Revue de la conjoncture économique canadienne : la reprise du

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18 avril 2016
Revue de la conjoncture économique canadienne :
la reprise du premier trimestre
Optimisme prudent – voilà sans doute ce qui résume l’attitude des décideurs de la Banque du Canada sur
l’économie, puisqu’ils ont choisi de laisser les taux d’intérêt inchangés mercredi. Cette décision arrive à la suite
d’une série de nouvelles économiques excédant les attentes, qui semblent avoir dissipé la morosité dans
laquelle baignait l’économie depuis quelques mois. Dans son billet économique, notre économiste principale,
Frances Donald, se demande si les perspectives pour le Canada, après plusieurs belles surprises, ne sont pas
devenues trop optimistes.
En ce début de deuxième trimestre 2016, la situation économique au Canada progresse bien dans
l’ensemble, comme nous l’avons souligné dans nos Stratégies de placement au Canada pour 2016.
La conjoncture évolue manifestement dans deux directions différentes : l’économie liée au secteur
énergétique continue de se débattre dans un contexte aux allures de récession, tandis que
l’économie des autres secteurs reste soutenue. Nous adhérons au consensus établi autour de l’idée
que la faiblesse du secteur énergétique peut se fondre dans l’ensemble des autres secteurs, plus
solides et plus grands (en d’autres mots, que les effets positifs l’emportent sur les effets négatifs) et
que l’économie globale peut demeurer résiliente. Des vents contraires et des risques subsistent
cependant et il vaut mieux se garder d’un optimisme excessif dans cette conjoncture marquée par
les déséquilibres structurels et la timidité des investissements.
Source : Statistique Canada, Gestion d’actifs Manuvie, février 2016.
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Nombreux facteurs cycliques positifs
La plupart des données économiques publiées au cours des trois derniers mois ont largement
dépassé les prévisions. Les résultats mensuels de janvier (+0,6 %) étaient étonnamment positifs par
rapport au trimestre précédent; même en tenant compte d’une croissance nulle en février et mars, le
PIB a progressé au premier trimestre à un rythme annualisé de 3,0 %1. C’est trois fois plus que la
prévision de croissance de 0,8 % (par rapport au trimestre précédent) avancée en janvier par la
Banque du Canada2. La remontée a été soutenue par des améliorations importantes dans les
principaux secteurs non liés à l’énergie, comme le secteur manufacturier et, plus particulièrement,
dans les échanges internationaux (voir le Graphique 1). Les ménages restent surendettés, mais les
ventes au détail et l’activité sur le marché de l’habitation au premier trimestre laissent croire que le
consommateur demeure un facteur de croissance et non un obstacle.
Source : Statistique Canada, Gestion d’actifs Manuvie, mars 2016.
La publication des résultats particulièrement favorables du marché de l’emploi en mars
(+41 000 emplois3) a dissipé la crainte que le marché de l’emploi fasse moins bien que l’ensemble
de l’économie. Il y a une grande disparité d’un mois à l’autre dans les chiffres de l’emploi au
Canada; la moyenne de 10 000 emplois par mois sur six et 12 mois semble donc un meilleur
indicateur de la croissance de l’emploi. Ce chiffre n’a rien d’exceptionnel – c’est l’équivalent
d’environ 100 000 nouveaux emplois aux États-Unis –, mais il est loin d’être synonyme de
récession. Notre indicateur préféré du marché de l’emploi reste le nombre global d’heures travaillées
dans l’ensemble de l’économie, qui flotte autour de son record absolu et laisse entrevoir que la
demande est forte et en croissance (voir le Graphique 2). Il est à noter que les chiffres globaux de
l’emploi cachent encore les pertes du secteur énergétique sous les solides gains enregistrés en
Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec.
1 Statistique Canada : Produit intérieur brut par industrie, janvier 2016, 31 mars 2016
2 Banque du Canada : Rapport sur la politique monétaire – Janvier 2016, Graphique 3
3 Statistique Canada, Enquête sur la population active, mars 2016
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Source : Statistique Canada, Gestions d’actifs Manuvie, T4 2015
À notre avis, les difficultés qui attendent le Canada au deuxième trimestre proviendront de
l’excès d’optimisme à l’égard des perspectives, engendré par autant de belles surprises.
Comme les prévisions tendent à revenir à la moyenne, le risque actuel provient du fait que ces
prévisions sont trop fortement rajustées à la hausse et qu’il devient de plus en plus improbable que les
investisseurs soient agréablement surpris (voir le Graphique 4).
Source : Statistique Canada, Gestion d’actifs Manuvie, avril 2016.
La position du dollar canadien est maintenant plus confortable qu’en janvier.
Depuis son creux de la mi-janvier 2016, le huard s’est relevé de 11 % au cours du premier trimestre4.
Certains considèrent que cette appréciation va nuire à l’économie canadienne. Selon nous, cependant,
la faiblesse du dollar canadien n’est pas une panacée et l’économie globale a plus de chances de
progresser si le dollar canadien oscille autour de sa valeur actuelle (USDCAD 1,30 ou CADUSD 0,76).
D’abord, la faiblesse de la monnaie avait fait notamment gonfler de façon appréciable la note d’épicerie
des Canadiens, qui importent environ le tiers des aliments qu’ils consomment, ce qui a freiné les
dépenses des consommateurs. Puis, comme le précisait la Banque du Canada dans les résultats de
4
Toutes les données sur les marchés proviennent de Bloomberg, au 11 avril 2016, à moins d’indication contraire.
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son Enquête sur les perspectives des entreprises, réalisée au printemps 2016, les sociétés ressentent
autant les effets positifs que les effets négatifs de la faiblesse du dollar canadien5 (voir le Graphique 5
et le Graphique 6). À son niveau actuel, le dollar canadien est encore 20 % au-dessous de la valeur
atteinte au milieu de l’année 2014 et soutiendra tant le commerce extérieur que le secteur
manufacturier, en exerçant moins de pressions sur les coûts des marchandises importées, tant pour les
entreprises que pour les consommateurs.
Source : Banque du Canada, Gestion d’actifs Manuvie, avril 2016.
Source : Statistique Canada, Gestion d’actifs Manuvie, février 2016.
5
er
Banque du Canada : Enquête sur les perspectives des entreprises, Résultats de l’enquête du printemps 2016, 1 avril 2016
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Principales questions au sujet du deuxième trimestre
1.
Nous prévoyons toujours que la Banque du Canada maintiendra les taux d’intérêt au
niveau actuel durant toute l’année 2016, mais le ton des communications de la banque
centrale sera très important pour les marchés. La Banque du Canada affichait un optimisme
prudent le 13 avril et a maintenu son taux à 0,5 %6. Dans ses communiqués, la banque
centrale a reconnu que la croissance était étonnamment plus forte au premier trimestre que ce
qui était prévu, mais a indiqué que la croissance serait plus faible au deuxième trimestre,
puisque le commerce extérieur, les activités manufacturières et les investissements dans les
entreprises éprouvaient des difficultés. La vigueur du dollar canadien, notamment, a été
invoquée pour expliquer le ralentissement probable des échanges commerciaux par rapport à
leur niveau élevé actuel. Au cours du deuxième trimestre, nous allons suivre de près l’attitude
de la Banque du Canada à l’égard de la vigueur du dollar canadien et attendre de voir si elle
devra à nouveau relever ses prévisions de croissance. La prochaine réunion de la Banque du
Canada sur la politique monétaire se tiendra le 25 mai prochain, mais les diverses allocutions
qui seront présentées au cours du deuxième trimestre pourraient se révéler tout aussi
intéressantes.
2.
Est-ce que l’activité manufacturière et la croissance aux États-Unis peuvent reprendre
du tonus après un premier trimestre difficile? Le plus grand risque extérieur qui menace la
croissance de l’économie canadienne est la faiblesse de l’économie américaine. Les données
de mars sur l’activité manufacturière permettent de conclure que le secteur a repris son
expansion après cinq mois consécutifs de recul7, mais la poursuite de cette reprise est
essentielle pour le commerce extérieur du Canada et le secteur manufacturier.
3.
Le dollar canadien peut-il poursuivre sa tendance haussière? Nous pensons que les
données canadiennes pourraient difficilement causer encore de belles surprises, maintenant
qu’il y a consensus sur la conjoncture favorable, et que le dollar canadien profitera de l’attitude
plus conciliante de la Réserve fédérale et de la neutralité de la Banque du Canada. Toute la
question est bien sûr liée à l’évolution des prix du pétrole, qui devraient selon nous connaître
une légère remontée. Ces facteurs pourraient aussi se traduire par une certaine volatilité
autour du niveau actuel du huard, et le risque d’une nouvelle remontée modérée est toujours
présent.
6
Banque du Canada : La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/2 %, 13 avril 2016
7
Institute for Supply Management: March 2016 Manufacturing ISM Report on Business, 1 Avril 2016
er
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