les femmes dans la societe francaise depuis 1945

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LES FEMMES DANS LA SOCIETE FRANCAISE DEPUIS 1945
INTRODUCTION
« Le deuxième sexe » (1949) de Simone de Beauvoir (1908-1986) : « On ne naît pas femme,
on le devient. »
Ouvrage en 2 tomes où elle fait un état des lieux de la situation des femmes (apports
des sciences, étude de l’histoire et des mythes) puis une analyse du conditionnement
des femmes à chaque âge pour démontrer comment la femme intériorise une infériorité
qui lui vient du dehors.
 Succès immédiat et important : 20 000 exemplaires vendus la 1ère semaine
et œuvre rapidement traduite en plusieurs langues.
 Un livre qui fait scandale : dans son chapitre consacré à « La mère », elle
fait un plaidoyer de 15 p. en faveur de l’…avortement libre ! Elle prône
l’épanouissement sexuel et affirme la liberté des choix sexuels (homosexualité
évidemment).
 Elle préfigure les combats féministes à venir et est elle-même une
provocation vivante face au modèle de son époque : ni épouse (en effet,
elle ne s’est jamais mariée à Jean-Paul Sartre), ni mère, ni ménagère.
1. Analyse des termes
a. Femmes : être humain de sexe féminin
 Certains sociologues à la suite des travaux de Judith Butler (féministe
américaine dont les travaux s’inspirent de la pensée de Simone de Beauvoir)
différencient « sexe » et « genre », ce dernier étant une construction sociale qui
désigne un ensemble de significations culturelles qu’assume un corps sexué.
Ce qui signifie clairement que notre « genre » ne suit pas forcément notre sexe
biologique, manière de distinguer les pratiques homosexuelles.
 Catégorie en fonction d’un critère sexuel
 L’analyse porte donc aussi sur les rapports (de la sphère publique
jusqu’à l’intime) entre les sexes (masculin/féminin) marqués par une
relation de domination.
 Pluralité d’être une femme en fonction…
 De la région dans laquelle on habite
 Du statut matrimonial : mariée, célibataire…
 De la classe sociale
 De la fonction assurée : femme au foyer ou travaillant
 Questions éminemment philosophiques
 Pourquoi la différence des sexes, qui entraîne une
complémentarité qui devrait être fondatrice de l’égalité,
produit-elle de l’inégalité ?
 Y a-t-il entre un homme et une femme une différence
d’essence, une inégalité naturelle, qui justifieraient
l’ancienneté et l’universalité de la domination
masculine ?
1
La réponse donnée par l’anthropologue Françoise Héritier : l’exclusion des femmes
des lieux de pouvoir est le produit millénaire d’une domination masculine culturelle.
Selon elle, tout vient du fait que les femmes font des enfants des 2 sexes et pas
uniquement des enfants du même sexe qu’elles !
 Les hommes sont donc obligés de passer par le corps des femmes pour avoir des
fils.
 Les femmes constituent un bien absolument essentiel à la survie du groupe.
 Constitution par les hommes d’un modèle de contrôle et d’infériorité
des femmes : 3 impossibilités pour les femmes
 Impossibilité de disposer librement de leurs corps
 Impossibilité de l’accès au savoir
 Impossibilité de l’accès aux fonctions d’autorité.
 Création d’une domination masculine érigée en
modèle universel sous couvert de différenciations
biologiques.
 L’histoire des femmes est donc autant une histoire des mutations du
statut et d’une réalité plurielle de la femme que celle de son rapport avec
l’homme dans une société en pleine transformation.
b. Société française depuis 1945
 Ensemble de personnes entre lesquelles existent des rapports durables
et organisés dans un espace ou un territoire donné en l’occurrence la
France.
 Une société en profonde mutation depuis 1945 : forte croissance
économique puis ralentissement ; mutations sociales…
 Période +/- longue dont les étapes ne correspondent pas forcément à la
périodisation de l’histoire économique et sociale tout en étant
fortement influencées par elle.
 Transformation finalement assez rapide de la relation homme-femme :
une remise en cause d’une structure profondément ancrée dans la
société.
2. Problématique
 Dans quelle mesure l’évolution de la place et du rôle de la femme dans la société
française est-elle le révélateur des mutations de cette société tout en y
contribuant fortement ?
 Dans quelle mesure les femmes ont-elles obtenu une reconnaissance qui dépasse
le seul cadre politique et juridique au point d’atteindre une égalité dans la plupart
des domaines de l’existence humaine ?
 La maîtrise de leurs corps n’est-elle pas le combat le plus emblématique d’une
révolution silencieuse, et beaucoup plus profonde, de cette seconde moitié du
XXème siècle et début du XXIème siècle ?
 En quoi la seconde moitié du XXème siècle est-elle une étape capitale de
l’émancipation féminine permise par une triple modernisation (selon Michelle
Perrot) ?
o Modernisation culturelle : extension de la scolarisation, indispensable à
l’exercice d’une profession et de la démocratie.
o Modernisation économique : développement du salariat féminin
o Modernisation scientifique : progrès de la médecine qui ont permis à
améliorer la santé comme la maîtrise de leur corps.
2
3. Annonce du plan
I La marche vers l’égalité
II Une révolution capitale : la maîtrise de leur corps
III Les limites du « plafond de verre »
3
I LA MARCHE VERS L’EGALITE
A DES FEMMES PLUS RESISTANTES QUE LES HOMMES ?
1. Elles vivent plus longtemps que les hommes
Espérance de vie + longue
 1950 : 69 ans = + 6 ans / hommes
 1970 : 75 ans
 1990 : 81 ans
 2010 : 84,5 ans = + 6,5 ans / hommes
2. Parce qu’elles travaillent moins ? Non, car elles se soignent mieux !
 Progrès dans l’obstétrique et la maîtrise de la contraception
 Lutte contre les maladies cardio-vasculaires et le cancer
 Soin + attentif au corps et surtout à la prévention (examens
réguliers…)
 Une proportion + importante de femmes de + de 65 ans / hommes
B UNE EGALITE POLITIQUE ET JURIDIQUE
1. Une des dernières démocraties occidentales à accorder le droit de vote
aux femmes
a. Rappel d’une 1ère tentative au lendemain de la Première Guerre
mondiale : accord de la Chambre des députés en 1919, mais refus
du Sénat en 1922 alors que la plupart des démocraties occidentales
l’accordaient en 1918-1920 (et même d’autres pays !)
b. Un 1er pas grâce au Front populaire (1936) : Léon Blum nomme
3 femmes à un gouvernement en tant que sous-secrétaires d’Etat
(mais non ministre) :
 Suzanne Lacore  protection de l’enfance
 Cécile Brunschvicg  éducation nationale
 Irène Joliot-Curie  recherche scientifique
c. Promesse du CNR adoptée par l’ordonnance du 21 avril 1944 et
appliquée en…
 Avril 1945 aux élections municipales
 Octobre 1945 aux élections législatives : 1ères élections à
l’échelle nationale  33 députés femmes
d. Une lente accession aux responsabilités politiques ministérielles
 Germaine Poinso-Chapuis : 1ère femme ministre (1947) 
Santé publique et population
 Nafissa Sid-Cara : 1ère femme sous-secrétaire d’Etat aux
affaires algériennes de la Vème République (1959)
 Françoise Giroud : secrétaire d’Etat à la Condition féminine
(1974), mais reçue que 3 fois par le 1er M., Jacques Chirac
(qui n’en voulait pas, mais forcé par le président Valéry
Giscard d’Estaing)  bilan maigre
 Simone Veil : M. de la Santé (1974-1979)
 Edith Cresson : 1ère femme 1er M. (mai 1991-avril 1992)
 Elisabeth Guigou : 1ère femme M. de la Justice (1997-2002)
 Michèle Alliot-Marie : 1ère femme M. de la Défense (2002)
puis des A.E (2010).
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2. Une progressive reconnaissance juridique
a. Dans la famille
 Exercice d’une profession et ouverture d’un compte
bancaire sans l’autorisation préalable du mari (1965) : dans
la réalité, seules les banques demandaient cette autorisation.
 Autorité paternelle  parentale (1970) = reconnaissance de
l’égalité du père et de la mère
 Adultère féminin n’est plus considéré comme un délit
(1974)
b. Dans les institutions prestigieuses
 ENA : 1ère femme major (1969), Françoise Chandernagor.
 Ecole polytechnique (1972) : la 1ère femme à intégrer en
1972 est en plus major de promotion, Anne Chopinet (par
ailleurs aussi 1ère à Centrale et 2ème à l’ENS !) ainsi que 6
autres filles.  Voir Approfondissement
 St Cyr (1983)
 Armée de l’air : Isabelle Boussaert, 1ère femme pilote
(1985).
 Ecole navale (1992) : 1ère major en 2000 (Claire Pothier)
 Académie française : Marguerite Yourcenar (1980)
C LES CONQUETES PAR L’ECOLE ET PAR LE TRAVAIL
1. L’école, premier vecteur de libération des femmes
a. Généralisation de la scolarité jusqu’à 16 ans (1959)
  du nombre d’élèves filles et donc de bachelières (dès
1971 : bachelières > bacheliers)
  des étudiantes (1975 : étudiantes à l’Université >
étudiants)
b. Un choix vers les filières scientifiques et prestigieuses
c. Une réussite scolaire
 La progression des scolarités féminines constitue une
avancée majeure de la fin du XXème s.
 Une réussite incontestable : meilleures et + diplômées
2. Le travail a contribué à imposer un autre modèle : la femme active
a. La conséquence de la scolarisation
 Les filles de la bourgeoisie + classe moyenne  à
l’université  marché du travail
b. Mais aussi d’autres mutations de la société
 Esprit du temps : survalorisation du travail et l’effort
 Développement des crèches et des écoles maternelles
permettant aux femmes de se libérer et donc de concilier vie
familiale et professionnelle.
c. Féminisation de la population active et du monde du travail
 1950 : 34 %
 1975 : 39 %
 2000 : 48 %
 2010 : 48 %
Tranche de 25 à 49 ans : 81 % (hommes : 95 %)
5
 Indépendance financière
 Amélioration de leur image + position sociale
d. Mais une féminisation très sectorielle
 Sur les 86 familles professionnelles recensées par l’INSEE,
1 dizaine (soit 12 % des actifs) a une répartition hommesfemmes + /- équilibrée (40 à 60 %).
 Enseignement (70 %), droit (57 %) et médecine (59 %).
e.  Révolution de la place et du rôle de la femme et donc de la
conception du couple
 Rupture et remise en cause du modèle de leur mère : épouse,
femme au foyer et mère de famille = famille traditionnelle
 Emergence d’un contre-modèle qui va devenir la norme :
femme active qui gagne de l’argent, mène une vie
professionnelle la valorisant = famille moderne vantée en
plus par les magazines !
 Le salaire permet une autonomie et une garantie à
vie en cas notamment de divorce. D’ailleurs, 75 à 80 %
des demandes de divorce sont formulées par
des…femmes !
 Elément re… ou déstructurant du couple !
6
II UNE REVOLUTION CAPITALE : LA MAITRISE DE LEUR CORPS
A DE LA REVOLUTION CONTRACEPTIVE A LA REVOLUTION
SEXUELLE
1. Naissance du Mouvement français pour le planning familial
a. 1ère pierre : 1ère association en faveur du contrôle des naissances, la
Maternité heureuse (1956), d’Evelyne Sullerot qui devient en 1960
le Mouvement français pour le planning familial.
 1er centre de consultation en 1961 puis
développement dans toute la France.
b. Fer de lance et moyen de la promotion la contraception
 Débat de société : exemple de la chanson « Les
élucubrations » d’Antoine en 1966 où il affirme, entre autres
choses, qu’il a reçu une lettre de la présidence de la République
lui demandant « Comment faire pour enrichir le pays ? Mettez
la pilule en vente dans les Monoprix ! »
 François Mitterrand se prononce en faveur de l’abrogation
des lois de 1920-23 lors des élections de 1965.
2. Finalement, la loi autorisant la vente de la pilule est votée en 1967 (29
décembre 1967) : la loi Neuwirth
a. Autorisation de la vente de la pilule contraceptive
b. Limites : limitation de la publicité + autorisation parentale
obligatoire pour les mineures (21 ans à l’époque) + non
remboursement par le Sécurité sociale.
 Une question de société, encore taboue 10 ans plus tôt, devient un objet
de débats publics parfois vifs.
 A partir de la fin des années 1960, dans un contexte de contestation de
toutes formes d’autorité et influencé par le marxisme, développement de
mouvements féministes qui contestent le pouvoir masculin.
 Libération sexuelle = révolution sexuelle en marche.
B LE FEMINISME ET LE PROBLEME DE L’AVORTEMENT
1. Naissance et développement du féminisme
a. Naissance du Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
(1970) : jeunes femmes du baby boom, du gauchisme et de la
libération sexuelle
b. Médiatisation et politisation des revendications
 Dépôt d’une gerbe par 9 femmes le 26 août 1970 à l’Arc
de Triomphe en clamant et en brandissant 4 banderoles
avec les 2 slogans suivants :
 « Il y a plus inconnue que le soldat inconnu : sa
femme. »
 « Un homme sur deux est une femme »
 Acte de naissance de MLF par les médias
(officiellement, le nom est déposé en 1979).
 Le manifeste « Je me suis fait avorter » publié le 5 avril
1971 par Le Nouvel Observateur : manifeste signé par 343
femmes connues et inconnues affirmant s’être fait avorter.
7
Charlie Hebdo reprend le thème en posant la question :
« Qui a engrossé les 343 salopes ? »  le nom est resté
dans la mémoire collective comme « le manifeste des 343
salopes ».
 Porter sur la place publique un sujet tabou
 Scandale !
 Procès de Bobigny (octobre-novembre 1972) : MarieClaire Chevalier, une mineure jugée pour avortement
après un viol ainsi que sa mère et l’avorteuse, défendues
par Gisèle Halimi, avocate qui est engagée dans le combat
féministe et a fondé en 1971 une association Choisir la
cause des femmes.
 Procès qui se transforme en attaque contre la loi
 Fille et mère relaxées et avorteuse condamnée
à 1 an de prison avec sursis.
c. Naissance du Mouvement de libération de l’avortement et de la
contraception (MLAC) (1973).
 Un tournant : un féminisme + virulent, + radical et + spectaculaire
 La médiatisation a permis une politisation du débat, mais aussi du
fait de l’influence des mouvements féministes, une plus grande
radicalisation.
2. Là encore, une surprise : l’avortement est voté par un gouvernement
de droite…grâce aux voix de la gauche !
a. Rôle capital de Simone Veil (1927-…)  Voir Approfondissement
b. Les prémisses : elle fait améliorer la loi Neuwirth (pilule
remboursée par la Sécurité sociale et anonymat pour les mineures)
en juin 1974.
c. La loi Veil ou IVG (29 novembre 1974)
 Arguments : « faire une loi réellement applicable ; […]
dissuasive ; […] protectrice. » (discours de Simone Veil le
26 novembre devant l’AN)
 IVG restera une exception car c’est toujours un
drame
 Situation sanitaire et sociale dramatique et en plus
inégalitaire (les riches partent à l’étranger)
 La loi est bafouée  ridicule de la situation !
 Débat et vote de la loi (26-29 novembre 1974)
 Loi minimaliste (délai court : 10 semaines / Espagne
ou RU : 22 semaines)
 Autorisation des parents pour les mineures
 Loi provisoire pour 5 ans
d. Une loi votée grâce à la gauche : sur 291 députés de droite, seuls
98 ont voté pour (sur un total de 289 voix favorables à la loi).
 Une loi et une avancée majeures
 Une décennie qui permet une véritable révolution des mœurs : une
rupture fondamentale.
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 Rôle majeur tenu par des femmes : de Gisèle Halimi au soutien très
influent de Simone de Beauvoir à Simone Veil.
D’ailleurs le livre de Simone de Beauvoir, « Le deuxième sexe » a eu un vif
succès aux E-U à partir des années 1950-1960 et a influencé les féministes
américaines et ce sont ces dernières qui ont inspiré le mouvement MLF en
France. L’héritage de Simone de Beauvoir en France est donc tardif et
indirect !
C UNE DOUBLE REVOLUTION MAJEURE
1. Les femmes deviennent, pour la 1ère fois de l’Histoire, maîtresses de
leurs corps
a. Maîtrise de modes de contraception  maîtrise de leur corps
 Dissociation procréation – sexualité et donc aussi dans
certains cas sexualité - amour
 Une plus grande liberté sexuelle déjà théorisée et
pratiquée par Simone de Beauvoir dès 1949 ! En effet,
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont pratiqué un
fonctionnement de couple qui n’excluait pas des
aventures extérieures : leur « amour nécessaire » et des
« amours contingentes ».
 Cette mutation est le début d’un processus qui mène la
femme à la maîtrise absolue de la reproduction : après la
pilule, la banque de spermes !
 Il n’y a plus besoin d’amour ni même de relations
sexuelles pour avoir un enfant !
 Exclusion progressive de l’homme !
 Révolution majeure de l’histoire
humaine
b. Passage d’une sexualité procréatrice à une sexualité basée
uniquement sur le plaisir (enquête de la sociologue Janine
Mossuz-Lavau qui date de 2002)
  du nombre de partenaires
 Relations sexuelles sans relations amoureuses
 Progression de certaines pratiques sexuelles : buccogénitales notamment.
2. Le couple change de nature tout en restant la norme
a. Changement de nature : la relation sexuelle devient le centre de la
relation à deux.
 Du fait de cette dissociation procréation-sexualité
 Importance du choix du partenaire d’où…
b. …la plus grande fragilité des couples
  des divorces
 …permis par la loi de 1975 autorisant le divorce par
consentement mutuel.
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III LES LIMITES DU « PLAFOND DE VERRE »*
*« Plafond de verre » : ensemble des obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des
postes élevés pour la hiérarchie professionnelle. Ici, le sens est élargi et concerne tous les
domaines de la vie sociale.
A DES PROGRES CONTINUS
1. Conquête de positions symboliques dans l’opinion
a. Culture
 Marguerite Duras : écrivain reconnue
 Académie française
o Marguerite Yourcenar (1980)
o Jacqueline de Romilly (1988)
o Hélène Carrère d’Encausse (1990)
o Danièle Sallenave (2011) qui s’est d’ailleurs placée
dans une certaine filiation avec S. de Beauvoir.
b. Economie : Anne Lauvergeon  Voir Approfondissement
c. Société : Nicole Notat : secrétaire générale de la CFDT en1992.
d. Sport
 Florence Arthaud : victorieuse de la Route du rhum (1990).
 Isabelle Autissier : 1ère femme à faire le tour du monde en
course à la voile (arrivée 7ème en 139 j et 4 h).
2. Protection juridique ou sociale toujours plus importante
a. Révision de la législation sur le viol en 1980 : le viol est considéré
comme un crime.
b. Améliorations professionnelles dues à la gauche au pouvoir
 Loi interdisant de licencier une femme en état de grossesse
(1980)
 Loi Roudy sur l’égalité professionnelle entre hommes et
femmes (1983) ; en 2011 : la 4ème loi !
 Sera-t-elle plus appliquée que les autres ?
 Création du congé parental d’éducation pour les femmes
(1985)
 Introduction du harcèlement sexuel dans le code du travail
(1992)
c. Améliorations de la loi IVG
 Remboursement par la Sécurité sociale en 1982 obtenu par
Yvette Roudy, ministre des Droits de la femme.
 Loi Aubry (4 juillet 2001)
o Allongement du délai de 10 à 12 semaines
o Suppression de l’autorisation pour les mineures
3. Naissance, formulation et affirmation de l’idée de parité
a. Un principe qui ne fait pas l’unanimité même chez les femmes !
 Le point de départ officiel : l’ouvrage de la philosophe
Sylviane Agacinski (…et femme du 1er Ministre de
l’époque, Lionel Jospin !), «Politique des sexes » en 1998 
prise de position favorable à la parité.
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 Mais opposition de certains et aussi certaines : notamment
Elisabeth Badinter (philosophe et écrivain, féministe,
femme de Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux de
François Mitterrand).
 Le concept de parité remet en cause celui d’égalité.
Les catégories « homme » et « femme » sont de l’ordre
privé et non public. La République ne reconnaît que des
citoyen(enne)s et ne divise pas le corps social en fonction
du sexe. En fait, ce débat est à relier à un processus plus
profond, celui de la politisation de la sphère privée
intime (homosexualité, homoparentalité…).
 Néanmoins, elle est un outil, « une correction de
monopole » (Nicole Bacharan).
b. …mais qui est finalement adopté juridiquement : loi du 6 juin
2000.
c. …et qui se répercute en politique :
 Obligation pour les partis politiques de présenter une parité
de femmes et d’hommes dans le cadre des scrutins de liste
(élections municipale, régionale et européenne) sous peine
de non enregistrement par la préfecture.
 Renforcement de cette loi par celle de janvier 2007 :
obligation d’avoir un suppléant de sexe opposé à celui du
candidat.
 Ainsi, depuis les années 2000, et même dans certains domaines depuis le
milieu des années 1990, plusieurs indicateurs montrent un ralentissement,
si ce n’est une panne vers l’égalité entre les hommes et les femmes.
B DES INEGALITES PERSISTANTES
« Je connaissais les règles écrites et officielles. J’ignorais les plafonds de
verre, les filets de la bien-pensance ou les sables mouvants d’une libération
parfois trompeuse. » Michèle Bacharan (historienne).
1. Au niveau politique : peu d’Amazones dans l’arène masculine !
a. Une sous-représentation de manière générale
 Alors que les femmes représentent 53 % du corps électoral,
elles ne représentent que… (en %)
1998, 1999
2001, 2002
2008
2007, 2008
2009
ou
Maire
8
10,9
Député
11
12,3
Sénateur
16,9
Député européen
40,2
43,6
ou
14
18,5
21,8
44,4
 Certes des progrès, mais lents surtout lorsqu’on les
compare à d’autres pays européens : en 2009, 47 % de femmes
en Suède siègent au Parlement, 33 % en Allemagne, 35 % en
11
Belgique et même 36 % en Espagne, pays latin à la culture
présumée « machiste » !
 Les mandats où les femmes sont les mieux représentées
(député européen) sont aussi ceux auxquels les Français et
Françaises accordent le moins d’importance !
 Mais aussi dans la haute fonction publique
o 5 % du corps préfectoral (la 1ère, Yvette Chassagne
en 1981)
o 6 % des ambassadeurs
o 13 % des recteurs
b. Le recours à la loi ! Les lois sur la parité (6 juin 2000 puis 31
janvier 2007)
 Effet pervers de la loi de 2007 : obligation d’avoir un
suppléant de sexe opposé à celui du candidat. Résultat : en
2008, 80 % des titulaires sont des hommes et donc les
femmes sont reléguées dans la position de suppléantes !
2. Etre une femme, un handicap au niveau professionnel
a. Salaires des femmes inférieurs à compétences égales : différence
de 27 % inférieure en moyenne, 16 % si l’on prend le salaire
horaire.
b. Positions hiérarchiques inférieures
 Seuls 10 % des membres des instances dirigeantes des
entreprises côtées en bourse sont des femmes.
 Dans la fonction publique : si 60,6 % des cadres sont des
femmes, seulement 23,3 % des emplois de direction leur
reviennent.
c. Plus touchées par le chômage et la précarité
 Quelques chiffres révélateurs
o Les femmes représentent 82 % des temps partiels
o 60 % des CDD
o 80 % des emplois à bas salaires
 Un chômage féminin en croissance depuis les années 1970
o 1970 : 3 %
o 2009 : 12 %
 Part des emplois à temps partiel dans le travail féminin
o 1970 : 13 %
o 2011 : 30 %
 Comment expliquer une telle situation ?
 Travaillant davantage dans le tertiaire que
dans l’industrie, les femmes ont été moins
concernées par les suppressions d’emplois,
mais plus par les réductions d’horaires, les
contrats courts et de faible durée.
 Insuffisance des modes de garde de la petite
enfance (de 0 à 3 ans) : interruption de travail
ou réduction des horaires  les moins
qualifiées ont ensuite beaucoup plus de mal à
se réinsérer dans le milieu professionnel.
12
 Au temps partiel imposé par les entreprises se
rajoute celui « choisi » mais en fait, imposé par la
société !
 Or le temps partiel est un facteur d’inégalités
salariales et freine l’avancement des carrières,
sans parler du manque à gagner en termes de
droits à la retraite.
d. La maternité, cause de tous les maux…selon les hommes !
 Interruptions de carrière pour des raisons liées à la maternité
 Ralentissement de l’ascension et retard salarial car
vouloir consacrer du temps à ses enfants et donc adopter un
autre rapport au travail constitue pour les entreprises
(dirigées massivement par des hommes !) une marque de
déviance ou de paresse.
 Abandons de carrière plus faciles pour cause de maternité
 Taux d’activité des femmes (25-49 ans) lié au nombre
d’enfants (dont l’un a – de 3 ans)
o 90 % : femme sans enfant
o 83 % avec 1 enfant
o 64 % avec 2 enfants
o 43 % avec 3 enfants
 Aux conséquences lourdes
o En termes de salaires et de rythmes de carrière
o Et un phénomène qui touche même les femmes qui
n’ont pas eu d’enfants !
 Une solution ? Le congé parental donc que les pères peuvent
aussi demander : en 2008, seulement 2 % de ces congés
étaient assumés par les pères !
 Existence d’un « plafond de…mère » !
3. Au niveau domestique ou le principe d’une double journée…pour les
femmes !
a. En 2010, les femmes ont moins fait le ménage qu’en 1999 :
 Les tâches domestiques quotidiennes : 4 h 23  3 h 52 mais
toujours beaucoup plus que…
 …les hommes : 2 h 24, temps qui s’est stabilisé en 11 ans.
 En général, le temps effectué par les femmes se
caractérise par une diminution des activités liées à la
cuisine et au ménage et une augmentation de celui pour
les enfants.
b. Des tâches domestiques encore largement assumées par les
femmes : 80 % des tâches ménagères et familiales sont assurées par
les femmes. En effet, le temps gagné par les femmes n’est pas
forcément dû à une augmentation de la part des hommes mais à de
nouvelles pratiques économes en temps (repas tout préparés,
livraison de plats cuisinés…).
 Des tâches que l’on estime dans la société comme des
fonctions normalement dévolues aux femmes !
 Poids des codes sexués profondément ancrés dans la société.
13
 Selon le sociologue François de Singly, il ne
pourra y avoir d’égalité sans désexualisation des
tâches : pour cela, il faudrait adopter l’alternance
des tâches et non une définition des tâches en
fonction du sexe de la personne.
4. Au niveau des rapports homme-femme et du couple
a. Entre épanouissement sexuel…
b. …et violence conjugale
 Persistance d’une mentalité « machiste » nourrie par le
développement d’une image de « femme-objet » par la
pornographie, largement diffusée par internet.
 Violence quotidienne : 1 femme / 10 victimes de violence,
mais enquêtes à prendre avec précaution car les toutes les
femmes ne portent pas plainte.
c. Quand la révolte vient des cités : le mouvement « Ni putes ni
soumises » (2003) ou comment lutter contre les intégrismes
religieux qui tentent de contrôler les filles et les femmes.
d. Un machisme persistant : le viol est considéré juridiquement
comme un crime, mais l’est-il vraiment dans tous les esprits ?
L’affaire DSK a été un excellent révélateur :
 La remarque de Jack Lang le 16 mai 2011 au JT de 20
heures de France 2 est doublement révélatrice. Alors qu’il
dénonce un lynchage médiatique, il affirme qu’ «il n’y a pas
mort d’homme. » Le viol ne serait pas associé à la mort qui
plus est, d’un…homme !
 Jean-François Kahn sur France Culture, le même jour, parle
d’ « un troussage de domestique », reconnaissant lui-même
par la suite que c’était une bêtise de sa part.
14
Source : Le Monde, 9 mars 2012
15
CONCLUSION

« Le deuxième sexe » est donc toujours d’actualité malgré les progrès ! Néanmoins, il
est critiquable et dépassé sur plusieurs points :
o Négation excessive de l’existence historique des femmes au cours de l’histoire.
o Sous-estimation du pouvoir des femmes, de leur capacité d’invention et de
création.
o Vues simplistes de certaines périodes, notamment le XIXème siècle, sous
prétexte qu’il est « bourgeois » !
o Croyance excessive dans les vertus du travail et de la révolution socialiste.

Mutations profondes de la société par les révolutions féminines : la place de la femme
a CHANGE et a GRANDI. L’émancipation des femmes est un des faits sociaux
majeurs du demi-siècle passé.
 Remise en cause de l’ordre masculin et donc de l’ordre du monde sexué
d’où les freins existants…
En effet, il y a…
 Des tensions entre d’une part, les évolutions sociales et les mœurs et,
d’autre part, la loi.
 Le poids des représentations des rôles traditionnels profondément
ancrées dans les mentalités et qui constituent un frein majeur.
 Au cours de la crise économique actuelle, les secteurs économiques les
plus touchés par le chômage et donc aidés sont aussi ceux qui s’avèrent
recruter majoritairement des hommes alors que les secteurs les plus touchés
par les restrictions budgétaires sont ceux les plus féminisés (secteur public,
social et associatif).

Solutions : mise en place une politique audacieuse en …
o Encourageant l’emploi féminin avec une égalité de salaires
o Mettant en place des modes de garde de qualité pour les enfants et accessibles
à tous
o Instituant un congé parental à partager entre chaque conjoint
o En mettant en place des sanctions financières pour les partis politiques et les
entreprises.
 « Ce ne sont pas seulement les femmes, mais la société dans son ensemble qui y seraient
gagnantes. Car, plus et mieux pour l’emploi des femmes signifierait moins de pauvreté et
d’exclusion et davantage de recettes pour la protection sociale. Mener à son terme
l’émancipation des femmes va bien au-delà des revendications individualistes ou strictement
féministes, affirment Dominique Méda et Hélène Périvier. C’est aussi avancer dans la lutte
contre les inégalités en général. »
« Alternatives économiques », La société française, Hors série n° 89, 3ème trimestre 2011, p.
49).
Mais comme l’écrit Yvonne Knibiehler dans son article de la revue en ligne CLIO. Histoire,
femmes et sociétés, en 2005 analysant « Le siècle des féminismes » : « le mouvement féministe
n’est jamais une marche unanime et triomphante, c’est, toujours et partout, un
enchevêtrement de luttes quotidiennes dont les victoires ne sont jamais définitivement
acquises et d’ailleurs jamais suffisantes. Le changement social produit sans cesse de
nouvelles discriminations et de nouvelles injustices. Il peut même arriver que les réformes les
plus souhaitées, les mieux intentionnées, aient des effets pervers que nul n’aurait pu
prévoir. »
16
APPROFONDISSEMENT
Les femmes à l’X (synthèse d’un article du « Magazine du Monde » du 24 mars 2012)
Ouverture de l’école Polytechnique aux femmes sur une proposition de Michel Debré,
ministre de la Défense du président Pompidou  Loi publiée en 1972.
 Combien sont-elles ?
o 90 femmes s’inscrivent sur 1 688 hommes = 5,2 %
o 8 sont reçues et 7 choisissent d’y entrer. La major : Anne Chopinet ; seulement
3 sont arrivées à cette place depuis ! Une vraie star que s’arrachent les médias
(elle fait la « une » de Paris Match).
 Le plus dur était devant elles !
o Les militaires étaient persuadés qu’elles ne réussiraient pas.
o Rien n’était préparé pour elles : pas de chambres, pas d’uniformes.
o Lors du stage à l’armée (5 mois), au lieu d’aller en manœuvres avec les
hommes, on les envoie dans les équipes du PFAT (Personnel féminin de
l’armée de terre) à Caen puis Dieppe où on leur fait des…dictées et suivre des
cours de morale !
o Selon la tradition, en tant que major de la promotion, Anne Chopinet devait
défiler le 14 juillet en portant le drapeau. Inconcevable pour les militaires qui
avaient décrété qu’elle en était incapable et ont voulu le démontrer en lui
faisant faire des essais par grand vent à Villacoublay. Elle a réussi !
o Jusqu’en 1977, pas de port de l’épée, mais une épingle à cravate !
o Il faudra attendre 1992 pour qu’une femme soit nommée professeur : Claudine
Hermann (ENS, agrégée de physique, docteur es sciences).
 Et aujourd’hui ?
o 1973 : 15 filles
o 1976 : 20
o 2006 : 70
o 2011 : 96 sur 496 hommes  un record ; en moyenne, elles représentent entre
15 et 20 % des promotions.
Simone VEIL (1927-…) : femme politique à la place originale, atypique dans la vie politique
française. Sa popularité tient autant à…
 Son charisme
 Son efficacité
 Son courage face à des questions difficiles
Née le 13 juillet 1927 à Nice, Simone JACOB est issue d’une famille juive peu pratiquante,
imprégnée de laïcité. Prise de conscience de sa judéité pendant la guerre  déportation en
camp de concentration à Ravensbrück de toute la famille ; seules les 3 filles sur 4 enfants y
reviendront.
Etudes à l’Ecole libre des sciences politiques et à la Faculté de droit à Paris  rencontre avec
Antoine VEIL avec qui elle se marie.
 Engagement politique de son mari suivi par le sien :
 Carrière de magistrate (1956-1972)
 Ministre de la Santé (1974-1979)  vote de la loi IVG qu’elle défend avec
courage contre sa propre majorité  popularité
 Présidente du 1er Parlement européen (1979-1982)
 Inclassable femme politique : de centre droit ? de gauche ? Les 2 certainement ; faire une
politique de gauche dans un gouvernement de droite !
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Anne LAUVERGEON (1959-…) : haut fonctionnaire puis chef d’entreprise née en 1959 à
Orléans.
Reçue à l’ENS en 1978, elle obtient l’agrégation de sciences physiques avant de devenir
ingénieur du corps des Mines. Après un début de carrière dans l’industrie (sidérurgie et
nucléaire), elle entre à l’Elysée et devient…
 en 1990 : chargée de mission du président François MITTERRAND
 en 1991 : secrétaire générale adjointe du président
 « sherpa » c’est-à-dire représentante personnelle du président pour préparer les
sommets internationaux en remplacement de Jacques ATTALI.
Elle rejoint en 1995 le secteur bancaire en tant qu’associée-gérante de la banque francoaméricaine Lazard frères, puis intègre le groupe Alcatel (télécommunications).
En 1999, elle est nommée PDG du groupe nucléaire Cogema qui devient par fusion en 2001
Areva, 1er groupe industriel nucléaire français devenant ainsi une des femmes les plus
puissantes du monde économique. En 2011, son mandat n’est pas renouvelé.
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POUR EN SAVOIR PLUS !
Les chercheuses et les chercheurs qui ont travaillé ou travaillent sur le sujet
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BARD (Christine) : historienne (c’est la jeune génération, elle est née en 1965). Après
une thèse sur les féminismes en France de 1914 à 1940, dirigée par Michelle Perrot,
elle a étendu ses recherches à l’antiféminisme, à la mode « garçonne » des années
1920 et aux femmes travesties. Dans une perspective toujours politique, sociale et
culturelle, Christine Bard travaille sur les significations du vêtement dans les classes
populaires et a publié une histoire politique du pantalon.
BOURDIEU (Pierre) : sociologue. La domination masculine.
BUTLER (Judith) : philosophe, sociologue américaine. Une des pionnières des études
sur le « genre ».
FASSIN (Eric) : sociologue. Influencé par les études américaines : rapports de
domination dans nos « démocraties sexuelles ».
FOUCAULT (Michel) : philosophe. Histoire de la sexualité.
FRAISSE (Geneviève) : philosophe et historienne, une des pionnières françaises de
l’histoire des femmes et de la réflexion sur le genre.
GALSTER (Ingrid) : « la » spécialiste de Simone de Beauvoir.
HERITIER (Françoise) : anthropologue (2ème femme après Jacqueline de Romilly à
entrer au Collège de France). Systèmes de parenté, représentations symboliques du
corps et rapports masculin-féminin.
MEDA (Dominique) : sociologue passée par l’ENS et l’ENA. Ses ouvrages récents
sont consacrés à la place des femmes dans l'emploi, notamment dans les pays
nordiques et constituent un plaidoyer pour un meilleur partage des tâches domestiques
et parentales entre les hommes et les femmes, une meilleure conciliation entre vie
professionnelle et vie familiale pour les hommes et les femmes, ainsi qu'une
amélioration de la place pour les femmes dans l'emploi.
OZOUF (Mona) : historienne.
PERROT (Michelle) : historienne des femmes. « La » spécialiste en France (ancienne
génération).
REBREYEND (Anne-Claire), jeune historienne qui consacre ses recherches à
l’intimité amoureuse, notamment des femmes, et à l’écriture intime des sentiments.
SOHN (Anne-Marie), l’histoire des féminismes, des jeunes et des rapports hommefemme.
ZANCARINI-FOURNEL (Michelle), historienne des femmes, qui est aussi une
spécialiste de mai 1968.
L’IEP de Paris a rendu obligatoire en 2011 un cycle de cours et de conférences
(Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre : PRESAGE)
consacrées aux différences sexuelles afin de montrer comment celles-ci affectent les
domaines de l’existence humaine.
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Bibliographie
Les femmes
Ouvrages
 AGACINSKI (Sylviane), BACHARAN (Nicole), HERITIER (Françoise),
PERROT (Michelle), La plus belle histoire des femmes, Paris, Le Seuil,
2011, 324 p.
 BARD (Christine), Les femmes dans la société française au XXème siècle,
Paris, Armand Colin, 2001, 285 p.
 DUBY (Georges), PERROT (Michelle) (sous la direction de), Histoire des
femmes en Occident, Tomes IV et V, Paris, Perrin, Tempus, 2002, 768 p. et
896 p.
 GUBIN (Eliane), JACQUES (Catherine), ROCHEFORT (Florence), STUDER
(Brigitte), THEBAUD (Françoise), ZANCARINI-FOURNEL (Michelle) (sous
la direction de), Le Siècle des féminismes, Paris, Les Éditions de l’Atelier /
Éditions Ouvrières, 2004, 463 p.
 LANCELIN (Aude), LEMONNIER (Marie), Les philosophes et l’amour,
Paris, Plon, 2008, 247 p.  un chapitre consacré à Sartre et à Beauvoir, pp.
217-246.
 MENDRAS (Henri), DUBOYS FRESNEY (Laurence), Français, comme
vous avez changé, Paris, Tallandier, 2004, 397 p.  un chapitre sur les
femmes, pp. 137-157.
Articles
Revue « L’Histoire »
 Les femmes, 5000 ans pour l’égalité, L’Histoire, n° spécial, juillet-août 2000,
112 p.
 BARD (Christine), Eté 1970 : la révolution MLF, L’Histoire, n° 352, avril
2010, pp. 8-16.
 GALSTER (Ingrid), Les trois vies de Simone de Beauvoir, L’Histoire, n° 327,
janvier 2008, pp. 6-17.
Quotidiens, hebdomadaires, mensuels
 BADINTER (Elisabeth), L’Homme n’est pas un ennemi à abattre, L’Express,
24 avril 2003, pp. 83-87.
 1944 : enfin citoyennes ! Le Monde 2, 18-19 avril 2004, pp. 77-89.
 L’avortement, un droit, Le Monde 2, 13 novembre 2004, pp. 75-82.
 ALET (Claire), Femmes : l’émancipation inachevée, Alternatives
économiques, La société française, Hors série n° 89, 3ème trimestre 2011, pp.
48-49.
 Femmes. Quoi encore ? Le Monde, Dossiers & Documents, n° 417, mars
2012, pp. 1-10.
Site internet
 Clio, Histoire, femmes et sociétés : clio.revues.org
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L’amour et la sexualité
 SOHN (Anne-Marie), Du premier baiser à l’alcôve : la sexualité des
Français au quotidien, 1850-1950, Paris, Aubier, Collection historique, 1998,
310 p.
 REBREYEND (Anne-Claire), Intimités amoureuses. France 1920-1975,
Presses universitaires du Mirail, 2009, 340 p.
 L’amour et la sexualité, L’Histoire, n° spécial, juin 1999, 114 p.
 La sexualité des femmes, L’Histoire, n° 277, juin 2003, pp. 33-57.
Les rapports homme-femme
 Homme-femme, Philosophie magazine, juillet-août 2007, pp. 32-49.
Thierry SITTER-THIBAULOT
Lycée P. et M. Curie, Menton
Académie de Nice
21
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