La neurofibromatose (NF) est une maladie génétique qui touche le

LA NEUROFIBROMATOSE
(maladie dont on a longtemps cru que Joseph Merrick était atteint)
Description
La neurofibromatose (NF) est une maladie génétique qui touche le système nerveux. Les personnes atteintes de cette maladie présentent des tu-
meurs non cancéreuses le long des trajets nerveux. Ces tumeurs s'appellent des neurofibromes. Elles se constituent d'un amas de différents types de cellules
qui apparaissent sur les nerfs et les entourent.
La neurofibromatose peut aussi provoquer une décoloration de la peau (qu'on appelle aussi taches « café au lait ») et des anomalies osseuses. Cette affection
peut toucher aussi bien les hommes que les femmes de toutes les races.
Causes
La cause de la neurofibromatose est liée à une modification du patrimoine génétique d'une personne qu'on appelle mutation génétique. Il y a
deux gènes qui provoquent deux types différents de neurofibromatose : la neurofibromatose de type 1 (NF1) et la neurofibromatose de type 2 (NF2). La NF1
est également connue sous le nom de maladie de Recklinghausen et survient plus souvent que la NF2.
La neurofibromatose (NF) est une affection génétique. Si l'un des parents est porteur du gène de la NF, leur enfant a 50 % de risque d'hériter de la maladie.
Parfois, le gène se modifie spontanément chez quelqu'un qui n'a pas d'antécédents familiaux de cette maladie. Une fois que le gène s'est modifié, la neurofi-
bromatose peut se transmettre à la génération suivante.
Symptômes et Complications
Les symptômes de la NF1 et de la NF2 sont différents.
Les personnes atteintes de la NF1 peuvent présenter certains des symptômes ci-après :
des tumeurs non cancéreuses sous la peau (ou plus profondes dans le corps);
des taches brunes sur l'iris (la partie colorée de l'œil), appelées nodules de Lisch;
des jambes arquées, une petitesse de la taille, ou des anomalies osseuses, y compris une scoliose (une anomalie de la courbure de la colonne verté-
brale);
des taches de rousseur dans l'aine ou sous les bras;
l'installation d'une tumeur sur le nerf optique (gliome du nerf optique);
des marques brun clair sur la peau, appelées taches « café au lait ».
Comme la NF1 touche le système nerveux, l'affection peut entraîner des difficultés d'apprentissage, des problèmes langagiers et un retard du développement
de la personne atteinte. Les personnes atteintes de cette maladie peuvent aussi avoir des convulsions, des tumeurs oculaires, et d'une pression artérielle
élevée. Il est très rare que ces tumeurs deviennent malignes (cancéreuses). Dans certains cas, les tumeurs peuvent aussi toucher les organes internes.
Les personnes atteintes de NF2 présentent des tumeurs qui apparaissent sur le nerf qui relie l'oreille au cerveau. Ces tumeurs sont aussi
appelées « schwannomes ». En raison de leur association avec l'oreille, les tumeurs apparaissant sur ce nerf peuvent entraîner des difficultés auditives.
Parmi les autres complications liées à l'oreille, on peut mentionner les étourdissements, les tintements d'oreilles (acouphène) et les problèmes d'équilibre. La
pression des tumeurs sur les autres nerfs peut aussi provoquer des maux de tête, un engourdissement du visage ou une faiblesse des muscles faciaux.
Les personnes atteintes de NF2 peuvent aussi présenter des tumeurs dans d'autres parties du corps, comme au cerveau ou à la moelle épinière. Contraire-
ment à la NF1, les personnes atteintes de la NF2 présentent peu ou pas de décoloration de la peau et de taches de rousseur. Des cataractes peuvent survenir
à un jeune âge, ce qui peut entraîner des difficultés de la vision ou la cécité.
Diagnostic
Pour poser son diagnostic, le médecin vous fera passer un certain nombre de tests et d'examens. Pour la NF1, le médecin vous posera des ques-
tions sur vos antécédents médicaux et il effectuera un examen physique de votre peau pour voir si vous avez des taches « café au lait » et des taches de
rousseur. Il vous fera passer des radiographies, afin de rechercher les anomalies éventuelles dans votre structure osseuse.
En général, les médecins exigent des examens visant à confirmer la présence de petites tumeurs sur les nerfs, aussi bien pour la NF1 que pour la NF2. L'IRM
peut mettre en évidence l'existence de tumeurs dans diverses parties du corps. Des prélèvements sanguins peuvent aussi être effectués, afin de rechercher la
présence éventuelle du gène de neurofibromatose. Si le médecin soupçonne la présence de la NF2, il peut recommander des examens pour évaluer l'audition
et le fonctionnement du nerf qui relie l'oreille au cerveau.
Traitement et Prévention
Il est impossible de guérir de la neurofibromatose. Le traitement consiste donc principalement à gérer les symptômes. Dans les rares cas de NF1 et de
NF2 où une tumeur devient cancéreuse, la chirurgie et la radiation peuvent devenir nécessaires. Il s'agit souvent d'une situation délicate, puisque les tumeurs
de la NF2 sont souvent proches du cerveau et de la moelle épinière. De plus, les tumeurs peuvent réapparaître, même après une élimination par chirurgie. Les
tumeurs non cancéreuses peuvent être enlevées si elles causent des douleurs ou pour raison esthétique.
Dans le cas de la NF1, il est possible d'effectuer des opérations chirurgicales pour corriger les anomalies osseuses. Les personnes atteintes de scoliose peuvent
porter un corset pour obtenir une meilleure stabilité et un meilleur support.
(source = http://santecheznous.com/condition_info_details.asp?channel_id=0&relation_id=0&disease_id=329&page_no=2 )
LE SYNDROME DE PROTEE
(maladie réelle de Joseph Merrick, identifiée grâce aux progrès de la médecine, en
matière de génétique en particulier)
Définition
Le syndrome de Protée induit une croissance excessive de multiples tissus avec distribution en mosaïque des lésions.
Les tissus concernés peuvent être de toutes lignées cellulaires. Les manifestations cliniques incluent des megalodac-
tylies (orteils ou doigts beaucoup plus gros que la normale), des anomalies vertébrales, une croissance
asymétrique des membres avec inégalité de longueur, des hyperostoses, une croissance excessive des viscères
(rate et thymus en particulier), une répartition anormale et disproportionnée des graisses, un développement
asymétrique des muscles, des naevi du tissu conjonctif, des nævi épidermiques et des malformations vasculaires.
Les patients ont par ailleurs une propension particulière à velopper des cystadénomes ovariens bilatéraux ou des
adénomes monomorphes parotidiens. L'incidence des manifestations thrombo-emboliques ainsi que des malformations
pulmonaires kystiques est également élevée. Le syndrome se caractérise par des calcifications du tissu conjonctif, et
un allongement des os longs qui deviennent anormalement fins. Les caractéristiques du syndrome mènent à
penser qu'il pourrait être à l'altération d'un gène porté par des cellules somatiques ; mais un tel gène n'a pas en-
core été identifié. Bien que des mutations du gène PTEN l'origine du syndrome de Bannayan-Zonana) aient été
retrouvées sur la lignée germinale de certains patients présentant un syndrome de Protée, ces mutations n'ont pas été
confirmées dans la majorité des cas examinés et il est peu probable que ce gène joue un rôle majeur dans l'étiologie
du syndrome. L'hypothèse la plus plausible, suggérée par Happle, est celle d'une mutation somatique en mosaïque :
des gènes autosomiques létaux pourraient ne survivre que sous la forme de mosaïques. Cette hypothèse permet
l'interprétation génétique de divers syndromes caractérisés par une survenue souvent sporadique et une répartition
des lésions de manière disséminée et asymétrique ; l'atteinte est d'importance variable, et ne concerne pas un
organe entier. La variabilité des symptômes fait que la proportion de diagnostics erronés est élevée : une revue de la
littérature fait état de 205 cas publiés, dont seulement 97 remplissent les critères diagnostiques émis en 1998 par le
National Institute of Health. La présence de nævi du tissu conjonctif a été considérée comme pathognomonique du
syndrome, même si ceux-ci ne sont pas présents dans tous les cas. D'autres associations de signes (par exemple næ-
vus épidermique, croissance disproportionnée, tumeurs spécifiques) sont considérées comme des éléments diagnos-
tiques. De plus, il a été montré que les patients atteints de syndrome de Protée ont un plus grand risque de mort su-
bite, de scoliose, de mégalospondylie, d'anomales du système nerveux central, de tumeurs, de complications ORL, de
malformations kystiques du poumon, de complications dentaires et oculaires. Les patients qui remplissent ces critères
sont le plus souvent des garçons ; la croissance anormale est asymétrique, déformée, progressive et cons-
tante. Le diagnostic et la prise en charge de la maladie dépendent surtout de l'examen clinique et de l'imagerie. Bien
que les manifestations cliniques soient éminemment variables, un diagnostic précis est possible en respectant des
critères diagnostiques établis et en évaluant bien les signes par rapport à ceux qu'on observe dans d'autres syn-
dromes. Le diagnostic différentiel comprend principalement les syndromes de Klippel-Trenaunay et d'hémihyperplasie /
lipomatose. La prise en charge de ces patients est multidisciplinaire et l'équipe soignante doit garder en tête le risque
élevé de thrombose veineuse profonde et d'embolie pulmonaire.
Editeur(s) expert(s)
Pr Didier LACOMBE
(Source : http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=FR&Expert=744 )
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