[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 décembre 2016 Corrections 3
Corrections
Exercice 1 : [énoncé]
(a) Une récurrence facile donne AkB−BAk=kAk.
(b) Akest vecteur propre de l’endomorphisme considéré si, et seulement si, Ak,0.
(c) L’endomorphisme M7→ MB −BM opère en dimension finie, il ne peut donc avoir
qu’un nombre fini de valeurs propres et donc il existe k∈Nvérifiant Ak=0.
Exercice 2 : [énoncé]
(a) On vérifie fk◦g−g◦fk=k f k.
Si pour tout k∈N,fk,0 alors l’endomorphisme h7→ h◦g−g◦hadmet une
infinité de valeurs propres.
Ceci étant impossible en dimension finie, on peut affirmer que fest nilpotent.
(b) fn=0 (car dim E=n) et fn−1,0. Pour x<ker fn−1et e0=(fn−1(x),..., f(x),x),
on montre classiquement que e0est une base de Edans laquelle la matrice de fest
telle que voulue.
f(g(fn−1(x)) =0 donc g(fn−1(x)) =λfn−1(x) pour un certain λ∈R
Aussi fk(g(fn−1−k(x))) =(λ+k)fn−1(x) et donc la matrice de gdans e0et triangulaire
supérieure avec sur la diagonale λ, λ +1, . . . , λ +n−1. Ainsi
Sp(g)={λ, . . . , λ +n−1}
Soit yvecteur propre associé à la valeur propre λ+n−1.
Si y∈ker fn−1alors puisque ker fn−1est stable par g,λ+n−1 est valeur propre de
l’endomorphisme induit par gsur ker fn−1. Cela n’étant par le cas y<ker fn−1. On
vérifie alors facilement que la famille e=(fn−1(y),..., f(y),y) résout notre
problème.
Exercice 3 : [énoncé]
(a) Puisque u◦v=v◦ules sous-espaces propres de usont stables par v. Puisque Eest
un C-espace vectoriel, uadmet une valeur propre et le sous-espace propre associé est
stable par v. L’endomorphisme induit par vsur celui-ci admet une valeur propre et
ceci assure l’existence d’un vecteur propre commun à uet v.
(b) u◦v−v◦u=au.
Si uest inversible alors u◦v◦u−1−v=aIdEet donc tr(u◦v◦u−1)−tr v=adim E.
Or tr(u◦v◦u−1)=tr vce qui entraîne une absurdité.
On en déduit que uest non inversible.
Par récurrence sur n∈N, on obtient
un◦v−v◦un=naun
L’endomorphisme ϕ:w7→ w◦v−v◦wn’admet qu’un nombre fini de valeurs
propres car opère en dimension finie. Si un’est pas nilpotent alors pour tout n∈N,
na est valeur propre de ϕ. C’est absurde et donc uest nilpotent.
Enfin, soit x∈ker u. On a u(v(x)) =v(u(x)) +au(x)=0 donc v(x)∈ker u.
Par suite ker u,{0}est stable vet un vecteur propre de l’endomorphisme induit est
vecteur propre commun à uet v.
(c) u◦v−v◦u=au +bv.
Si a=0 il suffit de transposer l’étude précédente.
Si a,0, considérons w=au +bv.
On a
(au +bv)◦v−v◦(au +bv)=a(u◦v−v◦u)=a(au +bv)
Par l’étude qui précède, au +bv et vont un vecteur propre en commun puis uet vont
un vecteur propre en commun.
Exercice 4 : [énoncé]
Cas a=b=0
Les endomorphismes fet gcommutent donc les sous-espaces propres de l’un sont stables
pour l’autre. Puisque le corps de base est C, l’endomorphisme fadmet au moins une
valeur propre λ. L’espace Eλ(f),{0}est stable par gdonc on peut introduire
l’endomorphisme induit par gsur Eλ(f) et ce dernier admet aussi au moins une valeur
propre. Un vecteur propre associé à cette valeur propre de gest aussi un vecteur propre de
fcar élément non nul de Eλ(f). Ainsi fet gont un vecteur propre commun.
Cas a=0 et b,0
Par récurrence, on obtient f◦gn−gn◦f=nbgnpour tout n∈N.
L’application u∈ L(E)7→ f◦u−u◦fest un endomorphisme de L(E) or dim L(E)<+∞
donc cet endomorphisme n’admet qu’un nombre fini de valeur propre. Cependant, pour
chaque n∈Ntel que gn,˜
0, le scalaire nb est valeur propre de cet endomorphisme, on en
déduit qu’il existe n∈Ntel que gn=˜
0 et en particulier ker g,{0}.
On vérifie aisément que ker gest stable par fet un vecteur propre de l’endomorphisme
induit par fsur ker gest alors vecteur propre commun à fet g.
Cas b=0 et a,0
Semblable
Cas a,0 et b,0
On a
f◦(a f +bg)−(a f +bg)◦f=b(f◦g−g◦f)=b(a f +bg)
Par l’étude qui précède, fet a f +bg admettent un vecteur propre commun et celui-ci est
alors vecteur propre commun à fet g.
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