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I. Introduction générale
De nos jours, nous pouvons constater que dans notre pratique hospitalière
quotidienne il existe un intérêt croissant à la prise en charge de la douleur
postopératoire et que de plus en plus d’efforts sont mis en œuvre pour soulager
les patients qui souffrent durant cette période. En effet, non seulement notre
éthique nous pousse à améliorer le traitement de la douleur, mais aussi ses
répercussions physiologiques, en particulier celles sur les systèmes cardio-
vasculaire et respiratoire. Enfin, le potentiel passage à la chronicité de la douleur
postopératoire aiguë est une raison supplémentaire à sa bonne prise en charge
puisque que, comme l’ont montré Katz et al. 1 en 1996 puis Perkins et Kehlet 2
en 2000, l’intensité de la douleur postopératoire aiguë est un facteur prédictif
important de la douleur chronique pouvant résulter de la chirurgie. Or, comme
nous le verrons dans l’introduction spécifique de cette étude prospective, de
nombreuses études nous rappellent cependant que la douleur postopératoire
n’est encore pas suffisamment traitée.
Dans ce contexte, cette étude, basée sur l’observation, est prospective et présente
deux objectifs. Le premier vise à évaluer l’adhésion des infirmiers à la
prescription de trois médicaments antalgiques, le paracétamol, les anti-
inflammatoires non stéroïdiens et les opiacés. Le second but consiste à comparer
l’adhésion des infirmiers à la prescription de ces trois médicaments antalgiques
à l’adhésion des infirmiers à la prescription d’un médicament non antalgique :
l’héparine.
Notons que les connaissances physiologiques et pharmacologiques du médecin
anesthésiste en font naturellement un expert non seulement pour améliorer le
confort du patient mais aussi pour favoriser sa réhabilitation, puisque la douleur
peut compromettre la récupération postopératoire. Au fil des années, le médecin