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portion dorée du triangle sacré en tant que base.
Cette particularité du triangle est LA clé de
toute la géométrie sacrée, depuis l’Égypte
ancienne jusqu’au-delà de la Renaissance !
D’autre part, ce point précis (sur la précieuse
proportion dorée du triangle sacré) n’est l’objet
sinon d’aucune publication, au moins d’aucu-
ne publicité. Or, si publication il y avait, elle
aurait intéressé les pédagogues des mathéma-
tiques au plus haut point.
Le point sur l’histoire
En résumé, l’Antiquité a approché les
mathématiques selon deux façons :
— une logique de mesure (Sumer) qui aboutit
au calcul avec des tables.
— une logique d’angles (Egypte) qui aboutit à
la géométrie sur un quadrillage. Historique-
ment, Pythagore reprend le témoin de la géométrie
développée par les Égyptiens. La question se pose
alors de savoir où cette géométrie en est de ses
développements. Et avec quels outils ?
3. Les outils de la géométrie égyptienne
L’on peut admettre que les Égyptiens
n’inventent pas le théorème de Pythagore avant
lui, et que celui-ci ne vole pas son brevet à
l’Égypte.
Ensuite, la géométrie fait appel en priori-
té à deux outils de démonstration : les triangles
semblables et le théorème de Pythagore. S’il est
possible de construire une figure sans faire
appel au second, i.e. de mettre en évidence des
propriétés remarquables sans autre argument que
celui des triangles semblables, l’on peut attri-
buer ce résultat aux Egyptiens. Deux argu-
ments de poids plaident en ce sens. Ils dispo-
sent de trois millénaires pour parvenir à ces
résultats, et ils laissent derrière eux quelques pâtés
sur le sable qui étonnent encore les architectes
aujourd’hui...
Le double carré et sa diagonale
Ce simple segment réclame cinq étapes
successives pour expliquer sa progression dans
la géométrie. En résumé :
1 - Il lui faut d’abord un quadrillage. Cette
logique est initiale.
2 - La diagonale du double-carré devient alors
remarquable.
3 - Le segment devient une entité de mesure
à part entière (notée arbitrairement ∆ au cours
de cette étude)
4 - La diagonale révèle sa mesure exacte : √5
(Ceci, avant, après ou avec Pythagore...)
5 - L’irrationalité de √5 est un débat sinon
postérieur, du moins écarté de celui qui
nous occupe : le nombre d’or égyptien,
tout de géométrie, est construit à partir
d’un modeste triangle 3-4-5 sur un qua-
drillage. Il n’est pas nécessaire de définir
la nature profonde de √5 pour construire avec
φ (Phi, le nombre d’or)...
Si les égyptiens identifiaient la mesure de
cette diagonale du double-carré, ils disposeraient
de deux exemples de mesure concernant l’angle
droit (double-carré et triangle 3-4-5). Même
allergique au calcul, une telle civilisation trou-
verait forcément la clé de Pythagore. L’on peut
même affirmer que cette diagonale du double-
carré est une clé pour le fameux théorème,
puisque le rapprochement des deux figures y con-
duit tout droit.
Il est à noter que pour les Égyptiens comme
pour les Sumériens ou les Babyloniens, l’angle
droit du triangle 3-4-5 est axiomatique. La √5
intervient donc, comme proposition à la diag-
onale, dans le même esprit que le 5 du triangle
au départ. La démonstration du théorème de