[ Corrigé du baccalauréat S Antilles-Guyane \ septembre 2008 E XERCICE 1 Commun à tous les candidats 4 points PARTIE A : 1. 2. • Initialisation : u0 = 1 + 12 = 1 + 12 = 13 : vrai ; 50 12 • Hérédité : supposons qu’il existe un naturel p > 0 tel que u p = 1 + p ; alors 5 ¶ µ 1 4 1 4 12 4 1 12 12 u p+1 = u p + = 1 + p + = + + p+1 = 1+ p+1 : l’hérédité est bien 5 5 5 5 5 5 5 5 5 démontrée. 12 On a donc pour tout entier naturel n, un = 1 + n . 5 12 Comme lim n = 0, lim un = 1. n→+∞ 5 n→+∞ a. On a S n+1 − S n = un+1 . Par une récurrence immédiatte, on a un > 0, ce qui entraîne que la suite (S n ) est croissante. n 12 X 12 12 = (n + 1) + b. D’après la question 1., S n = 1 + 0 + · · · + 1 + n = (n + 1) × 1 + k 5 5 k=0 5 n 1 X 12 . k k=0 5 Le deuxième terme de la somme précédente est la somme des (n + 1) premiers n 1 X 1 , termes d’une suite géométrique de raison , soit avec Tn = k 5 k=0 5 ¶ µ 1 1 4 5 1 1 1 1 Tn = +· · ·+ n + n+1 et par différence Tn = 1− n+1 et enfin Tn = 1 − n+1 . 5 5 5 5 4 5 ¶ µ5 ¶5 µ 1 1 3 5 1 Pn D’où 12 k=0 k = 12 × 1 − n+1 = 15 1 − n+1 = 15 − n 4 5 5 5 5 On a donc : 3 3 S n = (n + 1) + 15 − n = n + 16 − n . 5 5 c. La limite de la suite est celle de n, donc égale à +∞. PARTIE B : Proposition 1 : Fausse : la suite (un ) de l’exercice ci-dessus est convergente, alors que (S n ) diverge. Proposition 2 : Fausse : la suite (un ) de l’exercice ci-dessus est décroissante car la suite 1 de terme général n l’est et on a vu que la suite (S n ) est croissante. 5 E XERCICE 2 Pour les candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité PARTIE A : On considère le système de congruences : (S) ½ n n ≡ ≡ 2 1 (modulo 3) , où n désigne un entier relatif. (modulo 5) 1. On a 11 = 3 × 3 + 2 et 1 = 5 × 1 ; 11 est donc solution de (S). 5 points A. P. M. E. P. Corrigé du baccalauréat S ½ n ≡ 2 (modulo 3) ⇒ par différence n − 11 ≡ 0 modulo 3, qui signifie 11 ≡ 2 (modulo 3) que n − 11 est un multiple de 3. ½ n ≡ 1 (modulo 5) 3. De même ⇒ par différence n − 11 ≡ 0 modulo 5, qui 11 ≡ 1 (modulo 5) signifie que n − 11 est un multiple de 5. 2. On a Comme 3 et 5 sont premiers entre eux, n −11 est multiple de 3×5 = 15. D’où n −11 = 15k, avec k ∈ N et enfin n = 11 + 15k, k ∈ N. PARTIE B : p p 3 1+i 3 1 π = +i = cos π3 + i sin π3 = ei 3 . 2 2 2 π On a donc z ′ = zei 3 : l’application f est donc une rotation de centre O et d’angle π3 . 1. - Application f : π - Application g : z ′′ = ei 5 z, donc g est la rotation de centre O et d’angle π5 . ³−−−→ −−−−−→´ π 2. a. Comme A n+1 = f (A n ), OA n+1 = OA n et OA n , OA n+1 = , le triangle OA n A n+1 3 π est isocèle avec un angle au sommet de , donc un triangle équilatéral. 3 b. Les points A 0 , A 1 , A 2 , A 3 , A 4 et A 5 sont équidistants de O, donc sur un cercle de centre O. Les triangles OA n A n+1 sont équilatéraux, donc A 0 A 1 A 2 A 3 A 4 A 5 est un hexagone régulier de centre O. 3. a. De façon les points B n sont sur le cercle de centre O et rayon OB 0 = ¯ ¯ laπmême ¯ −i 5 ¯ ¯4e ¯ = 4. ³ −−−→ −−−−−→´ ³−−−→ −−−−−→´ ³−−−−−→ −−−−−→´ b. D’après la relation de Chasles : OB n , OB n+2 = OB n , OB n+1 + OB n+1 , OB n+2 = π π 2π + = . (2π) 5 5 5 c. Les points B n sont sur le cercle de centre O et de rayon 4 et les triangles OB n B n+2 2π sont isocèles d’angle au sommet . 5 Le polygone B 0 B 2 B 4 B 6 B 8 est donc un pentagone régulier de centre O. 4. a. Puisque = e³i 3 an ,´ (an ) est une ³suite géométrique de raison ei 3 . On a donc ³ πa´n+1 ´ n i3 −2i π3 ni π3 i (n−2)π an = e × 2e a0 = e =2 e 3 . π π π π i5 de raison ei 5 . De même, comme ³ b´n+1 = e³ b n ,´(b n ) est une³suite géométrique ´ π On a donc b n = ei 5 n π π b 0 = eni 5 × 4e−i 3 = 4 ei (n−1)π 5 . b. Les points sont les deux sur l’axe des réels si leurs arguments sont égaux à 0 à π près, c’est-à-dire si (n − 2)π 3 (n − 1)π 5 ≡ 0 [π] ≡ 0 [π] ⇐⇒ ½ n −2 n −1 ≡ ≡ 0 [3] 0 [5] Les points A n et B n sont simultanément sur l’axe des réels si n est solution du système (S) ci-dessus, donc si n est de la forme 11 + 15k avec k ∈ N. E XERCICE 3 Commun à tous les candidats Soit f la fonction définie sur R par : 7 points f (x) = x + 2 − Antilles-Guyane 2 4ex . ex + 3 septembre 2008 A. P. M. E. P. Corrigé du baccalauréat S par C sa courbe représentative dans le plan rapporté à un repère orthonormal ³On désigne → − → −´ O, ı , d’unité graphique 2 cm. 1. ex a. Comme lim ex = 0, lim x = 0. La limite de f (x) est celle de x + 2 soit x→−∞ x→−∞ e + 3 −∞. ex et on a vu que la limite de ce quotient est égale à 0 au b. f (x) − (x + 2) = − x e +3 voisinage de −∞. Ceci montre que la droite D1 d’équation y = x + 2 est asymptote à la courbe C au voisinage de −∞. ex < 0. ex + 3 Ceci montre que la droite D1 est sous la courbe C au voisinage de −∞. c. Comme 4, ex , ex + 3 sont des nombres supérieurs à zéro, − 2. a. f est une somme de quotients de fonctions dérivables sur R, le dénominateur ne s’annulant pas : elle est donc dérivable sur R et −4ex (ex + 3) + 4ex × ex 12e x (ex + 3)2 − 12ex = 1 − = = f ′ (x) = 1 + (ex + 3)2 (ex + 3)2 (ex + 3)2 e2x + 9 + 6ex − 12ex e2x + 9 − 6ex (ex − 3)2 = = x (ex + 3)2 (ex + 3)2 (e + 3)2 µ x ¶2 e −3 , quel que soit x ∈ R. D’où finalement f ′ (x) = x e +3 b. On a manifestement f ′ (x) > 0. La fonction f est donc croissante sur R. 4ex On a lim − x = −4, lim f (x) = +∞. x→+∞ e + 3 x→+∞ D’où le tableau de variations : x f ′ (x) −∞ ln 3 + 0 +∞ + +∞ f (x) −∞ 3. 4. a. f ′ (x) = 0 ⇐⇒ ex = 3 ⇐⇒ x = ln 3. C a donc une tangente horizontale au point d’abscisse x = ln 3. 4×3 = ln 3. On a f (ln 3) = ln 3 + 2 − 3+3 L’équation de D2 est y = ln 3 − 2. b. - Si x < ln 3, alors par croissance de f , f (x) < f (ln 3). La courbe C est sous la droite D2 . - Si x > ln 3, alors par croissance de la fonction f f (x) > f (ln 3). La courbe C est au-dessus de la droite D2 . - Si x = ln 3, alors C et D2 sont tangentes. Y − f (0) = f ′ (0) (si X 6= 0 ⇐⇒ Y = f (0) + f ′ (0)X . a. M(x ; y) ∈ D3 ⇐⇒ X −0 4 f (0) = 2 − = 1 ; 4 µ ¶2 −2 1 ′ f (0) = = . 4 4 1 M(x ; y) ∈ D3 ⇐⇒ y = x + 1 4 Antilles-Guyane 3 septembre 2008 A. P. M. E. P. Corrigé du baccalauréat S b. Soit g la fonction définie sur R par g (x) = f (x) − µ ¶ 1 x +1 . 4 1 ; 4 12ex (ex − 3) g ′ est dérivable sur R et g ′ "(x) = f ′′ (x) = ; ce quotient est du signe (ex + 3)3 de ex − 3 ; le signe de g ′′ dépend donc de la position de x par rapport à ln 3 : - si x < ln 3, g ′′ (x) < 0, ce qui signifie que g ′ est décroissante ; - si x > ln 3, g ′′ (x) > 0, ce qui signifie que g ′ est croissante. 1 1 1 - g ′ admet donc un minimum en ln 3 qui vaut g ′ (ln 3) = f ′ (ln 3)− = 0− = − . 4 4 4 µ ¶ −2 2 1 1 1 1 ′ ′ − = − = 0. On remarque que g (0) = f (0) − = 4 4 4 4 4 ′ On en déduit que sur ] − ∞ ; 0[, g (x) > 0, donc g est croissante, puis que sur ]0 ; ln 3[, g ′ (x) < 0, donc g est décroissante. 4 g a donc un maximum en x = 0 qui vaut g (0) = f (0) − 1 = 2 − − 1 = 0. 4 Conclusion : sur l’intervalle ¶ µ ] − ∞¶ ; ln 3[, la fonction g est négative soit f (x) − µ 1 1 x + 1 < 0 ⇐⇒ f (x) < x + 1 , ce qui signifie que C est au dessous de D3 4 4 sur ] − ∞ ; ln 3[. y g est dérivable sur R et g ′ (x) = f ′ (x) − D2 1 D D3 ln 3 I O 5. 6. ln 3 x a. Posons u(x) = ex + 3 ; u est dérivable sur R et u ′ (x) = ex . ex u ′ (x) On a donc g (x) = x = . e + 3 u(x) On sait qu’une primitive de cette fonction est ln |u(x)| = ln u(x) car u(x) > 3 > 0) = ln (ex + 3). Une primitive G de g sur R est donc G(x) = ln (ex + 3). b. On a vu que quel que soit x, C est en dessous de D1 , donc l’aire cherchée est : Z0 Z0 ex (d’après la question 1. b.) A (λ) = [(x + 2) − f (x)] dx = 4 x e +3 λ λ Antilles-Guyane 4 septembre 2008 A. P. M. E. P. Corrigé du baccalauréat S ¡ ¢ £ ¡ ¢¤ £ ¡ ¢¤ Donc A (λ) = G(0) − G(λ) = 4ln e0 + 3 − 4 ln eλ + 3 = 4ln 4 − 4 ln eλ + 3 . ³ ´ c. On a lim eλ = 0, donc lim 4ln eλ + 3 = 4ln 3. λ→−∞ λ→−∞ µ ¶4 4 256 4 4 ≈ 1, 15 u. a. Puis lim A (λ) = 4ln 4 − 4ln 3 = ln 4 − ln 3 = ln = ln λ→−∞ 3 81 E XERCICE 4 Commun à tous les candidats 4 points 1. 0,3 V2 0,7 V2 0,3 V2 V1 0,2 0,8 V1 V2 0,7 ³ ´ 2 8 On a de suite p(V1 = = 0, 2, p V1 = = 0, 8. 10 10 ³ ´ 7 3 = 0, 3, p V2 = = 0, 7. p(V2 = 10 10 En suivant la première branche, on obtient p (V1 ∩ V2 ) = 0, 2 × 0, 3 = 0, 06. 2. On gagne un ours en peluche si on tire une seule bille verte ; donc avec une probabilité ³ de ´ ³ ´ p V1 ∩ V2 + p V1 ∩ V2 = 0, 2 × 0, 7 + 0, 8 × 0, 3 = 0, 14 + 0, 24 = 0, 38. 3. Soit X la variable aléatoire égale au nombre de gagnants. On a une épreuve de Bernoulli puisque les parties sont indépendantes avec n = 20 et p = 0, 06. La probabilité que 2 parmi les 20 gagnent un lecteur MP3 est : à ! 20 p(X = 2) = × 0, 062 × (1 − 0, 06)20−2 ≈ 0,2246 à 10−4 près. 2 4. Calculons ¡ ¢ la probabilité qu’aucune de ces n ne gagnent un lecteur MP3 ; elle est égale à n0 × 0, 060 × 0, 94n = 0, 94n . La probabilité qu’au moins une personne gagne est donc égale à : p n = 1 − 0, 94n . Or p n > 0, 99 ⇐⇒ 1 − 0, 94n > 0, 99 ⇐⇒ 0, 01 > 0, 94n soit µ par¶ croissance de la 1 n fonction logarithme népérien ln 0, 01 > ln (0, 94 ) ⇐⇒ ln > n ln 0, 94 ⇐⇒ 100 − ln 100 car ln 0, 94 < 0. − ln 100 > n ln(0, 94) ⇐⇒ n > ln 0, 94 La calculatrice donne n > 74, 5. Il faut au moins 75 joueurs pour qu’il y ait au moins un gagnant du lecteur MP3 avec une probabilité de 99 %. Antilles-Guyane 5 septembre 2008