Le suivi d'une personne présentant une mutation dans les gènes BRCA Prise en charge mammaire : A partir de 20 ans : un examen clinique avec palpation des seins deux fois par an. A partir de 30 ans : échographie mammaire, mammographie, IRM mammaire annuelles (ces examens ne doivent pas être espacés de plus de 2 mois). Il est possible pour les patientes qui le souhaitent de réaliser une chirurgie mammaire prophylactique à partir de l’âge de 30-35 ans, et après une période de réflexion. Prise en charge ovarienne : A partir de 35 ans, une échographie endovaginale une fois par an. Le réseau ONCOGENE Bourgogne Franche-Comté a été créé pour aider au suivi des personnes de Bourgogne FrancheComté porteuses Réseau Oncogène d’une prédisposition génétique au cancer. Bourgogne Il permet aux médecins et aux soignants Franche-Comté de mieux coordonner leurs actions. Il assure une meilleure continuité du suivi médical entre les consultations d’oncologie génétique, et les médecins assurant habituellement la surveillance du patient. Il permet aux personnes porteuses d’une prédisposition génétique de bénéficier d’un suivi organisé et pluridisciplinaire, ainsi que de mises à jour régulières sur l’évolution des recommandations de prise en charge. Il est recommandé à partir de 40-45 ans la réalisation d’une annexectomie prophylactique, une fois le projet parental terminé. Service Communication CGFL - Décembre 2014 Prise en charge prostatique : Surveillance annuelle dès 40-45 ans, selon le gène impliqué (examen clinique, dosage des PSA, +/- IRM prostatique en cas de mutation dans le gène BRCA2). Le diagnostic présymptomatiqueue Ce test s’adresse à des personnes asymptomatiques lorsqu’il existe une mutation identifiée dans leur famille, afin de rechercher chez eux cette mutation, et ainsi connaitre leur statut. Cela permettra de savoir si cette personne doit se faire surveiller ou non, et si elle sera à risque de retransmettre cette mutation à sa descendance. Cette analyse ne peut être réalisée que chez des personnes majeures, et concerne également les hommes. Elle consiste en une première consultation d’oncogénétique à la suite de laquelle un premier prélèvement sanguin pourra être réalisé si la personne souhaite connaitre son statut. Un deuxième prélèvement sanguin indépendant sera réalisé un autre jour, idéalement associé à une consultation avec la psychologue du service. Les résultats sont rendus dans un délais de 2 à 3 mois. Pour prendre un rendez-vous en consultation d'oncogénétique CHU Dijon CH Châlon sur Saône CH Auxerre Secrétariat Centre Georges François Leclerc Dijon a03 45 34 80 82 Secrétariat CHU Dijon Hôpital d’Enfants a03 80 29 53 13 Secrétariat CH Mâcon a03 85 27 53 03 CH de Nevers : mise en place prochainement d'une consultation par télémédecine. Pour toutes informations complémentaires : [email protected] Prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l’ovaire La première analyse génétique dans une famille Améliorer l’accès au diagnostic Chaque année, en France, près de 50000 femmes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer du sein et plus de 3000 d’un cancer de l’ovaire. Ces cancers se développent le plus souvent chez des femmes ayant plus de cinquante ans, après la ménopause. En cas de cancers à début précoce ou retrouvés chez plusieurs membres d’une même branche parentale, il va être suspecté la contribution de gènes de prédisposition. Ces gènes, lorsqu’ils sont le siège d’une mutation, entraînent un sur risque important de cancer du sein et de l’ovaire. Ces mutations sont habituellement transmises par un parent. Deux gènes majeurs ont actuellement été identifiés dans les prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l’ovaire : BRCA1 et BRCA2. On estime que 5 à 10% des cancers du sein et de l’ovaire sont liés à une prédisposition génétique. un cancer triple négatif * : a été ainsi nommé parce que les résultats d’analyses des cellules cancéreuses sont négatifs pour 3 choses différentes : 2 récepteurs hormonaux (récepteurs d’oestrogènes (RE) et récepteurs de progestérone (RP)) et la surexpression de la HER2. Les analyses génétiques permettant de rechercher si une personne est porteuse ou non d’une mutation qui pourrait favoriser le développement de cancers dans un gène de prédisposition sont très encadrées en France. Elles ne sont proposées que s’il existe une histoire personnelle et/ou familiale évocatrice. Cette analyse ne peut être réalisée pour la première fois dans une famille que chez une personne ayant présenté un cancer du sein ou de l'ovaire. L'analyse des gènes BRCA L’analyse des gènes BRCA1 et 2 est proposée à partir d’un prélèvement sanguin. Il faut compter environ 12 mois pour en obtenir les résultats. Ces délais devraient se raccourcir à l'avenir avec l'arrivée des technologies de séquençage haut débit. Les risques de cancer liés à une mutation BRCA % 100 90 70 Population générale BRCA1 60 BRCA2 80 50 40 30 Les critères d'indication de consultation d'oncogénétique Au moins 3 cas de cancer du sein chez des apparentés au premier ou deuxième degré quel que soit l’âge. 2 cas de cancer du sein chez des apparentés au premier ou deuxième degré, dont un bilatéral, quelque soit l’âge. 2 cas de cancer du sein chez des apparentés au premier ou deuxième degré dont l’un avant 50 ans. 2 cas de cancer chez des apparentés au premier ou deuxième degré dont 1 cancer de l’ovaire quelque soit l’âge. 1 cas de cancer du sein bilatéral avant 50 ans. 1 cas de cancer du sein avant 40 ans. 1 cas de cancer du sein triple négatif * avant 45 ans. 1 cas de cancer de l’ovaire avant 70 ans. 1 cas de cancer du sein chez l’homme quelque soit l’âge. personne asymptomatique dans la famille de laquelle une mutation au sein d'un gène BRCA a été mise en évidence 20 10 0 30 ans 40 ans 50 ans 70 ans Le risque cumulé de cancer du sein est de 65 % à 70 ans pour une femme porteuse d’une mutation sur le gène BRCA1 et de 50 % si la mutation est sur le gène BRCA2. Le risque cumulé de cancer des ovaires est de 40% avec une mutation sur le gène BRCA1 et de 15% avec une mutation sur le gène BRCA2. Une mutation au sein des gènes BRCA donne également un sur risque de présenter un cancer de la prostate chez les hommes, en particulier pour le gène BRCA2.