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d’orientation dans la démarche. Par exemple, l’étude des caractéristiques
somatiques des cancers colo-rectaux (immunohistochimie –IHC- des protéines
MSH2, MLH1, MSH6 et PMS2 et test d’instabilité de marqueurs microsatellites
tumoraux) est recommandée chez toute personne présentant un cancer du spectre
du syndrome de Lynch (colon / endomètre / ovaire notamment), diagnostiqué avant
60 ans. Seuls les cas avec extinction protéique ou instabilité des marqueurs
devraient être orientés vers les consultations de génétique, en dehors d’arguments
supplémentaires (âge, histoire familiale). Le deuxième exemple concerne l’extinction
tumorale de la protéine SDHB visible par IHC dans les
phéochromocytomes/paragangliomes liés à une mutation germinale de SDHB,
SDHC ou SDHD, 10 à 30% étant d’apparence sporadique (van Nederveen FH et al,
Lancet Oncol, 2009).
En consultation de génétique, le recueil de l’histoire familiale détaillée permet
la construction d’un arbre généalogique. Pour chaque individu atteint, on note le site
précis du cancer primitif, l’âge au diagnostic, l’exposition éventuelle à des toxiques.
La taille de la famille, parfois l’origine ethno-géographique permettent d’étayer
l’hypothèse d’une prédisposition. Ces éléments peuvent être réunis par un conseiller
en génétique.
Dans la mesure du possible les diagnostics des apparentés sont vérifiés selon
les modalités légales habituelles d’accès au dossier de tiers (demande d’autorisation
d’accès systématiquement remplies).
En fonction de cette histoire familiale, la notion de prédisposition est retenue
et l’indication d’un test est éventuellement posée.
Les tests génétiques sont extrêmement encadrés sur le plan légal.
Ils ne peuvent être prescrits que dans le cadre d’une consultation, où les
tenants et aboutissants du test sont clairement exposés, qu’une anomalie soit
trouvée ou non. Le fac-similé ci-dessous précise l’ensemble des informations
nécessaires à exposer au patient avant toute prescription. Le patient signe un
consentement préalable au prélèvement. Dans le cas particulier du test chez un sujet
asymptomatique, le test ne peut être prescrit que par un médecin généticien ou qui
œuvre au sein d’une équipe pluridisciplinaire déclarée à l’Agence de biomédecine.
DU Carcinologie 2015-2016