Le lactose est présent en grande quantité dans le lait
des mammifères. C’est un disaccharide formé de
l’association de galactose et de glucose. Le système
digestif ne peut pas assimiler le disaccharide en tant
que tel, il peut seulement assimiler galactose et glu-
cose après leur dissociation. Celle-ci se fait au ni-
veau de l’intestin grêle sous l’action d’une enzyme
appelée lactase.
La production de la lactase par le nourrisson est
déterminée génétiquement (gène LCT, chromosome
2).
Le nourrisson a la capacité d’hydrolyser +/- 1 litre
de lait par jour. Cette activité lactasique décroit ap-
rès le sevrage, à un âge variable, dans la plupart
des populations. Cette perte d’activité est un phé-
nomène physiologique.
Toutefois, certains groupes ethniques conservent
pendant toute la vie une activité lactasique élevée.
C’est notamment le cas des peuples du Nord de
l’Europe. Cela est du à une simple mutation C/T, en
position 13910, au niveau du gène MCM6, gène
régulateur du gène LCT. C’est une mutation, à ca-
ractère dominant (les homozygotes C-C n’ont pas
d’activité lactase persistante). Elle est présente chez
les européens selon un gradient Nord -Sud (2% des
suédois et 66% des grecs sont homozygotes C –C).
D’autres mutations présentes au niveau du gène ré-
gulateur MCM6 peuvent être liées à une persistance
de la production de lactase : mutation G/C en po-
sition 14010 (Afrique du Nord et de l’Est) et mutati-
on T/G 13915 (Moyen Orient).
Décience congénitale en lactase très rare.
Mutation dans le gène LCT. Incapacité totale de
l’individu à digérer le lactose, présente dès la nais-
sance.
Décit secondaire en lactase.
L’intolérance au lactose peut se manifester lors
d’affections modiant l’intégrité de la muqueuse in-
testinale (gastro-entérites, maladie coeliaque, ma-
ladie de Crohn, etc.)
Signes cliniques
Les signes cliniques dépendent de la dose ingérée.
Ils se manifestent à des doses variables selon les
individus, généralement 30 à 120 minutes après la
consommation de lactose. Ils sont la conséquence
de l’accumulation de lactose non hydrolysé dans
l’intestin. Celui-ci pourra être responsable d’une di-
arrhée osmotique, ou être métabolisé par la ore
intestinale avec production d’H2, de CO2 et
d’autres métabolites.
Ne pas confondre avec l’allergie aux proté-
ines du lait de vache.
L’intolérance au lactose correspond à une diminuti-
on totale ou partielle de la présence de lactase au
cours de laquelle le système immunitaire n’intervient
pas. Elle concerne tous les laits d’origine animale.
Une allergie alimentaire est liée à une réaction im-
munitaire vis-à-vis d’une ou plusieurs protéines du
lait de vache. Elle est généralement limitée à une
seule espèce animale. Elle peut parfois entraîner
des manifestations cliniques très sévères, contraire-
ment à l’intolérance au lactose qui provoque de
nombreuses manifestations digestives inconfortab-
les, mais jamais sévères.
Diagnostic
Laboratoire Dr. Collard SC/SPRL synlab Belgique Août 2015
lin
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INTOLÉRANCE AU LAC-
TOSE