«L’Hebdo» publie pour la seconde année consécutive
son classement des hôpitaux romands. Une démarche
cruciale pour permettre aux patients de faire un
choix informé au moment de sélectionner l’établis-
sement auquel ils souhaitent confier leur santé.
56 Election du Conseil fédéral
par le peuple
58 Finance
53 Chronique de Jacques Pilet
54 Lettre ouverte de Peter Bodenmann
55 Chronique de Christophe Passer
Mieux coMprendre
Classement
des hôpitaux
Le droit de savoir
PHOTOS: CHUV|TAMEDIA PUBLICATIONS ROMANDES| JEAN-CHRISTOPHE BOTT KEYSTONE|CHRISTOPH SCHÜTZ|DARRIN VANSELOW|SANDRO CAMPARDO KEYSTONE
00 Xxxx xxx xxx xxx
xxx xxx xxx
00 Xxx xxx xxx xxx
MIEUX COMPRENDRE45
JULIE ZAUGG
E
n Allemagne, aux Etats-Unis, en
France, aux Pays-Bas ou en Autriche,
la publication d’un classement annuel
des hôpitaux est un exercice de routine.
Pas en Suisse. Au pays du secret ban-
caire, on estime que le patient n’a pas
besoin de savoir si son établissement
offre de bonnes prestations ou pas.
L’obligation de mesurer la qualité des
hôpitaux figure pourtant dans la loi sur
l’assurance maladie depuis 1998. La
nécessité de pouvoir effectuer un choix
informé est devenue d’autant plus pres-
sante depuis 2012, puisque que les
Suisses ont désormais la possibilité de
se faire soigner dans l’établissement de
leur choix, même s’il ne se trouve pas
dans leur canton d’origine.
L’Hebdo a donc décidé de combler
cette importante lacune, en publiant
un classement des hôpitaux. Une pre-
mière en Suisse. Nous avons classé
l’ensemble des hôpitaux romands – et
quelques alémaniques de référence –
en fonction de deux indicateurs: le
nombre de cas (plus il est élevé et plus
la qualité d’un établissement peut être
considérée comme bonne) et le taux de
mortalité. Il s’agit des deux seuls indi-
cateurs pour lesquels on dispose de
données complètes, publiées par l’Of-
fice fédéral de la santé publique (OFSP)
depuis 2012. Ces deux critères ont été
appliqués à cinq cas fréquemment
traités dans les établissements helvé-
tiques (infarctus, attaque cérébrale,
pneumonie, hernie et remplacement
de la hanche).
Idéalement, il faudrait inclure aussi
d’autres indicateurs, comme le taux de
réopérations et de réhospitalisations
potentiellement évitables, les
HUG
HFR Fribourg
CHUV
Hôpital de Sion
Hôpital du Jura Hôpital de La Chaux-de-Fonds
C M Y K C M Y K
infections nosocomiales, la fré-
quence des chutes et des escarres et
même la satisfaction des patients.
Mais ces données ne sont disponibles
que sous une forme anonymisée au
niveau des hôpitaux ou extrêmement
lacunaire.
LE DIAGNOSTIC
Ce classement a été effectué pour la
première fois en 2012 et nous le réité-
rons cette année. Initialement scep-
tiques sur la démarche, la plupart des
hôpitaux romands ont fini par s’y ral-
lier, parfois avec enthousiasme. «Nous
nous réjouissons de voir ces chiffres
publiés régulièrement, note Anne-
Françoise Roud, directrice médicale de
l’Hôpital neuchâtelois. Le cumul de ces
données sur plusieurs années les rend
de plus en plus intéressantes, car elles
deviennent significatives statistique-
ment.» Nicolas Troillet, chef du service
des maladies infectieuses et directeur
de l’Institut central à l’Hôpital du
Valais, pense même que la publication
de ces résultats agit comme un
aiguillon: «Elle augmente la motiva-
tion pour améliorer la qualité et sti-
mule le changement à l’intérieur des
institutions.»
Les résultats obtenus par L’Hebdo
montrent de grandes variations entre
hôpitaux. Une partie de ces différences
est due aux particularismes des éta-
blissements: les hôpitaux périphé-
riques ont par exemple tendance à
soigner davantage de patients âgés,
alors que les centres universitaires
reçoivent les cas les plus graves.
«Les indicateurs de qualité publiés par
l’OFSP sont ajustés pour tenir compte
des différences d’âge et de sexe parmi
les patients soignés dans les différents
hôpitaux, mais cela ne suffit pas», note
Pierre Chopard, responsable du service
qualité des soins aux HUG. Ils ne
prennent pas en compte d’autres fac-
teurs qui pourraient mener à une plus
grande mortalité, comme la gravité des
cas, l’existence d’autres maladies chez
le patient ou la présence d’un service
oncologique ou de soins palliatifs dans
l’hôpital.
On peut néanmoins en tirer quelques
constats. Le taux de mortalité pour
l’infarctus du myocarde est moins
élevé dans les petits hôpitaux (moins
de 6000 cas par an) que dans les
grands. Les hôpitaux de la Tour
(Genève), de la Broye (Estavayer-le-
Lac) et de la Providence (Neuchâtel)
s’en sortent particulièrement bien.
Globalement, la Suisse enregistre de
bons résultats pour ce type d’affection:
le taux de mortalité y est moitié moins
élevé qu’en Allemagne et il ne cesse de
baisser. En 2010, il a atteint 5,8% sur
l’ensemble du pays, contre 6,7% en
2009. Outre-Rhin, il s’élevait à 10%.
Mauvais élèves. Le pays s’en sort
moins bien en revanche pour les
attaques cérébrales, où il enregistre un
taux de mortalité de 11,6% sur le plan
national, contre 9,6% en Allemagne.
L’Hôpital du Chablais (patients valai-
sans) et de la Providence se distinguent
par une mortalité excédant 15%. A
l’Ensemble hospitalier de La Côte,
celle-ci atteint même 45,5% pour les
cas avec une hémorragie intracéré-
brale. La faute à une prise en charge
trop morcelée de cette maladie en
Suisse. La mise en place d’unités spé-
cialisées devrait cependant y remédier.
Pour ce qui est des pneumonies, la
Suisse se trouve en bonne posture, avec
un taux de mortalité de 5,1%, contre
10,1% en Allemagne. Mais certains
établissements réalisent de mauvais
résultats: le taux de mortalité a
dépassé 8% en 2010 à l’Hôpital de la
Broye (Estavayer-le-Lac), au Centre
hospitalier de Bienne et à la Clinique
de Genolier.
Cas extrêmes, les bronchopneumo-
pathies chroniques obstructives ont
engendré un taux de mortalité de
73,9% à l’Hôpital de la Riviera.
Quant aux deux derniers cas examines,
les hernies et les remplacements de
l’articulation de la hanche, ce sont des
interventions qui tuent peu. Le moindre
décès peut donc avoir des effets dras-
tiques sur les résultats d’un établisse-
ment. L’Hôpital fribourgeois, l’Hôpital
du Valais, l’Inselspital de Berne, l’Hôpital
universitaire de Zurich ou le Centre hos-
pitalier de Bienne en ont fait les frais en
2010 pour les hernies.
«Ce résultat correspond à deux décès
sur 240 patients opérés, explique Ber-
nard Vermeulen, directeur médical de
46HÔPITAUX HÔPITAUX47
Mieux coMprendre
Mieux coMprendre
Infarctus du myocarde, plus de 19 ans
Nombre de cas par établissement (2009 et 2010) 2009 2010
2009120101
1 Inselspital (BE) 1973 1000 973 0,8 0,9
2 Universitätsspital Basel (BS) 1509 723 786 1,2 1
3 CHUV (VD) 1294 607 687 0,7 0,9
4 Universitätsspital Zürich (ZH) 1056 526 530 1,1 1,3
5
HUG (GE) 987 501 486 0,8 1,1
6
Centre hospitalier du centre du Valais (VS)
809 362 447 1,1 1,1
7 HFR Fribourg (FR) 808 368 440 0,6 0,9
8 Hôpital neuchâtelois (NE) 558 286 272 0,7 0,8
9 Spitalzentrum Biel (BE) 378 151 227 1,3 1,5
10
Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (VD)
369 174 195 1 0,4
11 Hôpital de la Riviera (VD) 269 123 146 0,9 0,6
12 Hôpital du Jura (JU) 241 107 134 0,9 0,9
13 Spitalzentrum Oberwallis (VS) 200 99 101 1,2 1
14 Ensemble hospitalier de La Côte (VD) 185 65 120 0,9 0,5
15 Hôpital de la Tour (GE)167 87 80 0,6 0,3
16 Hôpital du Chablais (VS) 149 66 83 0,6 0,5
17
Groupement hospitalier de l’Ouest lémanique (
GHOL)
(VD) 136 58 78 0,9 0,7
18 Hôpital du Chablais (VD) 107 45 62 1,2 0,3
19 HIB Payerne (VD) 99 44 55 1,1 1,2
20 Hôpital du Jura bernois (BE) 86 40 46 0,9 0,6
21 HIB Estavayer-le-Lac (FR) 47 20 27 0,7 0
22 Hôpital de La Providence (NE) 33 17 16 2 0
23 Clinique Cecil (VD) 29 10 19 0 0,8
24 Clinique de La Source (VD) <20 <10 <10 — —
25 Clinique de Genolier (VD) <20 <10 <10 — —
26 Clinique Bois-Cerf SA (VD) <20 < 10 <10 — —
27 Hôpital du Pays-d’Enhaut (VD) <20 10 <10 1,1 —
28 Clinique Générale Beaulieu (GE) <10 0 <10 — —
29 Hôpital Jules Daler (FR) <10 < 10 0 — —
30 Clinique de Joli -Mont (GE) <10 0 <10 — —
31 Clinique de Montchoisi (VD) <10 0 <10 — —
Le taux de mortalité est moins élevé
dans les hôpitaux de taille moyenne
1 Indicateur SMR relatif
au taux de mortalité
Au-dessus de la moyenne
nationale Moyenne
suisse
Au-dessous de la moyenne
nationale
l’Hôpital fribourgeois. L’un avait
87 ans et a fait un accident vasculaire
cérébral sans lien avec son opération
de la hernie; l’autre avait 92 ans et la
hernie était déjà nécrotique au
moment de son arrivée aux urgences.»
L’Hôpital du Valais souligne pour sa
part que «les chiffres qui sautent aux
yeux», comme l’indice standardisé de
mortalité (SMR) de 3,7 qu’il a obtenu
pour les hernies en 2010, est là aussi
dû à un unique décès.
Résultats faussés. Le faible nombre de
cas enregistrés par certains établisse-
ments fausse aussi les résultats, juge
Anne-Françoise Roud, de l’Hôpital
neuchâtelois. «Les taux de mortalité
apparaissent souvent bien plus
impressionnants qu’ils ne le sont
lorsque le collectif de base est peu
nombreux», dit-elle. Son
établissement l’a subi
dans le cadre des
implantations de pro-
thèse de la hanche, où il
obtient un SMR de 7,9
en 2009 et de 7,3 en
2010. «Ces chiffres ren-
voient à un petit nombre
de patients, relève-t-elle.
De plus, les cas compli-
qués de l’Hôpital de la
Providence voisin abou-
tissent chez nous.»
Mais le hasard et la
mauvaise chance n’ex-
pliquent pas tout. Les
cliniques spécialisées
chirurgicales, qui pra-
tiquent le remplacement
électif de l’articulation de la hanche de
façon routinière et dans un grand
nombre de cas, se signalent par un
indice de mortalité très bas, à l’image
de la Clinique de la Colline à Genève
(464 cas en 2009 et 2010 et aucun
décès), de la Clinique de Valère à Sion
(405 cas et aucun décès) ou de la Cli-
nique Sainte-Anne à Fribourg (357 cas
et aucun décès).
Confrontés à ces résultats, la dizaine
d’établissements que nous avons fait
réagir se montrent presque tous
satisfaits des scores obtenus. Daniel
Walch, directeur du Groupement
hospitalier de l’Ouest lémanique,
Le taux
de mortalité
est le moins élevé
pour les infarctus
du myocarde
dans les petits
hôpitaux
(moins de 6000
hospitalisations
par an), mais
les différences
entre
établissements
sont importantes.
COMMENT LIRE
LES TABLEAUX
Interprétation
des indicateurs
Les tableaux réalisés par L’Hebdo sur la base de
l’étude de l’OFSP présentent deux entrées bien
distinctes: le nombre de cas traités et le taux de
mortalité, pour 2009 et 2010. Le classement éta-
bli ici se base sur le nombre de cas cumulés du-
rant ces deux années et ne concerne que les 10%
de décès qui auraient pu être évités. Le nombre de
cas pris en charge par les établissements hospi-
taliers donne des informations précieuses sur
l’expérience de l’établissement pour un traite-
ment déterminé. L’OFSP cite, à titre d’exemple, le
cas des remplacements de l’articulation de la
hanche, une opération à faible risque, où le taux
de mortalité atteint 0% dans les établissements
qui en pratiquent plus de 500 par an, mais 0,4%
dans ceux qui en font moins de 50 par an. A noter
encore que l’office a exclu les cas avec des mala-
dies concomitantes qui pourraient fausser les
résultats.
Quant au deuxième indicateur, le SMR, il est re-
latif au taux de mortalité (voir l’encadré ci-des-
sous). Initialement appliqué à 30 groupes de
maladies, nous avons choisi de nous concentrer
plus particulièrement sur cinq maladies qui
comprennent un nombre important de cas par
année (infarctus, attaque cérébrale, pneumo-
nie, hernie et remplacement de la hanche).
COMMENT EST CALCULÉ
L’INDICE STANDARDISÉ
DE MORTALITÉ (SMR)
Pondération avec l’âge
et le sexe des patients
L’indice standardisé de mortalité (SMR) représente
le rapport entre le nombre de décès survenus dans
un hôpital particulier et le nombre de décès atten-
dus au niveau suisse dans un échantillon présen-
tant les mêmes caractéristiques d’âge et de sexe.
Un SMR supérieur à 1 signifie que le taux de mor-
talité dépasse la moyenne helvétique, et inverse-
ment.
A noter que si le nombre de cas est faible,
il se peut que les indicateurs soient influencés
par des cas individuels, perdant ainsi de leur
pertinence.
SUTTERSTOCK
L’Hebdo 16 mai 2013 16 mai 2013 L’Hebdo
C M Y K C M Y K
48HÔPITAUX
Mieux coMprendre
HÔPITAUX49
Mieux coMprendre
LES REMÈDES
En 2010, 26 000 personnes sont
mortes à l’hôpital en Suisse. L’OFSP
estime que 10% de ces décès se sont
produits à cause d’un manque de qua-
lité et auraient pu être évités, notam-
ment grâce à l’utilisation d’un certain
nombre d’outils tout simples, dont la
check-list opératoire.
Ce concept, développé par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), s’appuie sur
les check-lists utilisées par les pilotes
d’avion. Il définit une série de passages
obligés pour le chirurgien, comme «véri-
fier à plusieurs reprises l’identité du
patient, marquer au stylo la zone à opérer
et obtenir le OK de chaque
membre de l’équipe avant
de donner le premier coup
de bistouri», indique Ber-
nard Vermeulen, directeur
médical de l’Hôpital fri-
bourgeois, qui fait appli-
quer cette procédure
depuis 2008.
On évite ainsi d’opérer le
faux patient, de l’envoyer
dans la mauvaise salle
d’opération ou d’interve-
nir sur le faux membre.
Après l’intervention, les
soignants comptent
systématiquement le
nombre de seringues,
éponges et autres usten-
siles pour s’assurer
qu’aucun n’a été oublié à
l’intérieur du patient.
«L’application de cette
procédure permet de réduire le taux de
complications de 36% et de mortalité de
47%, selon une étude de l’OMS», relève
Pierre Chopard, responsable du service
qualité des soins aux Hôpitaux universi-
taires genevois (HUG), où la check-list a
été introduite en 2009.
Standardiser les procédures. La
check-list opératoire se fonde sur un
précepte simple: pour améliorer la qua-
lité des soins, il faut standardiser les
procédures afin que chaque patient
bénéficie d’une prise en charge fondée
sur les meilleures pratiques. Cette
uniformisation est particulièrement
cruciale lorsqu’on distribue des médi-
caments. Entre un quart et un tiers
Accident vasculaire cérébral, toutes les formes, plus de 19 ans
Nombre de cas par établissement (2009 et 2010) 2009 2010
2009120101
1 HUG (GE) 1690 721 969 0,8 0,7
2 Inselspital (BE) 1553 734 819 1,4 1,0
3 Universitätsspital Zürich (ZH) 1310 624 686 1,0 1,2
4 Universitätsspital Basel (BS) 1248 647 601 0,8 0,9
5
CHUV (VD)
1167 558 609 1,2 1,1
6 Centre hospitalier du centre du Valais (VS) 665 275 390 1,1 1,1
7 HFR Fribourg (FR) 604 245 359 1,1 0,9
8 Hôpital neuchâtelois (NE) 386 193 193 0,8 1,1
9 Spitalzentrum Biel (BE) 362 185 177 1,3 1,2
10
Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (VD)
221 90 131 1,0 0,9
11 Spitalzentrum Oberwallis (VS) 220 98 122 0,8 0,6
12 Hôpital de la Riviera (VD) 214 90 124 1,4 1,0
13 Hôpital du Jura (JU) 176 66 110 1,0 0,9
14 Ensemble hospitalier de La Côte (VD) 163 72 91 1,0 0,7
15 GHOL (VD) 141 66 75 0.8 0,9
16 Hôpital du Jura bernois (BE) 131 62 69 1,4 0,7
17 Hôpital du Chablais (VS) 75 34 41 1,6 2
18 HIB Payerne (VD) 74 34 40 1,5 0,8
19 Hôpital du Chablais (VD) 63 37 26 1,1 0,7
20 HIB Estavayer-le-Lac (FR) 48 16 32 1,6 0,5
21 Hôpital de la Tour (GE) 24 14 10 0,4 0
22 Clinique Générale-Beaulieu (GE) <20 <10 <10 - -
23 Clinique Cecil SA (VD) <20 <10 <10 - -
24 Clinique de Genolier (VD) <20 <10 <10 - -
25 Hôpital du Pays-d’Enhaut (VD) <20 <10 <10 - -
26 Clinique de Carouge (GE) <20 <10 <10 - -
27 Fondation de l’Hôpital de la Providence (NE) <20 <10 11 - 1,4
28 Clinique de La Source (VD) <10 0 <10 - -
29 Hôpital Jules Daler (FR) <10 <10 0 - -
30 Clinique Bois-Cerf SA (VD) <10 <10 0 - -
Peu de différences entre
les établissements hospitaliers
L’Hôpital de la
Tour (Genève),
l’Hôpital de la
Broye (Estavayer-
le-Lac), le Centre
hospitalier
du Haut-Valais
et l’Hôpital
du Chablais
vaudois
enregistrent
les meilleurs
résultats pour les
traitements de
l’AVC, avec un
taux de mortalité
en dessous de 8%.
1 Indicateur SMR relatif
au taux de mortalité
Au-dessus de la moyenne
nationale Moyenne
suisse
Au-dessous de la moyenne
nationale
Première implantation d’EPT de hanche (pas en cas de fracture)
Nombre de cas par établissement (2009 et 2010) 2009 2010
2009120101
1 HUG (GE) 656 333 323 1,6 1,6
2 CHUV (VD) 558 284 274 0,0 0,0
3
Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (VD)
515 240 275 4,1 1,7
4 HFR - Hôpital fribourgeois (FR) 485 254 231 2,8 0,0
5
Clinique La Colline (GE)
464 231 233 0,0 0,0
6 Fondation de l’Hôpital de la Providence (NE) 455 224 231 0,0 0,0
7 Clinique de Valère SA, Clinique Générale (VS) 405 220 185 0,0 0,0
8 Clinique Générale, Sainte -Anne SA (FR) 357 198 159 0,0 0,0
9 EHC Ensemble hospitalier de la Côte (VD) 319 164 155 3,5 0,0
10 Centre hospitalier du centre du Valais (CHCVs) 314 157 157 0,0 0,0
11 GHOL (VD) 308 141 167 0,0 0,0
12 Spitalzentrum Biel (BE) 299 150 149 0,0 0,0
13 Spitalzentrum Oberwallis (SZO) 279 134 145 0,0 5,3
14 Hôpital de la Riviera (VD) 276 132 144 0,0 0,0
15 Universitätsspital Basel (BS) 265 130 135 2,8 3,4
16 Clinique Générale -Beaulieu (GE) 248 135 113 0,0 0,0
17 Inselspital Bern (BE) 240 129 111 0,0 0,0
18 Clinique de Bois-Cerf (VD) 207 101 106 7,3 0,0
19 Clinique de La Source (VD) 202 103 99 0,0 0,0
20 Hôpital du Jura (JU) 195 96 99 0,0 0,0
21 Hôpital neuchâtelois (NE) 163 79 84 7,9 7,3
22 Hôpital du Jura bernois (BE) 150 71 79 16,1 0,0
23 Hôpital Jules Daler (FR) 142 71 71 0,0 0,0
24 Hôpital de La Tour (GE) 123 51 72 12,3 0,0
25 HIB Payerne (VD) 114 64 50 0,0 0,0
26 Hôpital du Chablais (VS) 97 56 41 0,0 0,0
27 Clinique de Genolier (VD) 78 43 35 0,0 0,0
28 Clinique La Prairie (VD) 59 26 33 0,0 0,0
29 Hôpital du Chablais (VD) 57 28 29 0,0 0,0
30 Clinique de Montchoisi (VD) 52 22 30 0,0 0,0
31 HIB Estavayer-le-Lac (FR) 49 27 22 0,0 0,0
32 Hôpital du Pays-d’Enhaut (VD) 37 21 16 0,0 0,0
33 Clinique des Grangettes (GE) <25 <10 15 - 0,0
34 Universitätsspital Zürich (ZH) <24 <10 14 - 0,0
35 Clinique Cecil SA (VD) <10 0 <10 - -
Les cliniques spécialisées meilleures
que les hôpitaux universitaires
En 2010, il y a
eu 17 176
implantations
d’endoprothèses
de la hanche,
mais elles n’ont
été fatales que
dans 27 cas (taux
de mortalité
de 0,157%).
Les hôpitaux
universitaires
et les
établissements
de taille
moyenne s’en
sortent le moins
bien.
1 Indicateur SMR relatif
au taux de mortalité
Au-dessus de la moyenne
nationale Moyenne
suisse
Au-dessous de la moyenne
nationale
se réjouit que son établissement
soit «le seul à afficher des signaux au
vert deux années de suite pour les
cinq catégories de traitement analy-
sées».
Peter Anker, responsable qualité de
l’Hôpital du Jura, constate: «Les SMR
des cinq causes retenues sont en des-
sous de 1, ce qui est très satisfaisant
pour notre établissement et les
patients.» Le CHUV souligne pour sa
part que «les résultats 2010 pour les
infarctus du myocarde montrent que
la mortalité observée (5,4%) est main-
tenant inférieure au taux
attendu (6%). Il en va de
même pour les pneumo-
nies (4,2% contre 5%) et
les prothèses de la
hanche (0% contre
0,1%).»
Poches de médiocrité.
Globalement, la qualité
est effectivement bonne
dans les hôpitaux
suisses. Mais il subsiste
quelques poches de
médiocrité. Si on se
concentre sur les hôpi-
taux romands ayant
obtenu un SMR de plus
de 5 (au-delà de 1, il est
jugé insatisfaisant) et
qu’on n’inclut que les
établissements qui ont
obtenu ce score deux
années de suite ou pour
un grand nombre de cas
(plus de 100), cinq éta-
blissements sortent du lot.
Le Centre hospitalier du centre du
Valais a obtenu un SMR de 10,1 en
2010 pour les accidents ischémiques
transitoires (attaque cérébrale) et de
6,2 pour les pneumonies chez les 20 à
44 ans. La Clinique de Valère (Sion) a
eu un SMR de 6,3 pour les implants du
genou et le Centre hospitalier du
Haut-Valais de 5,3 pour les prothèses
de la hanche. A relever également, le
SMR de 7,3 obtenu par l’Hôpital neu-
châtelois également pour les pro-
thèses de la hanche et celui de 6,6
enregistré par l’Hôpital fribourgeois
pour les hernies. Des résultats qui font
froid dans le dos...
L’Hebdo 16 mai 2013 16 mai 2013 L’Hebdo
C M Y K C M Y K
des patients reçoivent la fausse
substance, selon des chiffres publiés
par l’Ensemble hospitalier de La Côte.
Celui-ci a mis en place un programme
pour lutter contre ces erreurs: les
retranscriptions de prescriptions sont
contrôlées plusieurs fois, une photo du
patient est affichée sur ses boîtes de
médicaments, il est muni d’un bracelet
d’identification et les infirmières char-
gées de préparer les traitements sont
placées dans un lieu isolé, à l’abri du bruit
et des passages, pour éviter qu’elles ne
soient interrompues ou déconcentrées.
Plus basique encore, un simple post-it
collé sur le dossier des patients sortant
des HUG après un infarctus a permis
d’augmenter significativement la part de
ceux qui reçoivent des bêta-
bloquants, un médicament
souvent oublié mais qui per-
met d’éviter les rechutes,
indique John-Paul Vader, qui
codirige une formation
postgrade sur la qualité des
soins mise sur pied par les
universités de Genève et de
Lausanne.
Coup de pouce électronique.
L’informatique représente
un outil précieux pour
standardiser la prise en
charge du patient. Le dossier
électronique du patient, en
cours d’introduction en
Suisse, permet de voir en un
coup d’œil l’historique
médical du patient – les
médicaments qu’il a pris,
ses résultats d’analyse,
ses allergies, etc. – et donc
de minimiser les erreurs. Il
existe également des
logiciels d’aide au diagnostic, qui
permettent «d’alerter le médecin en cas
d’interaction dangereuse entre deux
médicaments», explique Bernard
Burnand, directeur du Centre
d’épidémiologie clinique du CHUV.
L’Hôpital du Valais a, lui, développé
un système d’alertes électroniques:
«Lorsqu’un patient est porteur de bacté-
ries multirésistantes, celles qui pro-
voquent les infections nosocomiales, cela
s’affiche automatiquement dans son
dossier et nous pouvons prendre des
50HÔPITAUX
Mieux coMprendre
HÔPITAUX51
Mieux coMprendre
Herniotomie (hernie) sans OP de l’intestin
Nombre de cas par établissement (2009 et 2010) 2009 2010
2009120101
1 HUG (GE) 924 473 451 0,0 0,0
2 Hôpital neuchâtelois (NE) 801 398 403 2,3 2,6
3 Clinique Générale-Beaulieu (GE) 650 335 315 0,0 0,0
4 Centre hospitalier du centre du Valais (VS) 608 356 252 0,0 3,7
5
Hôpital Jules Daler (FR)
564 302 262 0,0 0,0
6 Universitätsspital Zürich (ZH) 497 242 255 0,0 5,2
7
Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (VD)
497 251 246 0,0 0,0
8 HFR Fribourg (FR) 489 240 249 0,0 6,6
9 Universitätsspital Basel (BS) 457 240 217 5,1 0,0
10 Inspelspital (BE) 454 227 227 6,7 5,4
11 CHUV (VD) 448 233 215 1,7 2,8
12 Spitalzentrum Biel (BE) 393 206 187 0,0 4,5
13
GHOL (VD)
391 204 187 0,0 0,0
14 Spitalzentrum Oberwallis (VS) 378 165 213 0,0 0,0
15 Clinique de La Source (VD) 377 186 191 0,0 0,0
16 Hôpital de La Tour (GE) 359 182 177 0,0 0,0
17 Hôpital de la Riviera (VD) 344 176 168 0,0 0,0
18 Clinique Cecil (VD) 298 131 167 0,0 0,0
19 Clinique de Valère (VS) 278 179 99 0,0 0,0
20 Ensemble hospitalier de La Côte (VD) 250 133 117 3,8 0,0
21 Hôpital du Chablais (VS) 228 124 104 0,0 0,0
22 Hôpital du Chablais (VD) 166 84 82 0,0 0,0
23 Hôpital du Jura bernois (BE) 152 81 71 4,2 0,0
24 Clinique de Genolier (VD) 152 83 69 0,0 0,0
25 Clinique des Grangettes (GE) 146 63 83 0,0 0,0
26 Clinique Générale Sainte-Anne (FR) 127 53 74 0,0 0,0
27 Hôpital du Jura (JU) 124 61 63 0,0 0,0
28 HIB Payerne (VD) 85 49 36 6,9 0,0
29 HIB Estavayer-le-Lac (FR) 63 37 26 39,3 0,0
30 Clinique Vert-Pré (GE) 50 27 23 0,0 0,0
31 Hôpital du Pays-d’Enhaut (VD) 22 11 11 0,0 0,0
32 Clinique Bois- Cerf (VD) <20 41 <10 - -
33 Clinique La Colline (GE) <20 <10 <10 - -
34 Clinique de Montchoisi (VD) <20 <10 <10 - -
35 Clinique la Prairie (VD) <20 <10 13 - 0,0
36 Clinique de la Plaine (GE) <20 <10 <10 - -
37 Fondation de l’Hôpital de la Providence (NE) <10 <10 0 - -
38 Clinique de Carouge (GE) <10 <10 0 - -
La grande majorité des hôpitaux
ont d’excellents résultats
mesures de protection spéciales»,
détaille Nicolas Troillet, chef du service
des maladies infectieuses et directeur de
l’Institut central à l’Hôpital du Valais.
Certains hôpitaux américains ont poussé
l’informatisation de leurs services très
loin, à l’image d’El Camino, un établisse-
ment situé à deux pas de la Silicon Valley.
Toutes les données sur les patients sont
enregistrées dans une base de données
que les médecins peuvent consulter en
tout temps, grâce à des terminaux dissé-
minés partout dans l’établissement.
Les médicaments sont munis de codes-
barres, tout comme les patients, pour en
faciliter l’identification. Le nombre des
erreurs de dispensation a été réduit de
250% grâce à ce système.
Un travail d’équipe. Mais
l’amélioration de la qualité
des soins passe aussi par une
meilleure coordination de
l’équipe soignante. Pour cela,
il vaut la peine de nommer
une personne de référence
qui aura une vue d’ensemble
de toute la
prise en charge.
Aux Etats-Unis, l’Hôpital
Jefferson, en
Pennsylvanie,
appointe une infirmière à
chaque patient qui agit
comme un agent de liaison
entre les divers médecins qui
le traitent et la famille.
Cette démarche intégrée
fait ses premiers pas en
Suisse. La plupart des hôpi-
taux romands se sont dotés
récemment d’unités spécia-
lisées consacrées à la prise
en charge des attaques cérébrales
durant leur phase aiguë. Elles com-
prennent à la fois «des neurologues,
des infirmières spécialisées, des ergo-
thérapeutes et des physiothérapeutes,
détaille Bernard Vermeulen, de l’Hôpi-
tal fribourgeois. Le nombre de lits par
infirmière y est de un ou deux, contre
cinq ou six normalement.»
A l’Hôpital du Jura, c’est la douleur qui
est gérée de façon coordonnée. «Des
soignants de référence ont été formés,
détaille Peter Anker, responsable qua-
lité de l’établissement. Ils évaluent
régulièrement la douleur et amé-
liorent la coordination entre
En 2010,
l’Hôpital
fribourgeois,
l’Inselspital de
Berne,
l’Hôpital
universitaire
de Zurich
et le Centre
hospitalier
de Bienne ont
obtenu un taux
de mortalité
beaucoup
plus élevé
qu’attendu
pour
l’herniotomie.
1Indicateur SMR relatif
au taux de mortalité
Au-dessus de la moyenne
nationale Moyenne
suisse
Au-dessous de la moyenne
nationale
Pneumonie
Nombre de cas par établissement (2009 et 2010) 2009 2010
2009120101
1 HUG (GE) 1708 732 976 0,4 1,1
2 CHUV (VD) 1356 731 625 0,5 0,8
3 HFR Fribourg (FR) 1181 615 566 1,0 1,0
4 Centre hospitalier du centre du Valais (VS) 942 473 469 0,7 0,5
5 Universitätsspital Basel (BS) 887 448 439 0,5 0,7
6
Inselspital (BE)
726 350 376 1,5 0,8
7 Hôpital neuchâtelois (NE) 588 287 301 0,7 0,5
8 Hôpital de la Riviera (VD) 534 249 285 1,1 0,9
9
Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (VD)
518 256 262 0,8 0,7
10 Universitätsspital Zürich (ZH) 397 175 222 1,0 1,0
11 Spitalzentrum Biel (BE) 396 190 206 1,0 2,2
12 Ensemble hospitalier de La Côte (VD) 396 155 241 0,7 0,7
13 Spitalzentrum Oberwallis (VS) 395 194 201 1,0 1,6
14 Hôpital du Chablais (VS) 362 179 183 0,3 1,2
15 Hôpital du Jura bernois (BE) 332 137 195 0,3 0,8
16 GHOL (VD) 325 139 186 0,4 0,6
17 Hôpital du Jura (JU) 289 153 136 1,3 0,4
18 HIB Payerne (VD) 235 107 128 0,8 0,3
19 Hôpital du Chablais (VD) 220 103 117 10,8
20 HIB Estavayer-le-Lac (FR) 137 49 88 0,6 1,5
21 Clinique de Genolier (VD) 96 51 45 1,6 1,3
22 Clinique de Bois-Cerf (VD) 78 37 41 1,1 1
23 Hôpital de la Tour (GE) 73 53 20 0,0 0,0
24 Clinique de La Source (VD) 59 28 31 0,5 1,1
25 Hôpital de La Providence (NE) 57 35 22 0,5 0,0
26 Clinique Cecil (VD) 46 20 26 0,0 0,0
27 Hôpital du Pays-d’Enhaut (VD) 33 23 10 1,5 0,0
28 Clinique Générale- Beaulieu (GE) <20 <10 <10 - -
29 Hôpital Jules Daler (FR) <20 <10 <10 - -
30 Clinique de Joli- Mont (GE) <20 <10 <10 - -
31 Clinique La Colline (GE) <20 <10 <10 - -
32 Clinique de Carouge (GE) <20 <10 <10 - -
33 Clinique des Grangettes (GE) <10 0 <10 - -
34 Clinique La Prairie SA (VD) <10 0 <10 - -
35 Clinique de Montchoisi (VD) <10 0 <10 - -
Des résultats dans la moyenne
pour l’ensemble des établissements
Les pneumonies
ont donné
lieu à 17 800
hospitalisations
en 2010,
dont 5,1%
ont abouti
à un décès.
L’Hôpital
de la Broye
(Estavayer-le-
Lac), le Centre
hospitalier
de Bienne
et la Clinique
de Genolier
en ont eu
beaucoup.
1Indicateur SMR relatif
au taux de mortalité
Au-dessus de la moyenne
nationale Moyenne
suisse
Au-dessous de la moyenne
nationale
L’Hebdo 16 mai 2013 16 mai 2013 L’Hebdo
C M Y K C M Y K
52HÔPITAUX
médecins, soignants et pharma-
ciens.»
Une vraie démarche coordonnée se doit
d’intégrer le patient. «On doit le former,
passer en revue avec lui son traitement
et lui permettre de participer aux déci-
sions, souligne John-Paul Vader. Cela lui
permettra par la suite de reconnaître les
symptômes ou effets secondaires qu’il
doit signaler à son médecin.» L’Hôpital
de la Riviera va jusqu’à demander à ses
patients de chirurgie colorectale de tenir
un journal de bord.
Le centre médical Mercy à Cedar Rapids,
dans l’Iowa, équipe tous ses patients car-
diaques d’appareils qui enregistrent et
transmettent à l’hôpital des données
comme leur tension artérielle ou leur
poids. Depuis la mise en place de ce pro-
gramme en 2008, le nombre de réhos-
pitalisations a chuté de 47%. En Suisse,
la Clinique de la Source a systématisé
depuis deux ans le «téléphone du lende-
main» aux patients sortis la veille. Cela
permet «d’agir de façon très réactive si
des complications surviennent», relève
son porte-parole Olivier Gallandat.
La lutte contre les infections. L’un des
domaines les plus prometteurs en
matière d’amélioration de la qualité est
celui des infections nosocomiales. Les
HUG ont adopté une démarche pionnière
en développant dans les années 90 déjà
un modèle de prévention basé sur la
désinfection hydro-alcoolique des
mains. «Aujourd’hui, chaque médecin
a dans la poche de sa blouse une petite
bouteille de solution désinfectante»,
relève John-Paul Vader.
Ce geste simple permet de faire baisser
les infections nosocomiales de 50%.
En 2005, l’OMS a fait du «modèle de
Genève» la référence mondiale en la
matière et il est désormais implémenté
dans 169 pays.
Autre initiative originale, les hôpitaux
genevois ont diminué les infections
nosocomiales de 20% en améliorant la
nutrition – et donc la résistance – des
patients qui ne peuvent pas s’autoali-
menter, en leur fournissant «une ali-
mentation personnalisée, adaptée à leur
métabolisme, combinant la nutrition
par sonde et par voie intraveineuse
»
,
détaille Pierre Chopard, responsable du
service qualité des soins aux HUG.
Enfin, le projet Swissnoso, lancé en
2009, a permis de faire baisser de 25%
les infections au bloc opératoire grâce à
une meilleure préparation du patient
avant l’opération. «Une épilation et une
désinfection de la peau correctement
effectuées, ainsi que l’administration
d’un antibiotique une heure avant l’in-
tervention permettent de minimiser le
risque d’infection», détaille Marie-
Christine Eisenring, responsable de
Swissnoso.
Quelques mesures simples donc, mais
qui pourraient permettre d’éviter bien
des issues tragiques...
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