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Association reconnue comme établissement d’utilité publique
par décret du 3 mai 2004 - Journal Officiel du 8 mai 2004
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Association Neurofibromatoses et Recklinghausen
53, rue Jules Verne - 59960 NEUVILLE-EN-FERRAIN
(03 20 54 72 76
:neurofibromatoses@orange.fr
Site Internet :http://www.anrfrance.fr

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Le schwannome vestibulaire
 u
Les autres manifestations
v
Manifestations oculaires
v
Manifestations cutanées
¥les taches “café au lait”
¥les tumeurs cutanées
v
Manifestations neurologiques
¥les méningiomes
¥les schwannomes dautres localisations
¥les épendymomes
u
Les complications
u
Le diagnostic

u
Schwannome vestibulaire
u
Méningiomes
u
Tumeurs rachidiennes
 
u
La surveillance
u
La transmission héréditaire
u
La variabilité de l’expression


u
Un diagnostic prénatal est-il possible ?
u
La décision d’avoir un enfant
u
Les critères diagnostiques
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

Cher lecteur,
Nous espérons que ce petit livre répondra à beau-
coup de vos questions au sujet de la neurofibroma-
tose de type 2.
Ce document a été préparé par l’Association
Neurofibromatoses et Recklinghausen pour répondre
aux nombreuses demandes faites par les personnes
atteintes d’une de ces affections.
Ce bref document ne prétend paspondre à toutes les questions
qui se posent ; ce nest qu’une façon d’entamer le dialogue.
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67=;;)>76;,-+-<<-8)<0747/1-0D:D,1<)1:-
* Le terme de schwannome vestibulaire désigne une tumeur
anciennement appelée neurinome de l’acoustique. Ce chan-
gement de terminologie vient de l’acquisition récente que
ces tumeurs ont pour origine la gaine de Schwann et impli-
quent initialement le contingent vestibulaire plutôt que la
branche cochléaire de la VIIIe paire de nerfs crâniens.
G '$!$!&!%%H
Renseignements aux malades et à leurs familles
Informations de l’A.N.R.
Association Neurofibromatoses et Recklinghausen
53, rue Jules Verne - 59960 NEUVILLE-EN-FERRAIN
Tél 03 20 54 72 76 - web : http://www.anrfrance.fr
N°ISSN 1298-5708
Directeur de publication : Jean Michel Dubois
Comité de rédaction : Anne Henrion, José Hanen
Conseiller médical : Pr Michel Kalamaridès
Maquette/mise en page : Nathalie Saïko
3
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%) !(%&'$
Le schwannome vestibulaire est une tumeur bénigne qui se
veloppe au dépens du nerf vestibulaire (nerf transmettant
les informations cessaires à l’équilibre), à proximi du nerf
cochléaire (nerf transmettant les informations auditives), du nerf
facial (mobilité de la face, séction lacrymale). Le danger de cette
tumeur résulte de sa localisation à l’intérieur du conduit auditif inter-
ne et surtout de son évolution à l’inrieur de la boîte crânienne.
En effet, son développement dans un volume strictement confiné
par des structures osseuses peut conduire à la compression pro-
gressive des nerfs qui se trouvent à proximité. Dans les formes
évoluées, cette compression peut s’étendre au cervelet et au tronc
cérébral.
Les symptômes initiaux les plus fréquents sont une baisse de l’acui-
té auditive, le plus souvent progressive (parfois brutale) ou peu res-
sentie par le patient quand elle est unilatérale, plus vite gênante
quand elle est bilatérale, ou la survenue d’acouphènes (bruits ou sif-
flements intermittents ou continus à l’intérieur de l’oreille), de dif-
ficultés d’équilibre lors d’un changement brusque de la position de
la tête, ou une sensation de vertige. Plus rarement peut se manifes-
ter en premier lieu une douleur au niveau d’une moitié de la face.
Il faut noter qu’un schwannome vestibulaire ne se révèle qu’ex-
ceptionnellement par une douleur de l’oreille.
%'&$% %&&! %
,8410=>,>498=9.?6,4<0=
)+)<):)+<-2=>D614-
Il s’agit d’une opacité du cristallin, qui est une zone de l’œil à rôle
de lentille. Dans la NF2, cette opacité peut survenir dès l’enfance.
Elle se détecte par un examen ophtalmologique simple à la lampe
à fente et présente des caractéristiques distinctes de celles surve-
nant chez les personnes âgées. La cataracte juvénile de la NF2 se
traduit rarement par des troubles visuels. Cependant, elle nécessi-
te parfois une opération chirurgicale.
La recherche d’une éventuelle cataracte doit être systématique-
ment entreprise dans le bilan diagnostique de la NF2. Elle s’obser-
ve chez près de 40% des sujets atteints.
,8410=>,>498=.?>,8E0=
-;<)+0-;J+).D)=4)1<K
Ce sont des taches cutanées sombres, dues à une concentration éle-
vée de mélanine dans l’épiderme. Elles sont planes, souvent arron-
dies, à bord net et s’assombrissent après une exposition au soleil.
Elles sont peut-être légèrement plus fréquentes chez les sujets
atteints de NF2 que dans la population générale. On en retrouve au
moins une chez 43% des patients. Moins de 10% des sujets atteints
de NF2 ont plus de deux taches «café au lait». Elles ne sont sour-
ce d’aucune complication ; en particulier, elles ne dégénèrent
jamais en cancer. Elles sont très fréquentes dans la neurofibroma-
tose de type 1 et ont pu, dans le passé, provoquer quelques confu-
sions diagnostiques.
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0=2<,8/0=19<70=
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-;<=5-=:;+=<)6D-;
Elles sont retrouvées dans 70% des cas, leur nombre peut varier de
1 à plus de 10. Ces tumeurs, en général discrètes, peuvent revêtir
trois présentations cliniques différentes. Le premier type cor-
respond à des tumeurs sous-cutanées bien limitées, en général
sphériques, non adhérentes à la peau, et correspondant à des
schwannomes se développant aux dépens d’un nerf périphérique.
Le deuxième type est représenté par des petites surélévations cuta-
nées bien limitées légèrement rugueuses et présentant une aug-
mentation de la pilosité. Les tumeurs du dernier type, les moins
fréquentes, sont des tumeurs papillaires intradermiques de couleur
violette, comparables aux neurofibromes de la NF1.
Il n’a jamais été observé de neurofibrome plexiforme chez les
sujets atteints de NF2.
,8410=>,>498=80?<96924;?0=
Elles résultent de la présence de tumeurs se développant aux
dépens du système nerveux central ou de ses enveloppes.
-;5D616/175-;
Les méningiomes se développent à partir d’une enveloppe qui
entoure le système nerveux central, appelée l’arachnoïde. Ils peu-
vent apparaître aussi bien autour de l’encéphale que tout le long du
canal rachidien. Un grand nombre d’entre eux est asymptoma-
tique. Les symptômes peuvent être assez variables et dépendent de
la localisation : lorsque le méningiome se développe dans la boîte
crânienne, les symptômes peuvent prendre la forme de maux de
tête, de troubles de la vision, de crises d’épilepsie, de difficultés
motrices diverses. Lorsqu’ils se développent près de la moelle épi-
nière, les méningiomes provoquent des troubles de la marche, des
douleurs, etc ...
-;;+0?)6675-;,L)=<:-;47+)41;)<176;
Outre le schwannome vestibulaire, d’autres nerfs peuvent être le
siège d’un schwannome qui parfois ne se traduit que par peu ou
pas de symptômes.
-;D8-6,A575-;
Ce sont des tumeurs qui se développent à partir des cellules épen-
dymaires qui tapissent les cavités intra-axiales du système ner-
veux central. Dans la NF2, ils se développent parfois au niveau du
bulbe rachidien et de la moelle épinière cervicale.
%!"&! %
Trois tumeurs, les schwannomes, les méningiomes et les épendy-
momes, sont la source de complications. Ces tumeurs sont prati-
quement toujours bénignes, mais peuvent poser des problèmes
selon leur localisation et la place qu’elles occupent. Quand leur
volume devient important, elles peuvent comprimer les structures
encéphaliques ou médullaires voisines et provoquer des lésions
neurologiques sévères à l’origine de séquelles. Dans certains cas,
la NF2 peut être rapidement évolutive chez des adolescents et cer-
taines tumeurs peuvent entraîner des complications graves, d’où la
nécessité d’un bilan et d’un suivi très régulier.
 !%&
Le diagnostic de NF2 est basé, nous l’avons vu, sur des critères
définis. Pour y aboutir, tout va dépendre du premier symptôme
présenté par le patient : gêne auditive, tumeur cutanée, troubles
neurologiques. Le médecin traitant orientera le patient vers le spé-
cialiste correspondant au trouble en cause (neurochirurgien, ORL,
neurologue, pédiatre...). Celui-ci devra évoquer le diagnostic et
pratiquer un bilan plus général. L’existence de centres spécialisés
avec des équipes regroupant les différents spécialistes permet une
prise en charge plus globale. Une imagerie initiale par IRM céré-
brale, mais aussi de la moelle épinière permet alors au radiologue,
lui aussi averti du diagnostic de NF2, d’effectuer le bilan précis
des différentes lésions (schwannomes, épendymome, méningio-
me) : leur localisation, leur taille et leur répercussion sur les struc-
tures voisines. Ce n’est qu’avec ce type de bilan détaillé et com-
plet que les décisions de traitement peuvent être prises, là aussi en
faisant appel aux différents spécialistes impliqués (neurochirur-
giens, ORL, ...).
En page 7 sont décrits les critères retenus pour faire un diagnostic
de NF1 et de NF2 dans le cas d’un patient présentant des manifes-
tations typiques de l’une ou l’autre de ces maladies.
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60=.97:64.,>498=60/4,289=>4.
4
%.3A,88970@0=>4-?6,4<0
Le plus souvent, la maladie est révélée par un schwannome vestibu-
laire. Le traitement idéal d’un schwannome vestibulaire est l’ablation
complète de la tumeur en une opération chirurgicale unique, avec la
préservation la plus complète possible des fonctions neurologiques.
Cependant cette pservation n’étant pas toujours possible, il est par-
fois conseillé de ne pas intervenir tout de suite mais d’établir une sur-
veillance régulière par examen IRM de l’évolution tumorale afin de
terminer le moment idéal de l’intervention si celle-ci se révèle ulté-
rieurement nécessaire. L’ablation subtotale, la radiothérapie et la
radio chirurgie peuvent être envisaes mais exposent à des risques
plus importants de récidive à plus ou moins long terme.
La décision thérapeutique est basée sur des éléments cliniques qui incluent
l’état général du patient, le caractère évolutif de la tumeur et le contexte
familial. Cette cision n’est pas simple. Pour la majorité des patients jeu-
nes, porteurs d’une tumeur évolutive, provoquant des symptômes, la chi-
rurgie est le traitement retenu. Les patients âgés sans ficit neurologique,
dont la tumeur est stable, seront, de prérence, surveillés régulièrement.
Des progrès consirables ont été alisés dans le domaine de la
microchirurgie, qui permettent aujourd’hui l’exérèse complète des
schwannomes vestibulaires dans la majori des cas. La surveillance
de la fonction du nerf facial par monitoring pendant l’opération, faci-
lite la préservation de sa fonction. La conservation de l’audition est
parfois possible pour des schwannomes vestibulaires de petite taille,
avec surveillance des potentiels évoqués auditifs durant l’opération.
Dans ces cas sélectionnés, le risque de surdipostopératoire est de
50%. Les meilleurs résultats dans le traitement chirurgical du
schwannome vestibulaire sont obtenus dans des équipes oto-neuro-
chirurgicales entraînées ayant une expérience suffisante pour mainte-
nir, développer et raffiner une véritable expertise. Le traitement com-
plet des sujets atteints de schwannome vestibulaire cessite la
coopération de nombreuses spécialis. Aussi, le travail d’équipe est
cessaire à la fois pour planifier et aliser l’intervention chirurgica-
le, et pour reconnaître et prendre en charge les complications posto-
ratoires potentielles, sans pour autant diluer les responsabilis.
La radiotrapie est une option offerte par certains spécialistes pour
les patients qui ne peuvent ou qui ne souhaitent pas avoir de traite-
ment chirurgical. La technique la plus fréquemment utilie est une
radiothérapie stéotaxique (ou radio chirurgie) consistant en l’admi-
nistration d’une dose unique par une multisource au cobalt 60. L’art
de la croissance de la tumeur est le but recherché. La termination
précise des indications de ce traitement est actuellement en cours d’é-
valuation. Il n’élimine pas le risque de surdité.
Le traitement chirurgical comporte, en cas de schwannomes vesti-
bulaires bilatéraux, l’ablation de la tumeur la plus volumineuse
dans le but essentiel de préserver le fonctionnement du nerf facial
et éventuellement de lever une compression sur le tronc cérébral.
Il est rare que l’audition puisse être conservée. Chez un patient
porteur d’un faible déficit auditif tonal avec des potentiels évoqués
peu modifiés, il est possible, dans certains cas favorables, de pré-
server l’audition. En revanche, chez un patient ayant une tumeur
de plus de 2 cm de diamètre, ou qui remplit complètement le fond
du canal auditif, la préservation de l’audition est, malgré la conser-
vation anatomique du nerf cochléaire, tout à fait aléatoire.
Lorsque une perte unilatérale de l’audition est déjà définitive, des
approches plus conservatrices sont adoptées pour l’autre côté. Celui-
ci sera initialement surveillé étroitement sans traitement. Il est alors
recommandé l’apprentissage de la labiolecturequi sera nécessaire
si une surdité bilatérale venait malheureusement à apparaître. La
décompression chirurgicale du conduit auditif interne peut retarder
l’évolution. La cortisone peut momentanément rattraper une surdité
s’étant brusquement établie. Lévolution spontanée chez ces patients
conduit à terme à une surdité totale bilatérale.
Actuellement, une nouvelle technologie permet de réhabiliter la fonc-
tion auditive déficiente. Il s’agit de l’implant auditif du tronc bral.
Cet appareil permet, à l’aide de microprocesseurs, de transformer le
son en impulsions électriques qui sont transmises directement aux
noyaux cochléaires du tronc cérébral. Le patient peut entendre ainsi
des sons et, dans les cas les plus favorables, avoir une conversation
phonique avec ses proches. La mise en place de l’implant auditif
du tronc cérébral est alie par des équipes oto-neurochirurgicales
extrêmement spécialies, étant donné les nécessités d’un placement
idéal au niveau des noyaux cochléaires du tronc cérébral et la réédu-
cation orthophonique et les réglages postopératoires.
Limplant auditif du tronc bral est actuellement un espoir dans la
prise en charge de la NF2 car il permet, chez des patients bien sélection-
nés, de retrouver une fonction auditive partielle aps l’ablation des
schwannomes vestibulaires qui mettent parfois en jeu le pronostic vital.
E84824970=
L’indication opératoire est portée seulement en cas de tumeur
symptomatique. Le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale qui
peut être rendue délicate dans certaines localisations. La radiothé-
rapie ou la radio chirurgie sont des traitements complémentaires en
cas d’exérèse incomplète avec récidive tumorale.
&?70?<=<,.34/40880=
Lindication opératoire est portée en cas de tumeur symptomatique. La
chirurgie des tumeurs intra médullaires est difficile avec des risques dag-
gravation neurologique. La chirurgie des tumeurs extra dullaires com-
primant la moelle épinière est plus «classique». La difficulté réside dans
le contact, parfois étroit, entre la tumeur et la moelle épinière.
Au total, les indications opératoires sont à porter au cas par cas sans
«schéma unique» cessitant le plus souvent une expertise pluridiscipli-
naire.
En dehors de certains cas d’urgence, il faut à chaque fois mettre en
balance le bénéfice et le risque de chaque traitement et de l’ensem-
ble du programme thérapeutique.
Lecture du langage parlé basé sur l’analyse du mouvement des lèvres
de l’interlocuteur.
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0><,4>0708>
&6-.71;4-*14)6,-4) D<)*414-<:)1<-5-6<-;<,1;+=<D-6D9=18-84=:1,1;+18416)1:-
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