16th European Neurofibromatosis Meeting, Barcelona, 4–7th September
2014
Pour la 16ème fois déjà, des experts internationaux se sont réunis pour discuter
des résultats de recherches en matière de neurofibromatose. Des thèmes aussi
variés qu’intéressants qui traitaient des différents aspects de la NF ont été
abordés et de plus, nous avons aussi eu suffisamment de temps pour nouer des
contacts et soigner nos relations.
L’accent étant de plus en plus mis sur la génétique, le contenu de ces exposés
n’est pas toujours si simple à comprendre, même pour des médecins. Pour la
première fois un article sur des études en NF1 a été publié dans une revue
scientifique. L'article porte sur le SUZ12, découvert par le dr. Eric Legius en
collaboration avec le Dr. Vidaud et son équipe du INSREM.
Un autre point fort a été mis sur l’épidémiologie (fréquence des différents
problèmes liés à la NF). Entre autres le fait que surtout les jeunes femmes entre
30 et 44 ans atteintes de NF1 présentaient un risque accru de cancer du sein. C’est
pourquoi on leur recommande des contrôles réguliers chez leur gynécologue. De
même, dans le cadre de l’épidémiologie, des chercheurs anglais et italiens ont
reparlé de la fréquence légèrement accrue de sclérose en plaque en cas de NF.
En fait, ceci est connu depuis assez longtemps, mais il faudrait des recherches
supplémentaires pour obtenir de plus amples informations sur la nature précise
de la relation de cause à effet, et en tirer si possible des conclusions quant au
suivi thérapeutique.
On sait depuis longtemps déjà que des difficultés d’apprentissage apparaissent
plus fréquemment en cas de NF1. Différentes études ont été menées ces
dernières années visant à améliorer la capacité d’apprentissage au moyen de la
substance active Statin (en fait une substance qui abaisse le taux de cholestérol).
Ces études sont restées sans succès. Dans un proche avenir, des essais seront
toutefois entrepris avec un médicament basé sur une autre substance
(Lamotrigine) qui est aussi utilisée pour le traitement de l’épilepsie. De
telles études doivent toutefois être appréhendées avec une grande prudence si
les effets secondaires de ces médicaments risquaient de balancer les bienfaits.
Le Dr. Legius rappelle que le temps c'est le meilleur de médicaments et que
l'apprentissage est irréversible : ce que l'on apprend on l'oublie pas.
Le prof. français Pierre Wolkenstein a une nouvelle fois parlé de ses études sur la
qualité de vie. La qualité de vie des enfants atteints de NF1 est surtout péjorée
par des difficultés orthopédiques, des difficultés d’apprentissage et des
neurofibromes plexiformes. Chez les adultes, ce sont surtout les neurofibromes
cutanés visibles qui posent problème. Depuis peu, on pense également que les
difficultés d’expression vocale ont un impact sur la qualité de vie. Selon le prof.
Wolkenstein, ce sont principalement les tumeurs qui péjorent la qualité de vie de
patients NF2. Ces constations indiquent la direction dans laquelle il faut
aller pour mieux soutenir les personnes atteintes.
En plus des traitements médicaux, on devrait également faire appel à la