rivale, un danger. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... dans l’ovaire la vitalité de la femme a ses racines comme celle de l’homme dans les testicules... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Dans toutes les civilisations et de nos jours encore, elle inspire à l’homme de l’horreur : c’est l’horreur de sa
propre contingence charnelle qu’il projette en elle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Dans une lutte où son insuffisance intellectuelle la condamne à être vaincue à tous les coups, la jeune femme
n’a d’autres recours que le silence, ou les larmes, ou la violence... »
Simone de Beauvoir, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... dans un monde où la femme est essentiellement définie comme femelle, il faut qu’en tant que femelle elle
soit intégralement justifiée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« D’après une récente enquête (publiée en 1947 par le journal Combat sous la signature de C. Herbert), les
femmes mariées consacrent environ trois heures quarante-cinq au travail ménager (ménage, ravitaillement, etc.),
chaque jour ouvrable, et huit heures les jours de repos, soit trente heures par semaine, ce qui correspond aux trois
quarts de la durée de travail hebdomadaire d’une ouvrière ou d’une employée ; c’est énorme si la tâche se
surajoute à un métier ; c’est peu si la femme n’a d’autre à faire... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« D’autres hommes soutiennent, au contraire, que la femme est impure parce c’est elle qui est « souillée
d’humeurs », et qu’elle pollue le mâle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Décevante, fuyante, incomprise, duplice, c’est ainsi qu’elle se prête le mieux aux désirs contradictoires des
hommes ; elle est Maya aux innombrables métamorphoses. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... déçue de n’avoir pas tout de suite connu le plaisir, la jeune femme en garde une rancune qui la dispose à une
expérience plus heureuse. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« De même que certaines femmes utilisent le mariage pour servir leurs propres fins, d’autres emploient leurs
amants comme des moyens pour atteindre un but politique, économique, etc. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« dénuder son corps devant un homme représente pour maintes femmes un grand plaisir exhibitionniste. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
30
31
« ... depuis l’enfance, la fillette, qu’elle souhaitât se réaliser comme femme ou surmonter les bornes de sa
féminité, a attendu du mâle accomplissement et évasion... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« De toute les manières, la femme, par la manière dont elle y [l’initiation sexuelle] réagit, engage une grande
partie de sa destinée. Tous les psychiatres s’accordent sur l’extrême importance que prennent pour elle ses débuts
érotiques : ils ont une répercussion dans toute la suite de sa vie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Détrônée par l’avènement de la propriété privée, c’est à la propriété privée que le sort de la femme est lié à
travers le siècles : pour une grande partie son histoire se confond avec l’histoire de l’héritage. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Devant l’homme, la femme est toujours en représentation... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Devenant mère à son tour, la femme prend en quelque sorte la place de celle qui l’a enfanté : c’est là pour elle
une totale émancipation. Si elle la souhaite sincèrement, elle se réjouira de sa grossesse et aura à cœur de la
conduire sans secours ; encore dominée, et consentant à l’être, elle se remet au contraire dans les mains
maternelles : le nouveau-né ne lui semblera un frère ou une sœur plutôt que son propre fruit ; si tout à la fois elle
veut et n’ose pas s’affranchir, elle redoute que l’enfant au lieu de la sauver ne la fasse retomber sous le joug... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... devenir femme, c’est rompre avec le passé, sans recours... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... disgraciée, malformée, une femme peut essayer de compenser son infériorité en acquérant des qualités
viriles ; si sa sensibilité érogène n’est pas développée, elle ne désire pas les caresses masculines. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Du fait que le mariage subordonne normalement la femme au mari, c’est à elle surtout que le problème des
relations conjugales se pose dans toute son acuité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Du jour où la femme consent à vieillir, sa situation change. Jusqu’alors, elle était une femme encore jeune,
acharnée à lutter contre un mal qui mystérieusement l’enlaidissait et la déformait ; elle devient un être différent,
asexué mais achevé : une femme âgée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Du moment où la femme est libre elle n’a d’autre destin que celui de se crée librement. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Elle a enfanté dans la douleur, elle a soigné les blessures des mâles, elle allaite le nouveau né et ensevelit les
morts ; elle connaît de l’homme tout ce qui brime son orgueil et humilie sa volonté. Tout en s’inclinant devant
lui, soumettant la chair à l’esprit, elle se tient aux frontières charnelles de l’esprit ; et elle conteste le sérieux des
dures architectures masculines, elle en adoucit les angles ; elle y introduit un luxe gratuit, une grâce imprévue.
Son pouvoir sur les hommes vient de ce qu’elle les rappelle tendrement à une conscience modeste de leur
authentique condition ; c’est le secret de sa sagesse désabusée, douloureuse, ironique et amante. Même si la
frivolité, le caprice, l’ignorance sont en elle des vertus charmantes parce qu’elles s’épanouissent en deçà et audelà du monde où l’homme choisit de vivre mais où il n’aime pas se sentir enfermé. En face des significations
arrêtées, des instruments façonnés à des fins utiles, elle dresse le mystère des choses intactes ; elle fait passer
dans les rues des villes, dans les champs cultivés le souffle de la poésie. La poésie prétend capter ce qui existe
par delà la prose quotidienne : la femme est une réalité éminemment poétique puisqu’en elle l’homme projette
tout ce qu’il ne décide pas d’être. Elle incarne le Rêve... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Elle est l’Autre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
31
32
« Elle est la terre et l’homme la semence, elle est l’Eau et il est le Feu. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Elle est une idole, une servante, la source de la vie, une puissance des ténèbres ; elle est le silence élémentaire
de la vérité, elle est artifice, bavardage et mensonge ; elle est la guérisseuse et la sorcière ; elle est la proie de
l’homme, elle est sa perte, elle est tout ce qu’il n’est pas et qu’il veut avoir, sa négation et sa raison d’être. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
La jeune fille « Elle est vouée à l’homme, elle le sait ; et elle veut une destinée de femme normale et complète. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« elle n’est rien d’autre que ce que l’homme en décide ; ainsi on l’appelle « le sexe » voulant dire par là qu’elle
apparaît essentiellement au mâle comme un être sexué : pour lui, elle est sexe, donc elle l’est absolument. Elle se
détermine et se différencie par rapport à l’homme et non celui-ci par rapport à elle ; elle est l’inessentiel en face
de l’essentiel. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« elles aiment que l’Ordre, le Droit s’incarnent en un chef. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Elles n’ont pas de passé, d’histoire, de religion qui leur soit propre ; et elles n’ont pas comme les prolétaires
une solidarité de travail et d’intérêt... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Elles vivent dispersées parmi les hommes, rattachées par l’habitat, le travail, les intérêts économiques, la
condition sociale à certains hommes – pères ou mari – plus étroitement qu’aux autres femmes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... en beaucoup de cas une femme est une enfant non parce qu’elle est femme, mais parce qu’elle est en fait très
jeune. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... en beaucoup de femmes subsiste de manière plus ou moins larvée une tendance à l’homosexualité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En cas de déboires professionnels, la femme cherche passionnément un refuge dans l’amour... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En ce qui concerne la femme, son complexe d’infériorité prend la forme d’un refus honteux de sa féminité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« En robe du soir, la femme est déguisée en femme pour le plaisir de tous les mâles et l’orgueil de son
propriétaire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« en s’assumant comme l’inessentiel, en acceptant une totale dépendance, la femme se crée un enfer... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« en se mettant à exister pour soi, la femme abdiquera la fonction de double et de médiatrice qui lui vaut dans
l’univers masculin sa place privilégiée... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... en son cœur, elle est pour soi-même indéfinissable : un sphinx.
Le fait est qu’elle serait bien embarrassée de décider qui elle est... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« En tant que la femme se veut femme, sa condition indépendante crée en elle un complexe d’infériorité ;
inversement, sa féminité lui fait douter de ses chances professionnelles. C’est là un des points des plus
importants. »
32
33
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Entre femmes l’amour est contemplation... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En tout cas, la femme qui travaille veut concilier sa réussite avec des succès purement féminins ; cela n’exige
pas qu’elle consacre un temps considérable à sa toilette, à sa beauté, mais ce qui est plus grave, cela implique que
ses intérêts vitaux sont divisés. En marge des programmes, l’étudiant s’amuse à des jeux gratuits de pensée et de
là naissent ses meilleures trouvailles ; les rêveries de la femme sont orientées tout autrement ; elle pensera à son
apparence physique, à l’homme, à l’amour ; elle n’accordera que le strict nécessaire à ses études, à sa carrière
alors qu’en ces domaines rien n’est aussi nécessaire que le superflu. Il ne s’agit pas là d’une faiblesse mentale,
d’une impuissance à se concentrer : mais d’un partage entre des intérêts qui se concilient mal. Un cercle noueux
se noue ici : on s’étonne souvent de voir avec quelle facilité une femme peut abandonner musique, études, métier,
dés qu’elle a trouvé un mari ; c’est qu’elle avait engagé trop peu d’elle-même dans ses projets pour trouver dans
leur accomplissement un grand profit. Tout concourt à freiner son ambition personnelle, et cependant une énorme
pression sociale l’invite à trouver dans le mariage une position sociale, une justification. Il est naturel qu’elle ne
cherche pas à se créer par elle-même sa place en ce monde ou qu’elle ne le cherche que timidement. Tant qu’une
parfaite égalité économique ne sera pas réalisée dans la société et tant que les moeurs autoriseront la femme à
profiter en tant qu’épouse et maîtresse des privilèges détenus par certains hommes, le rêve d’une réussite passive
se maintiendra en elle et freinera ses propres accomplissements. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En un sens le mystère de l’incarnation se répète en chaque femme ; tout enfant qui naît est un dieu qui se fait
homme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En un sens, l’initiation sexuelle de la femme, comme celle de l’homme, commence dès la plus tendre enfance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... en venant au monde la femme traverse une sorte de première puberté... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« En vérité, la femme prend prétexte de la religion pour satisfaire ses désirs. Frigide, masochiste, sadique, elle se
sanctifie en renonçant à la chair, en jouant les victimes, en étouffant autour d’elle tout élan vivant ; se mutilant,
s’annihilant, elle gage des rangs dans la hiérarchie des élus ; quand elle martyrise son mari et enfants, en les
privant de tout bonheur terrestre elle leur prépare une place de choix dans le paradis. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« En vérité, l’homme est comme la femme une chair, donc une passivité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le Deuxième Sexe, 1949.
« Est-elle ange ou démon ? L’incertitude en fait un Sphinx. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Etant la substance même des activités poétiques de l’homme, on comprend que la femme apparaisse comme
son inspiratrice : les Muses sont femmes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Etant mal adaptée à la société des hommes, elle est souvent obligée d’inventer elle-même ses conduites... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Et les droits abstraits, nous venons de le dire, n’ont jamais suffi à assurer à la femme une prise concrète sur le
monde : entre les deux sexes, il n’y a pas aujourd’hui encore de véritable égalité.
D’abord, les charges du mariage demeurent beaucoup plus lourdes pour la femme que pour l’homme (...)
l’avortement étant officiellement interdit, beaucoup de femmes ou compromettent leur santé par des manoeuvres
abortives non contrôlées, ou se trouvent accablées par le nombre de leurs maternités. Les soins des enfants
comme l’entretien du foyer sont encore supportés presque exclusivement par la femme. (...) Il en résulte que la
femme peut plus difficilement que l’homme concilier sa vie familiale et son rôle de travailleuse. Dans les cas où
cet effort est exigé d’elle par la société, son existence est beaucoup plus pénible que celle de son époux. »
33
34
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
Dans le travail, « être femme, c’est sinon une tare, du moins une singularité. La femme doit sans cesse conquérir
une confiance qui ne lui est pas d’abord accordée : au départ, elle est suspecte, il faut qu’elle fasse ses preuves. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« faute d’agir, la femme s’invente des succédanés d’action... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Fut-elle bien faite, jolie, la femme qui est engagée dans des projets singuliers ou qui revendique sa liberté en
général se refuse à abdiquer au profit d’un autre être humain ; elle se reconnaît dans ses actes, non dans sa
présence immanente...
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... généralement, la femme tout en refusant la domination de son époux veut cependant le « garder ». Elle lutte
contre lui afin de défendre son autonomie, et elle combat contre le reste du monde pour conserver sa « situation »
qui la voue à la dépendance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Grâce aux velours, aux soies, aux porcelaines dont elle s’entoure, la femme pourra en partie assouvir cette
sensualité érotique que ne satisfait pas d’ordinaire sa vie érotique... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« il arrive ... que la femme éclairée par l’échec conjugal soit attirée cette fois par l’homme qui précisément lui
convient et qu’il se crée entre eux une liaison durable. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est ... aussi absurde de parler de « la femme » en général que de « l’homme » éternel. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« il est beaucoup plus difficile à la femme qu’à l’homme de reconnaître comme son semblable un individu de
l’autre sexe. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est clair qu’aucune femme ne peut prétendre sans mauvaise foi se situer par-delà son sexe. »
Simone de Beauvoir, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« il est demandé à la femme pour accomplir sa féminité de se faire objet et proie, c’est-à-dire de renoncer à ses
revendications de sujet souverain. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est de même vrai que la femme est – comme l’homme – un être enraciné dans la nature ; elle est plus que le
mâle asservie à l’espèce, son animalité est la plus manifeste ; mais en elle comme en lui le donné est assumé par
l’existence, elle appartient aussi au règne humain. L’assimiler à la Nature c’est un simple parti pris. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Il est donc vrai que la femme sera plus sollicité que l’homme par la tentation masochiste ; sa situation érotique
d’objet passif l’engage à jouer la passivité ; ce jeu est l’autopunition à laquelle l’invitent ses révoltes narcissistes
et la frigidité qui en est la conséquence ; le fait est que beaucoup de femmes et en particulier de jeunes filles sont
masochistes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est facile de comprendre pourquoi elle est routinière ; le temps n’a pas pour elle une dimension de nouveauté,
ce n’est pas un jaillissement créateur ; parce qu’elle est vouée à la répétition, elle ne voit dans l’avenir qu’un
duplicata du passé... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est frappant que la femme est le choix entre deux cycles dont l’un perpétue l’indépendance juvénile, tandis
que l’autre la voue à l’homme et à l’enfant. L’acte sexuel normal met en effet la femme dans la dépendance du
34
35
mâle et de l’espèce. C’est lui – comme chez presque tous les animaux – qui a le rôle agressif, tandis qu’elle subit
son étreinte. Normalement, elle peut toujours être prise par l’homme, tandis que lui ne peut la prendre que s’il est
en état d’érection... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... il est fréquent que les chantres de la maison soient des femmes puisque c’est leur tâche d’assurer le bonheur
du groupe familial ; leur rôle comme au temps où la « domina » siégeait dans l’atrium est d’être « maîtresse de
maison ».
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est hors de doute que les femmes sont infiniment plus passives, données à l’homme, serviles et humiliée dans
les pays catholiques : Italie, Espagne, France, que chez les protestants : pays scandinaves et anglo-saxons. Et cela
vient en grande partie de leur propre attitude : le culte de la Vierge, la confession, etc., les invite au
masochisme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est impossible (...) de considérer la femme uniquement comme une force productrice : elle est pour l’homme
une partenaire sexuelle, une reproductrice, un objet érotique, une Autre à travers laquelle il se cherche luimême. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Il est rare de voir des femmes organiser seules une longue randonnée, un voyage à pied ou à bicyclette ou
s’adonner à un jeu tel que le billard, les boules, etc. Outre un manque d’initiative qui vient de leur éducation, les
mœurs leur rendent l’indépendance difficile. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« il est rare que la complicité féminine s’élève jusqu'à une véritable amitié ; les femmes se sentent plus
spontanément solidaires que les hommes, mais du sein de cette solidarité ce n’est pas chacune vers l’autre
qu’elles se dépassent : ensemble, elles sont tournées vers le monde masculin dont elles souhaitent accaparer
chacune pour soi les valeurs. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il est très difficile à une femme d’agir en égale de l’homme tant que cette égalité n’est pas universellement
reconnue et concrètement réalisée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« il faut à une femme beaucoup de cynisme, d’indifférence ou d’orgueil pour considérer les relations physiques
comme un échange de plaisirs où chaque partenaire trouve également son compte. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il faut une religion pour les femmes ; il faut des femmes, de « vraies femmes » pour perpétuer la religion. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... il n’est même pas vrai que l’enfant soit pour la femme un accomplissement privilégié ; on dit volontiers
d’une femme qu’elle est coquette, ou amoureuse, ou lesbienne, ou ambitieuse « faute d’enfant » ; sa vie sexuelle,
les buts, les valeurs qu’elle poursuit seraient des succédanés de l’enfant. En fait il y a primitivement
indétermination... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il n’est pas permis à la femme de faire œuvre positive et par conséquent de se faire connaître comme personne
achevée. Si respectée soit-elle, elle est subordonnée, secondaire, parasite. La lourde malédiction qui pèse sur elle,
c’est que le sens même de son existence n’est pas entre ses mains. C’est pourquoi les réussites et les échecs de sa
vie conjugale ont beaucoup plus de gravité pour elle que pour l’homme : il est un citoyen, un producteur avant
d’être un mari ; elle est avant tout, et souvent exclusivement, une épouse ; son travail ne l’arrache pas à sa
condition ; c’est de celle-ci, au contraire qu’elle tire ou non son prix. Amoureuse, généreusement dévouée, elle
exécutera ses tâches dans la joie ; elles lui paraîtront d’insipides corvées si elle les accomplit dans la rancune ; «
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
35
36
« il suffit d’une contrariété pour découvrir à neuf à la femme l’hostilité de l’univers et l’injustice de son sort ;
alors elle se précipite dans son plus sûr refuge : soi-même... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a bien une issue qui s’ouvre à la femme arrivée au bout du refus, c’est le suicide. Mais il semble qu’elle en
use moins souvent que l’homme. (...) si on considère les suicides réussis, il y a beaucoup plus d’hommes que de
femmes qui attentent à leurs jours ; mais les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez celles-ci. Ce peut être
parce qu’elles se satisfont plus souvent de comédies : elles jouent plus souvent que l’homme le suicide mais le
veulent plus rarement. C’est aussi parce que les moyens brutaux leur répugnent : elles n’emploient presque jamais
les armes blanches ni les armes à feu. Elles se noient plus volontiers... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes - celles qu’ont assimile à la « mante religieuse » - qui veulent triompher la nuit comme le
jour : elles sont froides dans les étreintes, méprisantes dans les conversations, tyranniques dans les conduites. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes pour qui les joies de la grossesse et de l’allaitement sont si fortes qu’elles veulent
indéfiniment les répéter ; dés que le bébé est sevré, elles se sentent frustrées. Ces femmes, qui sont des
« pondeuses » plutôt que des mères, cherchent avidement la possibilité d’aliéner leur propre liberté au profit de
leur chair : leur existence leur apparaît tranquillement justifiée par la passive fertilité de leur corps. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... il y a très souvent chez la femme dissociation entre la fonction génitale et la volupté. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a une autre fonction que l’homme confie volontiers à la femme : étant but des activités des hommes et
source de leurs décisions, elle apparaît du même coup comme mesure des valeurs. Elle se découvre comme un
juge privilégié. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« il n’y a pas de limites au dévouement exigeant de la femme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il n’y a pas toujours eu des prolétaires : il y a toujours eu des femmes ; elle sont femmes par leur structure
physiologique ; aussi loin que l’histoire remonte, elles ont toujours été subordonnées à l’homme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Il n’y a qu’un travail autonome qui puisse assurer à la femme une authentique autonomie.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il n’y a qu’une étape génitale pour l’homme tandis qu’il y en a deux chez la femme ; elle risque bien d’avantage
de ne pas arriver au bout de son évolution sexuelle, de demeurer au stade infantile et en conséquent de
développer des névroses. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Il reste que sa faiblesse physique ne permet pas à la femme de connaître les leçons de la violence : s’il lui était
possible de s’affirmer dans son corps et d’émerger dans le monde d’une autre manière, cette déficience serait
facilement compensée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... il y a conflit entre le narcissisme de la jeune fille et les expériences auxquelles sa sexualité la destine. La
femme ne s’accepte comme l’inessentiel qu’à condition de se retrouver l’essentiel au sein de son abdication. En
se faisant objet, voilà qu’elle devient une idole dans laquelle elle se reconnaît orgueilleusement ; mais elle refuse
l’implacable dialectique qui lui inflige de retourner à l’inessentiel. Elle veut être un trésor fascinant, non une
chose à prendre. Elle aime apparaître comme un merveilleux fétiche chargé d’effluves magiques, non s’envisager
comme une chair qui se laisse voir, palper, meurtrir : ainsi l’homme chérit la femme proie mais fuit l’ogresse
Déméter.
Fière de capter l’intérêt masculin, de susciter l’admiration, ce qui la révolte, c’est d’être captée en retour. Avec la
puberté, elle a appris la honte : et la honte demeure mêlée à sa coquetterie et à sa vanité ; les regards des mâles la
36
37
flattent et la blessent à la fois ; elle ne voudrait être vue que dans la mesure où elle se montre : les yeux sont
toujours trop perçants. D’où les incohérences qui déconcertent les hommes : elle étale son décolleté, ses jambes,
et dés qu’on la regarde elle rougit, s’irrite. Elle s’amuse à provoquer le mâle mais si elle s’aperçoit qu’elle a
suscité en lui le désir elle recule avec dégoût : le désir masculin est une offense autant qu’un hommage ; dans la
mesure où elle se sent responsable de son charme, où il lui semble l’exercer librement, elle s’enchante de ses
victoires : mais en tant que ses traits, ses formes, sa chair sont donnés et subis, elle veut les dérober à cette liberté
étrangère et indiscrète qui les convoite. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes qui aiment caresser des jeunes gens de treize à quatorze ans ou même des enfants et qui se
refusent à l’homme fait. Mais on a vu que la majorité des femmes s’est aussi développée depuis l’enfance une
sexualité passive : la femme aime être étreinte, caressée et singulièrement depuis la puberté elle souhaite se faire
chair entre les bras d’un homme ; c’est à lui que revient normalement le rôle de sujet ; elle le sait ; « un homme
n’a pas besoin d’être beau », lui a-t-on répété ; elle ne doit pas chercher en lui les qualités inertes d’un objet mais
la puissance et la force virile. Ainsi se trouve-t-elle en elle-même divisée : elle appelle une étreinte robuste qui la
métamorphosera en chose frissonnante ; mais la rudesse et la force sont aussi des résistances ingrates qui la
blessent. Sa sensualité est localisée à la fois dans sa peau et dans sa main : et les exigences de l’une sont en partie
opposées à celles de l’autre. Autant qu’il lui est possible, elle choisit un compromis ; elle se donne à un homme
viril mais assez jeune et séduisant pour être un objet désirable ; chez un bel adolescent, elle pourra rencontrer
tous les attraits qu’elle convoite... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... il y a des femmes qui ne peuvent pas nourrir et en qui l’indifférence étonnée des premières heures se
perpétue tant qu’elles n’ont pas retrouvé avec l’enfant des liens concrets. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes,..., qui ne se contentent pas d’étayer leur existence sur une autorité morale ; elles ont aussi
besoin au sein de cette existence d’exaltation romanesque. Si elles ne veulent ni tromper ni quitter leur époux,
elles auront recours à la même manœuvre que la jeune fille effrayée par les mâles de chair et d’os : elles
s’abandonnent à des passions imaginaires. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« il y a des femmes ... qui se vouent à des héros morts ou inaccessibles, afin de n’avoir jamais à les confronter
avec des êtres de chairs et d’os ; ceux-ci fatalement contredisent leurs rêves. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes qui sont assez satisfaites de leur vie pour souhaiter se réincarner en une fille ou du moins
pour l’accueillir sans déception... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des femmes qui trouvent dans leur profession une véritable indépendance ; mais nombreuses sont celles
pour qui le travail « au-dehors » ne représente dans les cadres du mariage qu’une fatigue supplémentaire.
D’ailleurs, le plus souvent, la naissance d’un enfant les oblige à se cantonner dans leur rôle de matrone ; il est
actuellement fort difficile de concilier travail et maternité.
C’est précisément l’enfant qui selon la tradition doit assurer à la femme une autonomie concrète qui la dispense
de se vouer à aucune autre fin. Si en tant qu’épouse elle n’est pas un individu complet, elle le devient en tant que
mère : l’enfant est sa joie et sa justification. C’est par lui qu’elle achève de se réaliser sexuellement et
socialement ; c’est donc par lui que l’institution du mariage prend son sens et atteint son but. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a des pays où les hommes urinent assis et il arrive que les femmes urinent debout (...) mais, dans la société
occidentale contemporaine, les mœurs veulent généralement qu’elles s’accroupissent tandis que la station debout
est réservée aux mâles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Il y a entre femmes une complicité qui désarme la pudeur ; le trouble que l’une éveille en l’autre est
généralement sans violence ; les caresses homosexuelles n’impliquent ni défloration, ni pénétration : elles
assouvissent l’érotisme clitoridien de l’enfance sans réclamer de nouvelles et inquiétantes métamorphoses. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
37
38
« Il y a une mauvaise foi extravagante dans la conciliation du mépris qu’on voue aux femmes et du respect dont
on entoure les mères. C’est un criminel paradoxe que de refuser à la femme toute activité publique, de lui fermer
les carrières masculines, de proclamer en tous domaines son incapacité, et de lui confier l’entreprise la plus
délicate, la plus grave aussi qui soit : la formation d’un être humain. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... jamais les femmes n’ont constitué une caste établissant avec la caste mâle sur un pied d’égalité des échanges
et des contrats. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Jamais les femmes n’ont constitué une caste séparée : et en vérité elles n’ont pas cherché à jouer en tant que
sexe un rôle dans l’histoire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Jeux et rêves orientent la fillette vers la passivité ; mais elle est un être humain avant que de devenir une
femme ; et déjà elle sait que s’accepter comme femme c’est se démettre et se mutiler ; si la démission est
tentante, la mutilation est odieuse. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« l’absence de l’amant est toujours pour la femme une torture... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La civilisation patriarcale a voué la femme à la chasteté ; on reconnaît plus ou moins ouvertement le droit au
mâle à assouvir ses désirs sexuels tandis que la femme est confinée dans le mariage : pour elle, l’acte de chair,
s’il n’est pas sanctifié par le code, par le sacrement, est une faute, une chute, une défaite, une faiblesse ; elle se
doit de défendre sa vertu, son honneur ; si elle « cède », si elle « tombe », elle suscite le mépris ; tandis que dans
le blâme même qu’on inflige à son vainqueur, il entre de l’admiration. Depuis les civilisations primitives jusqu'à
nos jours, on a toujours admis que le lit était pour la femme un « service », dont le mâle la remercie par des
cadeaux ou en assurant son entretien : mais servir, c’est se donner un maître ; il n’y a dans ce rapport aucune
réciprocité. La structure du mariage comme aussi l’existence des prostituées en est la preuve : la femme se donne,
l’homme la rémunère et la prend. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la conscience que la femme prend d’elle-même n’est pas définie par sa seules sexualité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La considération émue que les femmes adultes témoignent à l’Homme suffirait à le jucher sur un piédestal. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La dévaluation de la femme représente une étape nécessaire dans l’histoire de l’humanité : car c’est non de sa
valeur positive mais de la faiblesse de l’homme qu’elle tirait son prestige ; en elle s’incarnaient les inquiétants
mystères naturels : l’homme échappe à son emprise quand il se libère de la nature. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... l’adolescence est pour la femme un moment si difficile et si décisif. Jusqu’alors elle était un individu
autonome : il lui faut renoncer à sa souveraineté. Non seulement elle est déchirée comme ses frères, et d’une
manière plus aiguë, entre le passé et l’avenir ; mais en outre un conflit éclate entre sa revendication originelle qui
est d’être sujet, activité, liberté, et d’autre part ses tendances érotiques et les sollicitations sociales qui l’invitent à
s’assumer comme objet passif. Elle se saisit spontanément comme l’essentiel : comment se résoudra-t-elle à
devenir l’inessentiel ? Mais si je ne peux m’accomplir en tant qu’Autre, comment renoncerai-je à mon Moi ? Tel
est l’angoissant dilemme devant lequel la femme en herbe se débat. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme acceptera beaucoup plus aisément le plaisir s’il lui semble découler naturellement de celui que
l’homme prend lui-même, comme il arrive dans un coït normal réussi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
38
39
« La femme a des ovaires, un utérus ; voilà des conditions singulières qui l’enferment dans sa subjectivité ; on dit
volontiers qu’elle pense avec ses glandes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme adopte devant l’univers masculin une attitude de respect et de foi... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme a honte de se sentir livrée à quelqu’un qui exerce sur elle un droit. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme aime que l’homme soit non un corps où s’exprime une subjectivité, mais une chair passive. Contre
l’existence elle affirme la vie, contre les valeurs spirituelles, les valeurs charnelles... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme a le rôle de ces agents secrets qu’on laisse fusiller s’ils se font prendre, et qu’on comble de
récompenses s’ils réussissent ; à elle d’endosser toute l’immoralité des mâles : ce n’est pas seulement la
prostituée, ce sont toutes les femmes qui servent d’égout au palais lumineux et sain dans lequel habitent les
honnêtes gens. Quand ensuite on leur parle de dignité, d’honneur, de loyauté, de toutes les hautes vertus viriles, il
ne faut pas s’étonner qu’elles refusent de « marcher ». Elles ricanent en particulier quand les mâles vertueux
viennent leur reprocher d’être intéressées, comédiennes, menteuses : elles savent bien qu’on ne leur ouvre aucune
issue. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme apparaît comme le négatif [de l’homme] si bien que toute détermination lui est imputée comme
limitation sans réciprocité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme apprend vite que son attrait érotique n’est que la plus faible de ses armes ; il se dissipe avec
l’accoutumance... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme a toujours été, sinon l’esclave de l’homme, du moins sa vassale... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme ? c’est bien simple, disent les amateurs de formules simples : elle est une matrice, un ovaire ; elle est
une femelle : ce mot suffit à la définir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme c’est la Belle au bois dormant, Peau d’Ane, Cendrillon, Blanche neige, celle qui reçoit et subit. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme cherche d’abord dans l’amour divin ce que l’amoureuse demande à celui de l’homme : l’apothéose
de son narcissisme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme comme l’enfant se livre à des déchaînements symboliques : elle peut se jeter sur l’homme, le griffer,
ce ne sont que des gestes. Mais surtout elle s’emploie à mimer dans son corps à travers des crises nerveuses les
refus qu’elle ne peut concrètement réaliser. Ce n’est pas seulement pour des raisons physiologiques qu’elle est
sujette aux manifestations convulsives... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme, comme l’homme, est son corps ; mais son corps est autre chose qu’elle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme conserve en dépit des opinions apprises, en dépit des principe qu’elle débite comme un perroquet, sa
vision à elle du monde. Cette résistance peut la rendre incapable de comprendre un mari plus intelligent qu’elle ;
ou, au contraire, elle l’élèvera au-dessus du sérieux masculin (...). Parfois, elle se cramponne délibérément, par
hostilité pour l’homme (...) à des valeurs qui n’en sont pas. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
39
40
« la femme convoitée est aussitôt métamorphosée en objet désirable et désiré ; et l’amoureuse dédaignée
« retombe à l’argile ordinaire ».
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme d’aujourd’hui est écartelée entre le passé et l’avenir ; elle apparaît le plus souvent comme une « vraie
femme » déguisée en homme, et elle se sent mal à l’aise aussi bien dans sa chair de femme que dans son habit
masculin. Il faut qu’elle fasse peau neuve et qu’elle se taille ses propres vêtements. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme elle-même reconnaît que l’univers dans son ensemble est masculin... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme enfermée au foyer ne peut fonder elle-même son existence ; elle n’a pas les moyens de s’affirmer
dans sa singularité : et cette singularité ne lui est par conséquent pas reconnue. »
Simone de Beauvoir, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme enfermée, séparée, ne connaît pas les joies de la camaraderie qui implique la poursuite en commun
de certains buts ; son travail n’occupe pas son esprit, sa formation ne lui a donné ni le goût ni l’habitude de
l’indépendance, et cependant elle passe ses journées dans la solitude... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme en proie à son moi perd toute prise sur le monde concret, elle ne se soucie pas d’établir avec autrui
aucun rapport réel... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme en se livrant toute entière à l’idole espère qu’elle va lui donner tout à la fois la possession d’ellemême et celle de l’univers qui se résume en lui. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme en se mariant reçoit en fief une parcelle du monde ; des garanties légales la défendent contre les
caprices de l’homme ; mais elle devient sa vassale. C’est lui qui est économiquement le chef de la communauté,
et partant c’est lui qui l’incarne aux yeux de la société. Elle prend son nom ; elle est associée à son culte, intégrée
à sa classe, à son milieu ; elle appartient à sa famille, elle devient sa « moitié ». »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme entretenue - épouse ou courtisane - n’est pas affranchie du mâle parce qu’elle a dans les mains un
bulletin de vote... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme essaie de constituer un univers de permanence et de continuité : mari et enfants veulent dépasser la
situation qu’elle crée et qui n’est pour eux qu’un donné. C’est pourquoi, si elle répugne à admettre la précarité
des activités auxquelles toute sa vie se dévoue, elle est amenée à imposer par la force ses services : de mère et de
ménagère elle se fait marâtre et mégère.
Ainsi, le travail que la femme exécute à l’intérieur deu foyer ne lui confère pas une autonomie ; il n’est pas
directement utile à la collectivité, il ne débouche pas sur l’avenir, il ne produit rien. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme essaie souvent de lutter. Mais souvent elle accepte bon gré mal gré, telle Nora de Maison de poupée
que l’homme pense à sa place... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est adaptée aux besoins de l’ovule plutôt qu’à elle-même. De la puberté à la ménopause elle est le
siège d’une histoire qui se déroule en elle et qui ne la concerne pas personnellement. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la femme est aussi l’une et l’autre la médiatrice : elle est la Grâce qui conduit le Chrétien vers Dieu, elle est
Béatrice guidant Dante dans l’au-delà, Laure appelant Pétrarque vers les hautes cimes de la poésie. Dans toutes
les doctrines qui assimilent la Nature à l’Esprit, elle apparaît comme Harmonie, Raison, Vérité. »
40
41
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme est champ et pâturage mais elle est aussi Babylone. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la femme est couchée sur le lit dans l’attitude de la défaite ; c’est pire si l’homme la chevauche comme une
bête asservie aux rênes et au mors. En tout cas, elle se sent passive : elle est caressée, pénétrée, elle subit le coït
tandis que l’homme se dépense activement. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est d’autant plus respectée qu’elle « représente mieux »... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est d’autant plus terrorisée que l’étrange opération à laquelle elle est soumise est sacrée, que société,
religion, famille, amis l’ont livrée solennellement à l’époux comme à un maître ; et aussi que l’acte lui semble
engager tout son avenir, le mariage ayant encore un caractère définitif. C’est alors qu’elle se sent vraiment
révélée dans l’absolu : cet homme à qui elle est vouée à jamais incarne à ses yeux tout l’Homme ; et il se révèle
aussi à elle sous une figure inconnue, qui est d’une terrible importance puisqu’il sera le compagnon de sa vie
entière. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est, dit-on, sensuelle, elle se vautre dans l’immanence ; mais d’abord on l’y a enfermée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est enfermée dans la communauté conjugale : il s’agit pour elle de changer cette prison en
royaume. Son attitude à l’égard de son foyer est commandée par cette même dialectique qui définit généralement
sa condition : elle prend en se faisant proie, elle se libère en abdiquant ; en renonçant au monde elle veut
conquérir un monde. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est exclusivement dans son rapport avec l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme est imbue des représentations collectives qui donnent au rut masculin un caractère glorieux, et qui
font du trouble féminin une abdication honteuse : son expérience intime confirme cette asymétrie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est la figure sensible de l’altérité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la femme est la Mare tenebrarum redouté des anciens navigateurs... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« la femme est naturellement privée des leçons de la violence... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est nécessaire dans la mesure où elle demeure une Idée dans laquelle l’homme projette sa propre
transcendance ; mais qu’elle est néfaste en tant que réalité objective, existant pour soi et limitée à soi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la femme est objet absolu de désir ; c’est pourquoi dans les lycées, les écoles, les pensionnats, les ateliers,
fleurissent tant « d’amitiés particulières... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme est originellement un existant qui donne la Vie et ne risque pas sa vie ; entre le mâle et elle il n’y a
jamais eu de combat... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
41
42
« ... la femme est par excellence la « pâte molle » qui se laisse passivement malaxer et façonner, tout en cédant
elle résiste, ce qui permet à l’action masculine de se perpétuer. Une matière trop plastique s’abolit par sa
docilité ; ce qu’il y a de précieux chez la femme c’est que quelque chose en elle échappe indéfiniment à toute
étreinte... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« la femme est plus attentive que l’homme à soi-même et au monde. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est plus faible que l’homme ; elle possède moins de force musculaire, moins de globules rouges, une
moindre capacité respiratoire ; elle court moins vite, soulève des poids moins lourds, il n’y a à peu près aucun
sport où elle puisse entrer en compétition avec lui ; elle ne peut pas affronter le mâle dans la lutte. A cette
faiblesse s’ajoutent l’instabilité, le manque de contrôle et la fragilité dont nous avons parlé : ce sont des faits. Sa
prise sur le monde est donc plus restreinte ; elle a moins de fermeté et moins de persévérance dans des projets
qu’elle est aussi moins capable d’exécuter. C’est à dire que sa vie individuelle est moins riche que celle de
l’homme.
En vérité ces faits ne sauraient être niés : mais ils ne portent pas en eux-mêmes leur sens. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femelle est plus que le mâle en proie à l’espèce... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme est pour lui la suprême récompense puisqu’elle est, sous une forme étrangère qu’il peut posséder
dans sa chair, sa propre apothéose. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme est tentée - et d’autant qu’elle y a apporté plus de soins - de considérer son œuvre (le ménage)
comme une fin en soi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme est toujours disposée à adopter à l’égard du monde une conduite d’échec parce qu’elle ne l’a jamais
franchement assumé. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est une femme dans la mesure où elle s’éprouve comme telle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« la femme est un produit élaboré par la civilisation... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est vampire, gouge, mangeuse, buveuse ; son sexe se nourrit gloutonnement du sexe mâle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme est vouée à l’immoralité parce que la morale consiste pour elle a incarner une inhumaine identité : la
femme forte, la mère admirable, l’honnête femme, etc. Dès qu’elle pense, qu’elle rêve, qu’elle dort, qu’elle
désire, qu’elle respire sans consigne, elle trahit l’idéal masculin. C’est pourquoi tant de femmes ne se laissent
aller à « être elles-mêmes » qu’en l’absence de leur mari. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme est vouée au maintien de l’espèce et à l’entretien du foyer, c’est-à-dire à l’immanence. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme indépendante - et surtout l’intellectuelle qui pense sa situation - souffrira en tant que femelle d’un
complexe d’infériorité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme invoque la volonté divine pour justifier absolument son autorité aux yeux de ceux qui lui sont déjà
naturellement subordonnés, pour la justifier à ses propres yeux. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
42
43
« La femme joue généralement la rôle de cette boule de verre que consultent les voyantes : une autre ferait tout
aussi bien l’affaire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme la moins sophistiquée dès qu’elle est « habillée » ne se propose pas à la perception : elle est comme
le tableau, la statue, comme l’acteur en scène, un analogon à travers lequel est suggéré un sujet absent qui est son
personnage mais qu’elle n’est pas. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme n’a généralement pas accès à l’univers de la violence ; elle n’a pas connu l’épreuve que le jeune
homme a surmontée à travers les bagarres de l’enfance et de l’adolescence : d’être une chose de chair sur laquelle
autrui a prise ; et maintenant elle est empoignée, elle est emportée dans un corps à corps où l’homme est le plus
fort ; elle n’est plus libre de rêver, de reculer, de manoeuvrer : elle est livrée au mâle, il dispose d’elle. Ces
étreintes analogues à celles de la lutte alors qu’elle n’a jamais lutté la terrorisent. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme n’a guère le moyen de sonder son propre cœur ; selon ses humeurs elle prendra sur ses sentiments
des points de vue différents, et tant qu’elle les subira passivement, aucune interprétation ne sera plus vraie qu’une
autre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme ne pense pas positivement que la vérité est autre que ce que les hommes prétendent : elle admet
plutôt que la vérité n’est pas. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme ne saurait être considérée simplement comme un organisme sexué... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« la femme ne se sent dans l’acte amoureux si profondément passive que parce que déjà elle se pense comme
telle. Revendiquant leur dignité d’être humain, beaucoup de femmes modernes saisissent encore leur vie érotique
à partir d’une tradition d’esclave : aussi leur paraît-il humiliant d’être couchées sous l’homme, pénétrées par lui
et elles se crispent dans la frigidité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme n’est définie ni par ses hormones ni par de mystérieux instincts mais par la manière dont elle
ressaisit, à travers les consciences étrangères, son corps et son rapport au monde... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme n’est devenue libre qu’en devenant captive ; elle renonce à ce privilège humain pour retrouver sa
puissance d’objet naturel. Le jour, elle joue perfidement son rôle de servante docile, mais la nuit elle se change
en chatte, en biche ; elle se glisse à nouveau dans sa peau de sirène ou, chevauchant un balai, elle s’enfuit vers
des rondes sataniques. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme ne se revendique pas comme sujet parce qu’elle n’en a pas les moyens concrets, parce qu’elle
éprouve le lien nécessaire qui la rattache à l’homme sans en poser la réciprocité, et parce que souvent elle se
complaît dans son rôle d’Autre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la femme n’est pas appelée à édifier un monde meilleur ; la maison, la chambre, le linge sale, le parquet sont
des choses figées : elle ne peut qu’indéfiniment expulser les principes mauvais qui s’y glissent ; elle attaque la
poussière, les taches, la boue, la crasse ; elle combat le péché, elle lutte avec Satan. Mais c’est un triste destin au
lieu d’être tourné vers des buts positifs d’avoir à repousser sans répit un ennemi... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme n’est pas une réalité figée, mais un devenir ; c’est dans son devenir qu’il faudrait la confronter à
l’homme, c’est à dire qu’il faudrait aussi définir ses possibilités : ce qui fausse tant de débats c’est qu’on veut la
réduire à ce qu’elle a été, à ce qu’elle est aujourd’hui, cependant qu’on pose la question de ses capacités... »
43
44
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme n’est plus cantonnée dans la fonction reproductrice... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité ; les singularités qui la spécifient tirent leur importance
de la signification qu’elles revêtent... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme n’étant qu’un objet, on dira d’elle qu’elle est chaude ou froide, c’est-à-dire qu’elle ne pourra
jamais manifester que des qualités passives. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme n’incarne aucun concept figé ; à travers elle s’accomplit sans trêve le passage de l’espoir à l’échec,
de la haine à l’amour, du bien au mal. Sous quelque aspect qu’on la considère, c’est cette ambivalence qui frappe
d’abord. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme pèse si lourdement sur l’homme parce qu’on lui interdit de se reposer sur soi : il se délivrera en la
délivrant, c’est-à-dire en lui donnant quelque chose à faire en ce monde.
Il y a des jeunes femmes qui déjà s’essaient à conquérir cette liberté positive ; mais rares sont celles qui
persévèrent longtemps dans leurs études ou leur métier : le plus souvent elles savent que les intérêts de leur
travail seront sacrifiés à la carrière de leur mari ; elles n’apporteront au foyer qu’un salaire d’appoint ; elles ne
s’engagent que timidement dans une entreprise qui ne les arrache pas à la servilité conjugale. Celles mêmes qui
ont un sérieux métier n’en tirent pas les mêmes bénéficient sociaux que les hommes.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme peut découvrir ou pressentir à travers des expériences complètes ou ébauchées qu’elle ne tirera pas
de plaisir des relations hétérosexuelles, que seule une autre femme est capable de la combler : en particulier pour
une femme qui a le culte de sa féminité, c’est l’étreinte saphique qui s’avère la plus satisfaisante. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme peut transcender caresses, trouble, pénétration vers son propre plaisir, maintenant ainsi
l’affirmation de sa subjectivité ; elle peut aussi chercher l’union avec l’amant, et se donner à lui, ce qui signifie
un dépassement de soi et non une abdication. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme peut voir dans les plaisirs du lit une communion avec l’esprit du monde. Vouant à l’homme un culte
mystique, elle se perd et se retrouve dans sa gloire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qu’elle est devenue regrette cet être humain qu’elle fut ; elle essaie de retrouver au fond de soi cette
enfant morte. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui a de l’affection pour son mari modèlera souvent ses sentiments sur ceux qu’il éprouve : elle
accueille grossesse et maternité avec joie ou mauvaise humeur selon qu’il en est fier ou importuné. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui a eu la chance d’engendrer dans un âge avancé se trouve privilégiée : elle est encore une jeune
mère au moment où les autres deviennent des aïeules. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui condamne l’homme à la finitude lui permet aussi de dépasser ses propres limites : et de la vient
la magie équivoque dont elle est revêtue. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme qui est la plus individualisée des femelles apparaît aussi comme la plus fragile, celle qui vit le plus
dramatiquement sa destinée et qui se distingue le plus profondément de son mâle. »
44
45
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme qui ne se veut pas vassale de l’homme est bien loin de toujours le fuir : elle essaie plutôt d’en faire
l’instrument de son plaisir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui s’affranchit économiquement de l’homme n’est pas pour autant dans une situation morale,
sociale, psychologique identique à celle de l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui se fait lesbienne parce qu’elle refuse la domination mâle goûte souvent la joie de connaître en
une autre la même orgueilleuse amazone... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme qui se reconnaît comme objet voit en ses semblables et en soi une proie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui s’idolâtre exclusivement et qui vise une réussite abstraite est incapable de chaude complicité à
l’égard d’autres femmes ; elle ne voit en elles que des rivales et des ennemies. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui souligne son attrait sexuel a mauvais genre aux yeux de son mari... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme qui se soumet avec plaisir à des caprices masculins admire aussi dans la tyrannie qui s’exerce sur elle
l’évidence d’une liberté souveraine. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la femme récuse la logique masculine. Non seulement celle-ci ne mord pas sur son expérience, mais elle sait
aussi qu’aux mains des hommes la raison devient une forme sournoise de violence ; leurs affirmations
péremptoires sont destinées à la mystifier. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
Si les hommes ont tendance à prendre l’avortement, en avortant « la femme renie les valeurs de la féminité, ses
valeurs, au moment où l’éthique mâle se conteste de la façon la plus radicale. Tout son avenir moral en est
ébranlé. En effet, on répète à la femme depuis son enfance qu’elle est faite pour engendrer et on lui chante la
splendeur de la maternité ; les inconvénients de sa condition - règles, maladies, etc. - l’ennui des tâches
ménagères, tout est justifié par ce merveilleux privilège qu’elle détient de mettre des enfants au monde.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme résume la nature en tant que Mère, Epouse et Idée... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme sait que le code masculin n’est pas le sien, que l’homme même escompte qu’elle ne l’observera pas,
puisqu’il la pousse à l’avortement, à l’adultère, à des fautes, des trahisons, des mensonges qu’il condamne
officiellement ; elle demande donc aux autres femmes de l’aider à définir une sorte de « loi du milieu », un code
moral proprement féminin. Ce n’est pas seulement par malveillance que les femmes commentent et critiquent si
longuement les conduites de leurs amies : pour les juger et pour se conduire elles-mêmes, il leur faut beaucoup
plus d’invention morale qu’aux hommes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme... sait que quand on la regarde on ne la distingue pas de son apparence ; elle est jugée, respectée,
désirée à travers sa toilette. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme s’efforce encore de donner à son « intérieur » le sens et la valeur que possédait la vraie maison. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme se meut dans l’univers mâle qui est dur et sévère... »
45
46
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme serait masochiste parce qu’en elle plaisir et douleur seraient liés à travers défloration et
accouchement, et parce qu’elle consentirait à son rôle passif. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme se sent diminuée parce qu’en vérité les consignes de la féminité la diminuent. Spontanément, elle
choisit d’être un individu complet, un sujet et une liberté devant qui s’ouvre le monde et l’avenir... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
A la ménopause « la femme se trouve délivrée des servitudes de la femelle ; elle n’est pas comparable à un
eunuque car sa vitalité est intacte ; cependant elle n’est plus la proie de puissances qui la débordent : elle
coïncide avec elle-même. On dit parfois que les femmes âgées constituaient « un troisième sexe » ; et en effet
elles ne sont pas des mâles mais ne sont plus des femelles ; et souvent cette autonomie physiologique se traduit
par une santé, un équilibre, une vigueur qu’elles ne possédaient pas auparavant.
Aux différenciations proprement sexuelles se superposent chez la femme des singularités qui en sont plus ou
moins directement les conséquences ; ce sont des actions hormonales qui déterminent son soma. En moyenne elle
est plus petite que l’homme, moins lourde, son squelette est plus grêle, le bassin plus large, adapté aux fonctions
de la gestation et de l’accouchement ; son tissu conjonctif fixe des graisses et ses formes sont plus arrondies que
celles de l’homme ; l’allure générale : morphologie, peau, système pileux, etc. est nettement différente dans les
deux sexes. La force musculaire est beaucoup moins grande chez la femme : environ les deux tiers de celle de
l’homme ; elle a une moindre capacité respiratoire : les poumons, la trachée et le larynx sont moins grands chez
elle ; la différence du larynx entraîne aussi la différence des voix. Le poids spécifique du sang est moindre chez
les femmes : il y a moindre fixation d’hémoglobine ; elles sont donc moins robustes, plus disposées à l’anémie.
Leur pouls bat plus vite, leur système vasculaire est plus instable : elles rougissent aisément. L’instabilité est un
trait frappant de leur organisme en général ; entre autres il y a chez l’homme stabilité dans le métabolisme du
calcium ; tandis que la femme fixe beaucoup moins de sels de chaux, elle en élimine pendant les règles et pendant
la grossesse ; il semble que les ovaires aient touchant le calcium une action catabolique ; cette instabilité amène
des désordres dans les ovaires et la thyroïde qui est plus développée chez elle que chez l’homme : et l’irrégularité
des sécrétions endocrines réagit sur le système nerveux végétatif ; le contrôle nerveux et musculaire est
imparfaitement assuré. Ce manque de stabilité et de contrôle entraîne leur émotivité, directement liée aux
variations vasculaires : battements de cœur, rougeur, etc. ; et elles sont par là sujettes aux manifestations
convulsives : larmes, fou rire, crises de nerfs.
On voit que beaucoup de ces traits proviennent encore de la subordination de la femme à l’espèce. C’est là la
conclusion la plus frappante de cet examen : elle est de toutes les femelles mammifères celle qui est le plus
profondément aliénée, et celle qui refuse le plus violemment cette aliénation ; en aucune l’asservissement de
l’organisme à la fonction reproductrice n’est plus impérieux ni plus difficilement accepté : crise de la puberté et
de la ménopause, « malédiction » mensuelle, grossesse longue et souvent difficile, accouchement douloureux et
parfois dangereux, maladies, accidents sont caractéristiques de la femelle humaine : on dirait que son destin se
fait d’autant plus lourd qu’elle se rebelle contre lui davantage en s’affirmant comme individu. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La femme seule apparaît toujours comme un peu insolite ; il n’est pas vrai que les hommes respectent les
femmes ; ils se respectent les uns les autres à travers leurs femmes - épouses, maîtresses, filles « soutenues » ;
quand la protection masculine ne s’étend plus sur elle, la femme est désarmée en face d’une caste supérieure qui
se montre agressive, ricanante ou hostile. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme s’imagine facilement que l’homme à qui elle s’est exhibée a été impressionné par son charme
physique ou la beauté de son âme et ainsi se persuade-t-elle, dans les cas pathologiques, être aimée du prêtre ou
du médecin. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la femme survit aux étreintes de l’homme et par là même elle lui échappe ; dés qu’il a ouvert les bras, sa
proie lui redevient étrangère, la voilà neuve, intacte, toute prête à être possédée par un nouvel amant d’une
manière aussi éphémère. Un des rêves du mâle, c’est de « marquer » la femme de manière qu’elle demeure à
jamais sienne... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
46
47
« ... la femme, une fois pénétrée, n’a pas ce sentiment de danger ; mais en revanche, elle se sent charnellement
aliénée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme vieillissante sait bien que si elle cesse d’être un objet érotique, ce n’est pas seulement parce que sa
chair ne livre plus à l’homme de fraîches richesses : c’est aussi que son passé, son expérience font d’elle bon gré,
mal gré, une personne... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La femme vouée à la rude étreinte masculine - même si elle la goûte et davantage encore si elle la ressent sans
plaisir - ne peut étreindre d’autre proie charnelle que son propre corps... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la fillette est révoltée quand elle comprend qu’elle est vierge et scellée, que, pour la changer en femme, il
faudra qu’un sexe d’homme la pénètre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la gestation est un travail fatiguant qui ne présente pas pour la femme un bénéfice individuel et exige au
contraire de lourds sacrifices. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... l’agitation des femmes n’a jamais été qu’une agitation symbolique ; elles n’ont gagné que ce que les hommes
ont bien voulu leur concéder ; elles n’ont rien pris ; elles ont reçu. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la grossesse est surtout un drame qui se joue chez la femme entre soi et soi ; elle la ressent à la fois comme
un enrichissement et comme une mutilation ; le foetus est une partie de son corps, et c’est un parasite qui
l’exploite ; elle le possède et elle est possédée par lui ; il résume tout l’avenir et, en le portant, elle se sent vaste
comme le monde ; mais cette richesse même l’annihile, elle a l’impression de ne plus être rien. Une existence
neuve va se manifester et justifier sa propre existence, elle en est fière ; mais elle se sent aussi jouet de forces
obscures, elle est ballottée, violentée. Ce qu’il y a de singulier chez la femme enceinte, c’est qu’au moment même
où son corps se transcende il est saisi comme immanent... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la jalousie traduit d’une manière indirecte une insatisfaction que la femme objective en inventant une rivale ;
n’éprouvant jamais auprès de son mari un sentiment de plénitude, elle rationalise en quelque sorte sa déception
en imaginant qu’il la trompe.
Très souvent, par moralité, hypocrisie, orgueil, timidité, la femme s’entête dans son mensonge. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La joie qui est un bondissement de liberté est réservée à l’homme ; ce que la femme connaît c’est une
impression de souriante plénitude. On comprend que la simple ataraxie puisse prendre à ses yeux une haute
valeur puisqu’elle vit normalement dans la tension du refus, de la récrimination, de la revendication... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La libération des femmes commencent au ventre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986.
« La majorité des femmes à la fois revendiquent et détestent leur condition féminine ; c’est dans le ressentiment
qu’elles la vivent. Le dégoût qu’elles éprouvent pour leur sexe pourrait les inciter à donner à leurs filles une
éducation virile : elles sont rarement assez généreuses. Irritée d’avoir engendré une femme, la mère l’accueille
avec cette équivoque malédiction : « Tu seras femme. » Elle espère racheter son infériorité en faisant de celle
qu’elle regarde comme son double une créature supérieure ; et elle tend aussi à lui infliger la tare dont elle a
souffert. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La majorité des femmes dans leurs activités privées ou publiques visent non un résultat à atteindre, mais une
manière de s’occuper : et toute occupation est vaine quand elle n’est qu’un passe-temps. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
47
48
« La maladie pousse souvent à la prostitution la femme devenue incapable d’un vrai travail, ou qui a perdu sa
place ; elle détruit l’équilibre précaire du budget, elle oblige la femme à s’inventer hâtivement des ressources
neuves. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La malédiction qui pèse sur la femme vassale, c’est qu’il ne lui est permis de rien faire... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’ambiguïté des sentiments que la femme porte à l’homme se retrouve dans son attitude générale à l’égard de
soi-même et du monde ; le domaine où elle est enfermée est investi par l’univers masculin... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La mentalité de la femme perpétue celle des civilisations agricoles qui adorent les vertus magiques de la terre :
elle croit à la magie. Son érotisme passif lui découvre le désir non comme volonté et agression mais comme une
attraction analogue à celle qui fait osciller le pendule du sourcier ; la seule présence de sa chair gonfle et dresse le
sexe mâle... Elle se sent entourée d’ondes, de radiations, de fluides ; elle croit à la télépathie, à l’astrologie, à la
radiesthésie, au baquet de Mesmer, à la théosophie, aux tables tournantes, aux voyantes, aux guérisseurs ; elle
introduit dans la religion les superstitions primitives... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’amour a été assigné à la femme comme sa suprême vocation et, quand elle l’adresse à un homme, en lui elle
recherche Dieu... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’amour chez la femme est une suprême tentative pour surmonter en l’assumant la dépendance à laquelle elle
est condamnée ; mais même consentie la dépendance ne saurait se vivre que dans la peur et la servilité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’analogie entre la femme et la poupée se maintient à l’âge adulte ; en français, on appelle vulgairement une
femme une poupée ; en anglais, on dit d’une femme parée qu’elle est « dolled up ».
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« la plupart des femmes qui sacrifient à leur orgueil deviennent frigides. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La prostituée qui ne livre que son corps est peut-être moins esclave que la femme qui fait métier de plaire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La rancune est la source la plus habituelle de la frigidité féminine ; au lit, la femme fait payer au mâle par une
froideur insultante tous les affronts qu’elle estime avoir subis ; il y a souvent dans son attitude un complexe
d’infériorité agressif... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La religion autorise chez la femme la complaisance à soi-même... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La richesse et la force de leur nature, des circonstances heureuses, ont permis à quelques femmes de perpétuer
dans leur vie adulte les projets passionnés de l’adolescence. Mais ce sont des exceptions. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La sensibilité des zones érogènes se développe et celles-ci sont chez la femme si nombreuses qu’on peut
considérer tout son corps comme érogène... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La société confond la femme libre et la femme facile... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
48
49
« L’asservissement de la femme à l’espèce, les limites de ses capacités individuelles sont des faits d’une extrême
importance ; le corps de la femme est un des éléments essentiels de la situation qu’elle occupe dans le monde.
Mais ce n’est pas non plus lui qui suffit à la définir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La suprême nécessité pour la femme, c’est de charmer un cœur masculin ; même intrépides, aventureuses, c’est
la récompense à laquelle toutes les héroïnes aspirent ; et le plus souvent il ne leur est demandé d’autre vertu que
leur beauté. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La toilette n’est pas seulement parure : elle exprime, avons-nous dit, la situation sociale de la femme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... l’attitude du défi si importante chez les jeunes gens leur est à peu près inconnue ; certes, les femmes se
comparent, mais le défi est autre chose que ces confrontations passives... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la tyrannie exercée par la femme ne fait que manifester sa dépendance : elle sait que la réussite du couple,
son avenir, son bonheur, sa justification reposent aux mains de l’autre ; si elle cherche âprement à le soumettre à
sa volonté, c’est qu’elle est aliénée en lui. C’est de sa faiblesse qu’elle se fait une arme ; mais le fait est qu’elle
est faible. L’esclavage conjugal est plus quotidien et plus irritant pour le mari : mais il est plus profond pour la
femme ; la femme qui reteint son mari auprès d’elle pendant des heures parce qu’elle s’ennuie le brime et lui
pèse ; mais en fin de compte il peut se passer d’elle bien plus facilement qu’elle de lui ; s’il la quitte, c’est elle
qui aura sa vie ruinée. La grande différence c’est que chez la femme la dépendance est intériorisée : elle est
esclave même quand elle se conduit avec une apparente liberté... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« La vieille femme, la laide ne sont pas seulement des objets sans attraits ; elles suscitent une haine mêlée de
peur. En elles se retrouvent la figure inquiétante de la Mère tandis que les charmes de l’Epouse sont évanouis. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« La volupté est chez elle, avons-nous dit, une sorte d’envoûtement : elle réclame un total abandon ; si des mots
ou des gestes contestent la magie des caresses, l’envoûtement se dissipe. C’est une des raisons pour lesquelles si
souvent la femme ferme les yeux : physiologiquement, il y a là un réflexe destiné à compenser la dilatation de la
pupille ; mais même dans l’ombre elle abaisse encore ses paupières ; elle veut abolir tout décor, abolir la
singularité de l’instant, d’elle-même et de son amant, elle veut se perdre au cœur d’une nuit charnelle aussi
indistincte que le sein maternel. Et plus particulièrement elle souhaite supprimer cette séparation qui dresse le
mâle en face d’elle, elle souhaite se fondre avec lui. On a dit déjà qu’elle désire en se faisant objet demeurer
sujet. Plus profondément aliénée que l’homme, du fait qu’elle est désir et trouble dans son corps tout entier, elle
ne demeure sujet que par l’union avec son partenaire ; il faudrait que pour tous deux recevoir et donner se
confondent ; si l’homme se borne à prendre sans donner ou s’il donne le plaisir sans en prendre elle se sent
manœuvrée ; dés qu’elle se réalise comme Autre, elle est l’autre inessentiel ; il lui faut nier l’altérité.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... la « vraie femme » est celle qui s’accepte comme Autre. Il y a dans l’attitude des hommes aujourd’hui une
duplicité qui crée chez la femme un déchirement douloureux ; ils acceptent dans une grande mesure que la femme
soit une semblable, une égale ; et cependant ils continuent à exiger qu’elle demeure l’inessentiel ; pour elle ces
deux destins ne sont pas conciliables ; elle hésite entre l’un et l’autre sans être exactement adaptée à aucun et
c’est de là que vient son manque d’équilibre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... la vraie femme est un produit artificiel que la civilisation fabrique comme naguère on fabriquait des castrats ;
ses prétendus « instincts » de coquetterie, de docilité, lui sont insufflés comme à l’homme l’orgueil phallique... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le besoin biologique – désir sexuel et désir d’une postérité – qui met le mâle sous la dépendance de la femelle
n’a pas affranchi socialement la femme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
49
50
« Le birth-control » et l’avortement légal permettraient à la femme d’assumer librement ses maternités. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le corps de la femme est singulièrement « hystérique » en ce sens qu’il n’y a souvent chez elle aucune distance
entre les faits conscients et leur expression organique ; ses résistances morales empêchent l’apparition du plaisir ;
n’étant compensées par rien, souvent elles se perpétuent et forment un barrage de plus en plus puissant. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le divorce est pour la femme qu’une possibilité abstraite si elle n’a pas les moyens de gagner elle-même sa
vie : si en Amérique l’ « alimony » est pour l’homme une lourde charge, en France le sort de la femme, de la
mère abandonnée avec une pension dérisoire est un scandale. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le drame du mariage, ce n’est pas qu’il n’assure pas à la femme le bonheur qu’il lui promet - il n’y a pas
d’assurance sur le bonheur - c’est qu’il la mutile - il la voue à la répétition et à la routine. Les vingt premières
années de la vie féminine sont d’une extraordinaire richesse ; la femme travers les expériences de la
menstruation, de la sexualité, du mariage, de la maternité ; elle découvre le monde et son destin. A vingt ans,
maîtresse d’un foyer, liée à jamais à un homme, un enfant dans les bras, voilà sa vie finie pour toujours. Les
vraies actions, le vrai travail sont l’apanage de l’homme : elle n’a que les occupations qui sont parfois harassantes
mais qui ne la comblent jamais. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... le droit abstrait ne suffit pas à définir la situation concrète de la femme ; celle-ci dépend en grande partie du
rôle économique qu’elle joue... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Le lot de la femme, c’est l’obéissance et le respect. Elle n’a pas de prise, même en pensée, sur cette réalité qui
l’investit. C’est à ses yeux une présence opaque. En effet, elle n’a pas fait l’apprentissage des techniques qui lui
permettraient de dominer la matière ; quand à elle, ce n’est pas avec la matière qu’elle es aux prises, mais avec la
vie, et celle-ci ne se laisse pas maîtriser par les outils : on ne peut qu’en subir les lois secrètes. Le monde
n’apparaît pas à la femme comme un « ensemble d’ustensiles » intermédiaire entre sa volonté et ses fins... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le mariage, en frustrant les femmes de toute satisfaction érotique, en leur déniant la liberté et la singularité de
leurs sentiments, les conduit par une dialectique nécessaire et ironique à l’adultère. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le mariage facilite l’abandon de la femme en supprimant la notion de péché encore si souvent attachée à la
chair... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... le mariage traditionnel n’invite pas la femme à se transcender avec lui ; il la confine dans l’immanence. Elle
ne peut donc rien se proposer d’autre que d’édifier une vie équilibrée où le présent prolongeant le passé échappe
aux menaces du lendemain, c’est-à-dire précisément d’édifier un bonheur. A défaut d’amour, elle éprouvera pour
son mari un sentiment tendre et respectueux appelé amour conjugal ; entre les murs du foyer qu’elle sera chargé
d’administrer, elle enfermera le monde ; elle perpétuera l’espèce humaine à travers l’avenir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« le masochisme est un des chemins dans lesquels s’engage la femme insatisfaite, déçue par l’autre et par soimême... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le masochisme serait d’après certains psychanalystes une des caractéristiques de la femme, et c’est grâce à
cette tendance qu’elle pourrait s’adapter à son destin érotique. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le même individu peut fort bien être, aux yeux de la femme, avare, mesquin, vaniteux, dérisoire et un dieu :
après tout, les dieux ont leurs faiblesses. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
50
51
« Le ménage permet en effet à la femme une fuite indéfinie loin de soi-même. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le narcissisme de la femme au lieu de l’enrichir l’appauvrit ; à force de ne rien faire d’autre que se contempler,
elle s’anéantit... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« l’ensemble du « caractère » de la femme... s’explique par sa situation. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’entente des femmes vient de ce qu’elles s’identifient les unes aux autres : mais par là même chacune conteste
sa compagne. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... l’épanouissement normal et heureux de l’érotisme féminin [...] suppose que dans l’amour, la tendresse, la
sensualité - la femme réussisse à surmonter sa passivité et à établir avec son partenaire un rapport de
réciprocité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le plaisir que l’homme goûte auprès des femmes : se sentir absolument supérieur, la femme ne le connaît
qu’auprès de ses enfants et surtout de ses filles ; elle se sent frustrée s’il lui faut renoncer à ses privilèges, à son
autorité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... le plein épanouissement sexuel est généralement chez la femme assez tardif : c’est vers trente-cinq ans
qu’elle atteint érotiquement son apogée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le privilège économique détenu par les hommes, leur valeur sociale, le prestige du mariage, l’utilité d’un appui
masculin, tout engage les femmes à vouloir ardemment plaire aux hommes. Elles sont encore dans l’ensemble en
situation de vassalité. Il s’ensuit que la femme se connaît et se choisit non en tant qu’elle existe pour soi mais
telle que l’homme la définit. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... le rôle reproducteur et domestique dans lequel est cantonné la femme ne lui a pas garanti une égale dignité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’érotisme de la femme est beaucoup plus complexe et il reflète la complexité de la situation féminine. On a vu
qu’au lieu d’intégrer à sa vie individuelle les forces spécifiques la femelle est en proie à l’espèce dont les intérêts
sont dissociés de ses fins singulières ; cette antinomie atteint chez la femme son paroxysme ; elle s’exprime entre
autres par l’opposition de deux organes : le clitoris et le vagin. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le rut féminin, c’est la molle palpitation d’un coquillage ; tandis que l’homme a de l’impétuosité, la femme n’a
que de l’impatience... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les amitiés féminines qu’elle parvient à conserver ou à créer seront précieuses à la femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« les circonstances invitent la femme plus que l’homme à se tourner vers soi et à se vouer son amour. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les conduites symboliques dans lesquelles s’évade la femme peuvent entraîner des perversions, ses obsessions
aboutir à des crimes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
51
52
« Les défauts de la femme s’exagèrent donc d’autant plus qu’elle n’essaiera pas de les combattre mais qu’au
contraire elle s’en fera une parure. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les différences biologiques avec l’homme « ne suffisent pas à définir une hiérarchie des sexes ; elles
n’expliquent pas pourquoi la femme est l’Autre ; elles ne la condamnent pas à conserver à jamais ce rôle
subordonné. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Les difficultés de la ménopause se prolongeront - parfois jusqu'à sa mort - chez la femme qui ne se décide pas à
vieillir... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les facteurs psychiques jouent, quant aux capacités érotiques de la femme, un rôle prépondérant... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les fameuses « envies » des femmes enceintes sont des obsessions d’origine infantile complaisamment
caressées : elles portent toujours sur des aliments, par suite de la vieille idée de fécondation alimentaire ; la
femme se sentant en désarroi dans son corps traduit, comme il arrive souvent dans les psychasthénies, ce
sentiment d’étrangeté par un désir sur lequel parfois elle se fascine. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes « à tempérament » sont celles qui concilient la langueur et le « feu »... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes d’aujourd’hui sont en train de détrôner le mythe de la féminité ; elles commencent à affirmer
concrètement leur indépendance ; mais ce n’est pas sans peine qu’elles réussissent à vivre intégralement leur
condition d’être humain. Elevées par des femmes, au sein d’un monde féminin, leur destinée normale est le
mariage qui les subordonne encore pratiquement à l’homme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes, du fait qu’on les frustre de leur transcendance, défendent jalousement leur intimité... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes élevées par un homme échappent en grande partie aux tares de la féminité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes, enfermées dans la généralité de leur destin de femmes, sont unies par une sorte de complicité
immanente. Et ce que d’abord elles cherchent les unes auprès des autres, c’est l’affirmation de l’univers qui leur
est commun. Elles ne discutent pas des opinions ; elles se liguent pour créer une sorte de contre-univers dont les
valeurs l’emportent sur les valeurs mâles ; réunies, elles trouvent la force de secouer leurs chaînes ; elles nient la
domination sexuelle de l’homme en se confiant les unes aux autres leur frigidité, en raillant cyniquement les
appétits de leur mâle, ou sa maladresse ; elles contestent aussi avec ironie la supériorité morale et intellectuelle
de leur mari et des hommes en général. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« les femmes essayent toujours de conserver, de raccommoder, d’arranger plutôt que de détruire et reconstruire à
neuf ; elles préfèrent les compromis et les transactions aux révolutions. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
Au contraire des hommes « les femmes ont à définir, mesurer, explorer leur propre domaine... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes entre elles sont impitoyables ; elles se déjouent, se provoquent, se poursuivent, s’acharnent et
s’entraînent mutuellement au fond de l’abjection. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes froides, insatisfaites, mélancoliques, qui attendaient de l’enfant une compagnie, une chaleur, une
excitation qui les arrachent à elles-mêmes sont toujours désappointées. »
52
53
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes indépendantes - matrones ou femmes viriles - ont à cœur de jouer un rôle actif dans les moments
qui précèdent l’accouchement et pendant l’accouchement même ; très infantiles, elles s’abandonnent passivement
à la sage-femme ; d’autres refusent toute consigne. D’une manière générale, on peut dire que dans cette crise
elles expriment leur attitude profonde à l’égard du monde en général, et de leur maternité en particulier... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes les plus volontaires, les plus dominatrices, hésitent peu à affronter le mâle : la femme dite
« virile » est souvent une franche hétérosexuelle. Elle ne veut pas renier sa revendication d’être humain ; mais
elle n’entend pas non plus se mutiler de sa féminité, elle choisit d’accéder au monde masculin, voire de
l’annexer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« les femmes n’arrivent pas à construire solidement un « contre-univers » d’où elles puissent défier les mâles ;
sporadiquement, elles déblatèrent contre les hommes en général, elles se racontent des histoires de lit et
d’accouchement, elles se communiquent des horoscopes et des recettes de beauté. Mais pour bâtir vraiment ce
« monde du ressentiment » que leur rancune souhaite, elles manquent de conviction ; leur attitude à l’égard de
l’homme est trop ambivalente. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les femmes ne sont pas comme les Noirs d’Amérique, comme les Juifs, une minorité ; il y a autant de femmes
que d’hommes sur terre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Les femmes ne veulent pas qu’on leur accorde l’égalité, elles veulent la conquérir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Ms, juillet 1972.
« Les femmes n’ont pas de prise sur le monde des hommes parce que leur expérience ne leur apprend pas à
manier logique et technique... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
Au contraire des hommes « les femmes ont à définir, mesurer, explorer leur propre domaine... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes qui affirment qu’elles sont des hommes n’en réclament pas moins des égards et des hommages
masculins. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« les femmes qui s’abandonnent aux délices des épousailles célestes sont légion : et elles les vivent d’une manière
étrangement affective. La femme est accoutumée à vivre à genoux ; normalement, elle attend que son salut
descende du ciel où trônent les mâles... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
Au cours de la grossesse « les femmes qui sont profondément coquettes, qui se saisissent essentiellement comme
objet érotique, qui s’aiment dans la beauté de leurs corps, souffrent de se voir déformées, enlaidies, incapables de
susciter le désir. La grossesse ne leur apparaît pas du tout comme une fête ou un enrichissement, mais comme une
diminution de leur moi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes – sauf en certains congrès qui restent des manifestations abstraites – ne disent pas « nous » : les
hommes disent « les femmes » et elles reprennent ces mots pour se désigner elles-mêmes ; mais elles ne se posent
pas authentiquement comme Sujet. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... les femmes solidement enracinées dans la société sont celles qui lui sont soumises ; à moins d’être désignées
pour l’action par droit divin – et en ce cas elles se sont montrées aussi capables que les hommes – l’ambitieuse,
l’héroïne sont des monstres. C’est seulement depuis qu’elles commencent à se sentir chez elles sur cette terre
qu’on a vu apparaître une Rosa Luxembourg, une Mme Curie. Elles démontrent avec éclat que ce n’est pas
53
54
l’infériorité des femmes qui a déterminé leur insignifiance historique : c’est leur insignifiance historique qui les a
vouées à l’infériorité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Les femmes sont « collantes », elles pèsent, et elles en souffrent ; c’est qu’elles ont le sort d’un parasite qui
pompe la vie d’un organisme étranger ; qu’on les doue d’un organisme autonome, qu’elles puissent lutter contre
le monde et lui arracher sa subsistance, et leur dépendance sera abolie : celle de l’homme aussi. Les uns et les
autres sans nul doute s’en porteront beaucoup mieux. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« les femmes sont encore aujourd’hui entre les mains de l’Eglise un si puissant atout... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les femmes sont les unes pour les autres des camarades de captivité, elles s’aident à supporter leur prison,
même à préparer leur évasion : mais le libérateur viendra du monde masculin. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les hommes supposent volontiers que la femme nourrit à son égard des rêves de castration ; en vérité, son
attitude est ambiguë : elle désire plutôt humilier le sexe masculin que le supprimer. Ce qui est beaucoup plus
exact, c’est qu’elle souhaite mutiler l’homme de ses projets d’avenir ; «
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le soin des enfants s’ils sont nombreux alourdit considérablement les fatigues de la femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le soir surtout, quand les volets sont tirés, la femme se sent reine... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Le sort des femmes est d’autant plus dur qu’elles sont pauvres et plus surchargées de besogne ; il s’éclaire
quand elles ont à la fois des loisirs et des distractions. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Les rapports de la mère avec le nouveau-né sont également variables. Certaines femmes souffrent de ce vide
que maintenant elles éprouvent dans leur corps : il leur semble qu’on leur a volé un trésor.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... les vraies commandes du monde n’ont jamais été aux mains des femmes ; elles n’ont pas agi sur les
techniques ni sur l’économie, elles n’ont pas fait ni défait des Etats, elles n’ont pas découvert des mondes. C’est
par elles que certains événements ont été déclenchés : mais elles ont été prétextes plus qu’agents. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Le terme « femelle » est péjoratif non parce qu’il enracine la femme dans la nature, mais parce qu’il la confine
dans son sexe »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Le vocabulaire éculé des romans feuilletons où la femme est décrite comme une ensorceleuse, une
enchanteresse qui fascine l’homme et l’envoûte, reflète le plus antique, le plus universel des mythes. La femme
est vouée à la magie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« L’existence de méthodes anti conceptuelles plus sûres et plus convenables aide beaucoup à l’affranchissement
sexuel de la femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’expérience de l’homme est intelligible, mais trouée de vides ; celle de la femme est, dans ses limites propres,
obscure mais pleine. Cette opacité l’alourdit ; dans ses rapports avec elle, le mâle lui semble léger... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
54
55
« L’histoire de la femme - du fait que celle-ci est encore enfermée dans ses fonctions de femelle - dépend
beaucoup plus de celle de l’homme que se son destin physiologique... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’homme est un être humain sexuée ; la femme n’est un individu complet, à l’égale du mâle, que si elle est
aussi un être humain sexué. Renoncer à sa féminité, c’est renoncer à une part de son humanité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’homme n’engage dans le coït qu’un organe extérieur : la femme est atteinte jusque dans l’intérieur d’ellemême. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’homme qui constitue la femme comme un Autre rencontrera donc en elle de profondes complicités. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... l’homme représente aujourd’hui le positif et le neutre, c’est-à-dire le mâle et l’être humain, tandis que la
femme est seulement le négatif, la femelle. Chaque fois qu’elle se conduit en être humain, on déclare donc qu’elle
s’identifie au mâle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’homme reproche aux femmes leur dissimulation mais il faut beaucoup de complaisance pour se laisser duper
avec tant de constance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le Deuxième Sexe, 1949.
« L’homosexualité de la femme est une tentative parmi d’autres pour concilier son autonomie et la passivité de sa
chair. Et si l’on invoque la nature, on peut dire que naturellement toute femme est homosexuelle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’homosexualité peut être pour la femme une manière de fuir sa condition ou une manière de l’assumer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’horreur de la dégradation qu’entraîne tout devenir vivant suscite en certaines femmes froides ou frustrées
l’horreur de la vie même : elles cherchent à se conserver comme d’autres conservent les meubles et les
confitures ; cet entêtement négatif les rend ennemies de leur propre existence et hostiles à autrui... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« L’idéal de l’homme occidental moyen, c’est une femme qui subisse librement sa domination, qui n’accepte pas
ses idées sans discussion, mais qui cède à ses raisons, qui lui résiste avec intelligence pour finir par se laisser
convaincre. Plus son orgueil s’enhardit, plus il aime que l’aventure soit dangereuse : il est plus beau de dompter
Penthésilée que d’épouser une Cendrillon consentante. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« L’insouciance devient tout de suite un manque de tenue ; ce contrôle de soi auquel la femme est obligée et qui
devient une seconde nature chez « la jeune fille bien élevée » tue la spontanéité ; l’exubérance vivante en est
brimée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« lorsqu’une femme est engagée dans une entreprise digne d’un être humain, elle saits e montrer aussi active,
efficace, silencieuse, aussi ascétique qu’un homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Maintenue en marge du monde, la femme ne peut se définir objectivement à travers ce monde et son mystère ne
recouvre que du vide. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Mais dans la réalité le passage de l’amour idéal à l’amour sexuel n’est pas simple. Beaucoup de femmes évitent
soigneusement de se rapprocher de l’objet de leur passion par une peur plus ou moins avouée d’une déception. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
55
56
« Mais ordinairement, c’est bien sur des êtres féminins que la Femme est cherchée. C’est par elle, à travers ce
qu’il y a en elle de meilleur et de pire que l’homme fait l’apprentissage du bonheur, de la souffrance, du vice, de
la vertu, de la convoitise, du renoncement, du dévouement, de la tyrannie, qu’il fait l’apprentissage de lui-même ;
elle est le jeu et l’aventure, mais aussi l’épreuve ; elle est le triomphe de la victoire et celui, plus âpre, de l’échec
surmonté ; elle est le vertige de la perte, la fascination de la damnation, de la mort. Il y a tout un monde de
significations qui n’existent que par la femme ; elle est la substance des actions et des sentiments des hommes,
l’incarnation de toutes les valeurs qui sollicitent leur liberté. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Même consentant à l’avortement, le désirant, la femme le ressent comme un sacrifice de sa féminité : il faut que
définitivement elle voie dans son sexe une malédiction, une espèce d’infirmité, un danger. »
Simone de Beauvoir, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... même en songe la femme ne peut exterminer les mâles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Même intégrée à la société, la femme en déborde subtilement les frontières parce qu’elle a la générosité
insidieuse de la Vie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Même lorsque la femme surmonte ses résistances et connaît au bout d’un temps, plus ou moins long, le plaisir
vaginal, toutes les difficultés ne sont pas abolies : car le rythme de sa sexualité et celui de la sexualité mâle ne
coïncident pas. Elle est beaucoup plus lente à jouir que l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Même si la femme désire profondément l’enfant, son corps se révolte d’abord quand il faut enfanter. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Même une femme comblée par les étreintes mâles peut ne pas dédaigner des voluptés plus calmes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Montesquieu avait peut-être raison quand il disait qu’il vaudrait mieux confier aux femmes le gouvernement de
l’Etat que celui de la famille ; car, dès qu’on lui en donne l’occasion, la femme est aussi raisonnable qu’un
homme : c’est dans la pensée abstraite, dans l’action concertée qu’elle surmonte le plus aisément son sexe ; il lui
est bien plus difficile, actuellement, de se délivrer de son passé de femme, de trouver un équilibre affectif que
rien dans sa situation ne favorise. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Mystère pour l’homme, la femme est regardée comme mystère en soi.
A vrai dire sa situation la dispose singulièrement à être considérée sous cette figure. Son destin physiologique est
très complexe ; elle-même le subit comme une histoire étrangère ; son corps n’est pas pour elle une claire
expression d’elle-même ; elle s’y sent aliénée... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
L’enfant « n’apporte de joie qu’à la femme capable de vouloir avec désintéressement le bonheur d’un autre, à
celle qui sans retour sur soi cherche un dépassement de sa propre existence. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949..
« ne pouvant s’accomplir dans des projets et des buts, la femme s’efforcera de se saisir dans l’immanence de sa
personne. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Non seulement elle ignore ce qu’est une véritable action, capable de changer la face du monde, mais elle est
perdue au milieu de ce monde comme au cœur d’une immense et confuse nébuleuse. Elle sait mal se servir de la
logique masculine... Et au royaume des hommes, puisqu’elle ne fait rien, sa pensée, ne se coulant sur aucun
projet, ne se distingue pas du rêve ; elle n’a pas le sens de la vérité, faute d’efficacité ; elle n’est jamais aux prises
qu’avec des images et des mots : c’est pourquoi elle accueille sans gêne les assertions les plus contradictoires ;
elle se soucie peu d’élucider les mystères d’un domaine qui est de toute façon hors de sa portée ; elle se contente
à son propos de connaissances horriblement vagues... Mais après tout, y voir clair ce n’est pas son affaire : on lui
56
57
a enseigné à accepter l’autorité masculine ; elle renonce donc à critiquer, à examiner et à juger pour son
compte. Elle s’en remet à la caste supérieure. C’est pourquoi le monde masculin lui apparaît une réalité
transcendante, un absolu. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... normalement la femme - comme certaines femelles domestiques - a besoin d’un secours pour accomplir la
fonction à laquelle la nature la voue... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Nous pensons qu’elle [la femme] a à choisir entre l’affirmation de sa transcendance et son aliénation en objet ;
elle n’est pas le jouet de pulsions contradictoires ; elle invente des solutions entre lesquelles existe une hiérarchie
éthique. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Oh, que les hommes sont cornichons, que les femmes peuvent leur mettre plein la tête de tout ce qu’elles
veulent. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« on a assigné à la femme un rôle de parasite : tout parasite est nécessairement un exploiteur ; elle a besoin du
mâle pour acquérir une dignité humaine, pour manger, jouir, procréer ; c’est par le service du sexe qu’elle
s’assure ses bienfaits ; et puisqu’on l’enferme dans cette fonction, elle est toute entière un instrument
d’exploitation. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On accordera cependant qu’il y a de l’ovule à la femme un long chemin. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On a dit et répété que la femme trouve heureusement dans l’enfant un équivalent du pénis : c’est tout à fait
faut. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On a dit souvent que la femme s’habillait pour exciter la jalousie des autres femmes : cette jalousie est en effet
un signe éclatant de réussite ; mais elle n’est pas seule visée. A travers les suffrages envieux ou admiratifs, la
femme cherche une affirmation absolue de sa beauté, de son élégance, de son bon goût : d’elle-même. Elle
s’habille pour se montrer ; elle se montre pour se faire être. Elle se soumet par là à une douloureuse
dépendance... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On admet comme jadis que l’acte amoureux est, de la part de la femme, un service qu’elle rend à l’homme ; il
prend son plaisir et il doit en échange une compensation. Le corps de la femme est un objet qui s’achète ; pour
elle, il représente un capital qu’elle est autorisée à exploiter. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On a hautement vanté la poésie des travaux ménagers. Il est vrai qu’ils mettent la femme aux prises avec la
matière, et qu’elle réalise avec les objets une intimité qui est dévoilement d’être et qui par conséquent
l’enrichit. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On a vu déjà que la femme est la fois physis et antiphysis : autant que la Nature elle incarne la société ; en elle
se résume la civilisation d’une époque, sa culture, (...), elle lance des modes, règne sur les salons, dirige et reflète
l’opinion. La renommée, la gloire sont femmes. « La foule est femme », disait Mallarmé. Auprès des femmes, le
jeune homme s’initie au « monde », et à cette réalité complexe qu’on appelle « la vie ». Elle est un des buts
privilégiés auxquels se destine le héros, l’aventurier, l’individualiste. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On a vu des femmes défiantes et raidies entre les bras d’un amant qu’une alliance au doigt transformait :
heureuses, flattées, la conscience en paix, toutes leurs résistances tombaient. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
57
58
« On a vu que biologiquement les deux traits essentiels qui caractérisent la femme sont les suivants : sa prise sur
le monde est moins étendue que celle de l’homme ; elle est plus étroitement asservie à l’espèce. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On a vu que dans l’enfance et l’adolescence, la femme passe par rapport à la maternité par plusieurs phases.
Toute petite, c’est un miracle et un jeu ; elle trouve dans la poupée, elle pressent dans l’enfant à venir un objet à
posséder et à dominer. Adolescente, elle y voit, au contraire, une menace contre l’intégrité de sa précieuse
personne. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On a vu que l’infériorité de la femme venait originellement de ce qu’elle s’est d’abord bornée à répéter la vie
tandis que l’homme inventait des raisons de vivre, à ses yeux plus essentielles que la pure facticité de
l’existence ; enfermer la femme dans la maternité, ce serait perpétuer cette situation. Elle réclame aujourd’hui de
participer au mouvement par lequel l’humanité tente sans cesse de se justifier en se dépassant ; elle ne peut
consentir à donner la vie que si la vie a un sens ; elle ne saurait être mère sans essayer de jouer un rôle dans la vie
économique, politique, sociale. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On a vu qu’une des caractéristiques de la physiologie féminine, c’est l’étroite liaison des sécrétions endocrines
et de la régulation nerveuse : il y a action réciproque ; un corps de femme - et singulièrement de jeune fille - est
un corps « hystérique » en ce sens qu’il n’y a pour ainsi dire pas de distance entre la vie psychique et sa
réalisation physiologique. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... on comprend que les débuts érotiques de la femme ne soient pas faciles. On a vu qu’il arrivait assez
fréquemment que des incidents survenus dans l’enfance ou dans la jeunesse aient engendré en elle de profondes
résistances ; celles-ci sont parfois insurmontables... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On comprend que, subir pour subir, elles préfèrent la routine à l’aventure : elles se taillent plus facilement un
maigre bonheur à la maison que sur les routes. Leur sorts e confond avec celui des choses périssables : elles
perdraient tout en les perdant. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On considère encore chez la femme l’acte amoureux comme un service qu’elle rend à l’homme et qui fait donc
apparaître celui-ci comme son maître ; on a vu qu’il peut toujours prendre une inférieure mais qu’elle se dégrade
si elle se livre à un mâle qui n’est pas son pair ; son consentement a en tout cas le caractère d’une reddition,
d’une chute. Une femme accepte souvent de bon cœur que son mari possède d’autres femmes : elle en est même
flattée... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On dit volontiers que les femmes « ont des maladies dans le ventre » ; et il est vrai qu’elles enferment en elles
un élément hostile : c’est l’espèce qui les ronge. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On enferme une femme dans une cuisine ou dans un boudoir, et on s’étonne que son horizon soit borné... Qu’on
lui ouvre l’avenir, elle ne sera plus obligée de s’installer dans le présent. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On fait plus profondément effraction dans la vie d’une femme en exigeant d’elle des enfants qu’en réglementant
les occupations des citoyens : aucun Etat n’a jamais osé instituer le coït obligatoire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On dit parfois « le sexe » pour désigner la femme ; c’est qu’elle qui est la chair, ses délices et ses dangers : que
pour la femme ce soit l’homme qui est sexué et charnel est une vérité qui n’a jamais été proclamée parce qu’il n’y
a personne pour la proclamer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On ne naît pas femme : on le devient. »
58
59
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On ne saurait obliger directement la femme à enfanter : tout ce qu’on peut faire c’est l’enfermer dans des
situations où la maternité est pour elle la seule issue... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... on ne saurait sans mauvaise foi considérer la femme uniquement comme une travailleuse ; autant que sa
capacité productrice, sa fonction de reproductrice est importante... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On nous montre la femme sollicitée entre deux modes d’aliénation ; il est bien évident que jouer à être un
homme sera pour elle une source d’échec ; mais jouer à être une femme est aussi un leurre : être femme serait être
l’objet, l’Autre ; et l’Autre demeure sujet au sein de sa démission. Le vrai problème pour la femme c’est refusant
ces fuites de s’accomplir comme transcendance : il s’agit alors de voir quelles possibilités lui ouvrent ce qu’on
appelle l’attitude virile et l’attitude féminine... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On oppose parfois le « monde féminin » à l’univers masculin, mais il faut souligner encore une fois que les
femmes n’ont jamais constitué une société autonome et fermée ; elles sont intégrées à la collectivité gouvernée
par les mâles et où elles occupent une place subordonnée ; elles sont unies seulement en tant qu’elles sont des
semblables par une solidarité mécanique : il n’y a pas entre elles cette solidarité organique sur laquelle se fonde
toute communauté unifiée ; elles se sont toujours efforcées - au temps des mystères d’Eleusis comme aujourd’hui
dans les clubs, les salons, les ouvroirs - de se liguer pour affirmer un « contre-univers », mais c’est encore du sein
de l’univers masculin qu’elles le posent... elles appartiennent à la fois au monde mâle et à une sphère dans
laquelle ce monde est contesté ; enfermées dans celle-ci, investies par celui-là, elles ne peuvent s’installer nulle
part avec tranquillité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On peut donc considérer que mystiquement la terre appartient aux femmes : elles ont une emprise à la fois
religieuse et légale sur la glèbe et ses fruits. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« On prétend que la femme a moins besoin que l’homme d’activité sexuelle : rien n’est moins sûr. Les femmes
refoulées font des épouses acariâtres, des mères sadiques, des ménagères maniaques, des créatures malheureuses
et dangereuses ; en tout cas, ses désirs fussent-ils plus rares, ce n’est pas une raison pour trouver superflu qu’elles
les satisfassent. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« On voit que si la situation biologique de la femme constitue pour elle un handicap, c’est à cause de la
perspective dans laquelle elle est saisie. La fragilité nerveuse, l’instabilité vaso-motrice, quand elles ne
deviennent pas pathologiques, ne lui interdisent aucun métier : entre les mâles eux-mêmes, il y a une grande
diversité de tempéraments. Une indisposition d’un ou deux jours par mois, même douloureuse, n’est pas non plus
un obstacle ; en fait quantité de femmes s’en accommodent et singulièrement celles que la « malédiction »
menstruelle pourrait gêner davantage : sportives, voyageuses, femmes exerçant de durs métiers. La plupart des
professions ne réclament pas une énergie supérieure à celle que la femme peut fournir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Or, la femme n’est pas pleinement intégrée au monde des hommes ; en tant qu’autre, elle s’oppose à eux ; il est
naturel qu’elle se serve des forces qu’elle détient, non pour étendre à travers la communauté des hommes et dans
l’avenir l’emprise de la transcendance, mais, étant séparée, opposée, pour entraîner les mâles dans la solitude de
la séparation, dans les ténèbres de l’immanence. Elle est la sirène dont les chants précipitaient les matelots contre
les écueils ; elle est Circé qui changeait ses amants en bêtes, l’ondine qui attire le pêcheur au fond des étangs. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... oui, les femmes dans l’ensemble sont aujourd’hui inférieures aux hommes, c’est-à-dire que leur situation leur
ouvre de moindres possibilités : le problème c’est de savoir si cet état de chose doit se perpétuer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
59
60
« Parce qu’elle est femme, la fillette sait que la mer et les pôles, que mille aventures, mille joies lui sont
défendues : elle est née du mauvais côté. La grande différence, c’est que les Noirs subissent leur sort dans la
révolte : aucun privilège n’en compense la dureté ; tandis que la femme est invitée à la complicité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Par la parure, avons-nous dit, la femme s’apparente à la nature tout en prêtant à celle-ci la nécessité de
l’artifice ; elle devient pour l’homme fleur et gemme : elle le devient pour soi-même. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pas plus qu’il ne suffit de dire que la femme est une femelle on ne peut la définir par la conscience qu’elle
prend de sa féminité : elle en prend conscience au sein de la société dont elle est membre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« plus deux femmes sont amies, plus leur dualité devient dangereuse. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... plus les femmes s’affirment comme des êtres humains, plus la merveilleuses qualité de l’Autre meurt en
elles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... plus les traits et les proportions d’une femme paraissent concertés, plus elle réjouit le cœur de l’homme parce
qu’elle semble échapper aux avatars des choses naturelles. On arrive donc à cet étrange paradoxe que, souhaitant
saisir dans la femme la nature, mais transfigurée, l’homme voue la femme à l’artifice. Elle n’est pas physis
seulement mais tout autant antiphysis... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Plus l’homme multiplie ses demandes, plus la femme se sent comblée. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
En se mariant « plus ou moins brutalement, elle rompt avec son passé, elle est annexée à l’univers de son époux ;
elle lui donne sa personne : elle lui donne sa virginité et une rigoureuse fidélité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Plus tard, au cours des rapports sexuels, la posture même du coït qui place la femme sous l’homme est une
humiliation nouvelle. Elle réagit par une « protestation virile » ; ou bien elle cherche à se masculiniser, ou bien
avec des armes féminines elle engage la lutte contre l’homme. C’est par la maternité qu’elle peut retrouver dans
l’enfant un équivalent de pénis. Mais ceci suppose qu’elle commence par s’accepter intégralement comme
femme, donc qu’elle assume son infériorité. Elle est divisée contre elle-même beaucoup plus profondément que
l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Plus une femme est jeune et saine, plus son corps neuf et lustré semble voué à une fraîcheur éternelle, moins
l’artifice lui est utile ; mais il faut toujours dissimuler à l’homme la faiblesse charnelle de cette proie qu’il étreint
et la dégradation qui la menace. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Pour certaines femmes, l’enfantement est un martyre. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pour être un individu complet, l’égale de l’homme, il faut que la femme ait accès au monde masculin comme
mâle au monde féminin, qu’elle est accès à l’autre... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pour « garder » son protecteur sans renoncer à ses plaisirs, la femme utilisera les ruses, les mensonges,
l’hypocrisie qui déshonorent la vie conjugale... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pour la femme au contraire, l’amour est une totale démission au profit d’un maître. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
60
61
« Pour la femme aussi il faut que la vie harmonieuse du foyer soit dépassée vers des fins : c’est l’homme qui
servira de truchement entre l’individualité de la femme et l’univers, c’est lui qui revêtira d’une valeur humaine sa
facticité contingente. Puisant auprès de l’épouse la force d’entreprendre, d’agir, de lutter, c’est lui qui la justifie :
elle n’a qu’à remettre entre ses mains son existence et il donnera son sens. Cela suppose de sa part à elle une
humble renonciation ; mais elle en est récompensée parce que guidée, protégée par la force mâle elle échappera
au délaissement originel. Elle deviendra nécessaire. Reine dans sa ruche, reposant paisiblement en soi-même au
cœur de son domaine, mais emportée par la médiation de l’homme à travers l’univers et le temps sans bornes,
épouse, mère, maîtresse de maison, la femme trouve dans le mariage à la fois la force de vivre et le sens de sa
vie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pour la femme, le sommeil de l’homme est avarice et trahison. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... pour l’amour courtois, pour les précieux, et dans toute la tradition galante la femme n’est plus une créature
animale mais un être éthéré, un souffle, une lumière. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Pour les femmes infantiles en particulier, la grossesse est, comme autrefois, assimilée à une maladie de
l’appareil digestif. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Pour nous la femme se définit comme un être humain en quête de valeurs au sein d’un monde de valeurs... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Pour que la femme soit troublée il faut qu’il se produisent dans son organisme des phénomènes positifs :
innervation des zones érogènes, gonflement de certains tissus érectiles, sécrétions, élévation de la température,
accélération du pouls et de la respiration. Le désir et la volupté exigent d’elle comme d’un mâle une dépense
vitale ; réceptif, le besoin féminin est en un sens actif, il se manifeste par une augmentation du tonus nerveux et
musculaire. Les femmes pathiques et languides sont toujours froides... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« près de son mari, près de son amant, toute femme pense plus ou moins : « Je ne suis pas moi-même »... »
« Prudentes, beaucoup de femmes dès qu’elles aiment évitent les « amies intimes ». Cette ambivalence ne permet
guère aux femmes de se reposer sur leurs sentiments réciproques. L’ombre du mâle pèse toujours lourdement sur
elles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Puisque c’est l’homme qui incarne pour la femme la destinée, c’est par le nombre et la qualité des hommes
soumis à leur pouvoir que les femmes mesurent ordinairement leur réussite. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Puisque la femme est un objet, on comprend que la manière dont elle est parée et habillée modifie sa valeur
intrinsèque. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Puisque l’oppression de la femme a sa cause dans la volonté de perpétuer la famille et de maintenir intact le
patrimoine, dans la mesure où elle échappe à la famille, elle échappe donc aussi à cette absolue dépendance ; si la
société niant la propriété privée refuse la famille, le sort de la femme s’en trouve considérablement amélioré. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Quand elle reçoit l’homme aimé, la femme est habitée, visitée comme la Vierge par le Saint-Esprit, comme le
croyant par l’hostie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Quand elle se pavane dans les salons, quand elle s’abandonne aux bras d’un amant, la femme accomplit sa
mission : elle est Venus dispensant au monde les trésors de sa beauté. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
61
62
« Quand la femme se rapproche de son terme, toutes ses terreurs infantiles se raniment ; si par la suite d’un
sentiment de culpabilité elle se croit maudite par sa mère, elle se persuade qu’elle va mourir ou que l’enfant
mourra. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Quand la grossesse se poursuit, le rapport entre la mère et le fœtus change. (...) il y a entre eux des échanges
biologiques qui permettent à la femme de retrouver son équilibre. Elle ne se sent plus possédées par l’espèce :
c’est elle qui possède le fruit de ses entrailles. Les premiers mois, elle était une femme quelconque, et diminuée
par le travail secret qui s’accomplissait en elle ; plus tard elle est avec évidence une mère et ses défaillances sont
l’envers de sa gloire. L’impotence dont elle souffrait devient en s’accentuant un alibi. Beaucoup de femmes
trouvent alors dans leur grossesse une merveilleuse paix : elles se sentent justifiées ; elles avaient toujours eu le
goût de s’observer, d’épier leur corps ; elles n’osaient pas, par sens de leurs devoirs sociaux, s’intéresser à lui
avec trop de complaisance : à présent elles en ont le droit ; tout ce qu’elles font pour leur propre bien-être, elles
le font aussi pour l’enfant. On ne leur demande plus ni travail ni effort ; elles n’ont plus à se soucier du reste du
monde ; les rêves d’avenir qu’elles caressent donnent leur sens au moment présent ; elles n’ont qu’à se laisser
vivre, elles sont en vacances. La raison de leur existence est là, dans leur ventre, et leur donne une parfaite
impression de plénitude. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... quand la sexualité féminine se développe, elle se trouve pénétrée du sentiment religieux que la femme a voué
à l’homme dés l’enfance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Quand on appelle concrètement les femmes à l’action, quand elles se reconnaissent dans les buts qu’on leur
désigne, elles sont aussi hardies et courageuses que les hommes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... quand ses fréquentations, ses études, ses jeux, ses lectures l’arrachent au cercle maternel, elle comprend que
ce ne sont pas les femmes, mais les hommes qui sont les maîtres du monde. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Quand une femme dit avec extase : « C’est un homme ! » elle évoque à la fois la vigueur sexuelle et l’efficacité
sociale du mâle qu’elle admire... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Quant aux servitudes de la maternité (...) : elles sont accablantes si on impose à la femme de nombreuses
procréations et si elle doit nourrir et élever les enfants sans secours ; si elle procrée librement, si la société vient à
son aide pendant la grossesse et s’occupe de l’enfant, les charges maternelles sont légères et peuvent être
facilement compensées dans le domaine du travail. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Que la femme se propose trop hardiment, l’homme se dérobe : il tient à conquérir. La femme ne peut donc
prendre qu’en se faisant proie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Que l’enfant soit la fin suprême de la femme, c’est la une affirmation qui a tout juste valeur d’un slogan
publicitaire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« qu’on donne à la femme des responsabilités, elle essaye les assumer... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Récusant les principes logiques, les impératifs moraux, sceptique devant les lois de la nature, la femme n’a pas
le sens de l’universel ; le monde lui apparaît comme un ensemble confus de cas singuliers ; c’est pourquoi elle
croit plus facilement aux ragots d’une voisine qu’à un exposé scientifique... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Sa métamorphose en femme, c’est non seulement dans la honte mais dans le remords qu’elle la subit. »
62
63
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... sans répit la femme ébauche le travail de la gestation. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... s’appropriant la femme par la jouissance qu’il tire d’elle, l’homme éveille aussi en elle les louches
puissances de la fécondité ; c’est le même organe qu’il pénètre et qui accouche de l’enfant. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« se sentir femme, c’est se sentir objet désirable, c’est se croire désirée et aimée. Il est remarquable que sur dix
malades atteints de « l’illusion d’être aimés », il y en a neuf qui sont des femmes. On voit très clairement que ce
qu’elles recherchent dans leur amant imaginaire, c’est une apothéose de leur narcissisme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si certaines femmes qui sont des « pondeuses » plutôt que des mères se désintéressent de l’enfant dès qu’il est
sevré, dès qu’il est né, et ne souhaite qu’une nouvelle grossesse, beaucoup au contraire éprouvent que c’est la
séparation même qui leur donne l’enfant... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« si elle se jette volontiers dans la religion, c’est que celle-ci vient combler un besoin profond. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si la femme a été si souvent comparée à l’eau, c’est entre autres parce qu’elle est le miroir où le Narcisse mâle
se contemple... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Si la femme n’est pas perfide, futile, lâche, indolente, elle perd sa séduction. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... si la femme n’est pas robuste, si son hygiène n’est pas soigneuse, elle sera prématurément déformée et
vieillie par les maternités... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« si la femme qui prend l’homme à son piège veut s’imaginer qu’elle donne, celle qui se donne entend affirmer
qu’elle prend. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si la femme se découvre comme l’inessentiel qui jamais ne retourne à l’essentiel, c’est qu’elle n’opère pas ellemême ce retour. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... si la femme souffre de l’égoïsme des hommes qui ne pensent qu’à leur propre assouvissement, elles est aussi
heurtée par une volonté trop explicite de lui donner du plaisir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si la femme réussissait à s’affirmer comme sujet, elle inventerait des équivalents du phallus : la poupée où
s’incarne la promesse de l’enfant peut devenir une possession plus précieuse que le pénis. Il y a des sociétés à
filiation utérine où les femmes détiennent les masques dans lesquels la collectivité s’aliène ; le pénis perd alors
de sa gloire. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Si la fonction de femelle ne suffit pas à définir la femme, si nous refusons aussi d’expliquer par « l’éternel
féminin » et si cependant nous admettons que, fût-ce à titre provisoire, il y a des femmes sur terre, nous avons
donc à nous poser la question : qu’est-ce qu’une femme ? »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Si la mer et la montagne sont femmes, c’est que la femme est aussi pour l’amant la mer et la montagne. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
63
64
« Si la tendance préhensive, possessive demeure chez la femme la plus forte, elle s’orientera telle Renée Vivien
vers l’homosexualité. Ou elle ne s’attachera qu’à des mâles qu’elle puisse traiter en femmes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Si la toilette a pour beaucoup de femmes une importance si considérable, c’est qu’elle leur livre illusoirement à
la fois le monde et leur propre moi. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« S’il suffit d’un peu de beauté et d’intelligence pour que la femme se sente revêtue d’un caractère sacré, à plus
forte raison quand elle se sait l’élue de Dieu, elle se pense chargée de mission : elle prêche des doctrines
incertaines, elle fonde volontiers des sectes, ce qui lui permet d’opérer, à travers les membres de la collectivité
qu’elle inspire, une enivrante multiplication de sa vocation. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... si on considère une femme dans sa présence immanente, on ne peut absolument rien en dire, elle est en deçà
d’aucune qualification. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Son ardeur, sa tendresse (de l’homme) peuvent donner à la femme une confiance en elle-même qui résistera à
tous les démentis : jusqu'à quatre-vingts ans, celle-ci se croira cette fleur, cet oiseau des îles qu’une nuit a fait
éclore un désir d’homme. Au contraire, si l’amant ou le mari sont maladroits, ils feront naître en elle un complexe
d’infériorité, sur lequel se grefferont parfois de durables névroses ; elle en éprouvera une rancune qui se traduira
par une frigidité têtue. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Son malheur, c’est d’avoir été biologiquement vouée à répéter la Vie, alors qu’à ses yeux mêmes la Vie ne
porte pas en soi ses raisons d’être, et que ces raisons sont plus importantes que la vie même. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... souvent la femme normale retourne aux amours qui ont - platoniquement ou non - enchanté sa
jeunesse. Déçue par l’homme, elle recherchera dans les bras féminins l’amant qui l’a trahie... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... spontanément la femme refuse les formes de coït qui lui demandent travail et tension... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Sur le terrain de l’abstraction et de la logique, la femme se résigne souvent à accepter l’autorité mâle ; mais
quand il s’agit d’idées, d’habitudes qui lui tiennent vraiment à cœur, elle lui oppose une ténacité
sournoise. L’influence de l’enfance et de la jeunesse est beaucoup plus profonde chez elle que chez l’homme, du
fait qu’elle demeure davantage dans son histoire individuelle. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tandis que celui-ci [l’homme] vieillit continûment, la femme est brusquement dépouillée de sa féminité ; c’est
encore jeune qu’elle perd l’attrait érotique et la fécondité d’où elle tirait, aux yeux de la société et à ses propres
yeux, la justification de son existence et ses chances de bonheur : il lui reste à vivre, privée de tout avenir,
environ la moitié de sa vie adulte. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tant que la femme se fait esclave et reflet de l’homme à qui elle « se donne », elle doit reconnaître que ses
infidélités l’arrachent plus radicalement à son mari que des infidélités réciproques. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tant que l’insémination artificielle n’est pas devenue une pratique courante, il arrive que la femme souhaite
une maternité sans l’obtenir - soit parce qu’elle n’a pas commerce avec les hommes, ou que son mari est stérile,
elle se trouve souvent contrainte à engendrer contre son gré. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
64
65
« ... tendrement unie à son mari, la femme peut porter allègrement les charges du foyer ; heureuse dans ses
enfants, elle sera indulgente à son mari. Mais cette harmonie n’est pas facile à réaliser car les différentes
fonctions assignées à la femme s’accordent mal entre elles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tous [les psychanalystes] assignent à la femme le même destin. Son drame se ramène au conflit entre ses
tendances « viriloïdes » et « féminines » ; les premières se réalisent dans le système clitoridien, les secondes dans
l’érotisme vaginal ; infantilement elle s’identifie au père ; puis elle éprouve un sentiment d’infériorité à l’égard de
l’homme et est mise dans l’alternative ou bien de maintenir son autonomie, de se viriliser – ce qui sur le fond
d’un complexe d’infériorité provoque une tension qui risque d’entraîner des névroses ; ou bien de trouver dans la
soumission amoureuse un heureux accomplissement d’elle-même, solution qui lui est facilitée par l’amour qu’elle
portait au père souverain ; c’est lui qu’elle recherche dans l’amant ou le mari, et l’amour sexuel s’accompagne
chez elle du désir d’être dominée. Elle sera récompensée par la maternité qui lui restitue une sorte d’autonomie. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« tout au long de sa vie, la femme sera puissamment aider dans son effort pour se quitter et se rejoindre par la
magie du miroir. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tout ce qu’une femme saine et bien nourrie peut espérer, c’est après l’accouchement de récupérer sans trop de
peines ces dépenses... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... toute femme active aime les talons plats, les étoffes robustes. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Toute femme veut engendrer un héros, un génie ; mais toutes les mères des héros, des génies ont commencé
par clamer qu’ils leur brisaient le cœur. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... toutes les femmes redoutent les souffrances de l’accouchement et elles sont heureuses que les méthodes
modernes les en dispensent. La douleur a ni plus ni moins de place dans leur sexualité que dans celle de
l’homme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Tout être humain femelle n’est donc pas nécessairement une femme ; il lui faut participer à cette réalité
mystérieuse et menacée qu’est la féminité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« ... tout naturellement la future femme s’indigne des limitations que lui impose son sexe. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Trésor, proie, jeu et risque, muse, guide, juge, médiatrice, miroir, la femme est l’Autre dans lequel le sujet se
dépasse sans être limité, qui s’oppose à lui sans le nier ; elle est l’Autre qui se laisse annexer sans cesser d’être
l’Autre. Et par là elle est si nécessaire à la joie de l’homme et à son triomphe qu’on peut dire que si elle n’existait
pas, les hommes l’auraient inventée.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Trop complaisante, la femme voit son mari lui échapper. (...) Cependant, si elle lui interdit toute aventure, si
elle l’excède par sa surveillance, ses scènes, ses exigences, elle peut l’indisposer contre elle gravement. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Trop de fougue effraie la vierge, trop de respect l’humilie ; des femmes haïssent à jamais l’homme qui a pris
égoïstement son plaisir au prix de leur souffrance ; mais elles éprouvent une rancune éternelle contre celui qui a
paru les dédaigner, et souvent contre celui qui n’a pas tenté de les déflorer au cours de la première nuit ou qui en
a été incapable. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
65
66
« Tu as bien joui ? » Elle lui met la main sur la bouche ; le mot fait horreur à beaucoup de femmes parce qu’il
réduit le plaisir à une sensation immanente et séparé. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Un des traits les plus accusés chez la femme vieillissante, c’est un sentiment de dépersonnalisation qui lui fait
perdre tous ses repères objectifs. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... une femme indépendante - grâce à sa solitude, son insouciance ou son autorité dans le foyer - sera beaucoup
plus sereine que celles sur qui pèsent des volontés dominatrices auxquelles elle doit, bon gré mal gré, obéir en
faisant obéir l’enfant. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une femme peut passer à travers la vie en refusant d’admettre qu’elle est fondamentalement, par ses valeurs,
son expérience, sa façon d’aborder la vie, différente des hommes. Mais il est très difficile de ne pas se rendre
compte qu’on est vieux. »
Simone de BEAUVOIR, entretien avec John Gerassi.
« ... une femme peut se consacrer aux femmes parce que l’homme l’a déçue, mais parfois il la déçoit parce que
c’est une femme qu’elle cherchait en lui. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... une femme qui veut jouir dans des bras féminins de sa féminité connaît aussi l’orgueil de n’obéir à aucun
maître. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Un enfant illégitime est dans la plupart des civilisations un tel handicap social et économique pour la femme
non mariée qu’on voit des jeunes filles se suicider quand elles se savent enceintes... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une des malédictions qui pèse sur la femme - Michelet l’a justement signalée - c’est que, dans son enfance,
elle est abandonnée aux mains des femmes.
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une des malédictions qui pèsent sur la femme passionnée : sa générosité se convertit aussitôt en exigence. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une femme dont la morale est peu rigoureuse s’arrange commodément avec Dieu ; la certitude d’être demain
purifiée du péché par l’absolution aide souvent la femme pieuse à vaincre ses scrupules. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une femme est prompte à s’imaginer qu’en couchant avec un homme - fût-ce une fois, en hâte, sur un canapé elle a pris une supériorité sur l’épouse légitime... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une femme que ses rancunes mêmes attachent à son époux cherche dans l’amant un confident, un témoin qui
contemple son personnage de victime, un complice qui l’aide à ravaler son mari... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une femme qui ne désire pas choquer, qui n’entend socialement se dévaluer doit vivre en femme sa condition
de femme... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une femme qui s’emploie à vivre est donc plus divisée que celle qui enterre sa volonté et ses désirs... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une femme qui s’habille de manière extravagante ment quand elle affirme avec un air de simplicité qu’elle suit
son bon plaisir, rien de plus : elle sait parfaitement que son bon plaisir est une extravagance. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
66
67
« Une femme qui se dépense, qui a des responsabilités, qui connaît l’âpreté de la lutte contre les résistance du
monde, a besoin - comme le mâle - non seulement d’assouvir ses désirs physiques mais de connaître la détente, la
diversion, qu’apportent d’heureuses aventures sexuelles. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« une femme qui « se produit » en public pour gagner sa vie est tentée de faire de ses charmes un commerce plus
intime. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une femme qui sollicite trop clairement le désir mâle a mauvais genre ; mais celle qui semble le répudier n’est
pas plus recommandable : on pense qu’elle veut se masculiniser, c’est une lesbienne ; ou se singulariser : c’est
une excentrique ; en refusant son rôle d’objet, elle défie la société : c’est une anarchiste. Si elle veut seulement ne
pas se faire remarquer, il faut qu’elle conserve sa féminité. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une femme seule, en Amérique plus encore qu’en France, est un être socialement incomplet, même si elle
gagne sa vie ; il faut une alliance à son doigt pour qu’elle conquière l’intégrale dignité d’une personne et la
plénitude de ses droits. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Une rupture peut marquer profondément un homme : mais, enfin, il a sa vie d’homme à mener. La femme
délaissée n’est plus rien, n’a plus rien. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« ... un homme est dans son droit en étant homme, c’est la femme qui est dans son tort. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« Un homme qui agit nécessairement se confronte. Inefficace, séparée, la femme ne peut ni se situer ni prendre
sa mesure ; elle se donne une souveraine importance parce qu’aucun objet important ne lui est accessible. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« un homme qui s’est mis à détester femme ou maîtresse cherche à la fuir ; mais elle veut avoir sous la main
l’homme qu’elle hait pour le faire payer. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Un individu libre ne s’en prend qu’à soi de ses échecs, il les assume : mais c’est par autrui que tout arrive à la
femme. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Un trait commun ... à la multitude des femmes marquées par un destin exceptionnel, c’est qu’elles se sentent
incomprises... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« vassale de l’homme, elle se croit son idole... »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T2, 1949.
« Voilà donc pourquoi la femme a un double et décevant visage : elle est tout ce que l’homme appelle et tout ce
qu’il n’atteint pas. Elle est la sage médiatrice entre la Nature propice et l’homme ; et elle est la tentation de la
Nature indomptée contre toute sagesse. Du bien au mal elle incarne charnellement toutes les valeurs morales et
leur contraire ; elle est la substance de l’action et ce qui lui fait obstacle, la prise de l’homme sur le monde et son
échec ; comme telle, elle est source de toute réflexion de l’homme sur son existence et de toute expression qu’il
peut en donner, cependant, elle s’emploie à le détourner de lui-même, à le faire sombrer dans le silence et dans la
mort. Servante et compagne, il attend qu’elle soit aussi son public et son juge, qu’elle le confirme dans son être ;
mais elle le conteste par son indifférence, voire ses moqueries et ses rires. Il projette en elle ce qu’il désire et ce
qu’il craint, ce qu’il aime et ce qu’il hait. Et s’il est difficile de rien en dire, c’est parce que l’homme se cherche
tout entier en elle et qu’elle est Tout. Seulement elle est Tout sur le monde de l’inessentiel : elle est tout Autre.
Et, en tant qu’autre, elle est aussi autre qu’elle-même, autre que ce qui est attendu d’elle. Etant tout, elle n’est
67
68
jamais ceci justement qu’elle devrait être ; elle est perpétuelle déception, la déception même de l’existence qui ne
réussit jamais à s’atteindre ni à se réconcilier avec la totalité des existants. »
Simone de BEAUVOIR, 1908-1986, Le deuxième sexe, T1, 1949.
« A ces défauts dans la femme appartiennent ce qu’on lui reproche tant, sa volubilité de langage, sa manie de
cancaner, sa disposition à tenir des conversations interminables sur les choses les plus vides et les plus
insignifiantes, sa préoccupation de tout ce qui est purement extérieur, sa passion de la toilette et de la coquetterie,
son faible qui en résulte pour toutes les folies de la mode, enfin sa facilité à prendre de l’ombrage ou de la
jalousie de ses congénères. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Actuellement, la femme est partout admise dans presque toutes les professions industrielles. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Autant que l’homme, la femme a droit au développement et au libre usage de ses forces ; elle est un être humain
comme l’homme, et doit posséder comme lui la liberté de disposer d’elle-même. Le hasard d’être femme n’y peut
rien changer. L’exclure des droits de l’humanité parce qu’elle est née femme et non homme - ce qui n’est pas plus
la faute de l’homme que la sienne - est aussi absurde et injuste que si l’on faisait dépendre l’exercice de ces droits
du hasard de la religion ou des opinions politiques. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Beaucoup de femmes ne se marient pas, parce qu’elles ne le peuvent pas ; chacun le sait. Les mœurs leur
interdisent le choix ; elles doivent se laisser rechercher elles-mêmes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« C’est dans la condition sociale et dans le caractère de la femme qu’il y a lieu de chercher les raisons de
l’extension sans cesse croissante de son emploi dans une foule chaque jour plus considérable de branches de
l’industrie. La femme, de tout temps considérée par l’homme comme un être inférieur, a pris par suite, à un degré
plus élevé que le prolétaire masculin, un caractère d’effacement, de docilité et de soumission. Elle peut donc, de
prime abord, compter ne trouver d’occupation aux côtés de l’homme ou à sa place que là où les exigences
matérielles sont inférieures à celles de l’ouvrier masculin. Une autre particularité, provenant de sa nature même
en tant qu’être sexuel, l’oblige principalement à offrir sa main-d’œuvre à meilleur marché : c’est qu’elle est plus
souvent, comparativement à l’homme, sujette à des accidents physiques qui amènent une interruption de son
travail et détermine facilement des dérangements dans la combinaison et l’organisation des forces productives,
telles qu’elles existent aujourd’hui dans la grande industrie. La grossesse et les couches prolongent ces
chômages. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La Femme dans le passé, le présent et l’avenir, 1905.
« Dans les classes qui possèdent, il n’est pas rare que, tout comme dans la Grèce antique, la femme tombe au
rang de machine à produire des enfants légitimes, de gardiennes de la maison, ou de garde-malade de son mari. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La Femme dans le passé, le présent et l’avenir, 1905.
« dans l’état des choses actuel la femme est retirée de plus en plus de la vie de famille et du ménage. Le mariage
et la famille sont menacés, dissolus ; à ce point de vue il est donc insensé de renvoyer la femme à son foyer et à la
famille. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Dans les classes fortunées, il n’est pas rare que, tout comme dans la Grèce antique, la femme tombe au rang de
machine à produire des enfants légitimes, de gardienne dans la maison, ou de garde-malade de son mari. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« D’après les constatations de la Clinique viennoise, la paralysie augmente plus rapidement chez les femmes que
chez les hommes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Dés le moment où les femmes auront exigé l’égalité des droits, naîtra aussi en elles la conscience de leurs
devoirs. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
68
69
« Dire que les femmes ne comprennent pas, sert de prétexte au manque d’intelligence de la plupart des
hommes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« en général les femmes sont inférieures aux hommes sous le rapport intellectuel. La différence doit exister
puisque la femme est ce que les hommes, ses maîtres, l’ont faite. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« En général il y a plus de difficultés à discerner la situation sociale chez la femme que chez l’homme, parce
qu’elle s’accommode à une situation nouvelle et adopte des habitudes d’existence supérieures, avec bien plus de
souplesse et d’habileté. Son aptitude dans ce sens dépasse celle de l’homme, généralement plus embarrassé. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« En général, les femmes sont plus dures, plus impitoyables pour la soeur « tombée ». La femme ne se résoudra à
la séparation que dans les cas les plus graves d’infidélité ou de mauvais traitements de la part du mari, parce
qu’elle est obligée, en pesant le pour et le contre, de considérer le mariage comme un asile. Elle ne se trouve pas,
le plus souvent, dans une situation matérielle indépendante, et, une fois séparée, la société lui fait une situation
qui n’a rien d’enviable. On la considère et on la traite pour ainsi dire comme neutre. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« En règle générale, quand nous parlons du peuple, nous ne songeons qu’aux hommes. La femme est une unité
négligée, l’homme est son maître. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Habituées dés la maison, par le travail du ménage, à ce que la durée de travail n’ait pas de limite, les femmes se
laissent imposer, sans résistance, des exigences croissantes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Il est généralement admis, que la femme peut se contenter d’une nourriture moins solide et moins abondante
que celle de l’homme. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Il est impossible que la femme, dont le développement physique est resté incomplet, dont on a faussé les
facultés intellectuelles dans son perfectionnement, qu’on a confinée dans le cercle d’idées le plus étroit et qui n’a
de relations qu’avec les êtres de son sexe qui lui tiennent de plus près, s’élève au-dessus des banalités des
habitudes quotidiennes. Son horizon intellectuel reste éternellement borné aux étroites limites des choses du
ménage, aux occupations domestiques et à tout ce qui s’y rattache. Il en résulte une tendance à bavarder, à
disserter à perte de vue sur les choses les plus insignifiantes, car les qualités intellectuelles qui vivent en elle
tendent à se faire jour et à s’exercer, de quelque manière que ce soit. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Il n’est donc pas démontré que les femmes sont inférieures aux hommes, par suite de leur masse cérébrale ;
mais l’on ne doit pas s’étonner que les femmes soient intellectuellement ce qu’elles sont. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Il paraît incontestable que la femme actuelle diffère beaucoup plus de l’homme que celle des temps primitifs,
ou que la femme chez les peuples peu civilisés ; cela ne peut être expliqué que par le développement social créé
pour la femme chez les peuples civilisés pendant les derniers siècles (depuis 1000 à 1500 ans). »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Invoquer la vocation naturelle de la femme à n’être qu’une ménagère ou une éleveuse d’enfants, a juste aussi
peu de sens que prétendre qu’il devra éternellement y avoir des rois, parce qu’il y en a toujours eu partout, depuis
que nous avons « une histoire ». »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’admission des femmes aux études a avant tout la conséquence, que la concurrence féminine influe très
avantageusement sur le zèle et l’ardeur de la jeunesse masculine ».
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
69
70
« La femme, dans la société nouvelle, jouira d’une indépendance complète ; elle ne sera plus soumise même à un
semblant de domination ou d’exploitation ; elle sera placée à côté de l’homme sur un pied de liberté et d’égalité
absolues. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme est aujourd’hui avant tout un objet de jouissance pour l’homme ; subordonnée au point de vue
économique, il lui faut considérer dans le mariage sa sécurité ; elle dépend donc de l’homme, devient parcelle de
sa propriété. Sa situation est rendue plus défavorable encore parce que, en règle générale, le nombre de femmes
est supérieur à celui des hommes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme est aujourd’hui, pour l’homme, avant tout un objet de jouissance ; subordonnée au point de vue
économique, il lui faut considérer dans le mariage sa sécurité ; elle dépend donc de l’homme, elle devient une
parcelle de sa propriété. Sa situation est rendue plus défavorable encore par ce fait que, en règle générale, le
nombre des femmes est supérieur à celui des hommes (...). Cette disproportion numérique excite la concurrence
des femmes entre elles, concurrence rendue plus âpre encore par suite de ce que nombre d’homme, pour toutes
sortes de raisons, ne se marient pas. C’est ainsi que la femme est obligée, en donnant à son extérieur l’allure la
plus avantageuse possible, d’entamer avec toutes celles de ces congénères du même rang la « lutte pour
l’homme ». »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La Femme dans le passé, le présent et l’avenir, 1905.
« la femme est naturellement plus impulsive que l’homme ; elle réfléchit moins, est plus égoïste, plus naïve, mais
par contre beaucoup plus passionnée. » Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883,
traduction 1911.
« La femme étant rattachée au mariage par toutes les fibres de son existence, il est fort naturel que tout ce qui
touche à l’union conjugale tienne dans sa conversation et dans ses occupations une place si importante. D’autre
part, physiquement faible qu’elle est, subordonnée à l’homme par les mœurs et par les lois, la langue est la seule
arme qu’elle puisse employer, et elle en use. Il en est de même pour sa coquetterie et son amour de la toilette. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme, par contre, en raison de l’éducation qu’elle a reçue et de sa façon d’envisager le monde, ne peut
absolument pas comprendre que l’intérêt que porte l’homme aux événements publics ait un autre but que celui de
se trouver en la société de ses pareils, de gaspiller son argent et sa santé, de se créer des soucis nouveaux, toutes
choses dont elle aura seule le dommage. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme, prise dans sa généralité, est aussi plus faible que l’homme, ce qui précisément, n’est pas le cas chez
beaucoup de peuples sauvages, et se manifeste même fréquemment de façon inverse. »
« La femme, selon le christianisme, est l’impure, la corruptrice, qui a rapporté le péché sur la terre et perdu
l’homme. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme qui fait des enfants, rend à la collectivité un service pour le moins égale à celui de l’homme qui
défend, au péril de sa vie, son foyer et son pays contre le pillage ennemi. Elle donne la vie à l’homme futur, et
nourrit celui dont l’existence bien souvent sombrera malheureusement sur le soi-disant « champs d’honneur ». De
plus, la vie de la femme est mise en jeu à chaque maternité nouvelle. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme s’est tellement habituée à la misère, que nombre de ses congénères croient que c’est par exemple un
devoir conjugal de réserver les meilleurs morceaux au mari, et de se contenter d’une nourriture moins
substantielle. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La femme trouve du travail à côté de l’homme, où même à sa place, parce que ses exigences matérielles sont
inférieures à celle de l’ouvrier masculin. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
70
71
« La nature a assigné à la femme seule les conséquences de l’acte sexuel ; l’homme, une fois la jouissance
passée, n’a ni peine ni responsabilité. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« La société bourgeoise accorde la seconde place à la femme. L’homme occupe le premier rang, la femme le
suit. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Le costume moderne gêne ensuite le libre emploi des forces de la femme, éveille chez elle un sentiment
d’impuissance et de faiblesse. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« le fameux adage : « La femme doit rester confinée dans son ménage, elle a sa mission à remplir comme femme
de ménage et comme mère » devient de plus en plus souvent une phrase creuse. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« le grand argument que l’on invoque [pour empêcher les femmes d’accéder aux carrières élevées], c’est que la
femme est, au point de vue intellectuel, inférieur à l’homme, et qu’il est absurde de croire que dans cet ordre
d’idées elle soit en mesure de produire quoi que ce soit de remarquable. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« le mariage est considéré par la plupart des femmes comme une sorte de refuge dans lequel elles doivent entrer à
tout prix, tandis que l’homme, de son côté, en pèse et en calcule minutieusement les avantages matériels. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« le nombre de professions ou des places, où les femmes sont utilisées, augmentent annuellement. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Les aspirations de la femme vers la liberté industrielle et vers son indépendance personnelle ont été jusqu’à un
certain point reconnues comme « fondées en droit » par la société bourgeoise, absolument comme celles des
travailleurs vers la liberté de circulation. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La Femme dans le passé, le présent et l’avenir, 1905.
« Les différences corporelles et intellectuelles entre la femme et l'homme des temps primitifs étaient beaucoup
moins sensibles que de nos jours. Chez presque tous les peuples sauvages ou barbares, la différence entre le
poids et la grandeur du cerveau de l’homme et de la femme est beaucoup moins grande que chez les peuples
civilisés. La femme, chez ces premières peuplades, se rapproche de l’homme pour la femme et pour l’aptitude. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Les femmes ont produit, dans l’ordre intellectuel, tout ce qu’il est possible de donner dans des circonstances
éminemment défavorables, et cela justifie les meilleures espérances pour leur développement ultérieur. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« les femmes peuvent bien moins se supporter entre elles que les hommes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Les hommes ne voient dans les femmes qu’un instrument de profits et de plaisir ; la considérer comme leur
égale en droits répugne à leurs préjugés. La femme doit être soumise, obéissante, rester confinée exclusivement
dans son ménage et abandonner tout le reste comme domaine « au roi de la création ». Elle devrait comprimer ses
pensées, ses aspirations personnelles autant que possible, et attendre patiemment ce que sa Providence terrestre,
le père ou le mari décidera d’elle. Plus elle se soumet à toutes ces exigences, plus elle est estimée « raisonnable,
morale et vertueuse », dut-elle périr à moitié ou complètement sous le poids des douleurs physiques et morales,
qui sont la conséquence de sa situation d’opprimée. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’inégalité évidente et tangible des femmes devant le droit, par rapport aux hommes, a fait naître chez les plus
avancées d’entre elles la prétention aux droits politique, pour pouvoir agir législativement en vue d’obtenir
l’égalité. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
71
72
« L’instinct sexuel est, en général, moins sensible chez la femme que chez l’homme, et certaines femmes
manifestent même un dégout pour les rapports sexuels. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’objection capitale des adversaires de l’égalisation de l’homme et de la femme, est que la femme a une
cervelle plus petite que l’homme, et lui est inférieure sous d’autres rapports encore. Ainsi ils croient avoir
démontré son infériorité éternelle. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’organisme de la femme est bien plus étroitement lié que celui de l’homme à ses fonctions sexuelles, et se
trouve sous son influence - retour périodique des règles ou de la menstruation - Ensuite la femme trouve le plus
d’obstacle à satisfaire d’une façon naturelle ses instincts naturels les plus vivaces. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Lorsque la femme est mariée, elle est bien plus attentive et plus apte à s’instruire que les filles ; pour ses enfants
elle est obligée d’astreindre toutes ses forces au travail, pour gagner ses moyens d’existence indispensables. La
femme mariée est plus soumise, plus patiente, elle se laisse mieux exploiter que la fille et surtout que l’homme, et
supporte plus facilement les mauvais traitements. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’ouvrier consciemment sait que, dans la situation actuelle, la femme est obligée de faire la concurrence à
l’homme (...). C’est pourquoi il apprend à la femme à connaître sa place dans la société, et en fait une compagne
dans la lutte pour la délivrance du prolétariat. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Mais une femme vendue par le mariage est tenue de subir les caresses de son mari [au contraire de la
prostituée], quand bien même elle a cent raisons de le haïr et de le mépriser. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« nos femmes sont tellement imprégnées de cette conception de la beauté [Grecque], qui démontre leur
infériorité, qu’elles tiennent pour une regrettable marque de laideur un front élevé, dépassant la moyenne, et
cherchent à corriger artificiellement la nature, en ramenant de force leurs cheveux sur le front, pour le faire
paraître plus bas. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Nos femmes sont-elles plus incapables que les nègres, bien inférieurs à elles, à qui l’on a reconnu, dans
l’Amérique du Nord, l’entière égalité de droits politiques ? »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« On prétend que le droit de suffrage des femmes est dangereux parce que la femme est facilement accessible aux
suggestions religieuses, et parce qu’elle est conservatrice. Mais elle n’est l’un et l’autre, que parce qu’elle est
ignorante. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« partout où deux femmes se rencontrent, même si elles ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam, elles se dévisagent
toujours comme deux ennemies. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Pour d’innombrables femmes, la disparition de la cuisine serait un soulagement. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Pour la femme, au contraire, l’éducation, là surtout où elle se donne dans une large mesure, s’attache
principalement à rendre plus profonde ses facultés sensitives, à lui donner une culture toute de forme et de bel
esprit, qui agit au plus haut degré sur ses nerfs et sur sa fantaisie, comme par la musique, les belles-lettres, l’art et
la poésie. C’est là le système le plus fou, le plus malsain que l’on puisse appliquer ; il démontre que les autorités
chargées d’établir la mesure d’éducation à donner à la femme, ne se sont laissé guider que par leurs idées
préconçues sur la nature du caractère féminin et sur la position inférieure qui lui est assignée. Ce qui manque à
nos femmes, ce n’est ni une vie surchauffée, toutes de sensation et de fantaisie, ni un renforcement de leur
72
73
nervosité ; la nature de la femme a été richement développée et formée dans ce sens, l’on ne pourrait donc
qu’accentuer le mal. Mais si la femme, au lieu d’avoir trop de sensibilité, ce qui devient souvent désagréable,
avait une bonne portion de raison juste, de faculté de penser exactement ; si au lieu d’être nerveuse et timide elle
avait du courage physique et des nerfs solides ; si elle avait la science du monde, des hommes et des forces de la
nature, au lieu de les ignorer complètement et de ne connaître que l’étiquette et le bel esprit, elle s’en trouverait
bien mieux et l’homme aussi sans doute. En général, ce que l’on a jusqu’ici le plus nourri, et même sans mesure,
c’est ce qu’on appelle la vie de l’esprit, de l’âme de la femme ; on a au contraire, empêché ou profondément
négligé le développement de sa raison. Il en résulte qu’elle souffre, littéralement d’une hypertrophie de la vie
intellectuelle et spirituelle, qu’elle devient donc très accessible à toutes superstitions, à toutes croyances
miraculeuses, qu’elle constitue un terrain très fertile pour toutes les charlataneries, religieuses ou autres, un
instrument approprié à toutes les réactions. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Pour la plupart des femmes, la cuisine privée est une des institutions les plus absorbantes. C’est là que sa santé
et sa bonne humeur sombrent, car c’est un objet de soins quotidiens, surtout lorsque, comme c’est le cas dans la
plupart des familles, les moyens sont très restreints. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Que la femme doive, elle aussi, avoir de la force physique, du courage et de la résolution on le tient encore
couramment pour une hérésie, pour quelque chose « d’antiféminin », bien que personne ne puisse nier que, grâce
à de pareilles qualités, la femme pourrait se protéger contre une foule d’injustices et de désagréments, grands ou
petits. La femme, au contraire, est entravée dans son développement physique aussi bien que dans son
développement intellectuel. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Sans nous occuper, pour le moment, de savoir si la femme est opprimée comme prolétaire, nous devons
reconnaître qu’elle l’est presque généralement comme être sexuel. A chaque pas elle rencontre une masse de
difficultés et d’obstacles qui sont inconnus à l’homme. Beaucoup de ce qui est autorisé à l’homme est défendu à
la femme, les libertés ou les droits sociaux dont l’homme jouit, deviennent faute ou crime dés que la femme s’en
empare. Elle souffre aussi bien comme être social que comme être sexuel et il serait difficile de déterminer dans
quel domaine sa souffrance est la plus grande. Il est donc compréhensible que beaucoup de femmes auraient
voulu naître hommes. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Si l’on faisait voter les femmes, si conservatrices qu’elles soient jusqu’à présent en général, il en ressortirait
qu’elles n’ont aucune disposition à revenir aux anciennes et étroites conditions patriarcales du commencement de
ce siècle. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Surtout chez les femmes, l’anémie et la nervosité sont généralement répandues. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Un grand nombre de nos jeunes femmes sont faibles de corps, anomiques et excessivement nerveuses. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« Une trop riche fécondité sexuelle affaiblit ou annihile la force de la femme, et augmente les dépenses. »
Auguste BEBEL, 1840-1913, La femme et le socialisme, 1883, traduction 1911.
« L’infanticide, d’autre part, est le résultat inéluctable de l’alternative où est placée une femme qui a succombé
par faiblesse ou qui a été victime de la violence. Entre la honte et la mort d’un être incapable d’en ressentir les
atteintes, comment ne choisirait-elle pas ce dernier parti, plutôt que d’être exposée, avec son malheureux enfant,
à une misère certaine ? »
Cesare BECCARIA, 1738-1794.
« Au total, l’Eglise a peu évolué dans sa doctrine de la chair, et cela sans doute parce qu’elle ne put jamais
considérer un des partenaires, la femme, comme une personne entière et digne. »
Guy Bechtel, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
73
74
« Ce que Jésus dit et fait manifeste un progrès essentiel. Puisque les femmes ne reçoivent aucune mission directe,
peut-être faut-il comprendre (encore n’est-ce pas l’interprétation de tous ceux qui se disent chrétiens aujourd’hui)
qu’il y aura toujours un intermédiaire entre Dieu et elles, que ce soit le père, le mari ou le prêtre. Mais, pour
n’être pas totalement les égales de l’homme qui, lui, incarne la divinité de Dieu alors qu’elles en représentent
l’humanité, les femmes ne sont nullement humiliées dans le partage des rôles. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Comme il ressort des premiers textes fondateurs de la religion, la femme vue par le christianisme est liée au
Mal. Sa lubricité naturelle n’est qu’une des formes de cette liaison. Les jeux de l’amour sont diaboliques. Les
femmes sont même souvent des sorcières. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Contre le sport féminin a joué l’habituel soupçon que les femmes, quand elles s’adonnent à des activités non
domestiques, le font souvent pour obtenir des satisfactions illicites. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Depuis son expulsion du jardin d’Eden, elle fut toujours soupçonnée d’être douée d’une perversité particulière
et sans grand remède. Homme et femme, certes, succombent l’un comme l’autre au péché, mais l’homme est
victime, quand la femme est coupable. Voilà la différence.
Nombre de Pères de l’Eglise ont étudié cette faiblesse sexuelle congénitale, c'est-à-dire les caractéristiques qui
marquent la femme et font d’elle ce qu’elle est : une nature plus spermatique qu’on ne croit, une chair insatiable
et plus chaude que celle de l’homme, une faculté de jouir plus intensément dans l’acte d’amour, enfin un être qui
porte en lui une tendance à commettre quantité de péchés honteux, comme l’homosexualité féminine, la
contraception et l’avortement. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« De tout temps et au moins jusque vers 1950, tout en condamnant l’infériorité, la lascivité, les prétentions
spirituelles abusives et le côté diabolique inné du deuxième sexe, l’Eglise a indiqué ce que devrait être la femme
honnête à ses yeux : pour racheter son origine pécheresse, un être prêt à se sacrifier, invisible et modeste en
société, indifférent à tous les apprêts de la mode et, dans une certaine mesure, intellectuellement insignifiant. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
L’Eglise « Elle aime les femmes dans la mesure où elles ne sont pas trop sensibles, pas trop intelligentes, pas trop
cultivées, pas trop éloquentes, pas trop visibles et munies d’un tout petit carnet d’adresses. Elle les aimes bien
effacées et sans relations, surtout haut placées. C’est à se demander si elle ne les a pas toujours préférées un peu
bêtes. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« En refusant de voir que la femme pouvait s’habiller pour autre chose que pour faire le mal, le catholicisme a
dévoilé une fois de plus qu’il tenait la femme pour un être incomplet et méprisable. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Etre stigmatisée a été pour la femme de la fin du Moyen Age, et peut-être aussi de l’époque moderne, le moyen
d’apporter la preuve - souvent bien naïve, quand elle était visiblement fabriquée - de l’authenticité de son accès
direct à Dieu. Mais plus encore, c’était, en toute sincérité cette fois, la poursuite de son message de foi, de
soumission totale à Jésus, sinon à l’Eglise temporelle. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Il a beau jurer le contraire depuis quelque temps, le catholicisme n’a jamais beaucoup aimé la femme. Il l’a
toujours soupçonnée de porter des tares de toutes sortes. En haut lieu, on se l’est plus souvent représentée sous
quatre formes, et quatre formes seulement : une libidineuse, une compagne du Diable, une imbécile et, quelques
rares fois, une sainte, d’ailleurs embarrassante. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Inférieure et lubrique, donc soucieuse de plaisirs et de revanches, la femme, vue par l’Eglise, est forcément
portée à la sorcellerie. Dans tous les temps chrétiens, elle a exhalé un parfum diabolique. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
74
75
« La femme vue par les théologiens est insatiable sexuellement. Elle peut faire l’amour autant de fois qu’elle le
désire sans s’épuiser. On peut la lasser, non la combler. Juvénal l’avait déjà dit : lassata sed non satiata... »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Le fait, admis dans l’Antiquité et dans les seize premiers siècles de notre ère, que la femme possédait quasiment
des testicules (les ovaires) et produisait une liqueur séminale, rendait compte de son irrésistible et répugnant
penchant pour la sexualité. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Le refus d’éduquer intellectuellement les femmes remonte loin. Il s’est toujours fondé sur les mêmes
arguments : elles sont incapables d’apprendre, et ce qu’on leur enseignerait leur ferait plus de mal que de bien. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Quoiqu’on trouve à toutes les époques des hommes portant les stigmates, des femmes en montrent plus souvent,
notamment des religieuses. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Tout ce qu’il y a de mauvais dans la femme est la conséquence de sa faiblesse originelle. Les théologiens des
temps passés ont dans leur ensemble partagé, avec à peine quelques nuances, ce point de vue sur l’infériorité
fondamentale des filles d’Eve. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Toute lecture risquait de transformer une femme qui ne savait pas en une femme qui savait. Or il ne lui était pas
nécessaire, dans la société ancienne, de savoir autre chose que ce que pouvaient lui enseigner sa mère et son
confesseur : la loi divine et quelques notions de couture et de pâtisserie. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Traiter les femmes d’animaux a toujours impliqué qu’on les pensait plus ou moins dénuées de raison, puisque
les bêtes étaient certes des créatures de Dieu, mais sans la perfection qui faisait de l’homme un être pensant.
L’infériorité physique, soutenue par tous les philosophes et médecins de l’Antiquité et du Moyen Age, et qui
rendait par exemple la femme plus vulnérable aux maladies et aux contagions (comme le soutiennent Avicenne,
et même encore l’excellent médecin Jacques Despars au XV° siècle), s’accompagne d’une faiblesse mentale. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Trop longtemps, la femme a été considérée comme un monstre d’obscénité. On a trop dit que « la maison de la
femme débauchée est sur le chemin des morts. On a surtout trop longtemps assimilé les femmes à des
débauchées. »
Guy BECHTEL, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« Il n’y a que deux sortes de femmes : celles qu’on compromet et celles qui vous compromettent. »
Henry BECQUE, 1837-1899.
« Les femmes, c’est comme les photographies : il y a un imbécile qui conserve précieusement le cliché, pendant
que les gens d’esprit se partagent les épreuves. »
Henry BECQUE, 1837-1899.
« Les femmes entrent volontiers dans leur ménage aux approches de la quarantaine. C’est l’âge où les hommes en
sortent. »
Henry BECQUE, 1837-1899.
« Une femme peut dire la vérité, mais c’est toujours quand elle prépare un alibi pour un prochain mensonge. »
Henry BECQUE, 1837-1899.
« Les femmes, chez nous, représentent la moitié du corps électoral... vu comme ça, le corps électoral, ça m’excite
!»
Guy BEDOS.
« Les femmes, faudrait les piquer à la ménopause. »
Guy BEDOS.
75
76
« Les femmes sont des bonnes à tout faire sous-payées, des machines à laver la vaisselle. »
Brian BEHAN, 1998.
« Chez bien des femmes, les pensées s’élèvent quand les seins tombent. »
Pierre BELFOND.
« Ce n’est donc que la bonté du cœur, la tendresse, la générosité naturelle de l’homme, qui assurent à la femme
une impunité presque absolue. »
Christine Trivulzio, Princesse C.T. de BELGIOJOSO, née en 1808.
« La femme étant réputée faible, tout lui est permis, tout, ou à peu près. »
Christine Trivulzio, Princesse C.T. de BELGIOJOSO, née en 1808.
« Les femmes sont naturellement plus timides, plus crédules et plus superstitieuses que les hommes ; il faut plus
de temps pour effacer de leur esprit et de leur cœur les semences de la vertu. »
Abbé de BELLEGARDE.
« Quand une fois les femmes ont secoué le joug, quand la bonté et la crainte du scandale ne les retiennent plus, il
n’est rien de si bas ou de si méprisable à quoi elles ne descendent, et les plus grandes effrontées leur paraissent
indifférentes et ne les font pas rougir. »
Abbé de BELLEGARDE.
« Je suis une femme,
Dieu ne m’aime pas,
Il préfère la plainte de l’homme
qui crie et ne le sait pas,
de l’homme fidèle au message céleste
de multiplier la vie et la mort. »
Maria Luisa BELLELI, La nuit du monde, 1940.
« C’est dans le lit qu’une femme fait paraître sa force. »
BELLIGEN, 1656.
« Le corps de l’homme a un sens par lui-même, abstraction faite de celui de la femme, alors que ce dernier en
semble dénué si l’on n’évoque pas le mâle... L’homme se pense sans la femme. Elle ne se pense pas sans
l’homme. »
Julien BENDA, « Situation de la femme », La Nef, 1949-1950.
« Il ne faut pas que l’homme use de sa femme comme une putain, ni que la femme se porte vers son mari comme
vers un amoureux. »
BENEDICTI, Somme des péchés, 1584.
« La mère ou la nourrice qui met son enfant à coucher à costez, ne le voulant laisser au berceau de peur qu’en
criant il ne l’empêche de dormir, ou bien si sensuelle qu’elle aime mieux le coucher prés de soy que d’endurer un
peu de froid pour l’allaiter, elle pèche mortellement : car elle se met en péril de le suffoquer... Les mères doivent
bien regarder à cecy, et qu’à tout le moins le lict soit grand et large, et quelque chose entre elle et l’enfant, si elles
n’ont les moyens de le coucher ailleurs afin questans esloignés, ils soient hors de périls. Il y a certains Docteurs,
qui semblent aucunement excuser ceux qui sont si pauvres qu’ils n’ont pas la commodité d’avoir de grands licts,
ny berceaux et autres choses nécessaires. Quant à cela, je m’en rapports à leur conscience, PM. »
BENEDICTI, Sommes des péchés, éd. de Lyon, 1596.
Le mariage : « Et quelle aage est requise ? Unze ans et demy au moins en une fille et treize ans et demy au masle
(...) si un garçon en l’aage de dix ans a la discrétion et le complexion si forte qu’il puisse spermatizer ou deflorer
une pucelle, il n’y a point de doute qu’il puisse contracter mariage... Autant s’en dit d’une fille avec laquelle le
mariage est valide dès lors qu’elle peut endurer la compagnie de l’homme. »
BENEDICTI, La somme des péchés, Paris, 1584.
76
77
« Les mères qui n’ont cure de nourrir leurs enfans ou à tout le moins de leur pourvoir de bonnes nourrices,
jusques à l’âge de trois ans – après lesquels les pères sont tenus par droit naturel de les avancer et leur bailler ce
qui est nécessaire – pèchent. »
BENEDICTI, Somme des péchés, 1584.
« Pourquoy est-ce que nature leur a baillé deux mamelles comme deux petites bouteilles, sinon pour cest effet ?
mais cruelle et marastres que elles sont, ce leur est assez d’avoir tiré leurs enfants de leurs entrailles et mis sur
terre, et puis les envoyer aux tristes villages pour les faire nourrir par femmes estrangères, mal saines et mal
complexionnées. »
BENEDICTI, Somme des péchés, 1584.
« La femme bavarde, sous prétexte de demander un bon conseil, divulgue vos secrets, met au jour vos plus
intimes espérances, et fait chavirer vos projets par ses déplorables indiscrétions. »
Paul BENFELD.
« La femme impérieuse veut faire triompher sa volonté quand même ; elle fait tomber en quenouille la royauté
maritale, ne craint pas d’exposer le père au mépris de ses enfants, et, pourvu qu’il obéisse comme une machine,
veut bien déclarer dans le monde qu’elle est contente de son mari. »
Paul BENFELD.
« La femme susceptible, mélange d’orgueil, de vanité et d’égoïsme, se redresse de toute la hauteur de sa dignité
d’impératrice au moindre mot improbateur. »
Paul BENFELD.
« Rien ne saurait émouvoir la femme sujette à l’ennui, car elle avait rêver des émotions idéales que la réalité ne
connaît pas ; elle avait soupiré des plaisirs chimériques, s’était créé une idole impossible, pour se venger du
prosaïsme de la vie réelle. »
Paul BENFELD.
« Respecter une femme, c’est pouvoir envisager l’amitié avec elle ; ce qui n’exclut pas le jeu de la séduction, et
même, dans certains cas, le désir et l’amour. »
Tahar Ben Jelloun, Eloge de l’amitié.
« Vous êtes nos moitiés, avec nous assorties
Vous formez un beau tout ;
Séparez-vous de nous, vous n’êtes que parties,
Vous n’êtes rien du tout...
Vous êtes des zéros, et nous sommes les nombres
Qui vous faisons valoir. »
Isaas de BENSERADE, 1613-1691
« Coulez, bons vins, femmes, daignez sourire,
Et l’univers est consolé ! »
BERANGER.
« J’ai toujours regardé la femme, non comme une épouse ou une maîtresse, ce qui n’est trop souvent qu’en faire
une esclave ou un tyran, et je n’ai jamais vu en elle qu’une amie que Dieu nous a donnée. »
Pierre Jean de BERANGER, 1780-1857.
« Les femmes sont comme les miroirs, elles réfléchissent mais ne pensent pas. »
Henri BERAUD, 1885-1958.
« Elle est plus liée que l’homme à l’âme du monde, aux premières forces élémentales et c’est à travers elle que
l’homme communie avec elles... Les femmes sont prédestinées à être, comme dans l’Evangile, les porteuses
d’aromates. »
Nicolas BERDAEFF (mort en 1948), cité par Jean CHEVALIER, Alain GHEERBRANT, Dictionnaire des symboles,
Bouquins, 1989.
« La femme est plus liée que l’homme à l’âme du monde, aux premières forces élémentales, et c’est à travers la
femme que l’homme communie avec elle. »
77
78
Nicolas BERDAEFF, Un nouveau Moyen Age, 1927.
« Les femmes sont prédestinées à être, comme dans l’Evangile, les porteuses d’aromates. »
Nicolas BERDAEFF, Un nouveau Moyen Age, 1927.
« Bornons-nous à dire que la femme est aussi intelligente que l’homme, mais qu’elle est moins capable
d’émotion, et que si quelque puissance de l’âme se présente chez elle avec un moindre développement, ce n’est
pas l’intelligence, mais la sensualité. »
Henri BERGSON, 1859-1941, Les deux sources de la morale et de la religion.
« Les femmes, par un principe de pudeur, de modestie, de honte, n’osent déclarer leur inquiétude. Elles attendent
qu’un confesseur leur en parle en premier. Il n’est point rare d’en trouver, après plusieurs années de mariages et
une infinité de fautes, qui répondent froidement à un confesseur qui a la charité de les interroger sur l’article de la
chasteté conjugale, qu’elles ne se sont jamais accusées des fautes qu’on leur reproche, parce que leurs
confesseurs précédents ne les ont jamais interrogées là-dessus. »
Cf. H. BERGUES, Prévention des naissances dans les familles, p. 227-229, PUF, 1960.
« Une femme se marie pour rendre deux personnes heureuses, elle-même et sa mère. »
Milton BERLE (né Milton Berlinger).
« Si en premier vous ne réussissez pas, essayez une autre fois, la femme, elle, s’y attend. »
Milton BERLE (né Milton Berlinger).
« La femme, c’est encore ce qu’il y a de mieux dans l’homme. »
Georges BERNANOS.
« D’ordinaire, les femmes achètent un diamant à chaque ride naissante et remplacent par une fleur le moindre
cheveux qui tombe. »
Charles de BERNARD.
« En amour, les femmes vont vite, surtout quand elles sont seules. »
Charles de BERNARD.
« Les femmes n’ont-elles pas la science innée de tout ce qui est bon et convenable ? »
Charles de BERNARD.
« Les femmes ressemblent au pendule dont le mouvement est une réaction continuelle : quand il est allé à droite,
il va à gauche pour revenir à droite, et ainsi de suite. »
Charles de BERNARD.
« Les femmes se rendent et ne meurent jamais. »
Charles de BERNARD.
« Les femmes tombent du confessionnel dans les bras d’un amant. »
Charles de BERNARD.
« hors les coeurs, rien ne vit avec ardeur chez les femmes ; sensibles, passives, elles éprouvent rarement de
grandes passions. Elles ne connaissent pas les raffinements de l’orgueil, les feintes de la haine, le fouet de
l’ambition, et la volupté, trop souvent, n’est chez elles qu’à fleur de peau. Quand la pudeur ne les guide plus, que
les convenances ne leur imposent pas de freins, elles s’installent dans la médiocrité comme dans un fauteuil, et
leur réalisme dépasse celui des hommes. »
Harry BERNARD.
« Les femmes, dans leur psychologie particulière, ne regrettent pas tant le don d’elle-même que de paraître
s’offrir. Elles appellent l’amour, mais veulent que l’amour les courtise. Rien ne leur plaît comme d’être adulées,
priées, désirées. »
Harry BERNARD.
78
79
« Les femmes sont plus subtiles que nous, plus subtiles et plus rusées. Plus sûres aussi de ce qu’elles veulent,
capables de tout pour l’obtenir. »
Harry BERNARD.
« Pourtant où il y a foyer heureux, il y a une femme qui souffre, qui se dépense, qui se donne. Et cette femme, en
créant du bonheur autour de soi, vit et grandit du bonheur des autres. Car tels sont les prodiges de l’amour. »
Harry BERNARD.
« En se mariant, les femmes passent du statut de femelle à celui d’objets. »
Jessie BERNARD, The future of Marriage, 1972.
« Elever ses enfants dans l’amour de la liberté et du travail, éxecuter les travaux de couture et autres nécesaires
au ménage, tel doit être le rôle de la femme ».
BERNARD, Séances du Congrès Ouvrier Socialiste de France, 20 octobre - 31 octrobre 1879.
« La femme ne s’appartient plus, elle appartient à son mari et à ses enfants ; réunis, ils forment la famille. Et si
nous disons à l’homme qui a la santé, la force musculaire : à l’atelier ; nous disons à la femme qui a la faiblesse,
la beauté, la douceur et l’amour : au foyer domestique, à la famille. Oui, là est le rôle de la femme. »
BERNARD, délégué au Congrès de 1879, Séances du Congrès ouvrier socialiste de France, 1879.
« ... le droit politique est un droit dangereux quand il se trouve entre des mains qui ne savent pas ou qui n’ont pas
l’indépendance matérielle de s’en servir. La femme n’est-elle pas dans ce cas et ne serait-ce pas lui donner une
arme dangereuse que de lui donner ce droit, ne serait-ce pas tuer la Révolution le lendemain même de la victoire,
ne serait-ce pas en un mot, la victoire du cléricalisme ? »
BERNARD, Séances du Congrès Ouvrier Socialiste de France, 20 octobre - 31 octrobre 1879.
« Avec les femmes, il faudrait que les paroles soient d’autant plus respectueuses que les gestes le deviennent de
moins en moins. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Il y a beaucoup d’hommes, quoi qu’on en dise, qui ne se vantent jamais de leur victoire, mais toutes les femmes
racontent leurs défaites à quelqu’un. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« La femme est une louve pour la femme. »
Tristan BERNARD, 1866-1947, la Volonté de l’homme.
« Les femmes qui savent se défendre sont toujours celles qui ont été beaucoup attaquées. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Les femmes sont extraordinaires. Elles savent se servir de leur moindre atout : l’une, c’est la démarche, l’autre
son décolleté, une troisième, ses jambes (...). Il y en a même qui se servent de leur intelligence ! »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Mon cher ami, les femmes sont de petits êtres sauvages : pourquoi vous obstinez-vous à les considérer comme
nos semblables ? Elles ne nous comprennent jamais, vous ne les comprenez pas davantage. Quand elles
commencent à nous comprendre, elles ne nous intéressent plus. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Quand une femme donne un rendez-vous, elle ne sait jamais si elle consentira ou si elle ne consentira pas ; c’est
même pour savoir qu’elle donne le rendez-vous. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Quand une femme montre ses seins elle croit qu’elle offre son coeur. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
« Une femme qui n’est pas sincère ressemble rudement à une femme qui l’est vraiment. »
Tristan BERNARD, 1866-1947.
79
80
« C’est au héros à donner l’exemple du courage dans les batailles et à aller au devant de la mort ; la femme le
surpasse à l’attendre à la maison. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814, Discours sur l’éducation des femmes.
« C’est aux femmes que les hommes doivent ce qu’ils ont de plus doux ».
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« C’est dans les chagrins domestiques, d’où sortent tant de passions cruelles, dans ces efforts sans gloire qui
demandent tant de courage, dans les maladies qui semblent les réunir tous, et jusque dans la mort, que paraît la
puissance des femmes. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Heureux celui qui trouve dans une femme chérie la sagesse et la grâce ! »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Il ne peut donc y avoir, dans une femme, de science plus utile et agréable pour un mari, que l’art de plaire par
les occupations domestiques. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« il n’y a personne de plus intéressé à la réforme des hommes, que les femmes. Partout où les peuples ont eu des
mœurs, elles ont régné ; et partout où ils sont tombés dans le dernier degré de corruption, elles sont esclaves. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Il n’y a point d’exemple d’une grande société améliorée par les femmes ; mais il y en a beaucoup, d’hommes en
particulier réformés par elles, de révolutions heureuses qu’elles ont occasionnées dans la constitutions des lois, et
de peuples entiers qu’elles ont préservés de leur ruine. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Il y a dans la femme une gaieté légère qui dissipe la tristesse de l’homme. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« La plus faible des femmes aura un jour à supporter, comme un héros, les maux extrêmes de la vie ; la calomnie,
la douleur, la mort ; et elle les supportera peut-être avec plus de courage, quoique les peuples modernes aient
attaché la gloire à la vertu des hommes, et l’obscurité à celle des femmes. Par l’injustice même de ce partage, ils
ont fait voir qu’elles y étaient naturellement plus disposées que les hommes. Non seulement la plupart des crimes
publics ne sont pas leur ouvrage ; non seulement elles sont plus pieuses, plus humaines, plus douces, mais il y a
dans leurs actes vertueux une grâce touchante qui leur est particulière. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Le caractère actif de l’homme et le caractère passif de la femme sont tous les deux parfaits ».
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Les femmes atteignent en bien et en mal les deux extrêmes, et les inspirent alors aux hommes ; les jouissances
et les douleurs exquises leur appartiennent. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Les femmes ont étendu sur toute la nature la puissance des grâces. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Les femmes ont un moyen sûr de devenir des beautés d’une expression touchante, c’est d’être intérieurement
bonnes, douces, compatissantes, sensibles, bienfaisantes et pieuses. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Les femmes sont fausses dans les pays où les hommes sont tyrans. Partout la violence produit la ruse. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814, Paul et Virginie.
« Les femmes sont les fleurs de la vie, comme les enfants en sont les fruits. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
80
81
« Les hommes ne connaissent pas les femmes sous un autre nom que sous celui de beau sexe ; mais s’il est
seulement beau pour ceux qui n’ont que des yeux, il est encore, pour ceux qui ont un coeur, le sexe générateur
qui porte l’homme neuf mois dans ses flancs au péril de sa vie, et le sexe nourricier qui l’allaite et le soigne dans
son enfance. Il est le sexe pieux qui le porte aux autels lorsqu’il vient de naître ; il est le sexe pacifique qui ne
verse point le sang de ses semblables ; le sexe consolateur qui prend soin des malades et qui les touche sans les
blesser. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Oui, à la voix des femmes et par leur secours l’homme le plus corrompu sortirait des abîmes du vice ; car la
dépravation n’est qu’un naufrage. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
« Pour réformer un homme, une femme doit donc l’aimer ; quand on aime, on cherche à plaire, et qui sait plaire
est sûr de persuader. »
Jacques-Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, 1737-1814.
"A l'heure actuelle, le désir est en train de redevenir païen ; et il s'en vante. Je crains que les femmes ne mesurent
pas suffisamment le dommage qui en résulte pour elles, ni dans quelle voie descendante elles sont ainsi
poussées."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Avant de renoncer à leurs vertus de femmes, il faudrait que les femmes se préoccupassent d'acquérir celles des
hommes. Cesser d'être honnête femme sans devenir honnête homme, c'est trop."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Bien des maux dont les femmes souffrent sont la faute des femmes. J'indiquerai d'abord en première ligne
l'immoralité des mères.
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Cela est vrai que les femmes valent, ou beaucoup plus, ou beaucoup moins, - le plus souvent beaucoup moins -,
que les hommes."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"c'est en vain que l'homme croit légèrement, parce que cela lui convient, que la femme "pardonne" ou "oublie".
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Chez la femme, la loi, la religion, les mœurs, ne lui ont presque jamais laissé son cours régulier, volontaire et
normal. Elle a été entravée, interdite, détruite ; ou bien violentée, poursuite dans ses modes supérieurs ou
imposés sans désir jusqu'à l'épuisement. Elle s'est paralysée par le non-usage, ou elle s'est cherché des voies
mystiques ; elle a produit toute les efflorescences sublimes ou maladives, toutes les dégénérescences mesquines
et pitoyables qu'engendre un instinct toujours trompé. On peut dire qu'en réalité presque chaque femme est un
être anormal. Elle porte en elle tout l'immense fardeau des rêves de ses mères, et leurs dégoûts, leurs aspirations
vers l'impossible, leurs remords et leurs tremblements, leurs résignations déprimantes, tout le poids d'une nature
comprimée durant des milliers d'années et qui ne peut plus, ni trouver dans la réalité de quoi satisfaire, ni oser
être elle-même."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Dans cette association d'intérêts [le mariage], la femme apporte sa jeunesse, sa force productrice, son travail de
ménagère ou ses capacités de maîtrise de la maison."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"dans notre atmosphère de culture morbide, la femme est en train de tomber au niveau de l'homme. Elle y sera
bientôt, si on ne lui crie gare. Il faudrait la convaincre que, lorsqu'elle aura perdu la superstition morale qui la
distingue de lui, il ne lui restera plus rien."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Doit-on le dire ? – L'amour platonique n'a pas été inventé par la femme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
81
82
"Elles sont forcées d'être frivoles, parce qu'elles ne peuvent rentrer en elles-mêmes ; légères, parce qu'il ne faut
pas qu'elles regardent en face leur désir secret ; étourdies, car elles doivent se fuir sans cesse. Elles sont
vaniteuses, parce qu'elles ne peuvent pas être fières. Elles sont coquettes, parce que ce leur est une revanche
d'exciter un désir qui ne peut rien sur elles."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il a fallu que la femme, pour satisfaire à la tyrannie de l'homme, devienne un être non vivant, qui n'a le droit de
connaître ni le dégoût, ni le désir, et qui a le devoir, soit d'être toujours prête, soit de s'abstenir, selon qu'il plaît à
son maître. Cela s'appelle "sa vertu". »
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il faudrait que les femmes apprennent à sentir qu'avec la plus avilie et la plus méprisée d'entre elles, chacune
garde pourtant quelque chose de commun. Et quelle chose ! la mystère le plus profond de leur être. Oui, ce qui
méprise et avilit une femme, méprise en même temps et avilit la femme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il faudrait que les femmes se résignent à cette désagréable vérité : les hommes, sauf de courts moments,
s'occupent beaucoup moins d'elles qu'elles ne s'occupent d'eux."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il faut que la femme divinise l'amour, qu'elle élève son trône de mille sommets au-dessus de l'instinct, si elle ne
veut tomber dans le mépris secret, et bientôt dans le mépris manifeste, que la jouissance trop facile traîne derrière
elle comme son ombre."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il faut que les femmes se convainquent bien qu'elles n'ont de pouvoir dans la société que celui qu'elles
empruntent à un idéal. Car le plan naturel les soumet, comme tous les êtres vivants, à la force, c'est-à-dire à
l'homme. »
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"il faut que toute femme apprenne que toutes les femmes sont solidaires entre elles, de la plus vile à la plus
honorée, et que tout péché contre l'amour est un crime contre le foyer."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Il n'y a plus à présent pour les femmes d'autre alternative que de se modifier elles-mêmes, ou de modifier
l'homme. Car l'opposition qui existe entre leur conception et la sienne leur devient de jour en jour plus
insoutenable."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"il y a toujours, sur le visage de toute femme, fut-elle disgraciée de la nature, un moment où passe l'éternel
féminin. Elle est belle alors, divinement, - pour un artiste, au moins, ou pour un amant."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Je crois, entre autres choses, que les femmes pourraient transformer la médecine. Elles ont, plus que l'homme, le
sentiment délicat des ensembles complexes, une finesse de perception nerveuse bien plus grande, et qui fait, par
exemple, qu'au chevet d'un malade, elles se trompent beaucoup moins sur la quantité de résistance vitale sur
laquelle on peut tabler. En tout et sur tout, c'est en leur puissance curative qu'il faut espérer."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme bercée dans la foi reste marquée d'un signe ineffaçable. Elle aimera comme elle priait."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"la femme, comme l'homme, a son devoir à remplir, son mot à dire, non seulement dans la famille, mais encore
dans la société."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme, de nos jours, en même temps qu'elle progresse dans son émancipation économique, semble perdre de
son pouvoir sur l'homme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
82
83
"La femme (…) dominée qu'elle est par sa sensibilité, sent très vivement le besoin d'être sincère. De là, qu'elle
aime, ce qu'on appelle son impudence : son goût de s'afficher, de se glorifier de son amour."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme, en ce moment, lutte pour son habeas corpus. "Qu'elle ait son corps" : ainsi traduit-elle pour son usage
la belle loi anglaise, symbole de l'inviolabilité de la personne humaine."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"la femme méprise l'homme, quand elle est honnête, pour sa sensualité qu'elle juge basse ; et quand elle ne l'est
pas, pour cette même sensualité qui le lui soumet."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme moderne a devant elle la tâche énorme de se découvrir elle-même, de découvrir le monde de la
femme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme naît avec une telle avidité d'amour ! C'est son danger, son tourment perpétuel, la cause prochaine de
son malheur, si elle ne sait pas spiritualiser ce besoin inexorable et l'emporter dans les régions sereines."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme ne peut pas donner à l'homme autant qu'il lui apporte. Elle est un moment dans sa vie ; il est tout dans
la sienne. Ce n'est pas seulement que la nature ait voulu que l'amour soit toute la vie de la femme. L'homme agit
et, par lui seulement, sa compagne participe aux émois de la création sociale qui est plus spécialement sa tâche à
lui. En ce sens, on peut dire, en détournant un mot célèbre, que l'homme est ainsi le moyen de la femme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme sent que les dieux anciens qui la protégèrent meurent chaque jour un peu davantage. Et au fond d'ellemême, elle tâche à susciter le Dieu nouveau."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La femme s'est trop développée, sensitivement, cérébralement, et même moralement ; elle est trop devenue un
individu, pour que le lot de ses grand'mères trouve en elle les soumissions et les résignations nécessaires."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"la femme, si elle le voulait fermement, d'une manière désintéressée, aurait le pouvoir de réformer en partie les
mœurs. C'est son consentement qui les fait ce qu'elles sont."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"L'amour est un désir d'enfanter. Toutes les femmes le savent."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"L'ancien idéal de la femme, formé sur la discipline chrétienne, a mis tout le dix neuvième siècle à mourir."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"L'ancien idéal de la femme, son ancienne "conscience", résultante à la fois et condition première de la société
telle que nous la voyons construite, - cet idéal tenait étroitement à la conception religieuse qui l'alimentait."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La religion a chloroformé la femme pendant que l'homme se livrait sur elle, "in anima vili", aux expériences
morales nécessaires, amputant ceci, retranchant là, et cousant ici. A ce titre, on peut dire que la femme, telle
qu'elle est actuellement, est vraiment la création de l'homme, plus que celle de Dieu."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La scission de la femme, de par la volonté de l'homme, en deux types artificiels, mutilés, le premier, de l'amour,
l'autre, de la maternité : la madone, et la courtisane."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La société est bâtie sur deux axiomes : la femme doit tout à l'homme ; l'homme ne doit rien à la femme".
83
84
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"La vérité est que, si la femme veut avoir prise sur l'homme, il faut qu'elle cultive en elle les puissance de
déraison."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Le catholicisme et la femme, en effet, c'est la même chose. C'est lui qui, deux mille ans, l'a pétrie ; lui qui a mis
en elle son humilité voluptueuse et son odeur d'encens, lui qui enseigna le goût du sacrifice et la délectation des
pleurs. »
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Le dernier mystère : - Peut-être est-ce là l'énigme de la femme, vis à vis de l'homme : "Elle ne consent pas". Ce
refus sourd est caché au fond le plus obscur de son être ; il lui reste souvent inconscient à elle-même. Il n'en
domine pas moins tous les phénomènes de sa vie morale et sensible ; il gît en elle comme une blessure, une
vengeance muette, une rancune inapaisable, une douleur sans repos. Il subsiste dans l'abîme du désir. Elle sait
bien la joie cruelle que l'homme trouve à le braver ; et sa ruse s'en sert. Défi, crainte, angoisse, peut-être est-il en
elle le pressentiment sacré du dernier mystère, plus auguste que celui de l'enfantement corporel".
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Le mariage a inventé une manière bien insidieuse de mettre de son côté la pudeur de la femme. C'est de rejeter
ses fins dans les paries basses qu'elle sentirait désormais comme un abaissement de l'amour."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Le mensonge est la vie de la femme. Etant dans l'impossibilité intrinsèque de donner ce que l'homme et la
société exigent d'elle, il faut qu'elle s'étudie sans cesse à leur en livrer l'apparence. Il faut qu'elle feigne la
résignation de l'épouse, la froideur de la vierge ; il faut qu'elle dissimule sa rancœur contre l'infidèle, son dégoût
mortel de boire à la gamelle publique, son orgueil blessé, son cœur inassouvis ; il faut qu'elle joue le pardon,
l'indifférence, pis encore, le plaisir. Il le lui faut pour l'intérêt le plus poignant et le plus sacré : celui de son
enfant. »
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"L'équité se fonde sur l'égalité de doit et d'avoir ; et toute femme se sent lésée par l'homme. Elle estime toute
reprise sur lui justifiée d'avance."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Le sentiment le plus profond que la femme puisse concevoir pour l'homme naît quand son amour pour lui s'élève
au respect."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les femmes ne seront jamais assez reconnaissantes à l'asile conjugal, de quelques souffrances qu'elles l'aient
payé."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"les femmes ne sont pas élever pour les aimer [les hommes]. Elles sont dressées à les supporter, ce qui est tout
différent."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les femmes resteront esclaves tant que les laides détesteront les jolies ; et les vieilles les jeunes."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les femmes se déshabituent d'être mères. Elles savent que l'homme ne veut plus d'elles que le plaisir."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les femmes sont condamnées, par la diminution de l'idéal chrétien, à une régression sociale certaine, si elles se
montrent incapables de se créer un esprit de corps et d'imposer ainsi des mœurs."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les femmes sont si gâtées par les hommages courtois dont les hommes les ont toujours entourées, qu'elles
croient de bonne foi les pouvoir exiger, par une sorte de droit divin qu'elles apportent en naissant, et qu'elles n'ont
84
85
jamais songé à se demander si ces hommages ne seraient pas précisément le loyer des restrictions qu'on leur
impose, le rachat de la différence de morale des deux sexes."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les honnêtes femmes transmettent à leurs filles des sens disciplinaires."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les mensonges de la femmes, ses détours, ses voies obliques, il se peut que ce soit devenue pour elle une
seconde nature."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les plus grandes injustices des hommes envers les femmes viennent des femmes elles-mêmes. Ce joug si dur de
l'opinion qui pèse sur elles, c'est l'envie de leur sens, qui le veut faire écrasant. Car les femmes ne se sentent
jamais assez vengées de celles qui ont été aimées."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Les principes de la morale imposée à la femme par tous les âges tiennent tout entiers dans la maxime d'Epictète :
abstene, substene (abstiens-toi, supporte.). Et la femme, en effet, depuis des âges, n'a eu que ces deux fonctions :
elle s'est abstenue ; elle a supporté."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"L'homme parle : - Vous n'avez pas l'air de compter ce simple fait : que c'est l'homme qui nourrit la famille. Il
paie sa part dans le ménage en efforts, soucis matériels, labeur souvent écrasant ; il contribue ainsi au bien
commun beaucoup plus que la femme. En général, celle-ci ne lui rend pas en gratitude ce qu'elle lui doit pour cet
effort énorme. Tandis que l'homme travaille, la femme emploie une immense partie de son temps en pure paresse
et en futilité, en visites, en papotages, à courir les magasins. Si cette femme si gâtée se refuse à tenir compte à ce
mari du fardeau qu'il porte et si le féminisme moderne se signale par une ingratitude plus grande encore et des
prétentions plus insupportables, il pourrait bien arriver que ces maris fassent la grève."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Lorsque les femmes seront convaincues que les crimes envers d'autres femmes sont des crimes, et qu'elles
l'enseigneront à leurs fils, alors seulement on pourra espérer de voir se transformer le morale courante. Car c'est
aux femmes qu'il appartient de former les mœurs."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"On a démontré l'infériorité intellectuelle de la femme et, par suite, sa subordination naturelle à l'homme, par ce
fait que (…) on ne l'a pas empêchée d'acquérir toute la science qu'il lui plaisait d'avoir et de donner à son esprit
l'essor dont il était capable, et que, néanmoins, aucune œuvre sortie d'un cerveau féminin ne peut se classer en
pair auprès de celles des grands génies dont l'humanité s'honore."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"On peut affirmer que cette loi sera la loi de l'amour. C'est pour la promulguer que la bouche si longtemps scellée
de la femme devra s'ouvrir ; pour la réaliser que son règne arrive. Le règne de la nouvelle Eve qui écrasera la tête
du serpent."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Pas une femme qui, dans l'abîme du tendre désir éperdu, n'ait senti balbutier dans son cœur les appels de sainte
Thérèse à son Dieu, les extases de l'Imitation".
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Peut-être les femmes finiront-elles par se guérir d'aimer. C'est la source de tous leurs maux. Car alors elles
demandent à l'homme ce qu'il ne peut pas leur donner : une absorption égale à celle dont un dressage artificiel,
tourné vers la seule vie intérieure, les fait elles-mêmes la proie."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Peut-être un jour les hommes de gouvernement s'apercevront-ils que ce qui manque à la démocratie, c'est
l'élément stabilisateur : la femme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
85
86
"Plusieurs générations d'honnêtes femmes produisent presque sûrement ce phénomène organique : une femme
pour laquelle l'illégalité est devenue une quasi-impossibilité. A son corps et à son cœur défendant, elle est
désormais murée, scellée, dans sa vertu. Son imagination, son désir, son vouloir, pourront se révolter ; ses gestes
et ses actes resteront esclaves en dépit d'elle."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Quand elle se "démoralise", la femme fait un être beaucoup plus immoral que l'homme. C'est qu'on a négligé de
lui poser des garde-fous à d'autres endroits qu'à ceux qui intéressent spécialement un mari."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Quand ils voient passer l'amour, les hommes saluent ; les femmes mordent."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Quand on philosophe sur la nature de la femme, ses facultés et ses lacunes, on oublie toujours que la femme,
telle qu'elle est actuellement, est une créature tronquée, une création artificielle de l'homme. Lorsqu'on lui
reconnaîtra socialement le droit d'aimer si elle veut, quand elle veut, et qui elle veut, on pourra argumenter sur sa
nature vraie, sur les bornes, l'étendue et la qualité de ses facultés morales et pensantes."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Qu'y a-t-il au fond de la révolte de la femme moderne ? Réponse : son rapport avec l'homme n'est pas ce qu'elle
souhaite. Il y a, de fait, opposition radicale entre ce que l'homme veut de la femme et ce que la femme désire de
l'homme."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Si par exemple, cet axiome de Nietzsche voit "la dure loi des sexes" et qu'il formule ainsi : "L'homme prend, la
femme donne" ne serait pas, physiologiquement et autrement… beaucoup plus exact en renversant les termes :
"L'homme donne, la femme prend."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"sous le régime actuel de la propriété, la quasi-indissolubilité du mariage est pour la femme la condition sine qua
non de sa sécurité économique et de sa dignité."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Toute femme contient toute la nature, toute la dévorante nature."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"toute femme sait bien que la plus riche part de son amour pour l'enfant est un dérivé de celui qu'elle porte au
père."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Toute femme, sans exception, dans notre société, porte au cœur une plaie sécrète. Comme la jeune Spartiate de
la légende, elle cache sous sa robe une pensée dévorante qui lui ronge le sein."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Toutes les femmes, sans exception, échangeraient toutes les notions philosophiques, culturelles, éducatives, et
pédagogiques, dont on prétend les bourrer, contre un petit livre qui traiterait à fond cette question : de quels
sortilèges usèrent les grandes charmeresses qui furent aimées et maîtresses, jusqu'à la folie et au crime, et même
malgré les ans, effroi justifié et inguérissable de la femme ?"
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Tout le mal que les hommes disent des femmes est vrai, et j'admets qu'elles soient pire encore qu'ils ne les
voient."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Tout un côté de la femme : la femme élémentaire, a été congelé, ankylosé, annihilé, supprimé."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
86
87
"Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son âne, ni sa servante, ni rien qui soit à lui." C'est en la
compagnie de l'âne et de la servante que la femme est comptée par le livre sacré parmi les prophètes du voisin
qu'il est interdit de détourner."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"une femme [célibataire] affublée de trois ou quatre rejetons devient tout à fait ridicule, implaçable."
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
"Une femme qui n'est pas catholique n'est pas pleinement femme".
Leonie BERNARDINI-SJOESTEDT, La révision des valeurs de la femme, 1911.
« Il est courant d’entendre dire que, pour bien faire son ménage, une femme n’a pas besoin d’être intelligente ni
instruite : c’est l’erreur fondamentale... C’est la réflexion qui permet à la femme d’améliorer sérieusement son
travail... »
Paulette BERNEGE, De la méthode ménagère, 1946.
« Quand les femmes font les choses trop bien, les hommes les tuent. »
Thomas BERNHARD, 1931-1989, entretiens avec Krista Fleichman, 1981, in Libération, 29-07-1999.
« L’ignorance où les femmes sont de leurs devoirs, l’abus qu’elles font de leur puissance, leur font perdre le plus
beau et le plus précieux de leurs avantages, celui d’être utiles. »
Mme BERNIER.
« J’aurais dû en faire une sotte, dit enfin le docteur. Quand les femmes acquièrent le sens de la déduction, on ne
sait jamais ce qui peut arriver. »
Louis de BERNIERES, La mandoline du capitaine Corelli, roman, 1994.
« Pour réussir, une femme est obligée de pleurer, de criailler ou de bouder. Elle doit être prête à le faire pendant
des année parce qu’elle est la propriété disponible de hommes de la famille et que les hommes, comme les
rochers, sont très longs à user. »
Louis de BERNIERES, La mandoline du capitaine Corelli, roman, 1994.
« Aimez une femme qui ne sera que belle, votre amour finira. »
François Joachim de Pierre de BERNIS, 1715-1794.
« La curiosité des femmes est excessive, mais je crois qu’on peut en réduire les motifs à deux articles. Ce qu’on
pense d’elles en bien, ce qu’on pense des autres en mal : voilà leurs deux grandes recherches. »
L’abbé de BERNIS.
« Un ménage n’est plus un ménage lorsque c’est le chien qui apporte les pantoufles et la femme qui aboie. »
Henry BERNSTEIN
« La femme qui fait un métier d’homme appartient au troisième sexe. »
G. BERR et L. Verneuil, Maître Bolbec et son mari, I, VI, 1926.
« La femme qui fait un métier d’homme appartient au troisième sexe. »
Corbin BERSEN.
« Sur ce point, ... la femme est privilégiée. Car le pénis sert à tout, même à se croire supérieur... tandis que le
clitoris ne sert qu’au plaisir. »
Louky BERSIANIK, L’Euguélionne, 1976.
« Si une femme a du génie, on dit d’elle qu’elle est folle. Si un homme est fou, on dit qu’il a du génie. »
Louky BERSIANIK, L’Euguelionne, 1976.
« La femme est comme une ville :
Quand la prise en est facile,
Elle est difficile à garder. »
Jean BERTAUT, 1552-1611.
87
88
« Les femmes n’ont ni goût ni dégoût. »
Philippe BERTHELOT.
« Une femme c’est le mystère à portée de la main. »
A. BERTHIAUME.
« Bien sûr, c’est à la femme que revient la par la plus ingrate, l’essentiel des tâches ménagères. Malgré une
certaine évolution, l’homme n’y participe pas encore à égalité, même lorsque la femme travaille. Nous ne
considérons pas pour autant qu’il est l’exploiteur, le profiteur ».
Mireille BERTRAND, Notre conception de la famille, L’Humanité, mars 1972.
« La femme est un homme manqué. Plus le garçon est manqué, plus la femme est réussie. »
Docteur BESANÇON.
« Quand les femmes commencent à dire non, ça veut presque toujours dire oui, je ne l’ignore pas. Ça entraîne
quand même des délais ennuyeux. Il s’agit donc de ne pas leur donner l’occasion de dire non. »
Gérard BESSETTE.
« Les femmes jouent souvent en dehors du foyer un rôle utile. Toutefois, il ne faudrait pas que, sous prétexte
d’une égalité d’ailleurs chimérique et contre nature, elles s’immiscent partout à la place des hommes. »
Gérard BESSETTE.
« Pour les femmes, vois-tu, la révolution c’est toujours affaire de cul. »
Gérard BESSETTE.
« La femme est la terre qui permet d’espérer toutes les récoltes. »
Roger BESUS.
« La femme nouvelle a des aspirations généreuses, mais qui déguisent mal les idées révolutionnaires et
anarchiques. Elle réunit, comme un saisissant microcosme, tous les ferments de décadence et de destruction qui
travaillent notre monde moderne : dans le théâtre de Bataille et de Bernstein, elle clame son droit au bonheur.
Dans le monde des lettres, elle s’incarne en un groupe de femmes tristement renommées et fait effrontément, en
vers comme en prose, l’apologie de la luxure. »
Abbé Louis BETHLEEM, La littérature ennemie de la famille, 1923.
« Si la femme, mère de famille, peut rester à la maison, c’est une bonne chose. Autant l’homme a pour vocation
fondamentale de travailler dans les usines et les bureaux, autant une partie de la vie de la femme peut se passer
ailleurs. »
Christian BEULLAC.
« La femme parle à un homme, en regarde un autre, et pense à un troisième. »
BHARTRHARI, le Nitisataka, VII° s.
« La femme est une chaîne avec laquelle un homme est attaché au carrosse de la folie. »
BHARTRIHARI.
« Certaines femmes ne deviennent spirituelles qu’en vieillissant ; on dirait qu’alors elles travaillent à se faire
écouter pour empêcher qu’on les regardent. »
Jacob BIBLIOPHILE.
« Les femmes seraient charmantes, si on pouvait tomber dans leurs bras sans tomber dans leurs mains. »
Ambrose BIERCE, 1842-1914, Collected Works, 1911.
« La femme serait plus charmante si l’on pouvait tomber dans ses bras sans tomber dans ses mains. »
Ambrose BIERCE, 1842-1914, Epigrammes.
« Celui qui réussit avec les femmes est celui qui sait s’en passer. »
Ambrose BIERCE, 1842-1914, Collected Works, VIII, 1911.
88
89
« Définition du mot belladona : en italien une jolie femme ; en anglais un poison mortel. Exemple frappant de
l’identité essentielle des deux langues. »
Ambrose BIERCE, 1842-1914.
« La femme est un animal qui vit généralement dans le voisinage de l’homme et possède une prédisposition
rudimentaire à la domestication. »
Ambrose BIERCE, 1842-1914.
« La beauté trompe les femmes en lui faisant établir, sur un pouvoir éphémère les prétentions de toute leur vie. »
BIGNICOURT.
« Le devoir des femmes est d’être vertueuses, leurs privilèges semblent les borner à le paraître. Plusieurs oublient
leurs devoirs, mais toutes se souviennent de leurs privilèges. »
BIGNICOURT.
« Le tempérament des femmes empêche quelquefois qu'elles ne se livrent à toute leur coquetterie ; elles vont
d’abord au plus pressé. »
BIGNICOURT.
« En général lorsqu’une femme porte la culotte dans la famille, c’est parce qu’elle en a le droit. »
Josh BILLINGS.
« Une femme va quelque fois confesser ses péchés, mais je n’en ai jamais connu une qui confessait ses fautes. »
Josh BILLINGS.
« Comment doit réagir une femme aux attouchements d’un homme ? Si elle est touchée dans la région des parties
déshonnêtes, elle doit, par tous les moyens en son pouvoir, repousser celui qui la touche. Or est dit « moralement
impossible » ce qui ne peut être employé sans un inconvénient tel qu’il dépasse l’ennui de subir cet attouchement.
Tels seraient le danger de mort, d’infamie, de graves pertes des biens si elle résistait à l’homme qui la touche.
Dans ce cas-là, d’après Lessius et Loth, la femme n’est pas obligée de résister... Il suffit qu’elle évite le
consentement intérieur. »
F.C.R. BILLUART (1685-1757), Des différentes formes de luxure, art. 16.
« Pour la femme, l’amour est un système moral en soi. Elle est incapable de l’insérer, comme fait l’homme, dans
un système plus vaste englobant les autres principes d’activités, l’honneur et l’ambition, par exemple. »
André BILLY.
« Chez l’homme, la morphologie de la femme est dominée par les muscles fessiers. Chez la femme, au contraire,
c’est la répartition « harmonieuse » du tissu graisseux qui commande « l’esthétique de la fesse ». »
BINET, Régions génitales de la femme.
« Quant à la vertu, dans le sens complet du mot, elle ne se rencontre que chez les femmes dont le système
nerveux génital ne s’est pas développé, c’est à dire chez les dégénérées. »
Dr BINET-SANGLE, Le haras humain, 1921.
« La beauté d’une femme est un bien pour les autres. »
BION.
« Combien de femmes croient qu’elles aiment un homme parce qu’elles s’attachent à lui. »
André BIRABEAU, 1890-1974.
« De toutes les façons d’obtenir une femme, la moins sûre est de le lui demander gentiment. »
André BIRABEAU, 1890-1974.
« Il y a des femmes qui ne trompent jamais leur mari, mais elles ont l’air de considérer ça comme un exploit. »
André BIRABEAU, 1890-1974.
« L’homme qui ne ment qu’aux femmes n’est pas un véritable menteur : il est en état de légitime défense. »
89
90
André BIRABEAU, 1890-1974.
« Une femme de carrière, après avoir passé l’épreuve du mariage et de la maternité, rencontre encore un autre
obstacle : l’hostilité des hommes. »
Caroline BIRD, Born Female, 1968.
« Du fait de leur « féminitude », tout ce qu’un groupe de femmes fait ou apprend, appartient à toutes les
femmes. »
Elizabeth BLACKWELL, Medicine as a Profession for Women, 1860.
« Jamais femme muette n’a été battue par son mari. »
J.F. BLADE, Proverbes recueillis dans l’Armagnac, 1879.
« La misère conduit l’homme au crime ; songez, Messieurs, où la misère peut conduire la femme malgré tous ses
sentiments de délicatesse. »
Louis BLANC, 15 mars 1848.
« Quand on réfléchit que la femme est la vie, l’âme de la famille, l’élément générateur et conservateur de la race
humaine, on s’étonne que la condition des femmes ne soit pas l’objet de préoccupations plus générales, plus
vives. »
Louis BLANC.
« Les femmes suivent la mode pour que les hommes les suivent ! »
Francis BLANCHE.
« Le fonctionnement des cellules de parti implique souvent d’être fort en gueule, brillant. Ils restent trop dominés
par des ténors, des tribuns. Les femmes, je crois, sont moins théâtrales ; le phare est donc moins braqué sur
elles. »
Marie-Christine BLANDIN, dans Femmes et citoyennes.
« Arrière les harpes, les pianos et les sonates ! arrière tout le bagage de niaiserie qui prolonge l’enfance du genre
humain et la minorité des femmes ! parlez leur des grands intérêts sociaux ; instruisez-les pour être les
compagnes de l’homme, et non pas ses servante. »
Auguste BLANQUI, 1805-1881, dans Le Journal des femmes, mai 1832.
« Il y a une grande différence entre une femme délicate et une femme efféminée : la première a toutes les grâces
de son sexe, la seconde en a toutes les faiblesses. »
Miss Powell Gardener, Comtesse de BLESSINGTON, 1789-1849.
« L’amitié est impossible entre femme et homme : s’il est plus qu’un ami, elle devient moins qu’une amie. »
Comtesse de BLESSINGTON, 1789-1849, Desultory Thoughts and Reflections, 1839.
« La tête d’une femme est toujours sous l’influence de son cœur ; mais le cœur d’un homme subit ordinairement
l’influence de sa tête. »
Miss Powell Gardener, Comtesse de BLESSINGTON, 1789-1849.
« Les femmes, avec leur imagination vive, leurs cœurs tendres et leurs âmes pures, se créent des idoles auxquelles
elles prodiguent leurs adorations, en faisant de leurs cœurs des temples ou le faux dieu est adoré. »
Miss Powell Gardener, Comtesse de BLESSINGTON, 1789-1849.
« Elle m’a expliqué... qu’une femme, de temps en temps, il fallait qu’elle s’achète un truc, une jupe, des
chaussures, qu’il fallait que ça se fasse un petit cadeau, sinon ça s’étiolait, ça ne brillait plus et ça mourrait. »
Bertrand BLIER.
« Derrière chaque femme, il y a un homme qui l’a laissée tomber. »
Noami BLIVEN.
« Les femmes sont plus impitoyables pour les fautes des autres femmes que pour les hommes. »
Maurice BLONDEL.
90
91
« Quand une femme réclame de son mari un peu de liberté, elle sous-tend : « La liberté de le tromper. »
BLONDEL.
« Toutes les femmes sont fatales ; on commence par leur devoir la vie, elles finissent par causer votre perte. »
Antoine BLONDIN, 1922-1991.
« Appris une curieuse monstruosité. Il y a des femmes qui se font endormir pour échapper aux douleurs de
l’enfantement. Cela me rappelle la grande dame du XVIII° siècle qui se soûla pour mourir. Mais cette nouveauté
est peut-être plus démoniaque. »
Léon BLOY. Journal, 1908.
« Les femmes sont universellement persuadées que « tout leur est dû ». Cette croyance est dans leur nature
comme le triangle est inscrit dans la circonférence qu’il détermine. »
Léon BLOY.
« Plus une femme est sainte, plus elle est femme. »
Léon BLOY.
« A vingt ans l’enfant déforme les femmes, à trente ans il les conserve et je crois bien qu’à quarante il les
rajeunit. »
Léon BLUM, 1872-1950, Du mariage.
« Aucun autre animal n’est moins net qu’elles ; le porc lui-même, si souillé de fange qu’il puisse être, ne surpasse
point encore leur laideur ».
Giovanni BOCCACIO.
« Aux femmes surtout, la dissimulation est commandée. »
Camille BODIN.
« Le mariage est encore la meilleure façon pour une femme de devenir invisible. »
Christian BODIN.
« Les femmes c’est tout un monde, les femmes c’est comme personne. »
Christian BODIN.
« On apprend que d’une femme. On n’apprend que de l’ignorance où elle vous met quant à nos jours, quant à nos
nuits. »
Christian BODIN.
« Pour s’éprendre d’une femme, il faut qu’il y ait en elle un désert, une absence, quelque chose qui appelle la
tourmente, la jouissance. Une zone de vie non entamée dans sa vie, une terre brûlée, ignorée d’elle même comme
de vous. »
Christian BODIN.
« Une femme pour un homme, c’est ce qu’il y a de plus loin au monde. »
Christian BODIN.
« Une seule femme, quand elle est amoureuse, suffit pour remplir le ciel et le terre. »
Christian BODIN.
« C’est une terrible chose qu’une femme qui s’entend avec le diable »
Jean BODIN, 1529-1596, Delancre (mort en 1631), démonologues, in Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy,
Dictionnaire infernal, ou Bibliothèque universelle, sur les êtres, les personnages, les livres, les faits et choses qui
tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, 1863.
« la femme doit être subordonnée à l’homme, et ce non seulement pour ce qui concerne le gouvernement des
royaumes et empires, ains aussi en la famille de chacun en particulier ».
Jean BODIN, 1529-1596, Six livres de la République, livre VI.
91
92
« La monarchie ne doit être dévolue aux femmes. J’ai dit aussi que la Monarchie doit seulement être dévolue aux
mâles, attendu que la Gynécocratie est droitement contre les lois de nature, qui a donné aux hommes la force, la
prudence, les armes, le commandement, et l’a ôté aux femmes, et la loi de Dieu a disertement ordonné que la
femme fût sujette à l’homme, non seulement au gouvernement des Royaumes et Empires, [mais] aussi en la
famille de chacun en particulier, menaçant ses ennemis de leur donner des femmes pour maîtresses, comme une
malédiction exécrable. Et même la loi a défendu à la femme toutes les charges et offices propres aux hommes,
comme de juger, postuler, et autres choses semblables, non pas seulement par faute de prudence (...), mais
d’autant que les actions viriles sont contraires au sexe, et à la pudeur et pudicité féminine. »
Jean BODIN, 1529-1596, Les six livres de la République.
« Les femmes ordinairement sont démoniaques plus que les hommes. »
Jean BODIN, 1529-1596.
« Les folles ne sont jamais brûlées, et Hippocrate, que vous devriez mieux connaître, vous enseigne pour sa part
que les femmes qui ont leurs règles ne sont pas sujettes à la mélancolie, la folie ou l’épilepsie. »
Jean BODIN, 1529-1596, La démonomanie des sorcières.
« Or, tout ainsi que la famille est renversée où la femme commande au mari, attendu que le chef de famille perd
sa qualité pour devenir esclave, aussi la République, à parler proprement, perd son nom où la femme tient la
souveraineté, pour sage qu’elle soit. »
Jean BODIN, 1529-1596, Les six livres de la République.
« Quand à l’ordre et à la condition des femmes, je ne veux pas m’en mêler. Je pense simplement qu’elles doivent
être tenues à l’écart de toute magistrature, poste de commandement, tribunal, assemblées publiques et conseils,
de sorte qu’elles puissent accorder toute leur attention à leurs tâches féminines et domestiques. »
Jean BODIN, 1529-1596.
« Que deux femmes, en témoignage , ne valent qu’un homme,
Que les femmes communément sont plutôt sorcières et démoniaques que les hommes, joint aussi que Satan par le
moyen des femmes attire les maris et les enfants à sa cordelle. »
Jean BODIN, 1529-1596, La Démonomanie.
« Quelque changement & variété de loix qui puisse estre, il n’y a jamais eu loy ni coustume, qui ait exempté la
femme de l’obeïssance (...), ains aussi dela reverence qu’elle doit au mari ».
Jean BODIN, 1529-1596, Six livres de la République, livre I, chap. 3.
« Sathan, par le moyen des femmes, attire les maris et les enfants dans sa cordelle ».
Jean BODIN, 1529-1596, De la Démonomanie des Sorciers, 1580.
« Une femme est un temple bâtit sur un égout. »
Anicius BOETHUIS.
« Il ne faut jamais contredire une femme. Il suffit de patiente. Elle le fait elle-même. »
Humphrey BOGART.
« Dans ses prétentions une femme est sans borne. »
BOILEAU, Satires, V, 721, 1665.
« Une femme surtout doit tribu à la mode. »
BOILEAU.
« c’est Dieu-Un, le Dieu-mâle qui créa la sorcière, et, la chassant de son église, donna cette reine enthousiaste à
la satanique magie (...) Nul n’a découvert ce fait évident, n’a compris que la Femme se vengeait d’être chassée du
Temple. Elle est cependant toute la religion. Comment ne serait-elle pas la superstition aussi, cette religion
passée qui agonise prête à enfanter les cultes nouveaux ? »
Jules BOIS, Le Satanisme et la Magie, 1895.
92
93
« La femme, souffrante et privée de religion par l’ambiant scepticisme des hommes, enfanta le Diable. J’entends
son corps, sa vie terrestre, comme Marie mit au monde l’homme, où le Verbe s’enveloppa. La femme règne dans
l’empire de la chair, parce que l’Esprit la dévaste sans cesse, s’y blottit, profite de ses entrailles pour y devenir
vivant. »
Jules BOIS, Le Satanisme et la Magie, 1895.
« avec la douceur la bonté c’est encore ce qui va le mieux aux femmes. »
P. De BOISDEFFRE.
« La vieille fille chrétienne est l’ange qui compense et répare dans la société l’obscène anomalie du vieux
garçon. »
Abbé Henry BOLO, Les mariages écrits au ciel, 1892.
« Toutes les femmes partagent la même désillusion. Les hommes, aussi parfaits soient-ils, ne sont jamais à la
hauteur de leurs expectatives. »
Denise BOMBARDIER, La Déroute des sexes, 1993.
« On ne peut pas nier que la femme soit plus belle que l’homme. (...) Tout, chez la femme, est pur, mignon,
tendre, attrayant et séducteur. Partout, sur son beau corps les lignes glissent, serpentent et ondulent en décrivant
de voluptueux contours. Tout, chez cet être mignon, tremble, frémit et frissonne.
Chez l’homme, au contraire, tout est sec, raide, anguleux. Sa peau est rugueuse et couverte de poils. Ses traits
sont fortement accusés. »
F. BONNAL, Apothéose de la femme, 1897.
« A deux hommes d’esprit, il ne faut qu’une femme de sens ; c’est trop de deux esprits dans une maison. »
Louis de BONALD, 1754-1840, Maximes et Pensées.
« La femme est l’amie naturelle de l’homme et toute autre amitié est faible ou suspecte auprès de celle-là. »
Louis de BONALD, 1754-1840.
« Les femmes appartiennent à la famille et non à la société politique, et la nature les a faites pour les soins
domestiques et non pour les fonctions publiques. »
Louis de BONALD, 1754-1840.
« Les femmes, partout où elles vivent en société autant que les hommes, n’ont pas moins d’esprit qu’eux ; mais
elles sont, en général, moins de génie et moins de goût, parce que chez elles la nature est plus faible, et qu’elles
font moins d’études ; et même chez les femmes qui ont le plus d’esprit, le goût, j’entends le goût littéraire, n’est
pas sûr. »
Louis de BONALD, 1754-1840.
« L’homme est à la femme ce que la femme est à l’enfant ; ou le pouvoir est au ministre ce que le ministre est au
sujet. »
Louis de BONALD, 1754-1840, Démonstration philosophique du principe constitutif de la société.
« L’homme et la femme ne sont pas égaux et ne pourront jamais le devenir. »
Louis de BONALD, 1754-1840.
« L’irréligion sied mal aux femmes ; il y a trop d’orgueil pour leur faiblesse. »
Louis de BONALD, 1754-1840, Pensées sur divers sujets.
« Si les hommes s’efforcent de paraître plus vieux qu’ils ne le sont, c’est pour gouverner plus tôt, et si les femmes
s’efforcent de paraître plus jeunes qu’elles ne le sont, c’est pour gouverner plus longtemps. »
Louis de BONALD, 1754-1840.
« Contre l’attitude passive, le masochisme en général, que ne lui impose pas sa biologie, le mâle doit protester,
tandis que la femme doit les accepter.
Marie BONAPARTE.
93
94
« Les femmes sont l’âme de toutes les intrigues ; on devrait les reléguer dans leur ménage ; les salons du
gouvernement devraient leur être fermés. »
Louis Napoléon BONAPARTE.
« La faiblesse du cerveau des femmes, la mobilité de leurs idées, leur destination dans l’ordre social, la nécessité
d’une constante et perpétuelle résignation et d’une sorte de charité indulgente et facile, tout cela ne peut s’obtenir
que par la religion, par une religion charitable et douce. »
Louis Napoléon BONAPARTE.
« Quand vous voyez une femme, figurez-vous avoir devant vous, non pas un être humain, pas même une bête
féroce, mais le diable en personne ; sa voix est le sifflet du serpent. »
Giovanni Di Fidanza dit SAINT BONAVENTURE.
« Aucune des formes que revêt la pensée pour se répandre n’est interdite à la femme (...). Que sa plume reste
modeste, c’est la seule réserve qui lui est imposée. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Ce que les femmes doivent remarquer dans l’histoire nationale, c’est le rôle qu’elles ont joué personnellement :
si le royaume de France a été fait par les évêques, il a été aussi un peu fait par elles. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Ce que nous ne faisons par avance pour l’homme, ne le faisons pas pour la femme ; elle a droit à la même
indépendance que nous ; comme nous, elle a reçu en premier don, avec l’existence, le libre arbitre, et si le libre
arbitre lui a été accordé, c’est apparemment pour qu’elle en use. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Ce que pense une femme, une autre est bien près de le penser ; dans les mêmes conditions elles sont presque
toujours affectées pareillement. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Ce qui dissipe la femme, c’est la sotte importance qu’elle accorde aux objets de toilette ; si le temps lui fait
défaut pour vaquer à ses devoirs domestiques, qu’elle s’en prenne à son amour du chiffon. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« C’est par la femme que le dévouement s’est maintenu à travers les siècles et qu’il se maintiendra. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Comme les anciens, nous avons une littérature classique : voilà ce qui convient à la femme. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Dans le triste domaine de la souffrance, la femme, première victime elle-même, a encore le premier rôle à
remplir pour son soulagement effectif. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Il est bon que la femme fasse un peu de gymnastique ; sa santé y est intéressée et ses forces en dépendent. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Il est incontestable que la femme manque de lumières, qu’elle est faible de volonté, qu’il n’y a pas de fixité
dans sa conduite, que ses déterminations varient comme son humeur, qu’elle règle mal ses jugements, qu’elle n’a
pas souci de relier ses pensées et d’enchaîner ses actes, qu’elle est comme une boussole affolée, qu’elle n’a pas
de direction certaine, qu’on la voit, sœur de charité, épuiser tous les genres de dévouement et se rendre
admirable, puis, créature dégradée, vendre publiquement l’honneur de son sexe et se faire mépriser (...). C’est
que (...) laissée hors du cadre social, elle va d’un extrême à l’autre, n’écoutant parfois que ses meilleurs
sentiments, parfois s’abandonnant aux plus détestables. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Il n’est pas vrai de dire que l’homme est fait pour la société et la femme pour l’homme ; tous les deux sont faits
pour la société, avec des aptitudes différentes et des obligations spéciales. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
94
95
« Il n’y a qu’une femme qui puisse tout à fait communiquer intellectuellement avec une femme. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Il y a trois phases dans la vie de la femme : la première embrasse le temps où elle est en éducation ; le seconde,
assez courte, celui où elle a à décider de sa destinée ; la troisième, celui où, unie à un époux, elle commence une
autre famille. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Je ne puis m’empêcher de penser que la femme remplit assez mal ces diverses conditions : ou elle se livre à une
sensibilité fébrile qui étouffe en elle le jugement, ou elle s’abandonne à un matérialisme grossier qui lui enlève
jusqu’au besoin de la réflexion. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Je ne veux pas surfaire l’homme : il est bien l’être ondoyant et divers dont a parlé Montaigne. La femme est
moins encore : elle est un être inconstant et illogique. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La charité est le domaine propre de la femme ; elle y est souveraine par droit de nature et par droit de
conquête. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La douceur est si naturelle à la femme, qu’elle semble avoir renoncé à son sexe quand elle ne la pratique pas, et
elle lui est tellement imposée, qu’elle encourt le blâme le plus sévère lorsqu’elle y manque. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme a été créée douce, et la société d’accord avec la nature, veut qu’elle le reste. Faite pour la paix, elle
lui doit tous les soins et une constante application. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme a délaissé la bonne littérature pour se jeter sur des productions douteuses ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme aime à se parer, c’est pour elle l’intérêt suprême. - Ne l’en blâmez pas ; c’est vous qui lui avez
inoculé le goût de la toilette, qui en avez fait chez elle une passion. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme a l’amour du bien ; le faire est un besoin de son cœur, tous ses instincts l’y poussent. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme a reçu en partage des dons qu’il serait coupable de lui enlever. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme a-t-elle un rôle dans l’Etat ? Oui, puisqu’elle y a une place. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme est aussi bien douée que l’homme, elle possède autant d’aptitudes intellectuelles que lui ; quant à son
rôle dans la famille et dans la société, je ne sache pas qu’il soit moindre. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme est la première institutrice de ses enfants ; c’est elle qui les initie à la vie intellectuelle. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme est née sœur de charité ; quelle auxiliaire ! »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme est par nature expansive ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
95
96
« La femme, jusqu’à présent, n’a pas beaucoup travaillé dans le champ de la vérité, et elle ne peut pas être citée
comme un modèle de sincérité ; le vrai pour le vrai, le vrai simplement vrai, n’a guère excité ses recherches, et
rarement il passe de son esprit sur ses lèvres sans subir quelque altération. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme la plus respectable est celle dont on parle le moins ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme, même lorsque le sort, aidé par son choix, lui a donné un mari selon son cœur, rencontre rarement en
sa personne un compagnon, un ami. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’a, à proprement parler, dans notre organisation sociale, ni droits ni devoirs ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’a jamais failli à sa tâche de charité, et elle ne saurait, en l’accomplissant, y mettre plus d’humanité
et de détachement. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’a pas besoin de connaissances étendues. - Elle en a grand besoin ; elle en a besoin comme fille,
comme épouse et comme mère. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’a pas de place dans les assemblées délibérantes où l’on s’occupe de politique ou
d’administration ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’a pas d’individualité, pas d’autonomie, elle n’est que sujette. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme ne rend pas la justice. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme ne s’arme pas du glaive, elle ne revêt pas l’uniforme militaire : ce n’est pas elle qui est chargée de la
protection active du pays. Les exercices propres au soldat sont contraires à ses instincts, et répandre le sang est
un acte qui lui fait horreur ; mais elle n’est pas indifférente à la destinée de sa patrie, ni inutile à sa défense. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme ne se perd ni dans les préambules ni dans les considérants, elle va droit au fait ; ce qui est à faire, elle
le fait, son action parle pour elle. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’est ni soldat, ni magistrat, ni prêtre, ni député ; mais si elle ne remplit aucun de ces mandats
sociaux, elle n’y reste pas non plus étrangère : elle aide à leur accomplissement, et, par là même, elle y
participe. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’es pas faite pour le forum ni pour les assemblées vraiment publiques ; si elle porte la parole dans
une réunion nombreuse, ce ne peut être que devant des femmes. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme n’exerce pas le sacerdoce. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme peut être envisagée sous deux aspects principaux : en elle-même, dans sa personne privée ; puis dans
les fonctions qu’elle exerce et celles-ci sont de deux sortes : les unes s’accomplissent au sein de la famille, les
autres ont pour théâtre la société. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
96
97
« La femme possède des facultés qui toujours demandent à être exercées ; les négliger, n’était-ce pas reprocher
au Créateur de les avoir accordées? »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme possède un tempérament moral qu’elle tient de sa constitution intime ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme, sans descendre dans l’arène, sans se mêler au jeu des partis, par ses seuls conseils, par sa seule
influence domestique, peut contribuer à la bonne composition des pouvoirs publics et à leur régulier et honnête
fonctionnement. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La femme semble avoir reçu la garde du beau ; son devoir est de veiller à ce qu’il soit respecté. Qu’elle se
relâche dans sa surveillance, et nous descendrons rapidement, elle la première, la pente qui conduit au mal. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La légèreté d’esprit que nous avons remarqué chez la femme oisive se retrouve toute entière, même aggravée,
dans la femme écrasée sous le poids d’un labeur quotidien. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La modestie est, dans la femme, le complément de ses autres qualités ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La natation n’est point interdite aux femmes ; elle doit plutôt leur être recommandée. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La Providence, en imposant à la femme la charge de la maternité, l’a choisie pour représenter à perpétuité le
côté élevé et constamment réparateur de notre nature. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La religion est une science et une pratique. Toutes les femmes la connaissent dans sa partie morale et
disciplinaire ; peu la connaissent dans sa partie élevée et doctrinale. De là, pour elles-mêmes, un défaut
d’équilibre, et, vis-à-vis de la société, un manque d’influence. Elles sont des croyantes incomplètes et des apôtres
sans autorité. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La sincérité, vertu fort nécessaire à tout le monde, doit surtout être recommandé aux femmes, parce qu’elles ont
plus de pente à s’en écarter. On ne les calomnie pas en disant qu’elles sont plus inclinées que les hommes à la
duplicité, mais on serait injuste en leur en imputant toute la faute. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« La violence ne sied à personne, mais elle déshonore la femme et lui enlève tout son prestige. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Les qualités morales les plus à recommander à la femme sont la sincérité, la douceur, la bienveillance, le
dévouement, la modestie. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Les travaux d’aiguille ont toujours été et seront toujours dans le domaine de la femme. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Le temps manque à la femme pour s’instruire. - Il lui manque - qu’à l’homme, et cela est vrai dans toutes les
positions qu’elle peut occuper. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« L’étude très-sérieuse de la langue maternelle s’impose à tout le monde, aux femmes autant et plus qu’aux
hommes. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
97
98
« Née secourable, la femme a fait entrer le sacrifice dans toutes nos habitudes ».
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Notre législation est pour la femme la plus dure de toutes : elle ma déclare mineur à perpétuité. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Nous interdisons aux femmes tout un ordre de connaissances, et parce qu’elles sont forcées d’y rester
étrangères, nous les accusons d’ignorance : leur ignorance est notre fait, elle n’est imputable qu’à nous. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Obéissant à son instinct, la femme, dés son premier souffle, aussitôt qu’elle commence à s’intéresser à quelque
chose, est occupée de chiffons, elle en couvre sa poupée en attendant qu’elle les étale sur sa personne. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« parce que la femme n’a pas de droits, elle n’a pas de devoirs. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Plaire n’est pas le but assigné à l’existence de la femmes, et il est aussi peu sage de croire qu’elle est née pour
ne vaquer qu’à des soins matériels ; c’est de quoi il faut tout d’abord la convaincre elle-même. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Puisque la femme n’a été créée que pour plaire, elle sera une fleur, un bijou ; qu’importe le reste ? Ses
connaissances, si elle parvient à en acquérir de superficielles, ne lui serviront que d’armure, ce sera toute leur
utilité. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Que de fois l’intervention de la femme serait utile ! Elle ne connaît ni la passion ni l’emportement ; elle est
habituellement calme et rassérénée, et c’est du fond de l’âme qu’elle tient aux bons principes. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Que de ressources ne possède pas la femme ! »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Que la femme soit mieux élevée, et elle conquerra, au profit et pour l’utilité de tous, un rang auquel elle n’osait
aspirer. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Que les hommes aient plus d’aptitudes que les femmes pour les sciences naturelles, et qu’ils en aient un plus
grand besoin, qui le niera et qui trouvera mauvais qu’ils se conduisent en conséquence? »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Qu’on s’attaque aux facultés solides de la femme, et on l’aura bientôt réhabilitée dans l’estime de tous en même
temps qu’on aura doublé ses forces. Si elle n’a pas la vigueur native de l’homme, elle lui est fort supérieure par la
souplesse et la pénétration. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Se servir de la femme n’est pas l’élever. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« si le discours solennel est interdit à la femme, elle bénéficie largement de la conversation : la conversation est
son élément naturel ; elle y a la haute main; »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Toute puissante dans son intérieur la femme n’a pas une action moins décisive au dehors. Elle est la vraie
gardienne des mœurs publiques. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Une occupation est donnée à la femme par la nature et l’absorbe presque : elle a la présidence de sa maison, le
gouvernement de son intérieur ; elle veille au bien-être de ses enfants et de son mari, elle en a la sollicitude. »
98
99
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« Vous qui ne regardez la femme que comme une créature née pour réjouir la terre, vous devez vouloir avant tout
qu’elle soit gracieuse, séduisante, qu’elle réalise pleinement la qualification accordée à son sexe, d’être la plus
belle moitié du genre humain. »
Louis BONDIVIENNE, L’éducation de la femme et son rôle dans la société, 1874.
« ... dans les sociétés industrielles avancées, la femme ne met plus les enfants, mais plutôt sa vie affective et
professionnelle, au centre de ses intérêts. »
Luisa BONESIO, Encyclopédie Universalis.
« Relevant d’ « un sexe qui n’en est pas », la femme échappe à tous les efforts logiques et discursifs entrepris
pour la fixer à un signifié, y compris aux tentatives en ce sens de la psychanalyse de Freud et de Lacan, car celleci reste prisonnière de l’impensé de la détermination sexuée de la scène représentative, à savoir le lien
homosexuel masculin qui est à la base du contrat social et le refoulement du corps maternel. »
Luisa BONESIO, Encyclopédie Universalis.
« Il est banal d’observer qu’un corps de femme n’est pas la garantie d’une pensée de femme. »
Luisa BONESIO, Encyclopédie Universalis.
« Les femmes ne doivent pas être autorisées à chanter dans une église. »
SAINT BONIFACE.
« On ne peut nier que la femme ne soit plus belle que l’homme... Tout chez la femme est pur, mignon, tendre,
attrayant et séducteur. »
F. BONNAL.
« L’instruction des femmes sera réussie, si leur charme en est augmenté, et manquée, s’il est amoindri. »
Abel BONNARD.
« La femme n’a qu’une arme pour être protégée dans le mariage : c’est l’adultère. Elle s’en sert avec un gracieux
génie. »
Abel BONNARD.
« L’homme n’y est pas à sa place [dans les bureaux] : c’est une science qui est la servante des autres sciences. Ce
rôle subordonné convient mal à la fierté naturelle de l’homme. La femme ne se sentirait pas humiliée de servir, de
jouer à la bibliothèque le rôle qu’elle joue dans son ménage. »
André BONNEFOY, Place aux femmes, les carrières féminines administratives et libérales.
« Si les poëtes continuent à appeler les femmes le beau sexe, les hommes sérieux et justes pourront désormais
leur décerner une qualification non moins méritée, celle de bon sexe. »
BONNEVILLE de MARSANGY, Etude sur la Moralité comparée de la femme et de l’homme au point de vue
de l’amélioration des lois pénales et des progrès de la civilisation.
« La suprématie mâle a rabaissé la femme mais elle n’a pas été écrasée. »
Clare BOOTH LUCE, saturday Review, 15 spetembre 1974.
« En politique, les femmes... tapent les lettres, collent les timbres, distribuent les tracts et donnent leurs voix.
Mais ce sont les hommes qui sont élus. »
Clare BOOTH LUCE, Bulletin of Baldwin School, septembre 1974.
« L’éloquence est un talent si naturel et si particulier aux femmes, qu’il n’y a personne qui puisse le leur
disputer. »
BORDELON.
« Les femmes sont en état de persuader tout ce qui leur plaît : elles peuvent dicter, défendre et distinguer le juste
d’avec l’injuste, sans le secours des lois. »
BORDELON.
99
100
« Quand les femmes traitent quelque sujet, elles le manient avec une touche si délicate, que les hommes sont
forcés de reconnaître qu’elles leur font sentir ce qu’elles leur font sentir ce qu’elles disent »
BORDELON.
« La gloire de la femme est sa beauté, celle de l’homme est sa force. »
Bion de BORISTHENE, Fragments, III° s. av. JC.
« Il me semble que ce n’est pas assez pour une honnête femme de se rendre agréable si elle n’est discrète : les
dames ne sont qu’humaines par la beauté mais elles sont comme divines par la prudence. La beauté leur acquiert
de l’amour et la prudence de l’admiration. C’est la vertu qui leur donne le plus d’autorité et le plus de respect
sans laquelle les autres sont sans ornements. »
J. du BOSC, L’Honnête Femme, 1632.
« Il n’est point sûr de donner des conseils aux femmes ; et, près d’elles, il vaut mieux faire l’office d’un violon
que celui d’un prédicateur. »
Le père du BOSC.
« Les femmes lisent plus volontiers les livres qui les amusent que ceux qui les instruisent ; et, d’ordinaire, elles
courent avec plus de plaisir à l’école de la volupté qu’à celle de la sagesse. »
Le père du BOSC.
« Les femmes qui font tant les retenues pour l’usage des choses honnêtes, sont ordinairement fort libres à jour des
choses défendues, quand il n’y a pas de témoins. »
Le père du BOSC.
« Toutes les agaceries des femmes sont perfides, tout leur art est empoisonné ; et comme les araignées ne tendent
leurs toiles que pour attraper les mouches, les femmes ne se rendent aimables que pour enjôler les hommes. »
Le père du BOSC.
« Toutes les ruseries des femmes sont pleines de mystères ; après avoir passé la nuit en mauvais songes, elles
passent le jour à les interpréter. »
Le père du BOSC.
« Quand une femme lutte par des artifices contre l’âge, ce duel a quelque chose de touchant ; mais quand il s’agit
de l’homme, ce combat est ridicule : c’est une extrême-onction administrée à ses dernières illusions, avec le
secret espoir qu’elles dureront. »
F. van den BOSCH, Aphorismes du temps présent.
« La femme a été formée d’une côte superflue, mise exprès dans le côté de l’homme. Les femmes n’ont qu’à se
souvenir de leur origine et (...) songer qu’elles viennent d’un os surnuméraire. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Elévation sur les Mystères.
La première femme n’était « qu’une portion d’Adam et une espèce de diminutif. Il en était à proportion à peu
près de même de l’esprit. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704.
« le peuple de Dieu n’admettait pas à la succession le sexe qui est né pour obéir ; et la dignité des maisons
régnantes ne paraissait pas assez soutenue en la personne d’une femme, qui après tout était obligée de se faire un
maître en se mariant. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Elévation sur les Mystères.
« Le Seigneur a dit à la femme : Je multiplierai tes calamitez et tes enfantemens : tu enfanteras dans la douleur.
La fécondité est la gloire de la femme ; c’est là que Dieu met son supplice : ce n’est qu’au péril de sa vie qu’elle
est féconde. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Elévation sur les Mystères.
« Les femmes mêmes, dans le peuple saint, ont excellé en courage, et ont fait des actes étonnants. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Elévation sur les Mystères.
100
101
« Les femmes n’ont qu’à se souvenir de leur origine et, sans trop vanter leur délicatesse, songer après tout
qu’elles viennent d’un os surnuméraire, où il n’y avait pas de beauté que celle que Dieu voulut y mettre. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704.
« L’homme est mitoyen entre les dieux et la femme, et ainsi la femme tient le milieu de l’homme et des pygmées
et des singes, qui ne leur ressemblent point trop mal...
Les singes se reconnaissent à leur poil et à leur extérieure façon ; à cela reconnaîtrez-vous les femmes ; les singes
ont une face que, si elle était masquée, ce serait une vrai femme, et quand on me montre une femme masquée, je
m’imagine de voir un singe, tant le rapport a de proximité et de concurrence. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Les singeries des femmes de ce temps découvertes, et particulièrement
d’aucunes bourgeoises de Paris.
L’homme « Il estoit supérieur par raison : il devient un maistre sévère par humeur ; sa jalouzie le rend un tiran ;
et la femme est assujettie à cette fureur ; dans plus de la moitié de la terre, le femmes sont dans une espèce
d’esclavage. Ce dur empire des maris, et ce joug auquel la femme est soumise, est un effet du péché. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Elévation sur les Mystères.
« On prouve par l’Ecriture que les femmes, qui n’ont que le silence en partage, ne doivent pas se mêler
d’enseigner. »
Jacques Bénigne BOSSUET, 1627-1704, Histoire des variations, 1688.
« Les femmes sont toutes des sottes. Elles aiment provoquer le désir des hommes et le redoutent. Allez-y
comprendre quelque chose. »
Francis BOSSUS.
« Frivoles, bavardes à l’Eglise, oublieuses des défunts, luxurieuses, lubriques, infanticides, avorteuses,
prostituées, elles ne doivent exercer aucun pouvoir dans la société. »
Monseigneur BOUCHARD.
« Le femme n’est pas une poule. Mais peut-on être un homme sans être un coq ? »
Serge BOUCHARD.
« Il y a mille inventions pour faire parler les femmes, mais pas une seule pour les faire taire. »
Guillaume BOUCHET, 1513-1594, les Serées, I, XII, 1584.
« L’épouse est en puissance de l’époux, et le mari en possession de la femme. »
Guillaume BOUCHET, 1513-1594, les Serées, I, 3, 1584.
« Outre la chasteté, la femme doit être pudique en dits, regards et contenance, et se garder de choses approchant
de lascivité, ni les ouïr. Sa contenance doit être humble et honteuse, son regard doux et bénin, et elle se doit
garder d’être effrontée, ni de montrer avoir regard friand, aigu, inconstant, attractif ni tranchant. Aussi se doit
garder de tenir de longs propos avec autres hommes que son mari. »
Guillaume BOUCHET, 1513-1594, Les Triomphes de la noble et amoureuse dame, 1541, f. VI.
« Les femmes se plaignent souvent du peu mais non du trop. »
Guillaume BOUCHET, 1513-1594.
« Certes il faut se défier des femmes. Pour une qui soit un ange, il en est plus de mille folles ou méchantes. La
femme est plus secrète que le chemin où, dans l’eau, passe le poisson. Elle est féroce comme le brigand, et
comme lui, rusée. Il est rare qu’elle dise la vérité : pour elle la vérité est pareille au mensonge et le mensonge
pareil à la vérité. »
BOUDDHA.
« Ce choix [de l’objet d’attachement dans l’amour] eft de première importance pour les femmes, dont le coeur eft
fi naturellement incliné à l’amour, qu’elles aiment même avant de connoître celui qu’elles doivent aimer. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« ce font, en quelque manière, les hommes qui donnent des charmes aux femmes, qui fans eux tomberoient dans
l’humeur aigre ou indolente. D’ailleurs, l’efprit des femmes, abbatu fous la multitudes des petits détails,
101
102
languiroit dans l’ignorance, fi les hommes, les rappelant à des objets plus élevés, ne leur communiquoient de
l’élévation & de la vigueur. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« C’eft pour parer à notre légèreté que l’efprit des femmes, toujours occupé des moyens de plaire, invente tous
les jours de nouveaux atours. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« c’eft toujours de la faute de la femme fi le mari n’entre pas dans fes vues pour l’intérêt commun. Elle n’eft pas
née pour commander, mais elle eft en état de gouverner celui qui commande ; lorfque la perfuafion habite fur fes
lèvres, tout n’en eft que mieux, & on a ramarqué que les meilleurs ménages étoient ceux où la femme avoit le
plus d’autorité. Cette douceur qui caractérife le gouvernement des femmes, doit s’étendre fur tout ce qui lui eft
fubordonné ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Ce prodigieux fonds de fenfibilité qui fe trouve dans les femmes, eft pour elles & pour nous une fource féconde
de plaifirs délicats, & quelque fois auffi de peines amères. Le fentiment les conduit en tout. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Ceux qui ne confidèrent les femmes que comme de riantes figures placées ici pour l’embelliffement & le plaifir,
n’ont d’elles qu’une idée fort imparfaite. Elles font, leur répéte-t-on fans ceffe, les fleurs charmantes deftinées à
relever le coloris de l’Univers. Qui en doute ? Mais on exhorte en même temps les femmes à ne fe pas laiffer
féduire par ces jolis madrigaux ; qu’elles fe gardent bien de s’en tenir à ces avantages fuperficiels : il n’en eft
déjà que trop parmi elles, qui, contentes de ce partage, femblent avoir renoncé à tout autre emploi qu’à celui de
charmer les fens. Les femmes ont une toute autre deftination ; elles font crées pour un fin plus noble que celle
d’offrir un vain fpectacle. Leurs charmes ne font que l’annonce d’autres qualités plus touchantes. Les réduire à la
beauté, c’eft les dégrader & les mettre prefque de niveaux avec leurs tableaux. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Comme il eft effentiel au bien de la fociété que les hommes foient doués d’un courage propre à la defendre au
dehors ; il eft de même néceffaire que les femmes ayent en partage une retenue & une modeftie feules capables
de rendre cette fociété paifible & intéreffante au-dedans. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Dans la fleur de l’âge l’efprit des femmes a une légèreté qui les promène d’objet en objet ; & ce n’eft que
lorfqu’elles font revenues de la vanité de la première jeuneffe, qu’elles font en état de goûter le délicieux plaifir
d’être feules avec ce qu’elles aiment. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Dans les femmes le caprice, eft tout proche de la beauté pour être fon contrepoifon. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Dans l’état naturel, toute femme qui a la force de mettre au monde un enfant, a bien celle de le nourrir ; fon
propre intérêt l’y invite même puiffamment ; elle eft bien payée de fes foins par un rétabliffement fubit & une
fanté vigoureufe ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« dès qu’une femme veut s’élever au-deffus de tous les petits objets qui la rabaiffent, fon efprit fe trouve capable
de la même force que celui des hommes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« de toutes les études, la plus neceffaire & la plus naturelle aux femmes eft l’étude des hommes. Comme leur
gouvernement eft celui de la perfuafion, elles ont befoin de connoître à fonds tous les refforts que peut faire
mouvoir celui auquel elles font foumises par les Loix. C’eft aussi l’étude dans laquelle elles réuffiffent le mieux.
Juges de tous nos fentiments, elles connaiffent mieux notre propre coeur que nous-mêmes, & lui donnent
l’impulsion qu’elles fouhaitent ; c’eft par cet art qu’elles nous font vouloir tout ce qu’elles veulent, & que le plus
fort eft en effet gouverné par le plus foible. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
102
103
« douceur et gaieté ; voilà le fonds d’un caractère aimable. Il eft impoffible qu’une femme douée de ces deux
qualités ne plaife. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
Les femmes « Elles font bien faites pour être aimées, & pour faire les délices d’une fociété bien réglée ; mais
appelées à une vie tranquille, elles ne doivent point être abandonnées à ce tourbillon d’hommes inappliqués, qui
fe reproduifent journellement autour d’elles. Leurs graces, pour être moins communiquées, n’en feront que plus
d’impreffion. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« elles font douées d’une vivacité qui leur fait faifir des objets qui nous échappent, & fouvent elles font plus
capables de la même vigueur que les hommes les plus hardis. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« En un mot, le talent des femmes eft de faire tout avec grace & fans avoir l’air embaraffé ; & cette préfence
d’efprit qui les fait fonger à tout & multiplie chez elles les attentions, eft bien plus frappante chez la femme
refléchie que dans celle que la diffipation & le fracas ont fait dégénérer en une efpèce nouvelle de petits
maîtres. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« en un mot, l’homme feroit & moins parfait, & moins heureus, qu’il ne converfoit pas avec les femmes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Femmes, conniffez mieux la force de vos plaifirs & le fondement de votre gloire ! Vous êtes Meres &
Maîtreffes de famille ou deftinées à l’être : c’eft-là votre Empire. Votre principal honneur eft d’y entretenir le
bon ordre et l’harmonie : c’eft chez vous que vous devez fixer le bonheur que tant d’hommes vont chercher
vainement loin de chez elles. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Il eft conftant que la nature a mis les femmes en état de paroître avec avantage bien plutôt que nous. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« il faut aux femmes plus que de la beauté,pour faire trouver dans leur commerce tous les avantages qu’on eft en
droit d’en attendre. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Il faut aux femmes un fçavoir moins hériffé, qui foit plus d’accords avec leurs traits. Les connoiffances qu’elles
prennent, doivent être d’unufage agréable pour la vie ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« il s’eft toujours trouvé des femmes qui, s’affranchiffant du joug de la mode, ont ofé penfer & parler jufte ».
« Interdire l’étude aux femmes, c’eft les traiter comme Mahomet, qui pour les rendre plus voluptueufes, a jugé à
propos de leur refufer une ame. La plûpart d’elles fe conduifent comme fi elles avoient adopté un dogme auffi
injurieux à leur fexe, & femblent ne faire aucun cas de cet efprit vif & pénétrant qui les feit valoir autant & plus
que la beauté. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« invitons les femmes à mériter du moins le titre de mère, par des foins qui l’établiffent mieux que le naiffance ;
celle-ci n’eft que la fuite d’un inftinct très peu méritoire : l’éduction qu’on donne à fes enfans, eft un acte de
choix & de vertu. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« je crois qu’il fied bien aux femmes de vivre un peu à l’ombre, & de ne fe répendre qu’autant qu’il faut pour
mieux goûter le plaifir d’être rendues à leurs familles & à elles-mêmes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Je ne fçais fur quoi l’on fonde l’injuftice qu’on fait aux femmes de les en exclure [de l’amitié] ; elles font nées
plus fenfibles que les hommes, & font capables de devenir amie, lorfque la galanterie n’a pas énervé leur coeur. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
103
104
« La beauté n’a pas befoin de culture comme l’efprit & le coeur, que les femmes font dans l’habitude de négliger
un peu trop. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« La gloire des femmes eft de faire peu parler d’elles ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« La vertu rend une femme plus belle ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« la vivacité que prêtent aux plaifirs les paffions tendres, eft un puiffant attrait pour y jetter les femmes. Leur
coeur trouve de nouvelles reffourfes dans la galanterie, pour laquelle elles n’ont que trop de penchant. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le but des femmes, lorsqu’elles fe parent avec tant de foin, eft vraifenblablement de plaire, & même de nous
plaire à ce que je penfe. Nous voilà dès lors les Juges naturels de leurs graces ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le coeur d’une femme, lorfqu’il n’eft point livré à l’erreur des paffions, porte toute son affection fur une
famille dont elle fait les délices ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« le coeur n’a qu’une certaine mefure de fentiment qu’il fait fçavoir habilement ménager : celui des femmes eft
naturellement plus fenfible que le nôtre ; mais elles épuifent tellement cette fenfibilité fur un feul objet qui a fçu
leur plaire, qu’il ne leur en refte plus pour aucun autre. L’amour s’empare de toute leur ame, en ferme les avenuës
à tout autre fentiment, & la laiffe enfuite dans une profonde léthargie. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« L’efprit des femmes gliffe fur les qualités effentielles, & ne s’attache qu’à la draperie ; eft-il furprenant qu’elles
foient fi fouvent les dupes d’un tour d’efprit, qui ne leur laiffe appercevoir que la fuperficie des choses ? »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le luxe a tant de rapport avec les femmes & de fi grands attraits pour elles, qu’un Ouvrage qui leur eft consacré
ne doit pas omettre une fi importante matière. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le malheur eft que les femmes font trop peu d’attention à ce qu’elles valent. Elles s’occupent inutilement toute
leur vie d’une beauté à laquelle elles ne peuvent rien ajoûter, & ne fe donnent aucune foix pour cultiver leur
efprit : c’eft un excellent fonds qu’elles laiffent en friche. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le plus grand malheur des femmes, ainfi que des grands, eft d’être obfédées dès l’âge le plus tendre par une
fouke de flatteurs intéréffés à leur cacher la vérité. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« L’homme eft le bras, il porte le poids du travail ; mais la femme eft l’oeuil, elle veille fur tout& et en tout tems ;
c’eft à la fineffe de fa vue qu’il eft refervé d’appercevoir tout ce qui peut intéreffer le bien-être de la famille. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« l’imagination des femmes fe nouriffant continuellement de détails de bijoux, d’habillemens, &c. elles
s’empliffent tellement la tête de couleurs, qu’il ne leur refte plus d’attention pour des objets qui la méritent
mieux. Leur converfation contribue beaucoup à augmenter ce foible. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« L’oeconomie eft la mere de l’abondance, & eft néceffaire au foutien des maifons les plus opulentes. C’eft une
qualité dont la nature a doué fingulièrement les femmes , pouffée auffi loin dans les hommes, elle feroit petiteffe
& avarice ; mais elle eft indifpenfable dans les femmes chargées par état d’une infinité de détails dont nous
devons nous repofer fur elles. »
104
105
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« les femmes auffi difpofées à un prompt développement ont bien moins befoin que nous des reffourfes de l’art
pour atteindre le degré de perfection dont elles font fufeptibles. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« les femmes, en épurant nos joies, nous communiqueront de cette douceur qui leur fait obtenir tout ce qu’elles
veulent. Elles font l’ame de la fociété, à laquelle elles font prendre la forme qui leur plaît. »
« les idées des hommes prennent une teinte plus gracieuse dans la compagnie des femmes, tandis qu’auprès d’eux
elles perdent ce qu’elles ont de léger ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes font bien plus capables d’attention qu’on ne penfe : il ne leur manque que l’application jufte. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes font devenues des efpèces d’idoles animées, dont les adorateurs ont copié tous les gestes ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes jettées par nous dans une diffipation continuelle pour laquelle elles ne font point faites, ont
contracté un goût de frivolité, & en ont donné le ton : elles ont tellement affervi les hommes à leurs caprices,
qu’ils fe trouvent confondus avec elles fous les mêmes travers. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes ne font pas faites pour effuyer les mêmes fatigues que nous ; mais la nature, en leur donnant la
beauté, y a joint un degré de force qui en fait partie, & a proportionné leur vigueur à ce qu’elle exigeoit d’elles.
La vivacité avec laquelle elles fe livrent des journées entières à des exercices violents, comme la danfe,
n’annonce certainement pas qu’elles ayent été deftinées à vivre dans une chaife longue. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes ont en vain cherché à perpétuer le plaifir, en travaillant à le varier & à le raffiner. Leur efprit
inventif a multiplié les objets d’amusement ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes ont jugé que l’art pouvoit aider la nature, & que leurs agémens pouvoient emprunter de lui un
nouvel éclat ; elles ne fe font pas trompées (...) mais il me femble qu’elles ont quelque fois abufé de fes fecours. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Les femmes peuvent tout ce qu’elles ofent entrependre : celles qui ont affez d’élévation dans l’âme pour
prendre fur nous cet avantage, fe vengent de notre orgueil par un bienfait ineftimable ; & leurs charmes n’en
deviennent que plus puiffans fur les hommes qui meritent ce nom. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Mais quelque mêlange de bien & de mal qu’on veuille admettre chez les femmes, il faudra toujours convenir
qu’elles font en général plus vraies dans leurs affections, qu’elles ont plus d’égard à l’honneur, plus de fidélité,
de confiance, & qu’elles menent une vie plus réglée que la plupârt des hommes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Non-feulement les femmes fçavent éveiller la fociété ; mais on peut même les regarder comme le grand reffort
qui la fait mouvoir. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Nos jolies femmes ont beau méconnoître & dédaigner leurs droits ; c’eft au gouvernement de leur famille que la
nature les appelle ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Nous ferons toujours ce que les femmes voudront ; il eft en leur pouvoir de changer en bien ou en mal la face
de la fociété, & de donner aux hommes la forme qu’elles voudront leur voir prendre. La plus indifpenfable de
leurs vertus, & celle qui leur donne le plus de crédit fur nous, c’eft la pudeur (...). C’eft en elle que réfide le point
d’honneur des femmes, comme le nôtre dans la force d’efprit & de courage. »
105
106
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Nous fommes nés les amis des femmes, & non leurs rivaux, encore moins leurs tyrans. Les réduire dans
l’efclavage, c’eft abufer contre elles d’une force qui nous eft donnée pour les défendre ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« nous ne ceffons de rendre aux femmes un culte licencieux qui les conduit à la dépravation. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« On a dans tous les temps dit des femmes ou trop de bien ou trop de mal : l’homme soumis à l’empire de la
beauté, voit en elles les Reines de l’Univers & le chef-d’oeuvre de la nature, tandis que l’homme bourru &
chagrin les regarde comme autant de Pandores auxquelles il impute tous les maux qui affligent le genre humain. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« On entend fans ceffe les femmes parler de plaifirs, & elles en parlent avec un enthoufiafme qui les féduit ellesmêmes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« On peut affirmer que le luxe feul des femmes fait redouter aux hommes de s’unir à elles. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« on peut dire que le paifir qui tient le premier rang parmi les femmes, eft de fe montrer & d’être trouveés
belles. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Où les femmes commandent, les hommes règnent ; & où ceux-ci font revêtues de l’appareil de la puiffance, ils
ne font les plus fouvent qu’une espèce de caufes fécondes, & reçoivent des femmes la première impulsion. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Pour ne fe pas fatiguer en vain à la poufuite du plaifir, il feroit bon que les femmes s’en formafent une idée
jufte. Qu’elles fe tiennent fur-tout en garde contre les fauffes images que leur en trace une imagination trop vive ;
c’eft elle qui les mene fans ceffe au delà du vrai, & leur promet des tranfports & des joies qui ne font point dans
la nature. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Quand on fait attention aux heureufes difpofitions des femmes, & aux fuccès de quelques une d’elles, on ne
peut voir fans chagrin le peu d’eftime qu’elles font de leur intelligence. Cependant il leur en coûterait peu pour la
mettre en valeur. Elles font primefautières, comme dit Montagne, & la fineffe de leur tact leur fait faifir
promptement & fans travail les rapports des objets entr’eux. Il eft fâcheux qu’une condamnable indifference
étouffe en elles les plus précieux dons. Quelque puiffans que foient leurs charmes pour nous attirer auprès
d’elles, ils ne fuffifent pas pour nous retenir. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Que les femmes ayent plus de confiance dans leurs charmes, & moins dans toutes les petites rufes de l’art. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Que les femmes ceffent de déclamer contre la fauffeté & la noirceur des hommes. C’eft leur faute, fi elles
tombent dans les pièges groffiers qu’on leur tend. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Que les femmes connoiffent donc leurs droits, & les faffent valoir à leur avantage & au nôtre. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Rien n’eft comparable à la fociété d’une femme plus curieuse d’orner son efprit que de parer fa perfonne. Dans
la compagnie de pareilles femmes tout devient intéreffant, & reçoit une touche qu’il n’appartient qu’à elles de
donner. L’art charmant de dire avec naïveté des chofes ingénieufes leur eft particulier : elles font éclore l’efprit
des hommes, & leur communiquent une élégance qu’ils n’ont jamais dans le cabinet. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
106
107
« Si les femmes entendoient bien leurs intérets et les nôtres, elles ne feroient nul cas d’une richeffe déplacée qui
s’oppofe à l’effet de leurs charmes & au pliafir que nous avons de les trouver belles. Ce qui met à fi haut prix ces
bagatelles dans l’efprit des femmes, c’eft le désir violent qu’elles ont d’attirer les yeux de la foule ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Si les femmes ne veulent pas fe borner à ne briller qu’un matin, elles doivent perfectioner leurs facultés par un
peu d’étude & par le commerce d’hommes éclairés. C’eft fe ménager une reffource qui les mettra un jour à l’abri
de la folitude & réunira en elles les avantges des deux fexes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Si les femmes qui en font l’ornement [de la société], joignent aux graces du corps un efprit jufte & un coeur
droit ; le goût que nous avons pour elles ne peut que développer en nous d’excellentes qualités. Qu’elles élèvent
leur ame aux grands objets, elles feront éclorent dans les hommes le germe de toutes les vertus. Cet empire
qu’elles tiennent de la beauté, ne leur eft donné que pour le bien de toute l’efpèce humaine. L’homme deftiné aux
actions fortes a dans le caractère une certine âpreté, qu’il eft réfersé aux femmes de corriger : il eft dans leurs
traits une douceur capable de fléchir cette fierté naturelle, qui, fi elle n’étoit tempérée, dégénéreroit bientôt en
férocité. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Si les femmes s’eftimoint ce qu’elles valent, elles ne renfermeraient pas comme elles font dans un petit cercle
d’amufemens qui les tient toujours dans l’enfance. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« S’il faut que les hommes foient en quelque forte apprivoifés par les tendres foins des femmes, celles-ci ont
befoin à leur tour du commerce des hommes pour éveiller leur vivacité, & les tirer d’une négligence à laquelle
elles s’abandoenneroient, fi elles n’étoient piquées du défis de plaire. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« tandis que les hommes affectent la délicateffe & menent la vie molle des femmes, celles-ci ont pris goût de
diffipation & de mouvement fi naturel aux hommes. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Tenir maifon n’eft pas pour une femme fournir fa cotte-part d’un infipide jargon de galanterie ou de propose
aiguifés par la malignité : c’eft partager avec un mari toutes les attentions qu’on doit à d’honnêtes gens qui vous
recherchent & que l’amitié conduit chez vous. Il faut avouer à la gloire des femmes qu’en cette partie elles nous
furpaffent beaucoup ; leur politeffe eft plus conftante & moins génée que la nôtre. Comme elles fentent plus
vivement & ont le tact plus fin que nous, elles apperçoivent au premier coup d’oeuil ce qui convient à chacun, &
faififfent une infinité de petites nuances qui nous échappent ; l’homme d’efprit voit bien en gros les convenances
de la fofiété ; mais les obfervations fines, l’art de preffentir & de fe faire entendre fans s’expliquer ; tout cela eft
du reffort des femmes & n’appartient qu’à elles. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Tout ce que le commun des femmes exige à préfent d’un mari, c’eft que la fortune puiffe fournir aux infatiables
appétits du luxe : les femmes conféquemment jugent des hommes, par ce qu’en annonce l’éclat extérieur ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Tout ce qui regarde l’intérieur de la maifon eft du reffort de la femme, comme les affaires du dehors font celui
du mari ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme doit s’occuper de tous les moyens de plaire à un mari qui doit trouver en elle un amour auffi tendre
que le fien : elle doit veiller avec lui fur une famille dont l’éducation offre des plaifirs fenfibles à une ame bien
difpofée, & n’eft une peine que pour une coquette ou frivole. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme entrainée par ce goût d’amufement n’eft ordinairement ni mère, ni époufe, ni amie, ni même
citoyenne ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
107
108
« Une femme fans pudeur troublera un Etat comme une fociété particulière. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme habituée aux flatteufes illufions d’une paffion trop vive, voudroit perpétuer cette yvreffe, & ne peut
plus fouffrir le calme qui lui succède. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme n’eft jamais fi belle que lorfqu’elle l’eft a fon infçu ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme nourrir de petites paffions baffes cherche à les fatisfaire par des moyens proportionnés à ce qui la
fait mouvoir, & ne trouve plus rien indigne d’elle. »
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Une femme qui nourrit, mat d’un groffeffe à l’autre un intervalle qui repofe fon temperament ».
BOUDIER DE VILLEMERT, L’Ami des femmes ou la philosophie du beau sexe, 1766, 3ème ed.
« Le cœur est tout, disent les femmes ;
Sans le cœur point d’amour, sans lui point de bonheur
Le cœur seul est vaincu, le cœur seul est vainqueur.
Mais qu’est-ce qu’entendent ces dames
En nous parlant toujours du cœur ? »
Stanislas de BOUFFLERS, 1738-1815, Le coeur.
« Certes, je ne commettrais pas l’inconvenance de nier que la chasteté soit le plus fort rempart de l’honneur d’une
femme ; mais quelle bonne palissade aussi qu’une jolie robe qu’on craindrait de friper ! »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Dire à une femme qu’elle est jolie, c’est assurément un moyen d’approcher de la place ; mais plus jolie que
toutes les autres, comment résister ? »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« La femme ne veut pas toujours aimer, mais elle vaut toujours plaire ; ce qui fait qu’elle invite sans cesse et ne
se rend que quelquefois. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« L’ami donne s’il a de trop ; la femme, lors même qu’elle n’a pas assez. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Le rêve de la femme la plus vertueuse serait de nous avoir tous repoussés, mais après nous avoir tous attirés. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« les femmes entre elles sont amies jusqu’à l’homme. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Les femmes sont généralement trop coquettes pour ne pas être serrées de près, et trop vaines pour ne pas
succomber. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Nous accusons les femmes à tort ; ce sont moins elles qui nous trompent que l’idéal que nous nous en faisons. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« On arrive au cœur des femmes justement par tout ce qui prouve contre l’amour, par la galanterie, l’assurance,
les jolis mots, la gaieté folle, etc., etc., etc. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Où est la femme qui ne veuillent être éperdument aimée, et qui ne finisse par mépriser ce pauvre fou qui se
dégrade ? »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
108
109
« Si fidèle que soit une femme à son mari ou à son amant, elle appartient toujours à tous par un côté, par désir de
plaire. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Une femme se rend bien vite quand elle croit avoir à montrer mieux que son visage. »
Alfred BOUGEART, 1815-1882.
« Penser aux hommes est la meilleure façon de se guérir des femmes. »
Daniel BOULANGER, né en 1922.
« La principale fonction de la femme est et restera, quoi que disent ou quoi que fassent ou ne fassent pas les
suffragettes, la maternité, qui fait véritablement de la femme l’égale de l’homme et à maints égards, sa
supérieure. »
Henri BOURASSA.
« les femmes sont si bizarres, quelque fois, elles pardonnent tant d’injustices à celui qu’elles ont une fois aimé de
toute la puissance de leur être ».
Napoléon BOURASSA.
« Une femme qui aime ne pense pas (...). Une femme sent, puis elle agit, elle rit ou elle pleure, elle s’arrête ou
elle se précipite à travers le feu, au fond de l’abîme, partout où son amour ou sa haine la pousse ; notre
intelligence, notre raison est là, là dans notre coeur. »
Napoléon BOURASSA.
« La femme est un lierre enroulé sur un chêne
Et qui suit le destin de l’arbre qui l’entraîne. »
Olivier Victor BOURBEAU - RAINVILLE.
« De tout temps l’abstinence de la femme fut tenue pour particulièrement nuisible. »
Busch, L’instinct sexuel de la femme considéré au point de vue physiologique, pathologique et thérapeutique.
« Une femme qui aime transforme le monde. »
Jacques de BOURBON BUSSET.
« La femme est complice de la vie, de la nature, de l’essentiel. »
Jacques de BOURBON BUSSET.
« Les femmes commencent à se passionner pour la réussite professionnelle au moment où beaucoup d’hommes
s’aperçoivent que c’est un attrape-nigaud. »
Jacques de BOURBON BUSSET.
« Une des grandes supériorités de la femme sur l’homme est qu’elle est rarement cynique. Quand elle l’est, c’est
par désespoir. Elle n’arbore jamais le cynisme frivole du mâle. »
Jacques de BOURBON BUSSET.
« Ce que demandent les femmes, ce n’est pas qu’on les aime : c’est de ne pas en aimer d’autres. »
Edouard BOURDET, 1887-1945.
« Quand une femme s’engage à vous aimer, il ne faut pas toujours la croire, mais quand elle s’engage à ne plus
vous aimer, eh bien ! il ne faut pas trop la croire non plus. »
Edouard BOURDET, 1887-1945.
« Quand une femme s’engage à vous aimer, il ne faut pas toujours la croire. Mais quand elle s’engage à ne pas
vous aimer, eh bien ! il ne faut pas trop la croire non plus. »
Edouard BOURDET, 1887-1945, La prisonnière.
« L’amour, c’est comme les femmes : pour le garder, il faut s’en occuper un peu ou alors... il va faire le bonheur
de quelqu’un d’autre. »
Edouard BOURDET, 1887-1945, Les temps difficiles.
109
110
« L’argent, c’est comme les femmes : pour le garder, il faut s’en occuper un peu ou alors... il va faire le bonheur
de quelqu’un d’autre. »
Edouard BOURDET, 1887-1945.
« Ce qui nous plaît surtout chez la femme, c’est la pudeur naïve, c’est la chasteté. »
Isidore BOURDON, 1796-1861.
« les femmes tiennent à leurs périssables attraits plus qu’à toute chose au monde. Uniquement pour rester belles,
souvent elles se résignent à des douleurs qu’elles fuiraient s’il ne s’agissait que de la vie. Même au sein des
sérails où elles sont captives, elles s’occupent sans relâche d’une beauté qui seule les retient esclaves. Que leur
importe la liberté, pourvu qu’elles vivent préférées ! Que leur fait l’esclavage, si elles trouvent à qui donner des
chaînes ! »
Isidore BOURDON, 1796-1861.
« L’homme porte sur son visage l’empreinte des passions qui l’agitent ; mais la femme sait déguiser ses plus
intimes impressions sous l’apparence de la sérénité ou de l’indifférence. Elle peut feindre les émotions qu’elle ne
ressent pas, comme elle les dissimule quand elles sont réelles, selon ses intérêts, son caprice, ou les convenances
du monde. »
Isidore BOURDON, 1796-1861.
« L’innocence et l’ingénuité, tel est le plus irrésistible attrait des femmes. »
Isidore BOURDON, 1796-1861.
« Toutes les femmes parlent bien, sans précepteurs d’élocution ou d’éloquence : c’est l’amour, c’est la
coquetterie, c’est la nature, qui leur donnent tour à tour des leçons de bien dire. Toujours sûres d’être applaudies,
et maître de leur sujet plus qu’un orateur consommé, elles narrent avec une abondance, avec un charme
inexprimables. Libres d’enchaîner l’attention ou de commander le silence, un simple coup d’oeil est leur exode,
leur péroraison un sourire. »
Isidore BOURDON, 1796-1861.
« Il faut prendre les femmes comme on prend les tortues, en les mettant sur le dos. »
Elémir BOURGES.
« Les femmes et les journaux ont ceci de commun que chaque homme doit avoir un exemplaire personnel, ce qui
ne l’empêche pas, parfois, de parcourir l’exemplaire du voisin. »
Paul BOURGET.
« Une femme qui pleure, c’est à la fois plus majestueux et sanguinaire. C’est un piège à homme, une sorte de
falaise qui s’ouvre à vos pieds et qui menace de vous avaler au moindre faux pas. »
Stéphane BOURGUIGNON.
« Vous n’êtes pas obligé de suivre votre femme au préjudice de la perfection de votre âme ; mais elle est obligée
de vous suivre et obéir selon les ordonnances de Dieu, qui ne veut pas que le mari soit soumis et obéissant à la
femme, mais veut que la femme obéisse à son mari, principalement en chose bonne, en quoi la femme se doit
estimer heureuse d’obéir à son mari. »
Antoinette BOURIGNON, 1616-1680.
« Lorsqu’elle aperçoit sa première ride, une femme croit que le miroir est fendu. »
Léonce BOURLIAGUET, 1895-1965.
« A la vue de sa première ride, la femme croit que le miroir est fendu. »
Léonce BOURLIAGUET, 1895-1965.
« Toute civilisation vient des femmes ; elles ont inné le goût des plus belles choses, le sentiment élevé de tous les
arts, l’instinct de toutes les élégances : sans leur influence, nous habiterions encore des huttes enfumées. »
Docteur BOURMON-GINESTOUX.
110
111
« Les femmes emploient leur plus fine adresse à vous passer un bandeau sur les yeux ; puis elles vous reprochent
de trébucher. »
Paul BOURQUET.
« Il est un genre de célébrité exclusivement réservé aux femmes, que toutes voudraient ardemment mériter, et qui,
cependant, me paraît être un fardeau bien lourd à porter (…). On conçoit que je veux parler de la beauté. »
Adèle BOURY.
« La faiblesse et l’extrême sensibilité sont l’apanage nécessaire des femmes. »
Adèle BOURY.
« Les femmes sentent plus vivement que les hommes. »
Adèle BOURY.
« Si la célébrité a des inconvénients pour les hommes, elle est une véritable calamité pour notre sexe. »
Adèle BOURY.
« Toute femme qui affirme qu’il lui est indifférent d’entendre dire qu’elle est jolie, est une femme qui ment. »
Adèle BOURY.
« Voilà une femme charmante, une bien jolie femme ». Nul son ne murmure aussi flatteur que celui-là à l’oreille
d’une femme. »
Adèle BOURY.
« Ce n’eft point une femme selon Dieu, qu’il faut à la plupart des hommes ; c’eft une femme felon le monde. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Cette audace, l’immodeftie, l’air d’effronterie dans la femme font infoutenables ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Il ne tient qu’aux femmes d’être fortes, leurs faibleffes font des vices de l’éducation, & non des défauts de la
nature, puifque la délicateffe du tempérament n’eft pas incompatible avec la plus exceffive valeur. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« l’amour eft un fentiment prefque inné dans l’homme pour la femme, dans la femme pour l’homme ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« La raifon, la crainte & l’honneur ont plus d’empire fur les femmes que fur les hommes, & les retiennent plus
puiffamment ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Les femmes avec des paffions & des moeurs douces, ont une inclination naturelle pour le beau & le grand ; ces
genres les touchent vivement ; elles l’emportent fur nous par le fentiment, par le feu de l’imagination, par la
finesse du tact & par celle du style. La piété, la bienféance, la charité, font leurs vertus tranquilles ; bien plus
vraies que nous dans affections, elles ont des notions plus justes de la vertu, des devoirs, de la fidélité & de la
confiance. Elles aiment plus que nous-mêmes, nos propres vertus, la valeur, l’intrépidité, l’honneur & la gloire ;
tous les tems & tous les siècles l’ont prouvé. (...) Il n’esr rien où leur efprit ne puiffe atteindre, rien qui foit audeffus de leur portée & des rentes que la nature leur a ouvertes. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Les femmes, dit encore La Bruyère, vont plus loin en amour que la plupart des hommes. J’en conviens, mais
j’entends qu’elles aiment davantage & toujours ; leur fentiment plus vif, plus délicat & plus durable, rend cette
passion chez elle plus vive & plus forte, mais leur flamme eft plus naïve & pure ; elle part immédiatement du
coeur, & ne cherche que le coeur. S’il s’en trouve qui éprouvent des fenfations différentes, & qui ne veuillent
dans leurs liaifons que le raviffement des fens, ce ne font plus des femmes, ce n’eft plus ce fexe pieux, dévot &
chafte, ce fexe généralement fi eftimable, qui chérit naturellement, & par-deffus tout, l’honneur & la vertu ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
111
112
« Les femmes font le premier voeu, l’idole de notre coeur ; les hommes font le premier voeu, l’idole de celui des
femmes. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Les femmes font incontestablement la portion la plus aimable de l’humanité ; elles en firent toujours le
principal bonheur & les délices, fouvent la gloire et l’ornement. Ce fexe eft le plus ingénieux, le plus délicat, le
plus fenfible & le plus le tendre, mais en même temps le plus régulier, le plus chaste & le plus religieux. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« On n’a point une jufte idée des femmes ; les hommes corrompus en ont toujours fait des peintures auffi
odieufes que fauffes : elles font plus tendres que les hommes, étant de leur nature plus douces & plus fenfibles ;
elles font plus confiantes, parce qu’elles sont moins vicieufes ; elles font plus fidèles, parce qu’elles ont plus de
droiture & de vérité ; elles font plus chaftes, autant parce qu’elles font plus religieufes, autant par la modeftie &
la retenue qui leur eft naturelle, que parce que le préjugé attacha inviolablement tout leur honneur à cette
première & indifpenfable vertu. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« qui peut ignorer que l’efprit des femmes, exercé fur les objets les plus férieux, bien loin de perdre de fon
agément, fait en répandre fur les chofes les plus abftaites, peut & fait tout embellir. »
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« une belle femme qui n’eft que belle, n’a rien d’agréable ni de folide ; elle fe regarde comme une idole ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Une femme fans pudeur eft tout ce qu’il y a au monde de plus méprifable ».
M. de BOUSSANELLE, Essai sur les femmes, 1765.
« Ce n’est pas la peine de faire de l’humour avec les femmes puisqu’on les fait beaucoup plus rire en les
chatouillant. »
Philippe BOUVARD.
« La beauté des femmes constitue un abus de confiance permanent dans la mesure où la façade fait des promesses
qui ne sont pas tenues au-delà. »
Philippe BOUVARD.
« Les femmes n’ont pas d’esprit. »
BOUVARD
« Les femmes sont les seules choses qu’un milliardaire ne puisse s’offrir en levant seulement le petit doigt. »
Philippe BOUVARD.
« On devrait essayer les femmes comme les chaussures. Si cela va, on les garde. Si elles vous cassent les pieds,
on les rend le lendemain matin. »
Philippe BOUVARD.
« Toutes les femmes sont vénales, sauf quelques prostituées. »
Philippe BOUVARD.
« La femme est coquette, inconstante, vaniteuse, présomptueuse, paresseuse, menteuse, haineuse, entêtée,
opiniâtre, bavarde, médisante, méchante, colère, lâche, traître, vindicative, friande, gourmande…, en un mot, la
femme est femme, comme la chatte est chatte. »
Le père BOUVIER.
« La femme qui aime le mieux son mari n’oserait pas dire pourquoi elle l’aime. »
Le père BOUVIER.
« La femme tient de la mule pour l’entêtement, de la chatte pour la paresse, de la poule pour le caquet, du paon
pour la vanité, du singe pour la ruse ; quand à l’impureté et à la méchanceté, elle ne peut être comparée qu’à ellemême. »
112
113
La père BOUVIER.
« Les femmes sont comme les enfants : il ne faut jamais tout leur donner, mais pouvoir tout leur donner. »
Le père BOUVIER.
« Les hommes sont assez sots pour vouloir qu’une femme puisse être bonne : est-ce qu’une chose, mauvaise dans
sa nature, peut jamais être bonne ? »
Le père BOUVIER.
« Quand la femme fait patte de velours, c’est qu’elle n’ose égratigner, et qu’elle sait que le premier moyen la
conduira plus tôt à son but que le second. »
Le père BOUVIER.
« Quand mon chat a faim, il court après moi et me suis partout. Quand il n’a pas faim, il dort, se caresse à moi ou
fait sa toilette : image de la femme. »
Le père BOUVIER.
« Si dans la campagne on trouve encore des femmes qui ne sont guère plus méchantes que les hommes, c’est
qu’elles ont oublié qu’elles étaient femmes. »
Le père BOUVIER.
« La femme doit cependant, autant que la chose est en son pouvoir, dit Sanchez, 1.9. disp. 2, n°12, se prêter aux
besoins libidineux des son mari lorsqu’il éprouve de violents aiguillons de la chair : la charité l’oblige en effet à
éloigner de lui autant que possible le danger d’incontinence. »
Mgr. J.- B. BOUVIER, (1753-1854), Supplément au traité du mariage, 1.
« On demande ce que doit faire une femme prise de force afin de ne pas être coupable devant Dieu.
Elle doit intérieurement repousser toute participation au plaisir, quelle que soit d’ailleurs la violence extérieure
qui lui est faite, sans quoi elle pécherait mortellement.
Elle doit se défendre de toutes ses forces, avec ses mains, ses pieds, ses ongles, ses dents et tous autres
instruments, mais de manière à ne pas tuer ou gravement mutiler l’agresseur.
Si elle espère qu’il puisse lui être porté secours, elle doit crier et invoquer l’assistance d’autrui ; car si elle
n’oppose pas les résistances qui paraissent en son pouvoir, elle semble consentir. Or, il vaudrait mille fois mieux
mourir que de céder à un pareil danger ; Aussi une jeune fille qui se trouve dans cette extrémité, craignant, avec
raison, de consentir aux sensations vénériennes, est-elle tenue de crier même au péril évident de sa vie, et alors
elle est martyre de la chasteté. C’est ce que décident, généralement, les auteurs contre un petits nombre de
probabilistes. Mais, le danger prochain de consentement écarté, il est généralement admis que la jeune fille n’est
pas tenue de crier au péril de sa vie et de sa réputation, parce que la vie et la réputation sont des bien de l’ordre
le plus élevé. »
Mgr J.-B. BOUVIER (1783-1854), Dissertation sur le sixième commandement, 2,2.
« Se rend coupable du même péché (mortel) celui qui porte avec complaisance morose les mains sur les seins
d’une femme alors qu’ils sont couverts, car la sympathie donne naissance au grave danger de mouvement des
esprits et de la pollution. »
Mgr. J.-B. BOUVIER (1783-1854), Dissertation sur le sixième commandement, 4, 1.
« Après Dieu, c’est aux femmes que nous devons ensuite rendre grâces, d’abord de nous avoir transmis la vie, et
ensuite, de nous la rendre agréable à vivre. »
Christian BOVEE.
« Beauté de femme n’enrichit l’homme. »
Ch. de BOVELLES, Proverbes et Dits sentencieux, 1557.
« Prends le premier conseil de la femme, non le second. »
Ch. de BOVELLES, Proverbes et Dits sentencieux, 1557.
« Celle qui opte pour la carrière d’intérieur n’a aucune raison d’éprouver un sentiment d’infériorité... On peut
dire que les femmes sont dégagées de gagner leur vie, et libres de consacrer leur temps au domaine extrêmement
important de la maison. »
113
114
Henry A. BOWMAN, cité dans Claude Alzon, Femme mythifiée, femme mystifiée, PUF, 1978.
« Femmes et amours sont compagnes, marchent ensemble et ont une même sympathie. »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614, Les vies des dames galantes.
« Il ne faut doubter nullement que qui veut avoir tost jouissance d’un amour, il se faut adresser aux dames
mariées, sans que l’on s’en donne grand peine et consomme beaucoup de temps ; d’autant que – comme dit
Boccace – tant plus on attise un feu et plus il se fait ardant. Ainsi en est-il de la femme mariée, laquelle
s’eschauffe si fort avec son mary que, luy manquant de quoy estaindre le feu qu’il donne à sa femme, il faut bien
qu’elle emprunte d’ailleurs ou qu’elle brûle toute vive. » La jeune fille « craint ce premier assaut de sa virginité,
car il est à aucune quelquefois plus ennuyeux et cuisant que doux et plaisant. (...) Ce qui empesche plus toute fille
ou femme d’en venir là bien souvant, c’est la crainte qu’elles ont d’enfler par le ventre sans manger des febves,
ce que les mariées ne craignent nullement : car si elles enflent, c’est le paouvre mary qui a tout fait, et porte toute
la couverture. »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614, Vies des Dames galantes.
L’adultère « (...) dont il y a plusieurs femmes qui prennent un grand plaisir d’en avoir de leurs amants et d’autres
non ; lesquelles ne veulent permettre qu’on leur lasche rien dedans, tant pour supposer des enfants à leurs marys
qui ne sont à eux, que pour leur sembler ne faire tort et ne les faire cocus si la rosée ne leur est entrée dedans, ny
plus ny moins qu’un estomach debile et mauvais ne peut estre offensé de sa personne pour prendre de mauvais
indigestifs morceaux, pour les mettre dans la bouche, les macher et puis les cracher en terre. (...) Voilà comme
plusieurs femmes ne pensent faire faute à leurs marys pour mettre dedans et s’esbaudir leur saoul, mais qu’elles
ne reçoivent point de leur semence ; aussi sont-elles conscientieuses de bonne façon (...) »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614, Vies des dames galantes.
« La femme la plus naïve vent au marché l’homme le plus retors sans qu’il s’en prenne garde. »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614.
« Les femmes sont comme gueux, elles font que tendre leur écuelle. » (écuelle = fesses)
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614.
« Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie. »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614, Vies des dames galantes, IV.
« Toute belle femme s’estant une fois essayée au jeu de l’amour ne le désapprend jamais. »
Pierre de Bourdeille, seigneur de BRANTOME, 1540-1614, Les vies des dames galantes.
« Les femmes aiment à contrarier leurs maris. »
BRAQUET.
« Soyez persuadé qu’une femme qui se vante d’avoir été fidèle à son mari ne l’a été que parce que l’occasion lui
a manqué. »
BRAQUET.
« Toutes les femmes qui disent du bien de leurs maris les trompent ; toutes celles qui en disent du mal ou les ont
trompés, ou cherchent à les tromper. »
BRAQUET.
« L’homme qui croit en toutes les qualités de sa femme se persuade, la femme qui agît de même se rassure. »
Pierre BRASSEUR, 1905-1972.
« C’est toujours la femelle qui mange le mâle et non l’inverse comme les hommes ont tendance à le penser. »
Christine BRAVO, dans Entrevue, août 1993.
« La beauté des femmes est comme un fruit doré sur un arbre hors d’atteinte. »
Steve BRECHMANN.
« Si j’aime les femmes, c’est surtout parce que c’est pas des femmes ! »
Jacques BREL.
114
115
« J’aime trop l’amour pour aimer vraiment les femmes. Les femmes sont toujours au-dessous de l’amour dont on
rêve. »
Jacques BREL, Interview, 1966.
« Le conseil des femmes est trop cher ou trop bon marché. »
Albertano da BRESCIA, Liber consolationis et consilii, XIII° s.
« Et tout d’abord il faut que la femme se retrouve elle-même, qu’elle apprenne à se reconnaître à travers ses
enfers auxquels la voue sans son secours plus que problématique la vue que l’homme, en général, porte sur elle. »
André BRETON, 1896-1966.
« Je choisis la femme-enfant non pour l’opposer à l’autre femme mais parce que en elle et seulement en elle me
semble résider à l’état de transparence absolue l’autre prisme de la vision... »
André BRETON, 1896-1966.
« La femme-enfant. C’est son avènement à tout l’empire sensible que systématiquement l’art doit préparer. »
André BRETON, 1896-1966.
« La femme privée de son assiette humaine, la légende le veut ainsi, par l’impatience et la jalousie de l’homme.
Cette assiette, seule une longue méditation de l’homme sur son erreur, une longue pénitence proportionnée, au
malheur qui en résulta, peut la lui rendre. »
André BRETON, 1896-1966, Arcane 17.
« Le temps serait venu de faire valoir les idées de la femme aux dépend de celles de l’homme, dont la faillite se
consomme assez tumultueusement aujourd’hui. »
André BRETON, 1896-1966, Arcane 17.
« Une femme en colère est une guêpe piquante. »
Nicholas BRETON, Crossing of Proverbs, 1616.
« Les hommes ne s’aiment point, les femmes se détestent. »
de la BRETONNERIE, v.1720-v.1795.
« Triste situation d’une femme en qui l’envie de plaire survit à la perte des agréments ; elle a lieu d’être d’autant
plus humiliée, qu’elle n’a plus de quoi humilier personne. »
de la BRETONNERIE, v.1720-v.1795.
« Je ne pense pas exagérer en prétendant que le lit conjugal est, chez les femmes, à l’origine de la plupart des
névroses graves. »
BREUER, Freud, Considérations théoriques de Joseph Breuer, in Les Etudes de l’hystérie, Paris, 1956.
« La femme n’est-elle pas, par les lois et le préjugé, le dernier anneau de l’esclavage, l’opprimée de l’opprimé ? »
Maxime BREUIL.
« Au nom de tous ceux qui aiment véritablement le sport, comme au nom de ceux qui aiment la femme, je
souhaite que la pitoyable randonnée d’hier [la marche des midinettes de 1903] n’ait jamais de lendemain. »
BREYER, cité dans L’histoire en mouvement. Le sport dans la société française (XIX° - XX° siècle), Durry,
Hubscher, 1992.
« Pour faire tourner la tête à une femme, il suffit de lui dire qu’elle a un beau profil. »
Jean-Claude BRIALY.
« Il y a une chose qui n’est pas française, c’est une femme qui puisse faire ce qu’il lui plaît. »
L. BRIDEL, La puissance maritale, 1879.
« Certaines femmes ont une telle envie d’égaler les hommes qu’elles s’essaient, pour leur ressembler, à être aussi
bêtes qu’eux. »
Albert BRIE.
115
116
« La femme a plus d’esprit et moins d’humour que l’homme. Son esprit est primesautier, il n’est pas critique. »
Albert BRIE.
« La femme est rétractile et possessive ; l’homme extensible et distributeur. »
Albert BRIE.
« La femme est une seconde édition de l’homme, revue et expurgée de ses longueurs. »
Albert BRIE.
« La femme vit plus longtemps que l’homme en vertu de la loi naturelle voulant que l’esclave soit plus résistant
que son maître. »
Albert BRIE.
« La plupart des hommes sentent ceci. Que les femmes leur seront supérieures quand elles seront leurs égales. »
Albert BRIE.
« Les femmes ne s’aiment pas entre elles, et les hommes en profitent. »
Albert BRIE.
« Ont dit que les femmes sont félines. C’est partiellement vrai, puisque de tous les animaux, les félins sont les
plus indépendants. »
Albert BRIE.
« Quand la femme sera à l’égalité de l’homme, elle sera descendue bien bas. »
Albert BRIE.
« Si les femmes étaient plus souvent interrogées, elles parleraient peut-être. »
Albert BRIE.
« Nous ne cessons de reprocher aux femmes mille défauts sans lesquels elles seraient beaucoup moins faites pour
nous et nous serions encore moins faits pour elles. »
De BRIEUX.
« Transformer les femmes en marins et les hommes en modistes, c’est avoir des marins imparfaits et des modistes
imparfaites. (…) Les hommes ne travaillent guère que pour rendre les femmes heureuses ; la crème de tous les
plaisirs est réservée à celles-ci, tandis que leurs maris boivent du lait sur. »
Charles Frederick BRIGGS.
« La gourmandise ne messied point aux femmes : elle convient à la délicatesse de leurs organes, et leur sert de
compensation pour quelques plaisirs dont il faut bien qu’elles se privent, et pour quelques maux auxquels la
nature paraît les avoir condamnées. »
BRILLAT-SAVARIN, 1755-1826, Physiologie du goût, 1825,
« Nous passons tous les hommes, animaux, objets par des âges différents. La femme pour sa part a sept âges :
bébé, enfant, adolescente, jeune femme, jeune femme, jeune femme et jeune femme. »
Francis BRION.
« Il y a une solidarité parfaite dans l’inégalité, entre les femmes. »
Hélène BRION, L’équité, organe éducatif du prolétariat féminin, 1913.
« La géhenne du foyer, tel qu’il est constitué, pèse sur toute la vie de la femme et empêche toute manifestation
d’indépendance et de pensée. »
Hélène BRION, La Voie féministe, Les partis d’avant-garde et le féminisme, août 1917.
« les femmes sont plus exploitées encore par la collectivité masculine en tant que femmes qu’elles ne le sont par
le capital en tant que productrices. »
Hélène BRION, La Voie féministe, Les partis d’avant-garde et le féminisme, août 1917.
116
117
« Nous souffrons, comme femmes, de l’inégalité sexuelle, avant de souffrir de l’inégalité économique ou
politique. »
Hélène BRION, L’équité, organe éducatif du prolétariat féminin, 1913.
« Parce que femme, je suis classée de plano, par les lois de mon pays, inférieure de beaucoup à tous les hommes
de France et des colonies. »
Hélène BRION, 1882-1962, Déclaration lue au premier conseil de guerre, le 29 mars 1918.
« Une honnête femme doit être contente de son mari quand il ne la bat pas, ne la gronde pas, et ne la laisse
manquer de rien. »
Mme de BRISSAC .
« C’est un fait indubitable que la viande se corrompt quand elle est touchée par des femmes ayant leurs règles »
BRITISH MEDICAL JOURNAL, 1878.
« On s’est demandé si la petitesse du cerveau de la femme ne dépendait pas exclusivement de la petitesse de son
corps (...). Pourtant il ne faut pas perdre de vue que la femme est en moyenne un peu moins intelligente que
l’homme, différence qu’on a pu exagérer mais qui n’en est pas moins réelle. Il est donc permis de supposer que la
petitesse du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle. »
Paul BROCA.
« Il y a des honnêtes femmes, comme il y a des vocations manquées. »
Augustin BROHAN, 1824-1893.
« Ainsi l’homme et le femme auraient de l’amour deux expériences contradictoires : tandis qu’elle s’envoie en
l’air, au sens propre, lui redescend sur terre... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... à l’examen de la luxure ne sont admises que les femmes magnétisées par le pénis. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Alors, quand les femmes se refusent de se laisser dicter par les images qui nous habitent, c’est paradoxalement
à notre désir que leur révolte s’adresse : il y a sans doute du plaisir à être comblé, mais la jouissance ne peut venir
que d’être confondu. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Asservie, la femme ne pouvait exiger qu’un minimum ou se fier au bon vouloir de ses « protecteurs ».
Relativement émancipée, elle est libre d’exiger tout. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« A son amant, la femme demande généralement de se retenir afin qu’elle puisse jouir. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Assigner la femme à son sexe : voilà l’impératif majeur sur lequel nous ne voulons pas céder. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Aussi les femmes assez émancipées pour le [le vagin] faire fonctionner à plein régime, peuvent-elles se moquer
de leurs partenaires masculins, impressionnables comme des collégiens, hors combat dès le premier orgasme,
qu’elles crèvent comme des chevaux et qui demandent grâce quand elles en sont encore aux prémices de la
jouissance. Ironie pornographique : la virilité est une imposture ; c’est du côté des femmes que la puissance
sexuelle est fondée en vérité. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Avant que les femmes ne formulent elles-mêmes la spécificité de leur jouissance, deux discours tutélaires
pouvaient encore prétendre en détenir la vérité : Freud ou Sade. Exaltante alternative qui ne déploie jamais que le
choix entre deux systèmes masculins du désir. Le premier fait de la femme un manque insatiable (ce « trou bordé
d’envie de leur pénis » dont parle Hélène Cixous) ; le second garde l’insatiabilité, mais ne voit aucun manque : il
proclame, en effet, l’analogie des sexes. Quand on dépasse le stade du regard où le rien à voir équivaut à n’avoir
117
118
rien, on constate, ému, que le sexe de la femme est une merveilleuse petite machinerie phallique, supérieure par
sa robustesse et ses capacités de recharge à la fragilité pénienne. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
Dans la jouissance « ... c’est l’absence d’une sensation unique qu’il [l’homme] déplore chez la femme et la
nostalgie d’une marque évidente comme en lui où tout se résumerait et se retrouverait. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Cela commence à se savoir (même si c’est d’une connaissance qui emprunte au masculin son langage et ses
mythes) que l’équipement sexuel de la femme est au complet, qu’elle ne manque de rien, que le clitoris n’est pas
cette trompe atrophiée, ce pénis raccourci au lavage qui éveille simultanément la petite fille à la sexualité et au
dépit. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... ce que Sade proclamait tout haut (et que nous feignons d’ignorer), c’est qu’aucune jouissance n’est
concordante et qu’enfin si l’homme veut prendre son plaisir comme il l’entend, la femme [prostituée] elle, à
moins d’un miracle, demeurera insensible (ou alors elle ne ramassera que des miettes). »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« C’est avec la femme vraiment que la différence devient errance, nomadisme actif des peaux, des volumes et
des langues. La femme est seule à même de déchirer la carapace génétique de l’érotisme mâle, seule à même de
désorienter les plus anciens cérémonials sexuels... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... c’est peut-être moins pour jouir en toute liberté que l’homme assujettit la femme que pour étouffer en elle
une volupté qu’il pressent si forte, si violente qu’elle périme et relativise à jamais la sienne propre. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... cette nouvelle législation du désir [la pornographie] décrétera sensuelle toute femme qui peut provoquer
qu’elle jouit comme un homme, qu’elle ressemble aux images dont il s’enchante. Si ces conditions ne sont pas
réunies, la femme recalée va soit au rebut pour difformité (elle n’est pas fantasmable), soit au purgatoire pour
frigidité (elle ne s’excite pas assez vite, elle ne génitalise pas son désir, l’orgasme ne vient pas) ; dans ce dernier
cas, la condamnation n’est pas sans appel, une médecine appropriée peut effacer le symptôme et faire rentrer
dans la norme la femme handicapée par un traumatisme initial. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Dans la femme ce n’est pas sa propre éjaculation future que l’homme désire, mais bien un Autre, un étranger
radical, l’orgasme ne venant que par hasard (et comme une sorte de prime de plaisir) contresigner cette
possession. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... dans la femme ne désire que lui-même, l’homme ne désire que l’homme. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Dans la femme, l’homme se trouve confronté à l’inimaginable... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Dans l’amour, il y a un temps de la déclinaison des verbes que la femme ne rencontre pas : le passé
composé. Jamais elle n’a joui au sens où elle en aurait fini avec son excitation, elle jouit, cela circule toujours
sans se résoudre, se résorber. Rien ne la satisfait : son économie pulsionnelle cadre mal avec cet état ambigu que
le masculin nomme satisfaction, comblement, détente. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Dans le cri d’une femme qui se pâme, il y a la virulence d’une folie et la clarté d’un message. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Dès lors que les femmes accèdent en masse à l’égalité séductive, elles rejettent tous les comportements liés à
leur assujettissement, dans le domaine de l’agression et du viol. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
118
119
« Dés qu’une femme n’est qu’un « objet de plaisir » pour un tiers, elles se met en position de prostituée si tant est
que la prostitution est bien cette scène de la non-réciprocité, ce théâtre où l’un des partenaire ne peut et ne veut
pas jouir afin que l’autre parte au plus vite (au double sens du terme, qu’il éjacule et qu’il évacue les lieux). »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« D’où l’effroi et la haine de l’homme devant la convulsion érotique féminine : la femme est sa limite, ce qui le
borde de partout... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« En renversant les rôles traditionnels de la drague, le racolage exhibe la crudité : face aux prostituées qui nous
hèlent, nous sommes immédiatement comme des femmes telles que les hommes voient les femmes : de simples
objets sexuels... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Et comme la femme souffre congénitalement d’une lacune spectaculaire, comme elle n’a pas d’attestation à
produire, le sperme en tient lieu : ce qui corrige le défaut de visibilité de cette jouissance sans marque... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Face à la jouissance de la femme, il n’y a pas de techniciens, il n’y a que des amants dessaisis et en premier
lieu du pouvoir qu’ils croient exercer. Connaître l’autre pour la femme, c’est ne pas être laissé dans l’ignorance
des plus extrêmes jouissances dont elle est capable. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Face aux transports amoureux de la femme, l’être masculin ne peut être ni physicien ni métaphysicien mais
égyptologue, déchiffreur de signes qui ne sont pas des mensonges, ne cachent pas ce qu’ils expriment, ne
dissimulent pas et ne donnent pourtant aucune réalité tangible derrière leur apparence immédiate. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... il [l’homme] rêve de jouir comme la femme, sans fin, sans trêve dans une déperdition inconditionnelle de son
être. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... jamais l’homme n’est plus loin de la femme que quand cette dernière jouit, à jamais perdue dans les sphères
de son corps fabuleux. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La convoitise naîtra quand cette femme aura la complaisance d’épouser mon type, quand la sauvagerie dont sa
proximité m’assaille consentira à se laisser apprivoiser. Autrement dit, il lui faudra regagner le carcan de
l’image : sa sensualité, son naturel ou son maquillage, son élégance ou sa rusticité, son côté femme-fatale ou son
côté femme-enfant, ses petites moues ou ses grands soupirs attesteront son appartenance au code que j’aime, et
de ce contact enfin maîtrisé surgira son désir. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La différence des sexes n’existe pas : Les femmes pètent aussi. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme « bête de plaisir » ? « Proie et servante de la volupté collective » ? »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme de plaisir est la femme du plaisir des hommes et c’est pourquoi elle est astreinte à la frigidité. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme est absorbée dans une somme d’instants qui s’éternisent : apparemment et de façon réitérée, tout
souci du passé et de l’avenir aboli, elle s’ouvre a la multiplicité incompressible des instants et ces instants sont
eux-mêmes des éternités. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme est l’esclave d’un esclave. »
119
120
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme est son sexe, mais l’homme en a un. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme, être pléthorique, rejoint dans l’étreinte la pléthore impersonnelle de la vie ; elle n’est alors rien
d’autre que cette faculté d’accepter, d’acquiescer, cet assentiment à tous les excès, aux jeux aveugles de la rage
qui la déchiquette... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme jouit sans laisser de traces (si ce n’est un peu de rose aux joues des carnations délicates). Elle a
produit des traces et les a effacées, n’a donc rien voulu dire ni faire et pourtant quelque chose là a dérangé l’ordre
de façon irréparable. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme n’affirme pas sa différence dans le code de l’identique, de l’égalité, elle veut simplement que
l’homme se brise à son tour comme il l’a brisée, qu’il s’ouvre, s’aliène enfin pour de bon, se mette en jeu
totalement (le plus étonnant dans cette exigence étant que de plus en plus d’hommes puissent à leur tour la
soutenir parce que la désaffection de la virilité s’impose à eux sous l’emprise d’une nécessité). La jouissance de
la femme n’a pas de but, elle est une secousse infinie qui traverse toutes les continuités, elle n’établit pas un
nouveau monde, elle crée du désordre. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme ne cesse par ses convulsions de menacer l’homme, d’ouvrir des accrocs dans la robe sans couture de
sa sexualité... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme ne connaît pas l’orgasme au sens strict du ce mot : il n’y a pas de limites à son appétit érotique,
aucune émotion voluptueuse, si forte soit-elle, n’est pour elle la dernière, l’aboutissement de sa voracité ; le
Grand Orgasme Vaginal est un mythe d’homme auquel les femmes sont tenues de croire. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
Dans la jouissance « La femme ne sombre pas dans la folie ou la mort, sottes simplifications d’états infiniment
complexes, elle atteint un excès, un excès vertigineux, l’excessif sommet où le masculin n’est pas. De ce sommet
l’homme ne peut se détourner sans pour autant se détourner de ce vers quoi il aspire, malgré lui. Là où la femme
défaille dans les spasmes de la volupté, l’homme garde la tête froide, quoiqu’il en veuille, il ne peut
l’accompagner. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme n’est plus le sujet de sa volupté (au sens où elle en contrôlerait la marche), elle devient sujette aux
extases, un rien désormais l’affecte, ces ravissements la surprennent, la voilà perdue en une somme incohérente
de présences et de déprésences, ni contemporaine ni en retard sur ce qui la déchire, ni vivant plus le temps
monomorphe du quotidien mais une surdétermination de durées qui ne se pressent pas de se conjoindre en un tout
apaisant. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme n’existe pas là ou elle est représentée, (qu’) elle n’est jamais convoquée dans la fantasmatique
masculine qu’à titre d’actrice sans possibilité pour elle de changer un mot du texte. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme qui jouit écrit une fiction : ce qui submerge, ce qui dépasse son être malgré elle ne revient pas de la
même façon... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La femme qui jouit ne peut plus parler, son sexe, son corps entier remonte vers sa cavité buccale, se précipite
au grand jour, éructe sous le palais, déchire la langue, s’échappe en cris, halètements, éclats de rire, sanglots,
étrangle la parole claire et l’harmonie classique au profit d’une syncope épurée et abstraite que l’Orient seul a su
approcher. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
120
121
« La femme représente un modèle qui arrache le mâle à la tautologie de son érotisme et lui interdit de faire de son
activité sexuelle une version de lui-même magnifiée par le désir. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la femme se trouve enrôlée pour de nouvelles tâches, car la norme a modifié son visage : elle ne fait plus à
l’autre sexe un devoir de se sentir inférieur, mais elle ne le laisse pas quitte pour autant avec le sexe de
l’homme. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la frigidité est exigée de la femme chaque fois que l’homme ne veut voir en elle que la copie inversée de sa
propre économie érotique et qu’il peut se penser comme unique détenteur de ce qu’il y a de sexué dans
l’humain. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la jouissance de la femme commence là même où finit celle de l’homme. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La jouissance de la femme est hors d’atteinte de toute parole, de tout commentaire, de toute explication sauf à
être atteinte elle-même par une autre jouissance qu’il faudrait supposer identique en variété, du moins en
intensité... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La jouissance de la femme n’a pas l’attrait du fruit défendu : ce fruit n’est pas défendu, il est impossible (il faut
déjà « posséder » une femme pour en venir à convoiter l’intimité qui éclôt en elle, la ravit, la déchire). »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La jouissance de la femme périme le binarisme excitation-décharge puisqu’elle rend leur confusion toujours
possible... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La jouissance de la femme traîne avec elle des fragments qui ne peuvent plus se recoller, des plaisirs qui
n’entrent pas dans le même puzzle, n’appartiennent pas à une totalité préalable, n’émanent pas d’une unité même
perdue mais vont au contraire expédier l’organisme qui les couve et les abrite aux quatre coins, le faire exploser
dans un poudroiement sans fin de voluptés autonomes. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« La pornographie génitalise le désir de la femme ; la prostituée n’affirme jamais rien d’autre que son désir de
fric. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... la prostitution annule la femme comme corps sexué... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« L’argent découpe le corps de la femme : elle est de la tête au pieds un véritable cadastre dont l’acquisition par
le client fera l’objet pièce à pièce d’un marchandage opiniâtre et sévère. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... l’aventure dans le coït est toujours du côté de la femme... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Le bruit relaie l’image : au lieu d’émettre de la semence, la femme émet un signe... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Le corps de la femme est une ligne de fuite et non pas une fente matricielle, morceau d’univers aux infinis
pouvoirs d’enfantement, boule en fusion d’où sortent des planètes, des souffles, des trajectoires minuscules ou
gigantesques, des comètes qui partent du ventre et vont exploser dans la tête ou les phalanges des mains,
panaches de sensations diffusées continûment aux quatre hémisphères du corps et qui franchissent, brouillent,
121
122
annulent le seuil, le pauvre seuil masculin du génital. La femme met au monde un corps toujours différent, le
sien, elle est l’être passe-murailles par excellence, son ordinaire est merveille. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Le grand rêve porno attribue aux femmes un désir immédiat, centré, impérieux. Il annonce la bonne nouvelle :
elles aussi, elles ne pensent qu’à ça. Et seule la répression séculaire de leur désir explique la timidité sexuelle où
trop d’entre elles se réfugient encore : elles sortent tout juste de cachot, le soleil génital est trop fort pour leurs
yeux habitués à la pénombre. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Les cris de la femme dans l’extase érotique n’expriment pas le théâtre des émotions profondes, elles en sont la
parole immédiate, jaillissante, ardente sans le recours à un support verbal... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Les femmes ont le privilège de la jouissance parce que les hommes ont la malédiction de la décharge mais cette
jouissance est informulable, multiple, sans contenu... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... les femmes ont un corps que nous n’avons pas, un corps extatique. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... les femmes vivent aujourd’hui deux expériences contradictoires du désir masculin : la réciprocité dans
l’espace séductif, mais aussi, hors séduction, le risque perpétuel de l’agression. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Les jouissances de la femme nous assignent sans délai aux bornes de notre désir. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... le superlatif est une monnaie qui n’a plus cours dans un monde où les femmes sont aussi acheteuses, et ne
se contentent pas de se donner au mieux offrant, mais prennent, selon leurs propres critères, l’être qu’elles
désirent. L’émancipation des femmes a périmé la liturgie galante de l’éloge. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« L’homme demande à la femme des signes explicites, ce qu’il veut déchiffrer en elle c’est le schéma limpide de
la tension et de la décharge. Et, certes, parfois la jouissance de la femme peut se calquer sur l’éjaculation
masculine, se couler dans des états de force qui lui sont étrangers. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... l’homme entretient avec son pénis un rapport d’extériorité que l’ordre amoureux n’autorise pas à la femme :
le vagin est intérieur – ce qui est censé justifier notre dépendance à en faire un lieu de l’intériorité. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« L’homme est toujours au bord de la jouissance de la femme... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« L’Homme était regard, la Femme était objet : désormais chacun joue simultanément les deux rôles. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... l’homme ne peut désirer que le plaisir de la femme, ce Dieu qui sommeille en elle, et qui n’advient jamais
dans son propre corps... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Métamorphose en forme de jeu pour psychanalyste : comment la femme peut-elle avoir un pénis ? Réponse : en
se prostituant. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Notons (...) que dans tous les pays où l’autonomie des femmes est en progression, les effectifs de la prostitution
ne cessent d’augmenter. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
122
123
« Nous aimons les femmes comme de nouveaux envahisseurs qui ne légifèrent pas notre désir mais le délivrent. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Or, la femme ne conforme jamais complètement sa jouissance à cette norme de visibilité. Ses organes ne se
répandent pas, ils sont désespérément improductifs, et même si l’on veut, à toute force, les ranger dans la
rubrique de la décharge, cette décharge demeure invisible, métaphorique : ce qui fait planer sur l’étreinte le
risque affreux de l’indécidable. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... par l’ascèse l’homme éveille la femme en lui... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Pour le malheur des sexologues, les aventures singulières que des femmes se racontent et qu’elles osent
désormais divulguer, ne se ramènent pas à l’unité d’un orgasme codifiable. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« ... quand les femmes exigent un « SMIC minimal de plaisir » (Benoîte Groult), elles ne font pas grief à tel
homme en particulier de ses piètres capacités amoureuses, elles ne posent pas le problème en terme d’efficacité,
elles demandent avant tout que les sujets masculins s’arrachent à l’unilatéralité homosexuelle de leur érotique. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Quand les femmes refusent de soumettre leur vie érotique aux sexes et aux orgasmes mâles, quand leur désir se
reconnaît de nouveaux critères et baptise jouissance des détails méprisés, c’est la prétention de la fantasmatique
masculine à légiférer toute vie sexuelle qui est mise en cause... »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Quoi que nous fassions, la femme si l’on ose dire nous bat toujours d’un sexe. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Retenir le semen, c’est donc se mettre au même niveau que la femme, c’est-à-dire se trouver à même de n’être
jamais rassasié à suffisance, refuser toute idée de suffisance. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Revendiquer la jouissance, pour elle, c’est couper court à toute tentative du système de stabiliser ou régénérer
le domaine amoureux (autour d’une nouvelle instance ou d’une quelconque philosophie du plaisir). »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Sans aucun doute, la position des femmes sur le marché séductif a changé : elles étaient les Muses, inspiratrices
et réceptacles du discours masculin ; voici qu’elles prennent la parole. Elles étaient les Idoles du culte : elles sont
sorties du temple et se mettent à exister. Privées des commencements, elles n’avaient que la liberté de vouloir
bien ou de refuser les propositions masculines. Désormais elles ont droit à l’initiative. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Seule la Femme constitue l’aventure majeure de l’étreinte. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Signes [de la jouissance] à jamais troubles, opaques parce que la femme fait l’amour pour éveiller son désir et
non pour le tuer, le chasser de soi comme l’homme. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Sommer les femmes de ne jouir que de notre sexe, c’est nous enfermer dans la prison de notre propre
maîtrisé. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Sur la volupté de la femme il n’y a pas de prises de vue possibles dans la mesure où elle accorde peu
d’importance à l’extériorité : ni les cris, ni les contorsions du visage, ni les poussées de fièvre, ni la lubrification
extrême ne signifiant forcément le paroxysme. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
123
124
« Tandis que la femme est rivée à son génital, l’homme est laissé libre de toute assignation. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Tout le corps féminin se réduit à des trous (anus, bouche, vagin), la femme n’est habitable que pénétrée, elle
n’est que bas-ventre, bas-ventre hybride, mixte et plutôt neutre même que bisexué. »
Pascal BRUCKNER, Alain FINKIELKRAUT, Le nouveau désordre amoureux, 1977.
« Car si le progrès de la civilisation et la complexité toujours accrue des relations sociales tendent à faire surgir
de nouveaux sentiments, et à donner à la propension aux excès sexuels une moindre importance, en n’en faisant
qu’une émotion puissante parmi tant d’autres, il n’empêche que son intensité absolue n’en est nullement affaiblie
et que, du fait de la nécessité de la dissimuler parfaitement, elle est susceptible de provoquer chez les femmes
soumises à son influence un nombre de cas d’hystérie supérieur à celui qui existerait si l’état de la société
autorisait sa libre expression. »
Robert BRUDENELLE CARTER, De la pathologie et du traitement de l’hystérie, Londres, 1853.
« ... il est évident qu’une jeune femme qui trouve sa principale jouissance soit dans la contemplation
complaisante des ses propres perfections, mêlée du sentiment irritant de l’inattention manifestée à leur égard par
ses fréquentations, soit dans l’assouvissement imaginaire de ses désirs sexuels, n’est pas le meilleur état d’esprit
possible pour la découverte qu’elle peut, à volonté, produire une maladie grave, et faire aussi l’objet d’une
attention soutenue de la part de tous ceux qui l’entourent, et peut-être, entre autres, de la personne qui a occupée
la première place dans ses pensées. »
Robert BRUDENELLE CARTER, De la pathologie et du traitement de l’hystérie, Londres, 1853.
« La passion sexuelle étant chez les femmes ce qui remplit le plus parfaitement les conditions indiquées, et ce
dont l’influence préjudiciable sur l’organisme est très commune et familière. Derrière elle pour la puissance, on
peut placer les émotions à caractère permanent... »
Robert BRUDENELLE CARTER, De la pathologie et du traitement de l’hystérie, Londres, 1853.
« Quiconque a pris conscience de la gravité du mal moral produit chez les filles... dont les désirs lascifs ont été
intensifiés par le chanvre indien et partiellement assouvis par des manipulations médicales, ne peut nier que le
remède est pire que le mal. J’ai vu des jeunes femmes non mariées, appartenant à la classe moyenne de la société,
réduites par l’usage conscient du speculum, à la condition mentale et morale de prostituées ; cherchant à se
donner personnellement le même plaisir par la pratique de l’onanisme ; et demandant à chaque médecin... de
procéder à un examen des organes sexuels. »
Robert BRUDENELLE CARTER, De la pathologie et du traitement de l’hystérie, Londres, 1853.
« Si l’on compare aujourd’hui le pouvoir relatif de l’émotion sur les deux sexes, sans même tenir compte de la
passion érotique, on voit qu’il est infiniment plus grand chez la femme que chez l’homme ; cela vient en partie de
cette conformation naturelle qui fait que la première commence par sentir, là où dans les mêmes circonstances, le
second commence par penser ; et en partie de ce que la femme est plus souvent soumise à la nécessité d’essayer
de dissimuler ses sentiments. Mais quand le désir sexuel entre en ligne de compte, il vient ajouter énormément
aux forces pesant sur la femme, qui subit souvent et fortement son joug ; et qui, si elle n’est pas mariée et a
conservé sa chasteté, est obligée de réprimer toute manifestation de sa loi. L’homme, au contraire, a de telles
facilités pour assouvir ce désir (...). Toutefois, on peut remarquer que dans de nombreux cas d’hystérie chez
l’homme, les victimes sont représentées comme ayant été « continentes », fait qui peut avoir déterminé chez elles
l’imitation des effets de la propension aux excès sexuels qui sont constamment observés chez la femme. »
Robert BRUDENELLE CARTER, De la pathologie et du traitement de l’hystérie, Londres, 1853.
« Les femmes me fascinent pour leur capacité à aimer vraiment. Elles apprécient les choses ou les hommes pour
ce qu’ils sont vraiment en eux-mêmes. Après seulement vient le désir de possession. »
Patrick BRUEL.
« La coquetterie est un piège que la vanité des femmes tend à la nôtre. »
BRUIS.
« L’amour dans les femmes et l’art ont cela de commun que plus ils se montrent, moins ils valent. »
BRUIS.
124
125
« Rien ne révèle autant un homme que ses mains et une femme que sa bouche. »
Paul BRULAT.
« Il est des choses d’hommes qu’il faut taire aux femmes. Elles exigent rarement la justice dans l’idée quand elles
l’ont dans les actes. »
François BRUNANTE.
« Les femmes, ce n’est pas votre corps surtout qui nous tient, mais votre féminité. C’est elle qui vous rend
indispensables. Perdez-la et vous êtes perdues. »
François BRUNANTE.
« La perfection, pour une femme, est d’avoir Dieu dans l’âme, un homme dans le coeur et le diable au corps. »
Alfred-Daniel BRUNET, 1893-1943.
« Je veux que les femmes soient aimées et honorées comme doivent être honorées et aimées les femmes : à bon
escient, dis-je, et dans la mesure qui est due au peu qu’elles sont (...). Leur vertu c’est cette beauté, cet éclat, cette
destination sans laquelle on les estimerait plus inutilement venues au monde qu’un champignon vénéneux
occupant le terrain au préjudice de meilleure plante, et plus odieuse que n’importe quelle herbe empoisonnée ou
que n’importe quelle vipère dressant la tête. »
Giordano BRUNO.
« C’est précisément parce que les hommes et les femmes ont des qualités différentes et des aptitudes
particulières, qu’il est nécessaire à la société de faire appel au concours de tous et de toutes dans l’intérêt de la
collectivité. »
Cécile BRUNSCHVICG, 1877-1946.
« Ce qu’il y a de comique chez la femme... c’est, non pas précisément qu’elle est bête, mais qu’elle veut ne pas en
avoir l’air et qu’elle finit par y parvenir. »
Léon BRUNSCHVICQ, 1869-1944.
« Les femmes possèdent un avantage inéquitable sur les hommes : si elles ne peuvent pas obtenir ce qu’elles
désirent en étant intelligentes, elles l’obtiennent sûrement en étant sottes. »
Yul BRYNNER.
« Les femmes sont définitivement moins bien équipées psychologiquement pour demeurer dans la course dans les
arènes belligérantes du monde des affaires, du commerce, de l’industrie et du monde des professions. »
Pat. BUCHANAN
« On a cherché à faire contre l’habileté de la femme à s’instruire des objections scientifiques et physiologiques
graves, en prétendant d’après les faits, que le volume du cerveau féminin le cède à celui du cerveau masculin
d’une quantité qui n’est pas négligeable. »
Louis BÜCHNER, L’homme selon la science.
Les femmes « arrivent d’abord plus tôt à l’âge de la puberté : leur accroissement, qui, dans le total, est moindre
que celui des hommes, se fait aussi en moins de temps ; les muscles, les chairs, et toutes les autres parties qui
composent leur corps étant moins fortes, moins compactes, moins solides que celles du corps de l’homme, il faut
moins de temps pour qu’elles arrivent à leur développement entier, qui est le point de perfection pour la forme :
aussi le corps de la femme est ordinairement à vingt ans aussi parfaitement formé que celui de l’homme à
trente. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Au reste, la stérilité vient plus souvent des femmes que des hommes ».
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Chez les peuples policés, les hommes, comme les plus forts, ont dicté des lois ou les femmes sont toujours plus
lésées à proportion de la grossièreté des moeurs ; et ce n’est que parmi les nations civilisées jusqu'à la politesse
que les femmes ont obtenu cette égalité de condition, qui cependant est si naturelle et si nécessaire à la douceur
de la société : aussi cette politesse dans les moeurs est-elle leur ouvrage ; elles ont opposé à la force des armes
victorieuses, l’empire de la beauté, avantage naturel plus grand que celui de la femme, mais qui suppose l’art de
125
126
le faire valoir : car les idées que les différents peuples ont de la beauté sont si singulières et opposées qu’il y a
tout lieu de croire que les femmes ont plus gagné par l’art de se faire désirer que par ce don même de la nature,
dont les hommes jugent si différemment (...). Les femmes ont eu de la beauté dés qu’elles ont su se respecter
assez pour se refuser à tous ceux qui ont voulu les attaquer par d’autres voies que par celles du sentiment une fois
né, la politesse des moeurs a du suivre. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome IX, mis en forme par M.A. Richard.
« Dans la femme tout est arrondi ; les formes sont plus adoucies, les traits plus fins. L’homme a la force et la
majesté ; les grâces et la beauté sont l’apanage de l’autre sexe. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Dans le cours ordinaire de la nature, les femmes ne sont en état de concevoir qu’après la première éruption des
règles, et la cessation de cet écoulement à un certain âge les rend stériles pour le reste de leur vie. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Dans les femmes la partie antérieure de la poitrine est plus élevée que dans les hommes, en sorte
qu’ordinairement la capacité de la poitrine formée par les côtes a plus d’épaisseur dans les femmes et plus de
largeur dans les hommes, proportionnellement au reste du corps ; les hanches des femmes sont aussi beaucoup
plus grosses, parce que les os des hanches, et ceux qui y sont joints et qui composent ensemble cette capacité
qu’on appelle le bassin, sont plus larges qu’ils ne le sont dans les hommes. Cette différence dans la conformation
de la poitrine et du bassin est assez sensible pour être reconnue fort aisément, et elle suffit pour faire distinguer le
squelette d’une femme de celui d’un homme. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Les deux mamelles sont posées sur la poitrine : celles des femmes sont plus grosses et plus éminentes que celles
des hommes ; cependant elles paraissent être à peu près de la même consistance, et leur organisation est assez
semblable, car les mamelles des hommes peuvent former du lait comme celles des femmes. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Les femmes ne sont pas, à beaucoup près, aussi fortes que les hommes ; et le plus grand usage ou le plus grand
abus que l’homme ait fait de sa force, c’est d’avoir asservi et traité souvent d’une manière tyrannique cette moitié
du genre humain, faite pour partager avec lui les plaisirs et les peines de la vie. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome IX, mis en forme par M.A. Richard.
« Les femmes ont en général trois ou quatre pouces de moins que les hommes. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Lorsque la fureur utérine est à un certain degré, le mariage ne le calme point : il y a des exemples de femmes
qui en sont mortes. Heureusement la force de la nature cause rarement toute seule ces funestes passions, lors
même que le tempérament y est disposé ; il faut, pour qu’elles arrivent à cette extrémité, le concours de plusieurs
causes, dont la principale est une imagination allumée par le feu des conversations licencieuses et des images
obscènes. Le tempérament opposé est infiniment plus commun parmi les femmes ; la plupart sont naturellement
froides, ou tout du moins fort tranquilles sur le physique de cette passion. »
BUFFON, Oeuvres complètes, Tome VIII, mis en forme par M.A. Richard.
« Aucune femme ne se croit jamais dépourvue de moyens de plaire quand elle en a le désir. »
BUGNY.
« La propreté devrait être la seule coquetterie de la femme. »
BUGNY.
« La femme émancipée, c’est la femme qui se dépouille des vertus de son sexe pour ne prendre le plus souvent
que les vices du nôtre. »
P. BUISSARD.
« La femme a, en toutes choses, moins d’aptitude pour la théorie, et sa science de prédilection est la science de la
vie, celle qui s’apprend par l’expérience plus encore que par les livres, et dans les rapports journaliers d’un
intérieur domestique beaucoup mieux que dans les relations agrandies d’un monde toujours plus ou moins
artificiel. »
126
127
Eugène BUISSON.
« Par sa position dans la société et par ses rapports naturels avec la première enfance (…), la femme est appelée à
exercer une véritable mission religieuse et une sorte de sacerdoce. »
Eugène BUISSON.
« Tout le monde reconnaît aujourd’hui l’importance du rôle que la femme est amenée à remplir dans l’éducation
morale du genre humain. Tout le monde reconnaît, par cela même, l’importance et la nécessité de l’éducation qui
a la femme elle-même pour objet. »
Eugène BUISSON.
Aux Marquises : « la fille se glorifie du nombre de ses amants. Lorsqu’arrive l’âge de la puberté, elle subit
l’assaut de tous les mâles de la vallée, et cela en une seule séance. »
BUISSON, 1903.
« Chaque femme est une coupe merveilleuse, mais le vin d’amour est éternellement le même ! »
Olaf BULL, 1883-1933, Fuite d’un chantre.
« La misère enlaidit la femme plus vite que l’homme. Les haillons se poétisent encore sur la mâle stature de
l’ouvrier ; ils effacent la beauté de la femme, et la femme met son orgueil à être élégante quand elle le peut,
comme l’ouvrier met sa fierté à être propre le dimanche ; l’amour de l’élégance, qui est un charme et presque un
mérite chez la femme aisée, devient donc nécessairement un crime chez la femme pauvre, et c’est par la que
beaucoup succombent. »
BULLETIN DE LA REPUBLIQUE, n° 12, 1848.
« les femmes font preuve de persévérance et d’amour propre, et elles se montrent même déraisonnables
lorsqu’elles travaillent aux pièces. Elles fournissent alors des efforts au-dessus de leur force pour obtenir des
gains élevés. »
Le BULLETIN DE L’OFFICE DE PRESSE ET D’INFORMATION, 24 février 1960.
« les femmes, grâce à leur travail rapide et habile, et à leur dextérité, sont particulièrement douées pour les
opérations se répétant à un rythme accéléré et demandant une grande faculté de concentration. »
Le BULLETIN DE L’OFFICE DE PRESSE ET D’INFORMATION, 24 février 1960.
« On se plaint généralement de ce que la main-d’œuvre féminine se plie difficilement ou pas du tout aux
consignes de sécurité : pour des raisons purement esthétiques - la coquetterie a ses exigences même à l’usine elles refusent trop souvent de mettre des lunettes ou des casques de protection et se contentent de les porter en
bandoulière pour les avoir sous la main en cas d’inspection. »
Le BULLETIN DE L’OFFICE DE PRESSE ET D’INFORMATION, 24 février 1960.
« Une femme trop souvent raisonne avec son coeur, d’où vient les deux tiers de ses erreurs et de ses troubles. »
Sir Henry BULWER.
Pour les droits politiques des femmes mais en les éduquant, faute de quoi, « leurs préjugés, leur coquetterie, leur
vanité et leur finesse corrompraient bientôt les moeurs et bouleverseraient l’ordre public le plus sagement
combiné »
BUONARROTI.
« As-tu fait ce que certaines femmes ont l’habitude de faire ? Quand elles forniquent, elles veulent tuer l’enfant,
et font en sorte d’arracher leur fruit de l’utérus par des maléfices et des herbes. Ainsi, ou elles tuent leur fruit ou
elles l’expulsent ; ou, si elles n’ont pas encore conçu, elles font en sorte de ne pas concevoir. »
BURCHARD, évêque de Worms, Decretum, in Guy Bechtel, Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière
la sainte et Bécassine, Plon, 2000.
« As-tu fait comme ont coutume de faire les femmes, sous l’instigation du démon ? Quand un enfant est mort sans
baptême, elles prennent le petit cadavre et le cachent en un lieu secret. Elles transpercent d’un pal le corps de
l’enfant et disent que si elles ne le faisaient pas, l’enfant reviendrait et pourrait gravement nuire à autrui. Si oui :
2 ans de jeûne. »
BURCHARD, évêque de Worms, Le Décret, in Vogel, Le pêcheur et la pénitence au Moyen Age, Paris, 1969.
127
128
« Avez-vous fait ce que certaines femmes ont accoutumé de faire lorsqu’elles ont forniqué et veulent tuer leur
progéniture : elles mettent en œuvre leur maleficia et leurs herbes pour tuer ou pour faire passer leur embryon,
ou, si elles n’ont pas encore conçu, s’arrangent pour ne pas concevoir ? Si vous avez fait cela, si vous l’avez
admis, ou enseigné, vous devez faire pénitence pendant dix ans tous les jours fériés. Une décision ancienne
éloignait de telles personnes de l’Eglise jusqu'à la fin de leur vie. Car, chaque fois qu’elle a empêché une
conception, cette femme a commis un homicide. Mais cela fait une grande différence si c’est une pauvre femme
qui a agi en fonction de la difficulté qu’elle a pour le nourrir, ou si c’est quelqu’un qui agit pour dissimuler un
crime de fornication. »
BURCHARD, évêque de Worms, Decretum, 19 in Patrologie latine, cité par Noonan, Contraception et Mariage,
Paris, Cerf, 1969.
« Les femmes ont parfaitement réussi à présenter les soins paternels comme un pur enfer qui détruit la confiance
en soi et toute perspective de carrière. Quel homme serait assez fou pour endosser ce rôle? »
Adrienne BURGESS, in Guardian, 9 avril 1998.
« quant à la femme, ce n’est qu’un animal, et encore pas de l’ordre le plus évolué. »
Edmund BURKE, 1729-1797, Réflexion sur la Révolution de France.
« Quand une femme engage un détective privé pour suivre son mari, c’est d’abord pour savoir ce que les autres
femmes peuvent bien lui trouver. »
Léo BURKE.
« Les femmes sont une parfaite malédiction. Je pense qu’elles sont vraiment une sorte d’erreur fondamentale. »
William Seward BURROUGHS.
« Certaines des femmes plus jeunes ont des visions, confèrent avec des esprits et des démons, elles seront
certainement damnées, ont toujours peur de quelque trahison, d’un danger imminent et autres choses du même
genre. »
BURTON, L’anatomie de la Mélancolie, 1621.
Ces femmes qui « en plus d’un fort tempérament... sont violemment emportées par ce torrent d’humeurs internes,
et bien que très modestes elles-mêmes, sobres, pieuses, vertueuses, ne peuvent cependant pas opposer de
résistance. »
BURTON, L’anatomie de la Mélancolie, 1621.
Victimes de l’hystérie : « les vierges de la noblesse, les femmes de bonne famille, qui sont solitaires et
désoeuvrées. »
BURTON, L’anatomie de la Mélancolie, 1621.
« Si un homme en possède qu’une épouse, elle se prendra pour son égal, lui tiendra tête et se donnera des airs.
Deux épouses ne pourront que se quereller. Trois épouses ne sont guère mieux puisque deux d’entre elles se
ligueront toujours contre la plus belle des trois et envenimeront l’atmosphère. La meilleure solution, c’est de
posséder quatre épouses, puisque, si elles se querellent, elles pourront toujours se réconcilier sur une base
d’égalité. Le mari connaîtra ainsi une paix relative. »
BURTON, XIX° s.
« De la lubricité insatiables et contre nature de la femme, quelle est la région, quel est le village, qui n’ait à se
plaindre ? »
Docteur Robert BURTON.
« Si les femmes veulent avoir la protection de la justice, elles doivent cesser de « cruiser » dans les brasseries. »
Juge Hermann F. BUSSE.
« Quoi qu’on veuille dire contre les femmes, il y a souvent plus d’imprudence que de malice dans leur conduite. »
BUSSY-RABUTIN.
« De la bourse ou de la vie, le voleur vous laisse le choix. La femme exige les deux. »
Samuel BUTLER, 1835-1902.
128
129
« L’âme des femmes est si petite, qu’il y a des gens qui pensent qu’elles n’en ont pas du tout. »
Samuel BUTLER.
« Les femmes ont été faites en premier pour les hommes, et non les hommes pour elles. »
Samuel BUTLER.
« Les hommes se marient par fatigue, les femmes par curiosité : tous sont déçus. »
Samuel BUTLER.
« La femme est sans cesse comparée à l’homme, mais le contraire n’est pas vrai. »
F.J.J. BUYTENDIK.
« Comme Napoléon, j’ai eu un grand mépris des femmes... Donnez à une femme un miroir et des bonbons, elle
sera satisfaite. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Dans sa première passion, la femme aime son amant ; dans toutes les autres, tout ce qu’elle aime, c’est
l’amour. »
Lord BYRON, 1788-1824, Le pèlerinage du chevalier Harold, 1812-1818.
« Elles devraient s’occuper de leur intérieur ; on devrait les bien nourrir et les bien vêtir, mais ne les point mêler à
la société. Elles devraient être aussi instruites de la religion, mais ignorer la poésie et la politique, ne lire que des
livres de piété et de cuisine. De la musique, du dessin, de la danse, et aussi un peu de jardinage et de labourage
de temps en temps. »
Lord BYRON, 1788-1824, Letters and Journals.
« Il est, dans les affaires des femmes un flux et un reflux
Qui, pris à la marée montante, conduit... je ne sais où. »
Lord BYRON, 1788-1824, Don Juan, Canto VI.
« Il y a pour moi quelque chose de calmant dans la seule présence d’une femme, quelque étrange influence,
même sans amour, que je ne puis expliquer surtout avec la mauvaise opinion que j’ai de ce sexe. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« J’ai vu ceux de la femme et j’ai vu ceux des flots,
Et j’ai plaint les amants plus que les matelots. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« L’amour n’est qu’un épisode dans la vie de l’homme, il est toute l’existence de la femme ; les dignités de la
cour et de l’Eglise, les lauriers de la guerre, les dons de la fortune sont le partage de l’homme : l’orgueil, la gloire
et l’ambition lui offrent de quoi remplir le vide de son coeur ; ils sont en bien petit nombre, ceux qui ne s’y
laissent pas séduire ; telles sont les ressources de l’homme ; la femme n’en a qu’une : aimer, aimer encore. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« L’amour d’un homme n’occupe qu’une partie de sa vie d’homme ;
L’amour d’une femme occupe toute son existence. »
Lord BYRON, 1788-1824, Don Juan, Chant I.
« Le cœur d’une femme est une partie des cieux ; mais aussi, comme le firmament, il change nuit et jour. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Le commencement de la vie jaillit du giron d’une femme / Ses lèvres t’apprennent les premiers balbutiements /
C’est elle qui essuie les premières larmes / Elle recueille les derniers soupirs... »
Lord BYRON 1788-1824.
« Les femmes mentent avec tant de grâce, que rien ne leur sied mieux que le mensonge. »
Lord BYRON, 1788-1824.
129
130
« Les hommes réfléchissent avec leur tête, les femmes avec leur coeur... ou Dieu saut quoi ? »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Mortels, défiez-vous de la femme éplorée. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Quelle chose étrange que l’homme ! et quelle chose étrange encore est la femme ! Quel tourbillon est sa tête, et
quel gouffre plein d’écueils dangereux est tout le reste de sa personne ! Mariée, veuve, fille ou mère, elle peut
changer un esprit comme le vent : tout ce qu’elle dit ou fait n’est rien auprès de ce qu’elle dira ou fera ; le plus
ancien des êtres, elle est toujours nouvelle. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Quelques personnes comptent l’âge des femmes par leurs soleils ou leurs années ; je crois que la lune serait une
date plus convenable pour ces chères créatures. - Et pourquoi ? Parce qu’elle est inconstante et chaste : je n’en
sais pas d’autre raison. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Si une femme, par un faux pas, laissait la tache du crime imprimée sur toutes les générations qui en
proviennent, je voudrais bien savoir ce que serai la généalogie la plus noble. »
Lord BYRON, 1788-1824.
« Une confiance hardie ne déplaît pas aux femmes. »
Lord BYRON, 1788-1824.
130
Téléchargement