Location/ commerce Développement Chronique durable juridique Location/ logement Problèmes de voisinage Famille et patrimoine Achat/ vente Urbanisme Copropriété Fiscalité lapropriete com fr Janvier 2010 • N° 462 • 4e www.lapropriete.com.fr Location/Commerce Professions libérales : bail commercial ou professionnel ? Information et défense des propriétaires et copropriétaires immobiliers Problèmes de voisinage Que faire face à un locataire bruyant ? Développement durable Plan Bâtiment du Grenelle Environnement La contribution du locataire au partage des économies de charges Meilleurs vœux pour 2010 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 1 Janvier 2010 • N° 462 4e 23/12/09 11:07:40 Illustration non contractuelle : Les Yeux Carrés. *Prix valeur au 15/12/09, dans la limite des stocks disponibles et sous réserve d’erreurs typographiques éventuelles. RCS Toulouse : 408 753 499. Pensez à demain et investissez aujourd’hui avec Nexity ! 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Réduction d’impôt égale à 37% du prix de revient de l’investissement retenu dans la limite de 300 000 €, répartie sur 15 ans, sous conditions de loyer. www.nexity-logement.com U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 2 23/12/09 11:07:41 16 © Aquavalor 12 Édito Chers lecteurs, Depuis janvier 2009, 11 numéros de lapropriete.com.fr ont été édités et je suis heureuse de l'accueil que vous avez réservé à cette nouvelle formule. Votre engagement à nos côtés est un véritable encouragement pour l'équipe en charge de vous informer. Nous nous efforçons de vous servir régulièrement, et à date fixe, l'ouvrage spécialisé dont la mission est de vous aider à décoder l'ensemble des nouvelles réglementations mises en application inlassablement par nos législateurs. Aujourd’hui, l'actualité porte sur le grand emprunt d'État, un budget de 6 milliards d'euros est réservé au secteur du développement durable dont 500 millions d’euros pour la rénovation thermique du parc privé de logements. Vous noterez, également, la parution des textes d’application pour une contribution financière du locataire lorsque le bailleur a réalisé dans le logement loué ou dans les parties communes de l'immeuble, des travaux d'économies d'énergie. Pour en débattre plus largement, nous vous donnons rendez-vous le mardi 22 juin 2010, à la 6e édition du Salon de la Propriété « Grenelle de l'environnement et logement : où en est-on ? » Toujours désireuse d'être à votre écoute, je vous remercie par avance pour le temps que vous consacrerez à remplir en cours d'année l'enquête que vous trouverez dans votre revue. En effet, dans le cadre de notre démarche qualité, nous avons besoin de vos appréciations et suggestions pour améliorer régulièrement les services et aides que vous attendez à la lecture de notre revue mensuelle. J’ai le plaisir, ici, de remercier nos auteurs, vigilants et attentifs, qui traitent avec rigueur des sujets destinés à vous éclairer dans la gestion de votre patrimoine. Au nom de toute l’équipe, je vous souhaite une excellente santé en cette année 2010, beaucoup de bonheur pour vous et tous ceux qui vous sont chers. Christie Sanchez, directrice de la publication 8 10 SOMMAIRE Tribune 5 Actualités Location/logement 6-7 Location/commerce 12-13 Copropriété 14-15 Problèmes de voisinage 16-17 Développement durable 18-20 Chronique juridique Questions pratiques Forum Indices 21 L’Éco Construction et la performance énergétique : une priorité - La contribution du locataire au partage des économies de charges - Logements locatifs conventionnés : les obligations des bailleurs (2) Professions libérales : bail commercial ou professionnel ? Les charges de copropriété en 2008 Que faire face à un locataire bruyant ? Plan Bâtiment du Grenelle Environnement 8-11 22-23 25-26 28-29 lapropriete com fr Directrice de la publication : Christie Sanchez Tél. 05 62 30 15 32 - Rédactrice en chef : Nadine Cazalbou Tél. 05 62 30 15 36 - Comité de rédaction : Jean Jacques Germain, Pierre Carréra, Marie-Ange de Lamy, Philippe Gillodes, André Héral, Christian Libéros, Alain Saint-Supéry, Daniel Tomasin, Françoise Tournier. La rédaction souligne sa totale indépendance à l’égard des annonceurs. Éditeur : SARL Presse et Conseils Immobiliers (PECI) - 63, rue Alsace-Lorraine BP 40927 31009 Toulouse Cedex 6 - SARL au capital de 8016 - RCS : 1 999 B 876 - Principal associé : CSPC Toulouse - Gérante : Christie Sanchez - Service abonnements : Cécile Stéphan : Tél. 05 62 30 15 34 - Conception graphique, mise en pages : Une2Couv - Lavaur 81 - Photographies : Jean-Claude Meauxsoone - Impression : Imprimerie Art et Caractère - Lavaur 81 - Régie publicitaire interne : Patricia Souverain - Tél. : 05 62 30 15 39. Dépôt légal : à parution - Commission paritaire : n° 0713 G 88224 - ISSN : 2101- 891X - Copyright : PECI. - Tirage : 10000 exemplaires - Vente : Le numéro 4 € - Abonnement annuel (11 numéros) 30 €. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 3 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:07:52 N’hésitez pas à contacter s e ir ta é ri p ro p e d re b m a h C e tr o v > CHAMBRE SYNDICALE DES PROPRIÉTAIRES ET COPROPRIÉTAIRES IMMOBILIERS DE L’AVEYRON > CHAMBRE SYNDICALE DES PROPRIÉTAIRES ET COPROPRIÉTAIRES DE PAU, DE BÉARN ET PAYS DE SOULE > ASSOCIATION DES PROPRIÉTAIRES ET COPROPRIETAIRES DE BAYONNE ET DE LA RÉGION 4, rue de la Madeleine - 12000 RODEZ Tél. : 05 65 68 18 07 18, rue d’Orléans - 64000 PAU Tél. : 05 59 27 61 55 3, rue Aristide Briant Saint-Esprit 64100 BAYONNE - Tél. : 05 59 55 33 87 > CHAMBRE SYNDICALE DES PROPRIÉTAIRES ET COPROPRIÉTAIRES IMMOBILIERS DU GERS > CSPC 31 – CHAMBRE SYNDICALE DES PROPRIÉTAIRES ET COPROPRIÉTAIRES DE TOULOUSE > UNION POUR LA PROPRIÉTÉ IMMOBILIÈRE DE L’AUDE 3, rue Dessoles - 32000 AUCH Tél. : 05 62 05 37 66 - [email protected] 63, rue Alsace-Lorraine - 31000 TOULOUSE Tél. : 05 62 30 15 30 [email protected] Pour plus de services, n’oubliez pas de visiter le site du journal 10, rue Fedou - 11000 CARCASSONNE OU 7, rue Armand Gauthier - 11100 NARBONNE Tél. : 09 75 76 37 17 [email protected] Adhérents ou Abonnés : tapez votre code pour accéder aux rubriques : > Recherche d’articles > Mes favoris > Vidéos du Salon de la Propriété Privée Votre code d’accès > Abonnés : Le code figurant sur la facture d’abonnement En cas de problème, contactez votre service abonnement : [email protected] Votre code d’accès > Adhérents + Abonnés : Votre numéro d’adhérent. www.lapropriete.com.fr Votre code d’accès > Chambres Associées : Rapprochez-vous de votre Chambre de Propriétaires pour obtenir votre code d’accès annuel. B u l l e t i n d ’abo n n eme n t A renvoyer à : SARL PECI - 63, rue Alsace-Lorraine • BP 40927 • 31009 TOULOUSE CEDEX • Chèque à établir à l’ordre de PECI Problèmes de voisinage Famille et patrimoine Achat/ vente Urbanisme Copropriété Urbanisme Location/ commerce Fiscalité Information • N° 459 • 4� Octobre 2009 PATRIMOINE GESTION DE : raire d’usufruit Cession tempo oi ? comment et pourqu iete.com.fr s immobiliers et copropriétaire MOINE GEMENT LOCATION/LO Panorama de 2008-2009 la jurisprudence Fiscalité www.lapropr Décembre 2009 • N° 461 • 4� iete.com.fr www.lapropr propriétaires et défense des Copropriété FAMILLE ET PATRI Logement et concubins Location/ commerce Développement durable Chronique juridique Location/ logement Problèmes Famille de voisinage et patrimoine lapropriete co Information et LOCATION/LO GEMENT Logements locatifs conventionnés les obligations : des bailleurs (1) défense des proprié taires et coprop Ave ca par ccès au ou p un cod site w ar e eb pou un cod abonné r plu e ad hé s de serv rent ices riétaires immob URBANISME L’obligation de notifi contre les autorisa cation des recours tions d’urbanisme Achat/ vente m fr iliers INVESTISSEMENT LOCAT IF Résidences de tourisme : l’information de l’acquéreur renforcé e Le casse-têtes des droit de passage Bailleurs et preneu rs unis face à la cri se • N° 459 Octobre 2009 4� Décem bre 2009 • N° 461 16/11/09 14:42:53 4� 59.indd 1 priete-oct09-4 U2442-Lapro OUI, je m’abonne à et je choisis mon abonnement : Abonnement annuel (11 numéros à 4€ le numéro) : Pour les DOM TOM et l’étranger 35e Adhérent Chambre Syndicale de Propriétaires : Pour les DOM TOM et l’étranger 25e 30e SEULEMENT 20e SEULEMENT Nom : Prénom : Adresse : Rce, Bât : Code Postal : Ville : Téléphone : Adresse Email : Adhérent de la Chambre de : au lieu de 44e au lieu de 44e Tarifs valables jusqu’au 31 décembre 2010 Location/ logement Chronique juridique m fr lapropriete co Développement durable N° adhérent : SARL PECI - 63, rue Alsace-Lorraine • BP 40927 • 31009 TOULOUSE CEDEX 6 • Tél. : 05 62 30 15 34 • N° SIRET : 42283350900017 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 4 23/12/09 11:08:00 “ TRIBUNE 5 L’Éco Construction et la performance énergétique : une priorité Le Grenelle a fixé une feuille de route pour l’Environnement qui pour le secteur du bâtiment se traduit par des objectifs ambitieux de performance énergétique. Cette nouvelle donne constitue un enjeu ainsi que des évolutions pour nos métiers. Le bâtiment au centre des défis environnementaux de demain Pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’Environnement, la CAPEB 31 a engagé, au niveau départemental, un programme intégré visant la professionnalisation des entreprises artisanales que nous représentons. Nous mettons en œuvre des formations techniques, des réunions d’informations, développons des outils… Mais nous nous devons aussi d’être exemplaires par l’image que nous donnons ; c’est ainsi que le Conseil d’Administration que je préside a décidé d’engager l’« éco réhabilitation globale » du bâtiment CAPEB qui aboutira à la réalisation d’un bâtiment BBC (Bâtiment Basse Consommation) consommant 50 kWh/m2/an. Nous avons l’ambition d’être « précurseurs » : les exigences techniques et environnementales retenues pour ce projet sont celles qui seront attendues pour ce type de travaux en 2050, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. En parallèle, au niveau national, la CAPEB a récemment développé la marque éco Artisan® afin de différencier les entreprises ayant des compétences reconnues dans l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments. La délivrance de la marque ÉCO Artisan® est subordonnée à la réussite d’un Questionnaire à Choix Multiples portant sur la performance thermique des bâtiments et par l’engagement de l’Artisan au respect des trois engagements de la marque : réaliser une évaluation thermique globale d’un logement, apporter un conseil global à son client pour l’aider à envisager les travaux qui amélioreront la performance énergétique de son logement et proposer des solutions adaptées et de qualité. La Haute-Garonne compte déjà ses premiers Éco Artisans® (1), réseau qui devrait rapidement s’élargir au vu du positionnement actif adopté par les entreprises artisanales sur ces exigences. À compter de 2010, c’est l’organisme QUALIBAT qui gèrera cette marque, la CAPEB ayant décidé de céder la gestion de la marque à un organisme indépendant, pour en assurer la plus grande crédibilité. Il est important de rappeler que d’autres « éco labels » (2) existent. Ils attestent de la compétence des entreprises sur des techniques spécifiques d’Éco Construction : Qualisol pour le Chauffe Eau Solaire, QualiPV pour le Photovoltaïque, Qualibois pour les chaudières bois, Quali’Eau pour la qualité et les économies d’eau (1)… (1) (2) La CAPEB 31 partenaire de la CSPC 31 Nos deux organisations ont en effet décidé de mutualiser leurs énergies au service de leurs adhérents respectifs. La CSPC 31 est en relation directe avec des propriétaires, potentiels donneurs d’ordre de travaux, et la CAPEB 31 rassemble un réseau d’entreprises capables d’apporter une réponse concrète à ces travaux. C’est donc tout naturellement qu’il est apparu pertinent de croiser nos interventions. Nous avons déjà amorcé notre partenariat qui s’est matérialisé par notre participation au Salon de la Propriété en Juin 2009, participation que nous renouvellerons en 2010, car nous aurons le plaisir d’animer l’une des tables rondes de ce salon. La CSPC 31 a, de plus, déjà relayé l’organisation de nos manifestations. Je pense notamment aux Premières Rencontres Éco Construction de la CAPEB 31 que nous avions organisées en avril 2009 dans le cadre de la Semaine du Développement Durable. Ouvert à tous (particuliers, professionnels, institutionnels…), cette manifestation qui allie conférences et visites de chantiers sera reconduite en avril prochain au vu du succès que sa première édition a remporté. Nous vous donnons d’ores et déjà rendez vous en avril 2010 pour nos Deuxièmes Rencontres Éco Construction de la CAPEB 31. L’approche adaptation des logements L’adaptation des logements constitue un autre dossier prioritaire de notre organisation. Nous sommes en train d’affiner une action collective visant la professionnalisation des artisans pour ces chantiers et créerons un appartement témoin « adapté » au sein de notre bâtiment ; il permettra la présentation concrète d’aménagements spécifiques au handicap. Nous sommes attachés à développer une offre de service performante pour nos futurs clients. Aussi, lancerons-nous prochainement, une enquête à destination des propriétaires pour identifier leurs besoins et attentes en termes de travaux liés à l’adaptation des logements. Nous vous remercions par avance pour votre contribution à celle-ci. Louis Belmonte, président de la CAPEB 31 Liste des entreprises qualifiées disponible sur demande à la CAPEB 31 Pour plus d’informations sur ces appellations : www.capeb.fr Rubrique Pour les travaux Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 5 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:01 6 FISCALITÉ ACTUALITÉS en bref Travaux d’économie d’énergie et logement loué La loi Molle du 25 mars 2009 a prévu qu’une contribution financière en sus du loyer et des charges peut être demandée au locataire lorsque le bailleur a réalisé dans le logement loué ou dans les parties communes de l’immeuble des travaux d’économies d’énergie. Des textes sont venus précisés ces dispositions. Voir notre article détaillé en page 8. Source : décret n° 2009-1439 et arrêté du 23 novembre 2009 Grand emprunt et bâtiment Le 14 décembre dernier, ont été présentés les investissements d’avenir qui seront financés par l’emprunt national. La rénovation thermique des logements semble être une priorité : 500 millions d’euros seront confiés à l’Anah pour favoriser la rénovation thermique des logements privés énergivores abritant les ménages aux revenus les plus modestes. Source : ministère de l’Écologie Locataire étudiant ou apprenti Depuis la loi Boutin du 25 mars 2009, les bailleurs ayant souscrit une assurance garantissant les obligations locatives ne peuvent plus demander aux locataires un cautionnement. La loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle vient d’introduire deux exceptions à cette règle : les étudiants et les apprentis. Ainsi, depuis le 26 novembre 2009, tout propriétaire bailleur qui souscrit une laproprieté.com.fr > assurance loyers impayés peut demander un cautionnement si le logement est pris en location par un étudiant ou un apprenti. Bureaux HQE en Midi-Pyrénées Inauguré le 8 décembre dernier, le premier immeuble de bureaux certifié Haute Qualité Environnementale et labellisé Très Haute Performance Énergétique en MidiPyrénées, « Cap Constellation », est situé au cœur du futur quartier d’affaires de Blagnac. Il développe une superficie de 13 000 m² et répond, par des dispositions architecturales volontaires (brise-soleil orientables, pompes à chaleur), un choix de matériaux (recyclables et recyclés), une forte densité de végétation (toitures végétalisées) à une intégration parfaite dans son environnement. Icade, promoteur, estime que l’immeuble nécessite d’être chauffé seulement l’équivalent de 6 jours par an ! Source : loi n°2009-1437 du 24 novembre 2009 (JO du 25) Pas de diagnostic « décence » du logement Dans les articles 1719 du Code civil et 2 de la loi du 6 juillet 1989, l’introduction d’une obligation, pour le bailleur, de remettre un logement décent vise à assainir le parc locatif. Le décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002 détaille les caractéristiques du logement décent. À ce jour, une prestation de diagnostic de décence d’un logement est proposée afin de vérifier visuellement la décence d’un logement au regard du décret pré-cité. Néanmoins, il n’est pas prévu de rendre obligatoire ce diagnostic « décence ». Source : Rép.min. n° 7902 (JO Sénat Q 15 octobre 2009) Majoration du PTZ et logements BBC Deux décrets prévoient une majoration du prêt à taux zéro en cas d’acquisition d’un logement neuf ou en VEFA bénéficiant du label « bâtiment basse consommation énergétique, BBC 2005 ». Cette majoration est de 15 000 euros lorsque le nombre de personnes est égal ou inférieur à 3 et de 20 000 euros lorsqu’il est supérieur à 4. L’emprunteur devra justifier de ce label dont les conditions sont fixées par arrêté. Cette mesure est applicable depuis le 1er novembre 2009. Source : décrets n° 2009-1296 et 1297 du 27 octobre 2009 (JO du 28) Droit à l'image des propriétaires et copropriétaires Une proposition de loi déposée le 27 novembre 2009 tendant à restreindre les immixtions des moteurs de recherche dans la vie privée est renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république. Elle vise à limiter les prérogatives de certains outils (Google Maps, Pages Jaunes principalement) permettant des visites virtuelles de rues où figurent aussi des informations de nature privée sans l'autorisation des personnes concernées. À suivre. Propriétaires de chiens dangereux À compter du 1er janvier 2010, la réglementation (loi n° 2008-582 du 20 juin 2008 renforçant les mesures de prévention et de protection des personnes contre les chiens dangereux) impose aux propriétaires d’un chien classé en 2e catégorie (chien de garde et de défense) ou en 1re catégorie (chien d’attaque) d’être titulaires d’un permis de détention. La délivrance de ce permis par le maire de la commune de résidence est conditionnée à la présentation de justificatifs d’identification, de vaccination, d’assurance responsabilité civile, de stérilisation, d’attestation d’aptitude (une formation est à suivre par le propriétaire) et d’évaluation comportementale. Les références du permis de détention doivent être reportées dans le passeport pour animal de compagnie délivré par le vétérinaire. Source : www.interieur.gouv.fr Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 6 23/12/09 11:08:05 7 Panneaux solaires et autorisations d’urbanisme Un décret organise le régime d’autorisation d’urbanisme applicable aux travaux d’installation au sol d’ouvrages de productions d’électricité à partir de l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques). Les ouvrages dont la puissance crête est inférieure à 3 kilowatts (3 kW) et dont la hauteur au sol est inférieure à 1,80 m sont dispensées de toute formalité en raison de leur nature ou de leur très faible importance, sauf lorsqu'ils sont implantés dans un secteur sauvegardé dont le périmètre a été délimité, ou un site classé. Les ouvrages dont la puissance crête est inférieure à 3 kW et dont la hauteur au sol dépasse 1,80 m, ainsi que ceux dont la puissance crête est supérieure ou égale à 3 kW et inférieure ou égale à 250 kW quelle que soit leur hauteur, sont soumis à déclaration préalable. Les ouvrages dont la puissance crête est inférieure à 3 kW mais qui sont implantés dans un secteur protégé, c’est-à-dire notamment un secteur sauvegardé, un site classé ou une réserve naturelle, doivent nécessairement être précédés d’une déclaration préalable. Pour les particuliers qui souhaiteraient installer des panneaux photovoltaïques de petite puissance, la situation ne change donc pas : aucune autorisation d’urbanisme n’est requise sauf si l’ouvrage est implanté dans un secteur protégé (dans ce cas : une déclaration préalable est nécessaire). Ces dispositions sont entrées en vigueur le 1er décembre 2009. Source : décret n° 2009-17 du 19 novembre 2009 (JO du 20) Professionnels et DPE Les artisans, entrepreneurs individuels ou salariés d’une entreprise du bâtiment qui réalisent un diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoire lors de la vente ou de la mise en location d’un logement, doivent avoir fait certifier leurs compétences par un organisme accrédité dans le domaine de la construction. Un arrêté vient de préciser ces critères de certification de leurs compétences. Source : arrêté du 8 décembre 2009 modifiant l’arrêté du 16 décembre 2006 (JO du 15 décembre) Dérapage d’énergie Nous avions alerté nos lecteurs sur les pratiques déloyales menées par certains fournisseurs d’énergie. Récemment, l'UFC-Que Choisir a assigné la société Direct Energie devant le Tribunal de grande instance de Paris pour pratiques commerciales agressives. Selon un scénario bien au point, le démarcheur agissant pour le compte de cette société, s'invite chez le consommateur en se faisant passer pour un agent EDF. Il lui demande de lui présenter sa dernière facture d'électricité pour soidisant vérifier tel ou tel point. Il s'agit en réalité de récupérer les références du point de livraison de son logement et de lui faire signer un contrat de fourniture avec Direct Energie. Source : www.quechoisir.org Loi de Finances pour 2010 Députés et sénateurs ont définitivement adopté, le 18 décembre dernier, la loi de Finances pour 2010. Nous en développerons les principales mesures dans notre numéro de février prochain. Les aides fiscales au logement Alors que la loi de finances pour 2010 vient d’être adoptée, voici les principales conclusions d’un « jaune budgétaire » (annexe au projet de loi de finances visant à assurer l’information du Parlement) publié à l’automne 2009 et qui apporte un éclairage sur l’efficacité des dépenses fiscales en faveur du développement et de l’amélioration de l’offre de logements. Ce document analyse huit dépenses fiscales représentant 10,7 milliards d’euros. La plus importante (5,25 milliards) est la TVA à 5,5 % pour les travaux. Coûteuse, elle est toutefois jugée efficiente surtout pour le soutien à l’activité artisanale et la lutte contre le travail au noir. En revanche, les dispositifs Robien et Borloo qui se sont éteints fin 2009 qui ont contribué à la hausse de la production de logements neufs depuis 2003 ont eu des effets très contrastés selon les situations locales. Quant au crédit d’impôt sur le revenu au titre des intérêts d’emprunts supportés à raison de l’acquisition ou de la construction de l’habitation principale, son impact est jugé limité car « cet avantage correspond éco- nomiquement à un accroissement de la capacité d’acquisition de l’ordre de 6 800 € pour un investissement typique (soit 3 m² supplémentaires ou une baisse sur la durée de 0,6 % du taux d’intérêt) ». Cette aide ne serait d’ailleurs pas prise en compte par les banques dans le calcul des plans de financement car versée avec retard. Plus positive est l’analyse en ce qui concerne la déduction de l’impôt sur le revenu des dépenses de grosses réparations et d’amélioration sur les logements locatifs : cette mesure qui bénéficie à environ 1,15 millions de bailleurs est « nécessaire » et a permis de réduire de 615 000 à 325 000 le nombre de logements sans confort sanitaire, entre 2002 et 2006. Le prêt à taux zéro est jugé particulièrement bien adapté à l’objectif de solvabilisation des ménages à revenus modestes ; il a connu une forte progression et son coût, pour l’État est passé de 120 millions d’euros en 2006 à un coût prévisionnel de 900 millions en 2010 pour environ 210 000 bénéficiaires attendus. Source : www.performance-publique.gouv.fr Exonération de taxe foncière Les logements neufs achevés depuis le 1er janvier 2009 et répondant à la norme Bâtiment basse consommation énergétique BBC 2005 peuvent être exonérés de la taxe foncière sur les propriétés bâties à hauteur de 50 % ou de 100 %. Cette exonération s’applique à compter de l’année qui suit celle de l’achèvement de la construction, pendant une durée qui ne peut être inférieure à 5 ans. Un décret apporte des précisions sur le niveau de performance énergétique auquel doivent répondre ces logements neufs. Source : décret n° 2009-1529 du 9 décembre 2009 (JO du 11 décembre) Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 7 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:05 8 LOCATION/LOGEMENT La contribution du locataire au partage des économies de charges Les textes d’application attendus et destinés à préciser ce mécanisme ont été publiés. Il s’agit du décret n° 2009-1439 du 23 novembre 2009 et son arrêté du même jour (JO du 25 novembre 2009). La loi Boutin a introduit une nouveauté permettant aux bailleurs ayant réalisé des travaux d’économie d’énergie d’augmenter le loyer. laproprieté.com.fr > L’article 119 de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et de lutte contre les exclusions (dite loi Boutin) a introduit une nouveauté permettant aux bailleurs ayant réalisé des travaux d’économie d’énergie d’augmenter le loyer, dans le cadre de l’économie des charges dont le locataire va profiter. Le nouvel article 23-1 de la loi du 6 juillet 1989 édicte : « Lorsque des travaux d’économie d’énergie sont réalisés par le bailleur dans les parties privatives d’un logement ou dans des parties communes de l’immeuble, une contribution pour le partage des économies de charges peut être demandée au locataire du logement loué, à partir de la date d’achèvement des travaux, sous réserve que ces derniers lui bénéficient directement et qu’ils lui soient justifiés. Elle ne peut toutefois être exigible qu’à la condition qu’un ensemble de travaux ait été réalisé ou que le logement atteigne un niveau minimal de performance énergétique. Cette participation limitée au maximum à quinze ans, est inscrite sur l’avis d’échéance et portée sur la quittance remise au locataire. Son montant, fixe et non révisable, ne peut être supérieur à la moitié du montant de l’économie d’énergie estimée… ». Conditions d’application du mécanisme La concertation du bailleur et du locataire L’article 1 du décret n°2009-1439 du 23 novembre 2009 précise que la contribution au partage des économies de charges résultant des travaux d’efficacité énergétique réalisés par le bailleur est exigible à la condition que le bailleur ou son représentant ait engagé une démarche de concertation avec le locataire portant sur le programme de travaux qu’il envisage… Concrètement, cela suppose préalablement une proposition du bailleur à son locataire et l’accord de ce dernier. Les conditions de forme de la proposition L’article 1 précise, en outre, que cette proposition devra indiquer au locataire les travaux que le bailleur envisage d’entreprendre, les modalités de leur réalisation, les bénéfices attendus en termes de consommation énergétique, le montant de la contribution du locataire, et sa durée. Les modalités d’application en cas d’accord du locataire Le locataire n’est pas obligé d’accepter la proposition du bailleur. En cas d’accord, le loyer sera majoré de cette contribution. Toutefois, celleci ne sera exigible qu’à compter du mois civil qui suit la date de fin des travaux. L’article 2 du décret précise, en outre, que le bailleur devra en ce cas dissocier cette contribution du loyer. La quittance de loyer portera une ligne supplémentaire intitulée « contribution au partage de l’économie de charges ». Le cas du changement de locataire En cas de changement de locataire pendant la période de versement de la contribution, le bailleur devra apporter au nouveau locataire les éléments propres à justifier les travaux réalisés, le montant de la contribution et son terme (article 3 du décret). Travaux d’économie d’énergie concernés Il s’agit : - soit des travaux permettant au moins deux actions d’amélioration de la performance énergétique du logement ou bâtiment : • isolation thermique de la toiture, • isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur, • isolation thermique des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur, • remplacement de systèmes de chauffage, le cas échéant associés à des systèmes de ventilation économiques et performants, ou remplacement de système de production d’eau chaude, • installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable, • installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable. Sous réserve que ces travaux respectent des niveaux minima de performance énergétique définis aux articles R 131-25 à R 131-28 du C.C.H. - soit d'un ensemble de travaux permettant de ramener la consommation d’énergie du bâtiment pour le chauffage, la ventilation, la production d’eau chaude, le refroidissement et l’éclairage des locaux en dessous d’un certain seuil défini par un arrêté conjoint des ministres chargés de la construction et de l’énergie. Les performances attendues dépendent de la date d’achèvement de l’immeuble. Ainsi l’arrêté du 25 Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 8 23/12/09 11:08:06 9 Les montants des forfaits peuvent être actualisés par arrêté tous les 3 ans en fonction de l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL). novembre 2009 précise que sont concernés les immeubles à usage d’habitation dont la date d’achèvement est antérieure au 1er janvier 1990, mais aussi ceux dont la date d’achèvement est comprise entre le 1er janvier 1948 et le 31 décembre 1989 ainsi que ceux achevé avant le 1er janvier 1948. L’évaluation du montant de la contribution du locataire Les modalités de détermination de la contribution L’économie de charges sur laquelle est basée la contribution demandée au locataire en contrepartie des travaux d’amélioration énergétique réalisés par le bailleur est calculée par une méthode de calcul conventionnel de la consommation d’énergie résultant d’une étude thermique préalable et prenant en compte les caractéristiques techniques et énergétiques du bâtiment, sa localisation géographique ainsi qu’une occupation conventionnelle de celui-ci (article R442-28 du CCH). La contribution peut néanmoins être fixée de manière forfaitaire lorsque l’une des conditions suivantes est remplie : - les caractéristiques constructives U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 9 du bâtiment sont incompatibles avec la méthode de calcul, - le bailleur ne possède pas plus de 3 logements locatifs dans l’immeuble considéré. La méthode de calcul et le forfait précisé ci-avant sont définis par l’arrêté du 23 novembre 2009. La contribution mensuelle forfaitaire - Immeubles achevés avant le 1er janvier 1948 Le bailleur peut demander au locataire une contribution mensuelle forfaitaire fixe et non révisable : - logements comprenant 1 pièce principale : 10 € - logements comportant 2 ou 3 pièces principales : 15 € - logements comportant 4 pièces principales et plus : 20 €. - Immeubles achevés après le 1er janvier 1948 Le bailleur peut demander au locataire une contribution fixe et non révisable dont le montant est calculé de la façon suivante : - soit sur la base d’une estimation de l’économie d’énergie mensuelle en euros calculée à partir de la méthode Th-C-E dont les modalités sont précisées en annexe de l’arrêté. La contribution du locataire est égale au plus à la moitié de l’économie d’énergie estimée du logement, - soit sur la base d’une estimation de l’économie d’énergie mensuelle en euros calculée à partir des méthodes règlementaires prévues à l’arrêté du 9 novembre 2006. Toutefois, lorsque le bailleur ne détient pas plus de 3 logements locatifs dans l’immeuble considéré, le montant de la contribution mensuelle peut être fixée de manière forfaitaire fixe et non révisable dont le barème est identique à celui prévu par les barèmes applicables aux immeubles achevés avant 1948 soit : - logements comprenant 1 pièce principale : 10 € - logements comportant 2 ou 3 pièces principales : 15 € - logements comportant 4 pièces principales et plus : 20 €. Les montants des forfaits peuvent être actualisés par arrêté tous les 3 ans en fonction de l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL). Ces nouveaux forfaits ne s’appliquent qu’aux travaux d’efficacité énergétique réalisés après la date de publication de l’arrêté modificatif. En cas de disparition de l’IRL, il sera automatiquement remplacé par l’indice qui lui succède et désigné comme tel. Les justificatifs à produire Si le bailleur demande au locataire une contribution déterminée sur la base d’un calcul d’économies d’énergie conventionnel, le prestataire (maître d’œuvre, entreprise, bureau de contrôle) devra attester que les travaux respectent les prescriptions prévues par l’étude thermique préalable pour atteindre la performance exigée par le décret et l’arrêté. Si cette performance n’est pas atteinte, une nouvelle estimation de la consommation d’énergie de l’immeuble devra être réalisée afin de déterminer le montant de la contribution du locataire. Lorsque le bailleur demande une contribution forfaitaire, le maître d’œuvre doit attester que les travaux sont conformes aux critères définis à l’article R 442-27 du C.C.H. Les attestations à apporter au locataire sont transmises par le bailleur selon un modèle de formulaire donné en annexe de l’arrêté du 23 novembre 2009. Françoise Tournier-Salès, consultant CSPC 31 23/12/09 11:08:10 10 LOCATION/LOGEMENT Logements locatifs conventionnés : les obligations des bailleurs (2) Dans cette deuxième partie, l’auteur précise les principales règles, spécialement prévues par le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH), régissant les rapports entre bailleurs et locataires dans le cadre des conventions. Les rapports entre propriétaires et locataires des logements conventionnés sont réglés par des dispositions spéciales du CCH dans la mesure où celles-ci dérogent à la législation en vigueur (règles du droit commun et règles relatives aux baux d’habitation qui ne sont pas exposées ici). Formation du bail Information du locataire et réservation Pour les logements dont la construction, l’acquisition et/ou l’amélioration ont été financées grâce des aides publiques et qui font l'objet de travaux d'amélioration justifiés par des considérations de sécurité, de salubrité ou de mise aux normes minimales d'habitabilité, le bailleur doit informer les locataires et occupants concernés des nouvelles modalités du bail entrant de plein droit en vigueur à compter de la date d'achèvement des travaux. Il y a aussi, entre autres, l’obligation d’information du locataire en cas de modification ou de résiliation du conventionnement, changement de propriétaire, sur l’exécution des travaux, les conditions d'obtention de l'APL… En cas de vacance du logement, le bailleur doit, au moins 15 jours avant la date de signature du bail, adresser au candidat locataire une lettre portant réservation du bien pendant un délai minimum de 15 jours encore que ce délai peut être ramené à 8 jours francs lorsque le logement est disponible à plus laproprieté.com.fr > brève échéance. Le bailleur est tenu de proposer un bail conforme à la convention auquel sont annexés une copie de ladite convention et des éléments du barème de l'APL voire un formulaire de demande d’une telle aide. Le bailleur doit remettre au locataire un document conforme aux prescriptions du conventionnement faisant clairement apparaître le montant du loyer et des sommes accessoires et, en cas de versement de l'APL, le montant de cette aide. Formalisme et durée Pour les logements précités, le nouveau bail entrant de plein droit en vigueur à compter de la date d'achèvement des travaux doit reproduire en caractères très apparents le texte intégral de l'art. L. 353-8 du CCH et faire l'objet d'une notification aux intéressés dans les conditions fixées par les conventions. Pour les logements ayant fait l’objet de conventions conclues entre l'État et les bailleurs en application du 4° de l'art. L. 351-2 et régis par la loi du 1er sept. 1948, le projet de bail doit reproduire, en caractères très apparents, le texte intégral de l'art. L. 353-9 du CCH. Il en va de même pour les logements ayant fait l’objet de conventions conclues entre l'État et les personnes physiques ou morales autres que les organismes d'HLM et les sociétés d'économie mixte en application des 2° et 3° de l'art. L. 351-2 et régis par la loi du 1er septembre 1948. Le bail est conclu pour une durée de 3 ans. Mais, pour aligner la périodicité de la location sur celle de la convention type applicable, il est prévu que le bail, s'il est conclu au cours de la 1re période triennale de la convention, sa durée est limitée à la durée restant à courir jusqu'à l'expiration de ladite période ou jusqu'au 30 juin suivant la 3e année de la date de signature de la convention. Loyer-plafond et charges S’agissant des logements ayant fait l’objet de conventions conclues entre l'État et les bailleurs de logements en application de l'art. L. 351-2, 4°, la valeur du loyer initial maximum est fixée au m² de surface habitable augmentée de la moitié, dans la limite de 8 m² par logement, de la surface des annexes définies par arrêté. Concernant les logements ayant fait l’objet de conventions passées entre l'État et les bailleurs de logements bénéficiaires de prêts conventionnés en application des art. R. 353-126 et suiv. du CCH, le loyer maximum des logements pour lesquels une convention a été signée avant le 1er juillet 1996 est fixé au m² de surface corrigée. Néanmoins, la signature, à partir du 1er juillet 1996, d'une nouvelle convention ou d'un avenant portant sur ces logements n'entraîne pas de modification des modalités de fixation de leur loyer. Pour des logements ayant fait l’objet de conventions conclues entre l'État et les bailleurs en application du 4° de l'art. L. 351-2 du CCH et des Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 10 23/12/09 11:08:11 11 Le bailleur est tenu de proposer un bail conforme à la convention auquel sont annexés une copie de ladite convention et des éléments du barème de l'APL voire un formulaire de demande d’une telle aide. logements ayant fait l’objet de conventions passées entre l'État et les bailleurs bénéficiaires de prêts conventionnés au titre des articles R. 353-126, les charges récupérables doivent être limitativement citées dans le bail. En revanche, pour les autres catégories de logements conventionnés du secteur privé, le CCH n’a pas prévu de dispositions particulières relatives auxdites charges et il faut, dès lors, faire jouer le droit commun ou la loi du 6 juillet 1989. Un constat de l'état du local dressé contradictoirement à l'entrée dans les lieux doit être annexé au bail. 17-d de la loi du 6 juillet 1989 mais celles-ci doivent être combinées avec les dispositions particulières posées par le CCH pour ne pas dépasser les plafonds de prix. Ainsi, au cours de la période triennale, les loyers pratiqués peuvent être révisés le 1er juillet de chaque année en fonction des variations de la moyenne sur 4 trimestres de l'indice du coût de la construction publié par l'INSEE mais dans la limite du loyer maximum applicable. De même, à l'expiration de chaque période triennale, les loyers peuvent faire l'objet d'un réajustement dans la limite du loyer maximum. régularisation ou par celle de budgets prévisionnels. 15 jours avant l'échéance du remboursement ou de la régularisation annuelle des charges, le bailleur doit en communiquer le décompte, par nature de charges, et le mode de répartition entre tous les locataires de l'immeuble. Pendant un délai d'un mois à compter de l'envoi de ce décompte, les pièces justificatives doivent être tenues à la disposition des locataires ou de leurs représentants et, lorsqu'ils en font la demande, toutes explications utiles sur les dépenses de gestion leur sont présentées. Les effets du bail Paiement et charges Si le conventionnement est en cours au moment de la conclusion du bail, Les logements doivent être occupés par les preneurs, à titre de résidence principale, au moins 8 mois par an (et ce sous peine, notamment, de perte de l’APL et, peut-être, de résiliation du bail). Ils ne peuvent faire l'objet de souslocation sauf au profit de personnes ayant passé avec le locataire un contrat conforme à l'art. L. 443-1 du Code de l'action sociale et des familles. En outre, l’art. L. 353-9-1 du CCH évoque la possibilité pour le propriétaire d’un logement conventionné en application du 4° de l'art. L. 351-2 de le donner à bail à un organisme d'HLM dont le sous-locataire est alors assimilé à un locataire pour bénéficier de l'APL. Révision des loyers La révision des loyers s’effectue selon les règles édictées par l’art. Le loyer est payable par fraction mensuelle à terme échu mais les parties peuvent, par une clause expresse, prévoir le paiement par terme à échoir. Cela dit, le délai pendant lequel le paiement à terme à échoir peut subsister ne peut jamais excéder 18 mois à compter de l’entrée en vigueur du conventionnement. Après paiement intégral du loyer et des sommes accessoires, le bailleur est tenu de remettre gratuitement au locataire, à sa demande, une quittance ou un reçu des sommes versées. Les charges récupérables peuvent faire l'objet de provisions et doivent, en ce cas, donner lieu à régularisation annuelle. Les demandes de provisions sont justifiées par la communication des résultats antérieurs arrêtés lors de la précédente Cessation du bail ce bail peut être reconduit tacitement à la volonté du locataire seul pour des périodes de 3 ans dans la mesure où ce dernier respecte ses obligations principales. Au cours de chaque période triennale, le locataire peut résilier le bail à tout moment à condition d’observer un préavis de 3 mois à partir de l’envoi de la LR en tenant lieu (ce délai étant ramené à un mois en cas de changement de résidence pour, notamment, raisons familiales graves ou raisons professionnelles). Un constat de l'état du local doit être dressé contradictoirement à la sortie des lieux. Moussa Thioye, maître de conférences UT1 Capitole à retenir Parce qu’il intègre les logements considérés dans le domaine de l’APL et leur ouvre l’accès à des aides publiques à l'investissement pour leur construction, leur acquisition ou leur amélioration, le conventionnement présente ainsi des avantages certains pour les bailleurs. Il va sans dire, toutefois, que ces faveurs ont un « prix » pour les bailleurs qui se placent sous l’empire dudit statut puisqu’ils doivent alors assumer - tant dans leurs rapports « conventionnels » avec l’État que dans leurs relations « contractuelles » avec les locataires - de nombreuses obligations qui, par leur diversité et leur forte spécificité, sont source d’une grande rigidité confinant parfois à un carcan normatif. Et, à ce titre, l’encadrement très directif des baux, dans tous leurs aspects (formation, exécution, extinction), est on ne peut plus révélateur. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 11 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:15 12 LOCATION/COMMERCE Professions libérales : bail commercial ou p Habituellement, le locataire commerçant est le seul à bénéficier du statut des baux commerciaux. Toutefois, le professionnel libéral peut opter pour ce régime et n’est plus assujetti exclusivement à la signature d’un bail professionnel. Bail commercial et bail professionnel : les différences “ Ces baux sont soumis à des règles qui règlementent la durée, le préavis, les modalités de renouvellement ou tacite reconduction et la forme du contrat. laproprieté.com.fr > Le bail commercial et le bail professionnel s’adressent respectivement à des locataires dont le statut est différent. À ce titre, ils ne doivent pas être confondus. En effet, le bail commercial concerne les personnes qui exercent une activité de nature commerciale, artisanale ou industrielle, qui sont normalement inscrites au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, et pour lequel un fonds de commerce est effectivement exploité dans les lieux : les commerçant et artisans. Le bail professionnel est celui consenti aux professions libérales, même exercées sous la forme d’une société commerciale, et qui ont une activité autre que commerciale, artisanale ou industrielle : les architectes, médecins, avocats… Le législateur n’a pas précisé exactement ce qu’il fallait entendre par bail professionnel mais la destination des lieux, c’est-à-dire l’affectation contractuelle que les parties ont donnée aux lieux loués, est déterminante pour apprécier la loi applicable. Ainsi, ni l’usage que le locataire peut faire des lieux loués, ni la nature des locaux ne peuvent modifier la qualification à retenir du bail (Cass.civ.3e ch. 6/12/1995). Conclure un bail professionnel Avant de conclure un bail professionnel, il faudra vérifier auprès de la Mairie que le local est bien affecté administrativement à l’exploitation d’une activité professionnelle. Il conviendra également de vérifier l’affectation du bail par rapport au règlement de copropriété si le local loué fait partie d’un immeuble soumis à ce statut. Auparavant, les baux professionnels relevaient du seul régime du Code civil. Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 6 juillet 1989, ces baux sont soumis à des règles particulières d’ordre public qui figurent à l’article 57 A de la loi du 23 décembre 1986, qui règlemente la durée, le préavis, les modalités de renouvellement ou tacite reconduction et la forme du contrat. Ainsi, il sera rappelé que : - le contrat doit être établi par écrit, - sa durée minimale est de 6 ans, - le preneur peut donner congé à tout moment en respectant un préavis de 6 mois, - le bailleur est tenu pour toute la durée du bail et peut en refuser le renouvellement par notification adressée au preneur 6 mois avant le terme du contrat. Les autres aspects de la relation contractuelle sont librement négociés entre les parties et notamment le prix du loyer. Toutefois, il est désormais possible de déroger à l’article 57 A de la loi du 23 décembre 1986 et la jurisprudence l’a fréquemment admis. En effet, les professions libérales peuvent désormais choisir d’opter conventionnellement pour le statut des baux commerciaux. Les modalités de l’option Les baux de location d’un local affecté à un usage professionnel peuvent désormais bénéficier du statut des baux commerciaux à condition d’être exclusivement professionnel. Nonobstant le caractère d’ordre public des dispositions de l’article 57 A de la loi du 23 décembre 1986, il semble toujours possible de soumettre volontairement ces baux au statut des baux commerciaux à la double condition que, la volonté des parties soit certaine et non équivoque, et que le bail ne contienne aucune stipulation contraire à l’article 57 A. Concrètement, cette extension résulte d’un accord entre bailleur et preneur et ni l’un ni l’autre ne peut l’imposer de manière unilatérale. En cas de conflit, les tribunaux rechercheront toujours la volonté des parties de se soumettre au statut des baux commerciaux en toute Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 12 23/12/09 11:08:16 13 u professionnel ? connaissance de cause. L’intitulé « contrat de bail commercial » ne suffit donc pas à l’applicabilité du statut. Dans une décision récente du 9 décembre 2008, la Cour de cassation a retenu le caractère commercial à un contrat qui « comportait plusieurs dispositions attestant de son caractère commercial dans l’esprit des parties ». La Cour a ainsi pu juger que « le bail n’étant commercial que par l’effet de la volonté des parties qui avaient choisi ce statut en toute connaissance, l’absence d’immatriculation du preneur au jour de la délivrance du congé n’était d’aucune conséquence... ». Ainsi, et pour éviter toute ambigüité, il est recommandé de prévoir l’expression de cette volonté par une clause expresse du bail que l’on pourra rédiger de la façon suivante : « Le bailleur et le preneur, d’une commune volonté, informés de ce que la législation du bail commercial contenue aux articles L 145-1 et suivants du Code de Commerce, n’est pas applicable de plein droit à leurs rapports locatifs, choisissent librement de soumettre le présent bail à ladite législation en tous ses aspects et, notamment, ceux relatifs à la durée du bail, son renouvellement, son prix et l’évolution de celui-ci ». L’extension conventionnelle du statut signifie que les professions libérales exerçant à titre individuel ou en sociétés, les associations, les groupements d’intérêt économique (GIE) mais également les locataires relevant de la loi du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l’investissement locatif, l’accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l’offre foncière peuvent désormais bénéficier du statut des baux commerciaux. Les effets de l’extension conventionnelle du statut Les dispositions des règles des baux commerciaux transposées aux baux professionnels restent d’ordre public. Les parties y seront donc soumises dans leur intégralité, sans possibilité aucune d’en écarter certaines. Il s’agit ainsi d’une adhésion pure et simple sans droit d’inventaire. Dès lors, certaines dispositions spécifiques aux baux commerciaux, et au statut commerçant du preneur en particulier, auront des difficultés à s’appliquer au preneur d’une activité libérale. Ce sera le cas notamment en matière de fixation de l’indemnité d’éviction dans l’hypothèse du non renouvellement du contrat de bail par le bailleur. En effet, les critères et les méthodes d’évaluation de la perte d’un fonds de commerce seront différents de ceux d’un fonds civil ou d’une clientèle libérale. Il n’existe pas encore de jurisprudence constante en la matière mais ce contentieux ne manquera pas de survenir de plus en plus souvent dans la mesure où l’extension du statut est désormais une pratique bien ancrée. Les avantages et les inconvénients de l’option - Pour le preneur : le principal avantage de l’option réside dans la relative protection que lui confère le statut des baux commerciaux notamment concernant la durée du contrat (9 ans) mais également l’assurance du droit à son renouvellement (à défaut paiement par le bailleur de l’indemnité d’éviction) et le plafonnement du loyer (bénéfice d’une évolution contrôlée). Ainsi, plus l’activité professionnelle sera florissante, plus le locataire aura intérêt à l’extension du statut afin d’assurer au maximum la pérennité de son activité. En revanche, la durée de neuf ans pourra éventuellement et dans certains cas peser sur le preneur dont l’activité s’essoufflerait. - Pour le bailleur : le principal avantage réside dans le fait que le preneur ne peut donner congé avant la fin de chaque période triennale, ce qui lui confère en définitive une obligation d’être liée par une durée minimale. Cet aspect positif ne vaut bien évidemment que dans l’hypothèse où la solvabilité du preneur ne fait aucun doute et n’est pas remise en question. En revanche, toutes les autres dispositions du statut sont plutôt défavorables au propriétaire bailleur : plafonnement du loyer, droit au renouvellement du bail au profit du preneur, versement éventuel d’une indemnité d’éviction… Sophie Duffaut-Orsel, avocat au barreau de Toulouse à retenir Ainsi et on l’aura compris, l’extension conventionnelle du statut n’est pas forcément de l’intérêt du bailleur et on ne voit pas pourquoi celui-ci s’imposerait les contraintes draconiennes des baux commerciaux quand finalement rien ne l’y oblige. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 13 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:17 14 COPROPRIÉTÉ Les charges de copropriété en 2008 “ Selon l’UNIS, le niveau d’ensemble des charges de copropriété a progressé de 1,2 % sur un an. Mais certains postes de charges ont plus augmenté que d’autres et de grandes disparités régionales sont révélées. Extraits de l’étude*. L’étude révèle que le niveau moyen des charges varie fortement entre régions ou villes tant en raison des spécificités climatiques ou des formes architecturales que des pratiques de l’amélioration et de l’entretien. Sous la direction scientifique du professeur Michel Mouillart, l’observatoire national des charges de copropriété de l’UNIS (Union des Syndicats de l’Immobilier présidée par Serge Ivars) a livré le 2 décembre dernier son analyse pour l’année 2008. Deux niveaux d’étude sont présentés : - une photographie détaillée du parc des immeubles en copropriété gérés par des professionnels de l’UNIS. Pour 2008, 7 047 immeubles sont concernés répartis sur l’ensemble du territoire et regroupant 273 300 logements. L’étude met en évidence qu'au plan national 41,0 % des immeubles en copropriété sont dotés d’un chauffage collectif, 56,7 % d’ascenseurs et 35,7 % bénéficient de personnel permanent. - les charges de copropriété et leur évolution. En 2008, 4 088 immeubles ont été sélectionnés représentant 160 300 logements. C’est sur cette base que l’observatoire apporte son éclairage. Le niveau des charges En 2008, le niveau des charges s’est établi en moyenne à 22,1 €/m² de surface habitable. Les charges non discrétionnaires (impôts locaux, entretien du chauffage, des ascenseurs, assurances générales, travaux d’entretien, honoraires du syndic) représentent laproprieté.com.fr > 32,8 % de l’ensemble des charges et quatre poste de charges (chauffageECS fluides, frais de personnel, eau froide et travaux d’entretien) portent 58 % du total des charges alors que les quatre postes suivant en importance (honoraires du syndic, assurances générales, sociétés extérieure et autres charges) ne représentent que 29,2 % du total. L’étude révèle aussi que le niveau moyen des charges varie fortement entre régions ou villes tant en raison des spécificités climatiques ou des formes architecturales que des pratiques de l’amélioration et de l’entretien. Localement : Si le niveau des charges est plus faible à Gap, Lorient, Rennes mais aussi Toulon, Nantes ou Dijon (entre 11 et 13 €/m²), c’est en raison de dépenses de chauffage et de frais de personnel plus faibles qu’ailleurs. S’il est plus élevé en Île-de-France (29,6 €/m² à Paris, 23,7 €/m² à Versailles), c’est à cause de trois postes principaux : eau froide, frais de personnel et sociétés extérieures dont les niveaux sont plus élevés qu’ailleurs mais aussi d’une diffusion du chauffage collectif assez large parmi les immeubles en copropriété. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 14 23/12/09 11:08:19 15 L’évolution des charges Le niveau moyen des charges de copropriété a progressé de 1,2 % en 2008 (contre + 4,2 % en moyenne, chaque année, entre 2002 et 2007). Mais, souligne l’étude, toutes les composantes de dépenses n’ont pas évolué à un rythme comparable en 2008. Cinq composantes ont ainsi déterminé l’évolution constatée : eau froide, chauffage/ECS (fluides et entretien), frais de personnel et travaux d’entretien qui expliquent 59,3 % du total des charges ont porté la presque totalité de l’évolution observée (92,3 %). Le poste chauffage Les dépenses de chauffage (chauffage/ECS fluides) enregistrent, sans surprise, les conséquences des évolutions du coût de l’énergie. Mais, l’observatoire souligne qu’en raison d’une relative stabilité du prix des énergies sur 20 ans, d’une meilleure isolation des logements et de la survenue d’hivers moins rigoureux, les dépenses de chauffage n’ont pas cru aussi rapidement que cela pouvait être escompté. Entre 1990 et 2008, cet important poste de charges à même légèrement reculé, en moyenne chaque année. Les honoraires du syndic Leur progression reste, selon l’observatoire, modérée avec + 2,5 % en 2008 contre + 2,8 % pour les prix à la consommation et + 3,4 % pour le revenu disponible des ménages, d’après l’Insee. À l’occasion de la diffusion de ces statistiques, nous rappelons aussi au lecteur que le secrétaire d’État, Hervé Novelli, a annoncé la parution au 1er trimestre 2010 d’un arrêté fixant la liste des prestations de syndics couvertes par le forfait payé chaque année par les copropriétaires. En effet, suite à un avis de 2007 du Conseil national de la Consommation (CNC) visant à établir une plus grande transparence tarifaire dans les prestations des syndics, il a été constaté que tous les cabinets n'appliquent pas ces recommandations. Le Gouvernement souhaite donc légiférer et le secrétaire d’État a précisé qu'il était indispensable de clarifier quelques points de la liste du CNC, en particulier la gestion des archives ou la présence du syndic en assemblée générale ordinaire des copropriétaires. Les frais de personnel Leur augmentation s’est faite à un rythme rapide de + 2,7 % en 2008 (+ 2,3 % en moyenne chaque année depuis 2002) lié aux exigences accrues de la demande en matière de qualité de service (gardiennage, entretien…), toutefois borné par les préoccupations des copropriétaires en matière de pouvoir d’achat. Ainsi, la stratégie des syndics professionnels, précise l’étude, a consisté à externaliser l’exécution d’une grande partie des tâches de gardiennage et d’entretien. Le poste sociétés extérieures connaît ainsi une croissance soutenue avec + 8 % en moyenne chaque année depuis 2002. Les travaux d’entretien Leur augmentation reste sensible en 2008 avec + 6,4 % (+ 9,1 % entre 2002 et 2008) en raison de l’alourdissement des contrôles imposés par les nouvelles réglementations (amiante, saturnisme, ascenseurs…) mais aussi les exigences des copropriétaires en matière de sécurité (digicodes, interphones, fermeture des espaces extérieurs…), d’usage de la domotique et de préoccupations en matière d’ergonomie. Les charges des charges a amorcé une remontée à partir de 2003. en longue période L’indice national des charges de copropriété de l’UNIS permet aussi d’établir qu’après avoir été orienté à la baisse pendant plus de dix années, entre 1990 et 2002, le niveau * Source : dossier de presse UNIS du 2 décembre 2009 Précisions L’UNIS est issue du regroupement de trois organisations professionnelles : la CNAB (Confédération nationale des administrateurs de biens), le CSAB (Conseil supérieur de l’administration de biens) et l’UNIT (Union nationale de l’immobilier). Son Observatoire est reconnu par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer et contribue à alimenter les rapports de la Commission des Comptes du Logement. En savoir plus : www.unis-immo.fr Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 15 Nadine Cazalbou, journaliste > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:22 16 PROBLÈMES DE VOISINAGE Que faire face à un locataire bruyant ? Lorsque le voisinage commence à sérieusement se plaindre du bruit provoqué par un locataire, le propriétaire doit intervenir. Des exemples et des conseils pour agir. La réforme en cours du Code civil va probablement faire disparaître un terme qui sent peut-être le parfum des siècles derniers mais qui est pourtant fort expressif : le locataire doit user de la chose louée « en bon père de famille » (article 1728). L’usage paisible des lieux loués Le comportement général dans les lieux pris en location, qu’il s’agisse d’un logement, de bureaux ou de murs commerciaux, doit être paisible, respectueux des lieux et ne doit pas occasionner de trouble anormal de voisinage. La plupart des baux rappellent d’ailleurs cette obligation de ne pas nuire au voisinage. La loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs précise aussi que le locataire est tenu « d’user paisiblement des locaux loués » (art. 7). Malgré ces textes, les conflits ayant pour cause le bruit du ou des voisins ne cessent de se multiplier, quand ils ne se traduisent pas par des procédures judiciaires. Mais rien n’est simple en ce domaine, parce que le fait de vivre en société, dans une zone d’habitat, et peutêtre plus encore dans un immeuble collectif, entraîne fatalement une promiscuité et un manque de totale intimité. Il est souvent difficile, si ce n’est impossible, de ne pas entendre son ou ses voisins. Au fil des années, une subtile jurisprudence s’est développée sur la base du « trouble anormal de voisi- laproprieté.com.fr > nage ». Les tribunaux font ainsi la part entre les bruits qualifiés de normaux ou d’inévitables, et ceux qui excèdent le seuil du supportable, et qui deviennent dès lors anormaux. Mais bien évidemment la frontière entre les deux est fluctuante. Il s’agit de déterminer à partir de quel moment un bruit cesse d’être normal pour devenir abusif. Si de nombreux textes réglementent les décibels que peuvent produire les engins de chantier ou les appareils électriques domestiques, il n’en va pas de même pour les cris des enfants lorsqu’ils jouent ou sur le caractère supportable ou non des bruits de pas du voisin du dessus sur le parquet… Les bruits normaux et anormaux D’une façon générale, il n’est pas possible de se plaindre des bruits engendrés par un usage normal du logement. Le voisin qui prend sa douche très tôt le matin, les enfants qui chahutent dans leur chambre, la machine à laver, la télévision, le bricolage du dimanche, sans parler de bruits autrement plus intimes venant de la chambre à coucher ou des toilettes… Bien des procédures abusives ont été engagées (et naturellement perdues) par des voisins grincheux ne supportant rien. En revanche bien des bruits sont anormaux, essentiellement par leur répétition et leur ampleur. Le chien qui hurle toute la journée, la télévision à tue-tête, les réceptions nocturnes à répétition, le pianiste qui joue toute la journée, les occupants qui hurlent ou se disputent en permanence, celui qui transforme son appartement en atelier… Il est rare que dans de tels cas une lettre recommandée des voisins ou un rappel de la part du propriétaire suffise à ramener l’ordre. Dès lors que les plaintes et les procédures s’accumulent contre un locataire, et que naturellement le propriétaire en est informé, il doit prendre ses précautions. En effet, dans les cas graves, sa responsabilité personnelle peut être recherchée s’il n’agit pas afin de faire cesser le trouble. Les victimes peuvent juridiquement se retourner certes contre le fautif, mais si les plaintes s’accumulent et que rien n’y fait, elles peuvent également se retourner contre le propriétaire. Le cas le plus fréquent est celui de la copropriété qui va se liguer contre un copropriétaire dont le locataire devient insupportable, et réclamer des dommages-intérêts pour son inaction. L’intervention du propriétaire Dans les cas où réellement la situation démontre une forte perturbation du voisinage face au bruit du locataire, le propriétaire des lieux doit envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, rappelant l’obligation d’usage paisible des lieux qui découle du Code civil et du bail, ce courrier visant la clause Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 16 23/12/09 11:08:23 17 Bricolage et jardinage Dans quasiment tous les départements, un arrêté préfectoral fixe les heures durant lesquelles il est permis de se livrer à des activités bruyantes de bricolage et de jardinage. C’est particulièrement vrai pour l’emploi de machines bruyantes, genre tondeuse à gazon, tronçonneuse, débroussailleur… Ces heures varient aussi selon les jours de la semaine. C’est fréquemment de 8h à 18 ou 19 heures du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 14h à 18h le samedi et de 10h à 12h et de 16h à 18h le dimanche. Mais là aussi tout excès est répréhensible. En outre des contraintes supplémentaires peuvent être prévues dans le règlement intérieur d’un lotissement. “ Détruire un mythe… L’idéal étant de se grouper entre victimes du trouble anormal de voisinage et propriétaire mis en cause. résolutoire du contrat. Dans les cas graves, une sommation d’huissier de justice aura plus de poids. Mais que faire après ? Il est difficile d’envisager une résiliation du bail en cours, que les tribunaux n’accordent que dans des cas tout à fait exceptionnels, les troubles devant excéder le simple comportement bruyant pour déboucher sur des actes de violence, de dégradations volontaires des parties communes… En revanche, il est plus raisonnable d’attendre la fin du bail pour, en respectant notamment le délai de préavis de six mois, refuser son renouvellement, en se basant sur la faute du preneur et le non-respect de ses obligations. La procédure est cependant délicate et va nécessiter, de la part du propriétaire, de bien monter son dossier et notamment de réunir au préalable tous les éléments de preuve. L’assistance d’un avocat semble inévitable dans un tel cas, car il faudra vraisemblablement s’attendre à un contentieux judiciaire. Soit le locataire fautif va luimême saisir le tribunal pour contester le non-renouvellement de son bail en invoquant l’absence de motif suffisamment grave, soit il fera le mort et le propriétaire devra agir afin de faire valider la résiliation du bail. Voire demander une expulsion « Entre 8h et 22h, j’ai le droit de faire ce que je veux ». Cette phrase revient fréquemment et ne repose sur strictement aucun fondement juridique. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, il est interdit de gêner le voisinage par des bruits excessifs. Durant la journée également, le trouble reste donc punissable. La seule différence, c’est que la nuit il est réprimé plus fermement et peut faire l’objet d’une contravention et de la confiscation de la chose à l’origine de l’infraction pour tapage nocturne (art. R623-2 du Code pénal). par la suite, les locataires anormalement bruyants étant rarement disposés à partir facilement… Il faut être conscient, a fortiori en matière de bail d’habitation, que les exemples de résiliation judiciaire du bail ne sont pas fréquents, et qu’elles interviennent dans les cas où les troubles sont graves, manifestes, et surtout qu’ils sont récurrents. Il est parfois plus judicieux d’opter pour une autre tactique, par exemple demander au juge qu’il interdise telle ou telle activité dans le logement (interdiction de jouer de la flûte toute la journée) ou qu’il ordonne une mesure propre à mettre fin au trouble (obligation de se séparer d’un chien qui aboie sans cesse). Ce type de procédure est beaucoup plus aisé à mener à terme, d’autant qu’elle s’accompagne de dommagesintérêts ou d’une astreinte. L’idéal étant de se grouper entre victimes du trouble anormal de voisinage et propriétaire mis en cause. Michel Ravelet, journaliste Le commerçant et le client Selon la jurisprudence, le client est « un tiers » par rapport au local pris à bail et il ne peut pas de ce fait engager la responsabilité du locataire. Les clients qui perturbent l’immeuble en quittant le cabinet du médecin ou de l’avocat, les consommateurs trop démonstratifs qui parlent fort en sortant du restaurant ne permettent pas d’imputer un comportement fautif au locataire titulaire du bail commercial ou professionnel dès lors qu’il n’est pas directement responsable de la situation. Dans ces conditions, le bailleur n'a pas de réel recours, sinon en habitat collectif de demander au syndic de déposer une plainte s'il y a eu des dégradations. Ce n'est que si les faits devenaient systématiques qu'un éventuel recours pourrait être envisagé contre le locataire, pour « défaut d'habitation bourgeoise » comme le stipulent les règlements de copropriété. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 17 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:24 18 DÉVELOPPEMENT DURABLE FISCALITÉ Plan Bâtiment du Grenelle Environnement “ Les principaux résultats de la mise en place du Plan Bâtiment du Grenelle de l’Environnement ont été présenté fin 2009*. Tour d’horizon des grandes lignes de ce rapport et perspectives pour l’avenir. La construction neuve Le Grenelle a pris plus d’un an d’avance dans le domaine de la construction neuve. Le Grenelle de l’environnement prévoit de généraliser les « bâtiments basse consommation » (BBC) à l’horizon 2012 (2010 pour les bâtiments publics et tertiaires) et les « bâtiments à énergie positive » à l’horizon 2020. Ces objectifs sont fixés à l’article 4 de la loi « Grenelle 1 » du 3 août 2009. La consommation moyenne d’énergie primaire des constructions neuves devrait passer de 150 kWhEP/m²/ an aujourd’hui à 50 kWhEP/m²/an en 2012. Croissance des demandes de certifications BBC Les demandes de certifications BBCEffinergie connaissent une très forte croissance : 853 en 2007, 2 582 en 2008 et 15 529 en 2009 sur les huit premiers mois de l’année. On peut donc s’attendre à plus 20 000 demandes en 2009. Le Grenelle a ainsi pris plus d’un an d’avance dans le domaine de la construction neuve. Créé en 2005 par J.-L. Borloo alors ministre du Logement, le PREBAT (Programme de Recherche et d’Expérimentations sur l’Énergie dans le Bâtiment) a permis de concrétiser grâce à des appels à projets conjoints entre l’État (via l’Ademe) et les Régions, 550 bâtiments BBC (2 200 logements et 105 bâtiments tertiaires). Ces appels à projet vont se poursuivre avec pour objectif d’élargir le PREBAT à un millier de bâtiments d’ici fin 2010. laproprieté.com.fr > Caractéristiques des projets lauréats Les technologies utilisées pour cette nouvelle génération de bâtiments vont de l’isolation thermique renforcée avec une percée de l’isolation extérieure, aux chaudières à condensation, pompes à chaleur, poêle ou chaudière au bois, triple vitrage, ventilation double flux et utilisation des énergies renouvelables avec notamment l’eau chaude sanitaire solaire. Toutes ces innovations ont un coût : le prix médian se situe, dans le cadre du PREBAT, à 1 450 € HT/m², soit un investissement supplémentaire d’environ 15 % par rapport au coût moyen de la construction. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) estime, pour sa part, que l’investissement supplémentaire devrait être ramené entre 5 et 10 % à l’horizon 2012 et être amorti, 10 ou 15 ans grâce aux économies d’énergie. Une nouvelle réglementation en gestation Une nouvelle réglementation thermique RT 2012 remplacera la réglementation actuelle RT 2005. Elle pourrait aboutir à des propositions telles qu’un pourcentage minimal d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’énergie ou encore une obligation de chauffe-eau solaire pour les maisons individuelles. Les nouveaux textes qui devraient être publiés à la mi-2010 définiront la réglementation à suivre à partir de 2013 pour les bâtiments basse consommation (BBC). En outre, le projet de loi dit Grenelle 2 portant engagement national pour l’environnement prévoit : - une amélioration de la vérification de la prise en compte de la réglementation thermique, - l’impossibilité pour un document d’urbanisme de s’opposer à l’installation de systèmes de production d’énergie renouvelable sur les bâtiments ou encore à l’utilisation du bois en façade, - la possibilité pour les collectivités locales de définir des secteurs dans lesquels l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation sera subordonnée à l’obligation de respecter des performances énergétiques et environnementales renforcées, - l’autorisation d’un dépassement pouvant aller jusqu’à 30 % des règles de gabarit et de densité d’occupation des sols pour les constructions satisfaisant à des critères de performance énergétique élevée. La rénovation thermique des logements Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France (42,5 % de l’énergie finale totale). La mise en œuvre à grande échelle du programme de réduction des consommations énergétiques des bâtiments prévu par le Grenelle Environnement doit réduire durable- Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 18 23/12/09 11:08:25 19 ment les dépenses énergétiques et les inégalités qui en découlent. Les objectifs, pour les logements existants, sont : - de réduire les consommations d’énergie d’au moins 38 % d’ici à 2020 et, à cette fin, de conduire un programme ambitieux de rénovation thermique pour atteindre le rythme de 400 000 rénovations complètes de logements chaque année à compter de 2013 ; - et de rénover l’ensemble des logements sociaux en commençant par la réalisation de travaux sur les 800 000 logements les plus énergivores d’ici 2020. Secteur clé pour la relance de l’économie et la croissance, le secteur de la rénovation du bâtiment emploie près de 100 000 personnes. L’éco-prêt à taux zéro Lancé en avril dernier, la distribution de l’éco-prêt à taux zéro est un succès : fin octobre 2009, 50 000 éco-prêts ont été proposés aux Français par les banques pour un montant moyen de prêts émis d’environ 16 500 € et dans plus de 27 % des cas, les particuliers choisissent d’effectuer au moins trois actions de rénovation. Les bouquets de travaux les plus prisés sont les combinaisons associant le remplacement des fenêtres avec l’amélioration du système de chauffage ou de production d’eau chaude, l’isolation de la toiture et l’incorporation d’énergies renouvelables pour le chauffage. Ce sont très majoritairement les propriétaires occupants de maisons individuelles qui réalisent ces travaux. D’ici fin 2010, 200 000 prêts devraient être engagés. Un dispositif gagnant/gagnant pour les locations Le gouvernement a décidé de renforcer les incitations à la réalisation de travaux d’économies d’énergie dans les logements mis en location. Ce nouveau dispositif prévu par la loi MOLLE doit inciter le propriétaire à réaliser des travaux pour une baisse des charges des locataires. Les textes d’application viennent de paraître (cf. article dans cette revue p. 8 et 9). Vers un comptage individualisé de l’énergie En France, seuls 10 % des immeubles chauffés collectivement sont équipés de dispositifs de comptage individuel d’énergie (contre 70 % au Benelux, 80 % en Autriche et 95 % en Allemagne). Une étude conduite par l’ADEME en 2007 montre que l’individualisation de frais de chauffage permettrait de réaliser environ 15 % d’économie d’énergie du fait d’une meilleure information des occupants. Par ailleurs, d’importants efforts industriels ont été réalisés et des normes développées de sorte que la nouvelle génération d’appareils électroniques est beaucoup plus performante et permet, de plus, la télé-relève. Aussi, suivant en cela les recommandations du comité opérationnel n°3 du Grenelle Environnement, présidé par Philippe Pelletier avocat, le ministre Jean-Louis Borloo lance un programme national visant à équiper de compteurs individuels d’énergie les logements situés dans des immeubles chauffés collectivement. 220 000 immeubles représentant 4,5 millions de logements sont concernés et le programme permettrait de réduire de 450 millions d’euros par an la facture d’énergie des Français concernés, soit environ 100 € par logement et par foyer. Des modalités pratiques de réalisation restent à définir. Un bonus sur les transactions immobilières « vertes » La mise en place d’un bonus sur les transactions immobilières « vertes » est à l’étude, il devrait permettre de favoriser l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments existants, notamment lors des changements de propriétaires puisqu’il s’agit en général d’un moment pro- pice à la réalisation de travaux. Les acquéreurs de logements verraient leurs frais baisser s’ils acquièrent un logement performant. Les vendeurs de biens peu consommateurs d’énergie bénéficieraient d’un avantage compétitif sur le marché immobilier car ils pourraient mettre en avant les frais réduits pour l’acquéreur. Une valeur « verte » incitative serait introduite sur le marché immobilier. Les futures avancées liées au projet de loi Grenelle 2 Le projet de loi portant engagement national pour l’environnement, adopté par le Sénat le 8 octobre 2009 et encore à examiner par l’Assemblée Nationale, prévoit notamment : - l’adaptation des règles applicables aux copropriétés afin de faciliter la réalisation des travaux d’économie d’énergie. Certains types de travaux portant sur les parties communes et/ou privatives (changement des fenêtres) seront désormais classés dans un nouveau régime de « travaux d’intérêt commun ». Leur réalisation pourra être prise par la copropriété selon des règles de majorité simple. Par ailleurs, l’assemblée des copropriétaires devra examiner un plan de travaux ; - l’amélioration et la généralisation du diagnostic de performance énergétique ; - l’affichage de la performance énergétique des logements dans les annonces immobilières ; - une obligation de travaux d’économie d’énergie d’ici 2020 pour les bâtiments tertiaires. Source : www.developpement-durable.gouv.fr Plan Bâtiment : « La mutation énergétique en marche » - dossier de presse du 28 octobre 2009 Rénovation des bâtiments existants Le décret n°2007-363 du 19 mars 2007 relatif aux études de faisabilité des approvisionnements en énergie, aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants a instauré des exigences d’économie d’énergie dans les bâtiments existants. Si les travaux concernent un immeuble d’une superficie inférieure à 1 000 m² ou lorsque le montant des travaux est inférieur à 25 % du coût de la construction, la réglementation thermique (RT) « éléments par éléments » s’applique, ce qui signifie principalement que les chaudières, fenêtres, isolations… installées ou remplacées doivent être conformes aux prescriptions fixées par un arrêté. Si les travaux concernent des bâtiments achevés avant le 1er janvier 1948, d’une surface hors œuvre nette (SHON) supérieure ou égale à 1 000 m² et que le montant des travaux est supérieur à 25 % du coût de la construction alors la RT « globale » s’impose. Ses objectifs sont proches de ceux de la RT 2005 applicable aux logements neufs ; toutefois, elle ne décrit pas un « maximum » à faire mais un « minimum » à respecter. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 19 Nadine Cazalbou, journaliste > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:25 20 DÉVELOPPEMENT DURABLE FISCALITÉ Retour enquête logements économes en énergie Vos réponses à l’enquête lancée en septembre 2009 nous permettent aujourd’hui de vous rendre compte des résultats. Innovations technologiques Vous êtes une majorité à vous jugez mal informé sur les nouveaux matériaux de construction (90 %), les techniques de construction innovantes (80 %), les équipements d’énergie renouvelable (60 %) et les coûts induits par ces innovations (80 %). Certains d’entre vous connaissent toutefois le Siporex, les flocons de laine, le torchis, l’isolation par l’extérieur, les panneaux photovoltaïques et solaires, les puits canadiens, les pompes à chaleur. Vous êtes propriétaire occupant 30 % d’entre vous ont déjà réalisé des travaux d’économie d’énergie. Si vous n’en avez pas réalisé, c’est parce que ces travaux vous semblent onéreux, pas nécessaires, le retour sur investissement trop long et les artisans rares. Ceux qui ont réalisés des travaux d’économie d’énergie ont le plus fréquemment isolé la toiture, changé la chaudière, placé des panneaux solaires ECS et des doubles vitrages. En raison de travaux trop récemment réalisés, la majorité d’entre vous n’a pas pu évaluer l’amélioration énergétique apportée. En revanche, vous êtes satisfaits des travaux réalisés (60 %), des conseils donnés pour le choix des équipements ou matériaux (70 %) et de ceux donnés pour l’entretien ou l’utilisation de vos nouveaux équipements (90 %). 30 % d’entre vous ont fait appel à une entreprise labellisée pour s’assurer des meilleures compétences, de la qualité du travail, et pour être mieux informés des droits à subvention et sur la fiscalité. 70 % d’entre vous ignorent l’existence de labels liés aux économies d’énergie. Vous êtes en copropriété 10 % d’entre vous ont fait installer des appareils de comptage de la consommation individuelle de chauffage lorsque le chauffage est collectif. 10 % d’entre vous connaissent les règles de majorité applicables en vote d’assemblée générale pour réaliser un diagnostic thermique de l’immeuble, réaliser des travaux d’isolation ou pour remplacer une chaudière. Lorsque vous avez réalisé des travaux d’économie d’énergie, ceux-ci ont porté essentiellement sur les parties privatives (changement de fenêtre) et ce sont principalement les appartements situés au dernier étage, au RDC et au nord qui ont subi ces changements. Vous êtes propriétaire bailleur 40 % d’entre vous déclarent avoir réalisé des travaux d’économie d’énergie dans un logement locatif. Ces travaux ont concerné : l’isolation, la pose de double vitrage, le changement de chaudière mazout en chaudière gaz performante. La moitié d’entre vous a réalisé ces travaux avec un locataire en place, sans problème particulier. Dans la moitié des cas, le loyer a été majoré. 80 % de ceux qui n’ont pas réalisé de travaux envisagent de le faire, en vue d’une revente ultérieure, pour conserver la valeur patrimoniale de leur bien, pour améliorer la fiscalité, éviter de futurs litiges avec les locataires. Fiscalité et retour sur investissement Vous êtes 80 % à vous juger mal informés sur les subventions dont vous pouvez bénéficier pour la réalisation de travaux d’économie d’énergie, sur le crédit d’impôt, les éco-prêts, le rachat de l’énergie produite et 70 % à être mal informés sur l’éco-PTZ. Ceux qui ont réalisé des travaux sont 50 % à avoir bénéficié de l’une ou l’autre de ces aides et autant ont rencontré des difficultés pour le montage du dossier de prêt ou de subvention. Vous jugez tous ces dispositifs bien trop complexes et rigides. Vous considérez que la pression est mise par le législateur pour améliorer les logements mais les aides sont insuffisantes. Votre Chambre de propriétaires Vous attendez de votre association une aide pour : • le montage et le dépôt des dossiers auprès des administrations avec des garanties, • des analyses sérieuses, documentées et compréhensibles comme faîtes d’habitude dans la revue lapropriete.com.fr, • des informations sur les nouveaux matériaux, les entreprises et les professionnels formés, des évaluations comparatives précises. laproprieté.com.fr > Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 20 23/12/09 11:08:26 Loca commtion/ erce LOCATION/LOGEMENT chronique juridique Déve lopp durabement le Chro 21 n juridi ique que De la nécessaire précision dans les actes juridiques Deux arrêts rendus le 28 octobre 2009 par la Cour de cassation, nous rappellent combien la précision s’impose dans la rédaction des actes de procédure ou des contrats. Conséquence d’un congé insuffisamment motivé Un bailleur avait délivré à son locataire commercial un congé sans offre de renouvellement ni paiement d'indemnité d'éviction, à raison de dégradations constatées dans les lieux loués. Il avait pris la précaution de faire précéder son refus d'une mise en demeure. Mais le bailleur s’était contenté d’exiger des « remises en état ». La Cour de Pau avait jugé que le congé était insuffisamment motivé, le bailleur n’ayant pas explicitement précisé les manquements reprochés au locataire, manquements qu’il devait régulariser dans les 2 mois de la mise en demeure. En conséquence, la Cour retenait la nullité du congé et jugeait que le bail avait purement et simplement été renouvelé pour neuf ans. La Cour de cassation ne remet pas en cause l’inefficacité du congé dont la motivation manque de précision. Elle casse l’arrêt déféré au motif que l’insuffisance de motivation n’a pas eu pour conséquence la nullité du congé. Le défaut de motivation laisse subsister le congé. Dès lors, le preneur est en droit de prétendre au paiement d'une indemnité d'éviction. Cet arrêt est à rapprocher de celui rendu en matière d'omission de mise en demeure préalable au congé, selon lequel, cette omission laisse subsister le congé et le droit pour le preneur au paiement d'une indemnité d'éviction (Civ. 3e, 15 mai 2008). Conséquence d’une clause d’un bail insuffisamment précise Il est d’usage de prévoir dans les baux que le cédant d’un fonds de commerce restera tenu à l’égard du bailleur solidairement avec le cessionnaire en cas de défaillance de celui-ci. Mais pour être efficace, cette clause doit être très précise. Ainsi, à la suite de plusieurs impayés de loyers, le bailleur avait assigné le cessionnaire et le cédant aux fins, d'une part, de constatation d'acquisition de la clause résolutoire prévue au contrat et, d'autre part, de les voir condamnés solidairement à payer l'arriéré de loyers et une indemnité d'occupation. La Cour d’appel de Montpellier avait donné raison au bailleur et prononcé les condamnations solidaires demandées. Statuant sur l’obligation au paiement de l’indemnité d'occupation après résiliation du bail, la Cour de cassation réforme l’arrêt de Montpellier pour manque de base légale : les juges n'ont pas constaté que la clause du bail obligeait le cédant au paiement de la somme due par le preneur qui se maintient dans les lieux au-delà de la relation contractuelle. Le bail ayant été résilié, le preneur initial n’était pas tenu au paiement des indemnités d’occupations dues par le cessionnaire. Dans le même sens, il est jugé que le cédant n’est pas tenu au paiement des réparations locatives si son obligation ne porte que sur le paiement des loyers. La clause de garantie du cédant devra donc être très précise quant aux obligations souscrites : limitée au paiement du loyer, elle ne permettra pas de rechercher le cédant pour obtenir le règlement des charges ou réparations locatives ; visant la seule exécution du bail, elle n’autorisera pas la condamnation solidaire du cédant et du cessionnaire au paiement des indemnités d’occupation. Copropriété : régularisation d’une procédure Aux termes des articles 18 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 et 55 du décret n° 67-223 du 17 mars 1967 seul le syndic est habilité à agir en justice au nom du syndicat après y avoir été autorisé par l'assemblée générale. Des autorisations données au conseil syndical, au « président » de la copropriété, voire à l’avocat de celle-ci ont été par le passé sanctionnées. Par un arrêt du 4 novembre 2009, la Cour de cassation apporte une solution qui peut surprendre. Les faits sont les suivants : en conflit avec le syndic qui avait participé à la construction de l’immeuble, l'assemblée générale avait habilité une société propriétaire de plusieurs lots à mettre en cause la responsabilité du syndic et de son assureur en raison d'un préjudice dû à une faute du premier dans la gestion des réseaux d'eau et d'électricité. Le syndicat avait ensuite désigné un nouveau syndic. Celui-ci régulièrement habilité par l’assemblée avait par conclusions déclaré poursuivre l'instance engagée par le copropriétaire. La Cour de Chambéry, avait estimé que l'habilitation irrégulièrement donnée au copropriétaire ne pouvait être couverte faute, pour celui-ci, d'avoir été désigné en qualité de syndic en cours de procédure. Faux, juge la Cour de cassation visant l'article 121 du Code de procédure civile, en raison de la disparition de la cause de nullité. Doit-on considérer que dorénavant une procédure engagée par une personne non habilitée pourra faire l’objet d’une régularisation ? Pour Y. Rouquet, rédacteur spécialisé en droit immobilier, cette position semble devoir être approuvée, puisque, si la désignation de la société en qualité de mandataire ad hoc était irrégulière, il n'en reste pas moins que l'action en justice irrégulièrement initiée avait été rétroactivement ratifiée par la collectivité. Michel Catugier, avocat honoraire Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 21 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:26 F 22 QUESTIONS QUESTIONS /PRATIQUES RÉPONSES Les consultants répondent à vos questions SCI et travaux André Héral En SCI familiale, nous avons deux maisons louées en bon état et une maison qui nécessite de lourds travaux (environ 150 000 €). Cet investissement sera-t-il déductible sur les loyers des deux autres maisons ? D’une manière générale, les travaux réalisés dans un immeuble ne peuvent être déduits que dans la mesure où le bien est productif de revenus ou est destiné à être loué. La destination de la maison dans laquelle les travaux doivent être réalisés est donc essentielle. Si la condition de sa mise en location est remplie, le montant des travaux pourra s’imputer ; à la fois sur les revenus de cette maison mais également sur les autres revenus fonciers des autres maisons dépendant de la SCI, avec cependant une réserve. Il ne faut pas que les travaux, en raison de leur nature ou de leur importance, concourent à la production d’un immeuble neuf. Il s’agit, dans la pratique, de travaux susceptibles de bénéficier du taux réduit de TVA et notamment : - en matière de gros œuvre, ne pas affecter pour plus de la moitié les éléments déterminant la résistance et la rigidité de l’ouvrage, - ne pas rendre à l’état neuf les deux tiers ou plus de chacun des six éléments de second œuvre suivants : planchers qui ne déterminent pas la résistance ou la rigidité de l’ouvrage, huisseries extérieures, cloisons intérieures, installations sanitaires et plomberie, installations électriques, système de chauffage, et, enfin, de travaux qui n’augmentent pas la surface de plancher hors œuvre existante de plus de 10 %. Travaux d'économie d'énergie André Héral J’envisage de réaliser des travaux d’économie d’énergie dans un des logements que je loue. J’ai déjà bénéficié pour ma propre habitation d’un crédit d’impôt pour ce même type de travaux. Pourrai-je en bénéficier à nouveau ? Depuis le 1er janvier 2009, le crédit d'impôt pour dépenses d'équipement de l'habitation principale en faveur des économies d'énergie et du développement durable a été étendu aux propriétaires bailleurs de logements de plus de deux ans qu'ils s'engagent à louer nus à usage d'habitation principale du locataire pendant une durée minimale de cinq ans La circonstance que le contribuable ait bénéficié du crédit d'impôt laproprieté.com.fr > au titre de dépenses réalisées dans son habitation principale ne fait pas obstacle au bénéfice du crédit d'impôt pour les dépenses qu'il réalise dans des logements loués ou qu'il destine à la location. Les dépenses ouvrant droit au crédit d'impôt ainsi que les taux qui s'y rapportent sont identiques à ceux prévus pour l'habitation principale. Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d'impôt ne varie pas en fonction de la situation de famille (contrairement aux dépenses effectuées dans l'habitation principale) et est plafonné à 8 000 € par logement ; le nombre de logements concernés étant limité à trois par année d'imposition. Les dépenses ayant ouvert droit au crédit d'impôt ne sont pas admises en déduction pour la détermination du revenu net foncier ; en revanche, la part des dépenses qui excéderait le plafond de 8 000 € ouvrant droit au crédit d'impôt peut être déduite des revenus fonciers dans les conditions habituelles. Indexation d’un loyer commercial Françoise Tournier Mon bail commercial stipule : « le loyer est susceptible d'être révisé chaque année à la date anniversaire (soit le 1er octobre) ». La ligne suivante mentionne : « sera retenu comme indice de référence initial, l'ICC du 2e trimestre ». Le 4 octobre 2009, j'ai informé mon locataire d’une augmentation de loyer en mentionnant l'indice du 1er trimestre 2009 (l'indice du 2e trimestre n'a été connu que le 9 octobre). Mon locataire conteste l’augmentation. Que faire ? C'est le bail qui détermine l'accord des parties et en conséquence, si celui-ci mentionne l'indice du 2e trimestre, vous devez obligatoirement vous référer à cet indice pour déterminer l'indexation. Lorsque vous calculez le loyer sur la base du 1er trimestre parce que l'indice du 2e trimestre n'est pas connu, il s'agit d'un loyer provisionnel et vous devez régulariser ensuite cette augmentation lorsque l'indice du 2e trimestre est connu. Vous pouvez aussi attendre la publication de l'indice du 2e trimestre et régulariser depuis la date à laquelle l'augmentation est applicable. En l'espèce, il convient donc de régulariser et de restituer le trop versé à votre locataire. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 22 23/12/09 11:08:28 23 Documents de bornage Guillaume Cabanis nisation lorsque tous les justificatifs auront été réunis. Durant cette procédure, le propriétaire est mis hors de cause sauf en cas de dépassement du montant pré-cité ou pour des dommages immobiliers privatifs d’un montant supérieur à 240 € (correspondant à 15 % du plafond de la convention CIDRE). Affichage des autorisations d’urbanisme et recours des tiers Puis-je demander au géomètre-expert, auteur d'un bornage il y a une vingtaine d'années, de me communiquer la copie des documents réalisés ? Tout géomètre-expert est tenu en vertu du décret du 31 mai 1996 portant règlement de la profession et code des devoirs professionnels et du Règlement Intérieur de la profession de conserver DURANT 30 ANS les documents relatifs aux travaux fonciers qu'il a réalisés et de communiquer au Conseil supérieur les références de ces travaux en vue de leur insertion dans un fichier informatique. La profession de géomètre-expert a donc mis en place depuis des années et rendu obligatoire depuis le 1er janvier 1997 AURIGE, le répertoire informatisé des documents créant ou repérant les limites des biens fonciers. Dans votre cas, vous devez donc faire une demande formelle au cabinet de géomètre, quitte à régler les frais de recherche d'archive et de reprographie. Dégât des eaux Jacques de Saint-Blanquat Un de mes locataires me demande d’agir parce qu’il vient de subir un dégât des eaux en raison d’une fuite dans le logement situé au-dessus du sien. Que dois-je faire ? Les compagnies d’assurance ont mis au point un constat amiable dégât des eaux, destiné à accélérer les indemnisations des sinistres. Ce constat est en trois exemplaires : l’un pour l’auteur des dégâts, le second pour la victime et le dernier pour le propriétaire de l’immeuble ou le syndic de copropriété. La convention CIDRE trouve ici son application et ce sera l’assureur de la victime qui devra déclencher la procédure d’indemnisation (demande de devis ou expertise) ; cette étape permettra de connaître l’importance du dommage et, si ce dernier ne dépasse pas 1 600 €, l’assureur de la victime pourra procéder à l’indem- Nathalie Thibaud Mon voisin lance des travaux sur sa parcelle. Je ne vois aucun affichage de l’autorisation d’urbanisme qu’il a dû obtenir. Qu’impose la réglementation actuellement ? Dès la délivrance d’un permis de construire (exprès ou tacite) ou de la décision de non opposition à une déclaration de travaux, le bénéficiaire doit afficher sur le terrain la décision de manière visible, c'est-à-dire de la voie publique. L’affichage doit demeurer visible pendant toute la durée du chantier. Il est réalisé au moyen d’un panneau rectangulaire d’une dimension supérieure à 80 cm indiquant les : nom, raison sociale du bénéficiaire, date et numéro du permis, nature du projet, superficie du terrain, superficie de plancher hors œuvre nette autorisée, la hauteur de la construction exprimée en mètre par rapport au sol naturel, éventuellement la surface du ou des bâtiments à démolir. Avec la réforme sur les autorisations d’urbanisme (décret du 5 janvier 2007) a été ajouté l’obligation d’inscrire sur le panneau une mention relative au délai de recours des tiers (notamment voisin du projet ou encore association) et à l’obligation prévue par l’article R 600-1 du Code de l’urbanisme de notifier tout recours contre le permis au pétitionnaire et à l’autorité qui a délivré l’autorisation. L’obligation de notification, si elle est omise, est sanctionnée par l’irrecevabilité du recours devant le juge administratif. Cette nouvelle mention sur le panneau est destinée à mieux informer les tiers « contestataires » du permis sur les risques d’irrecevabilité de leur recours (voir à ce sujet l’article détaillé paru dans notre revue de décembre 2009). Question d’un lecteur Des travaux de réfection de toiture et d’isolation ont été réalisés dans notre copropriété. La facture globale a été honorée en 2009 et nous souhaitons déduire ces charges de nos revenus. Le syndic nous dit que les appels de charges serviront de justificatifs. Est-ce suffisant ? La réponse au prochain numéro. Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 23 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:36 Scellier-Bouvard, la solution star Benoît Drouffe, directeur commercial de Pierre & Vacances Conseil Immobilier nous explique le dispositif Scellier-Bouvard. Comment fonctionne le dispositif Scellier-Bouvard ? Jusqu’à la fin de l’année 2010, le dispositif Scellier-Bouvard permet de réduire ses impôts de 25% en réalisant un investissement Loueur en Meublé Non Professionnel. Le plafond maximum pris en compte est de 300 000 € HT, frais d’acquisition compris et hors mobilier. En 2011 et 2012, la réduction sera de 20 %. Cette réduction d’impôt, qui peut aller jusqu’à 75 000 €, est répartie sur 9 années, soit jusqu’à 8 333 € de réduction par an. Si le contribuable paie un impôt inférieur à la réduction, le solde de la réduction est reportable pendant 6 ans. À qui s’adresse ce dispositif, et en quoi est-il avantageux ? Le dispositif Scellier-Bouvard est une solution qui permet à un investisseur de ne plus payer d’impôt ou d’en payer moins, de compléter ses revenus en toute sécurité, par exemple pour sa retraite, d’augmenter la protection de sa famille avec un capital et une rente immédiate, et de se constituer un patrimoine immobilier. S’applique-t-il aux résidences de tourisme ? Ce dispositif concerne la location meublée, ce qui est le cas des résidences de tourisme. De surcroît, l’achat d’un logement neuf dans une résidence de tourisme classée permet, en plus de cette réduction d’impôt, de profiter de la récupération de la TVA, soit 19,6 % du prix d’achat. Les offres du groupe Pierre & Vacances Center Parcs permettent-elles de bénéficier de ses avantages fiscaux ? Nos résidences sont classées résidence de tourisme et sont louées en meublé. Les investisseurs bénéficient donc à la fois de la réduction d’impôt et de la récupération de la TVA. Nos propriétaires peuvent en plus, s’ils le souhaitent, profiter de séjours avec leur famille sur l’ensemble des destinations du Groupe à des conditions privilégiées. EXPERTISE IMMOBILIÈRE : PLUSIEURS DOMAINES D’INTERVENTION Évaluations : - Valeurs vénales et locatives : - Immeubles d’habitation, commerciaux, professionnels, propriétés, terrains, fonds de commerces, sociétés ; Pour déclaration fiscale, ISF, garanties bancaires, acquisition, vente, cession, transmission, partage, expropriation, éviction… Techniques - Aménagement foncier, Urbanisme Du Bâtiment :- État des lieux, audit et assistance techniques - Diagnostic Construction, assurance dommage ouvrage, décennale - Coordination sécurité chantier Diagnostics - Loi Carrez, amiante, plomb, radon Immobiliers :- Etats parasitaires et pathologie des bois - Légionellose, D.P.E - Gaz, électricité LA CNEI EST UNE ASSOCIATION D’EXPERTS COMPÉTENTS DANS LES METIERS LIÉS À L’IMMOBILIER : - La Compagnie Nationale des Experts Immobiliers créée en 1958, regroupe des experts indépendants ou judiciaires, en leurs différentes disciplines. - Signataire de la Charte De l’Expertise Immobilière, la CNEI participe ainsi au développement de l’activité d’expert immobilier. - Elle assure la formation permanente de ses membres, veille à la compétence et à l’honorabilité de chacun d’eux, ainsi qu’à leur indépendance. La CNEI est représentée sur tout le territoire national dans treize régions, pour un nombre proche de 300 adhérents. En Midi-Pyrénées, les 15 membres régionaux animent des réunions trimestrielles autour de thèmes spécifiques : déplafonnement loyers commerciaux, audit de la taxe foncière, impact des diagnostics immobiliers sur la valeur vénale, méthode du compte à rebours et bilan promoteur… Contact par site CNEI national : www.expert-cnei.com et en région, vos interlocuteurs régionaux : Président région : René VIGO - Tél. : 05 62 47 86 66 / Vice président région : Ludovic BARRAU - Tél. : 05 61 62 75 84 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 24 23/12/09 11:08:40 forum 25 D’une Chambre à l’autre... > ÉCHOS ET PROGRAMMES FORMATIONS/INFORMATIONS RDV CSPC 31 Le 14 décembre dernier, les consultants de la Chambre des propriétaires animaient une rencontre sur le thème de la Copropriété. Décryptant la notion de délégation de pouvoir donnée par l’assemblée générale en matière de travaux, Jean Bédos insistait sur l’implication nécessairement active des membres des conseils syndicaux dans la vie de la copropriété. Valérie Terral-Prioton rappelait l’obligation majeure qui s’impose au syndicat des copropriétaires de conservation de l’immeuble et précisait le pouvoir d’initiative du syndic. Huguette Laviole insistait, pour sa part, sur le nécessaire suivi des comptes par les copropriétaires et sur la distinction à faire entre la gestion courante du syndic (comprenant notamment la détention des archives, l’établissement et la mise à jour du carnet d’entretien, la souscription des polices d’assurance…) réalisée sans surcoût et la notion de prestations particulières dont les tarifs peuvent être négociés (par exemple pour le suivi d’éventuels travaux). une antenne CSPC 31 à Blagnac Ouverture d’une antenne de la CSPC 31 dans les locaux de la mairie de Blagnac – 1, place Jean-Louis Puig pour une permanence en baux d’habitation et baux commerciaux. Permanences 1er trimestre 2010 : les lundis 11 janvier, 8 février et 8 mars entre 14h et 17h. Pour prendre RDV, téléphonez au 05 62 30 15 30 Réunion pédagogique CSPC 31 Propriétaires : Un rendement locatif insuffisant, une fiscalité trop lourde, des difficultés dans la gestion de vos biens… ? Pourquoi subir ces difficultés ? Nous vous invitons le mardi 2 février à 14 heures à la CSPC 31 à la réunion pédagogique animée par le cabinet « Accompagnements et solutions » pour comprendre, au travers d’exemples, comment améliorer la rentabilité de votre patrimoine en utilisant les outils financiers et fiscaux à votre disposition. Cette rencontre est ouverte à tous et sera suivie d'un verre de l'amitié. Le nombre de places étant limité merci de vous inscrire au 05 62 30 15 39 ou par mail : [email protected] Vos prochains RDV CSPC 31 Jeudi 14 janvier 2010 à 17h00 " L'optimisation des revenus immobiliers avec le dispositif Scellier-Bouvard et la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation " par Emmanuel Dumesnil du groupe Pierre et Vacances. Jeudi 11 février 2010 à 17h00 " Loueur en meublé non professionnel ou dispositif Scellier" avec un représentant du groupe Nexity. Contact : Tél. : 05 62 30 15 30 – [email protected] Ces rencontres ont lieu dans les locaux de la Chambre de Toulouse (63, rue Alsace-Lorraine) et sont suivies d’un verre de l’amitié. Elles sont ouvertes à tous, adhérents, non adhérents mais le nombre de places étant limité, merci de vous inscrire. Rappels des permanences CSPC 31 • Droit de l’urbanisme /expropriation Les 1er et 3e mercredis de chaque mois, de 13h30 à 16h30, Prochaine Portes Ouvertes CSPC 31 Pour faire connaître ses services au grand public, votre association ouvrira ses portes de 10h à 18h, non stop : le lundi 18 janvier. • Copropriété Les lundis de 9h00 à 12h00 Les mardis et mercredis à 11h00 et de 14h00 à 16h15 Permanence téléphonique tous les mardis et mercredis de 10h00 à 11h00 • Analyse des comptes de copropriété Tous les jeudis et vendredis de 13h30 à 16h30 Janvier 2010 • N°462 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 25 > laproprieté.com.fr 23/12/09 11:08:40 26 forum > ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Association de Pau, Béarn et Pays de Soule > L'EXPRESSION DES ÉLUS ET DES PROFESSIONNELS PLH en débat au Grand Toulouse Bureau : modifications Suite à la dernière assemblée générale et au décès de l’un de ses membres, le bureau de l’association a été modifié : Me William Chartier en est devenu président, Dominique Terrisse est vice-président, Me Caroline Cavalier et Me Jean-Pierre Werbrouck ont été cooptés. Le reste du bureau étant sans changement. Convocation Me William Chartier, président de l’Association des Propriétaires et Copropriétaires de Pau, Béarn et Pays de Soule, informe les adhérents que la prochaine assemblée générale ordinaire de leur association, se déroulera le lundi 1er mars 2010 à 17h00, au Complexe des Halles - salle 703 - place de la République à Pau. L’ordre du jour sera le suivant : rapport d’activité, rapport financier, conseil d’administration, exposés sur divers points juridiques et fiscaux de l’actualité immobilière, questions diverses. L’ensemble du bureau vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite une excellente année 2010. Contact : 18, rue d’Orléans - 64000 PAU - Tél. : 05 59 27 61 55 Union de la Propriété Immobilière de l’Aude Convocation Me Valérie Lambert, présidente de l’Union de la Propriété Immobilière de l’Aude, vous informe que la prochaine Assemblée Générale de l’association aura lieu le samedi 16 janvier 2010 à 15 heures à la salle Joë Bousquet de la Mairie de Carcassonne. Venez nombreux, nous comptons sur votre présence. Contact : Ludovique Hénon au 09 75 76 37 17 [email protected] et Me André Vignon au 04 68 71 84 54 L’aire urbaine de Toulouse est indéniablement attractive (20 000 habitants supplémentaires par an depuis 1999) et les besoins en logement sont diversifiés, mais ils ont désormais un caractère social très marqué (50 % des ménages du Grand Toulouse vivent avec moins de 2 SMIC) et la demande émane des jeunes principalement (près de 50 %) et des personnes vivant seules. Face à cela, l’offre locative sociale demeure insuffisante (5 demandeurs pour une offre en HLM), le locatif privé souvent inaccessible et la production de logements locatifs investisseurs inadaptée aux revenus des ménages. Côté accession à la propriété, les ménages modestes sont le plus souvent contraints à différer leur achat dans le neuf, à s’orienter vers l’ancien ou à reporter leur choix sur le périurbain. Ce diagnostic, réalisé en préalable à l’élaboration du nouveau programme local de l’habitat (PLH) illustre aussi que l’éco-amélioration du parc privé se heurte aux capacités financières des propriétaires occupants et bailleurs, ceux-ci conservant un souci légitime de rentabilité patrimoniale. La CSPC 31, présente aux ateliers de l’habitat organisés par la CUGT, suit avec le plus grand intérêt l’élaboration du nouveau PLH et s’attache à faire connaître les attentes des propriétaires. Le renouveau du commerce en centre urbain L’Institut des Études Juridiques de l’Urbanisme et de la Construction (IEJUC) organise le 26 janvier 2010 un colloque à Entiore - Quint-Fonsegrives sur le thème « Le renouveau du commerce en centre urbain ». L’occasion de débattre avec des universitaires et des professionnels sur des thèmes tels que les mutations du commerce au centre ville de Toulouse, la destination du bail commercial, la fixation et l’évolution du loyer commercial… les autorisations d’urbanisme commercial et la planification du commerce au travers des documents d’urbanisme. Jean-Jacques Germain, président de la CSPC 31, interviendra lors de cette journée. Vous êtes intéressé, demander le bulletin d’inscription à l’accueil de la CSPC 31 (tél. : 05 62 30 15 30). PA R R A I N A G E : 20 % de réduction * Faîtes bénéficier un parent, un ami, des services de la Chambre des propriétaires et copropriétaires de Toulouse. % au prochain renouvellement, pour un parrainage dans l’année. Votre filleul bénéficiera d’une réduction immédiate de 20 % sur sa nouvelle adhésion. Pour parrainer, c'est très simple : ✓ Compléter le coupon ci-dessous ✓ Remettez le coupon à votre filleul qui, une fois complété, viendra nous rendre visite dans nos locaux ou le joindra à sa demande d'adhésion Parrain : - 20 % sur la prochaine cotisation Filleul : - 20 % sur la nouvelle adhésion N° adhérent :.............................................................................. Nom :.......................................................................................... Prénom :..................................................................................... Adresse :..................................................................................... ................................................................................................... Code Postal :.................. Ville :................................................... laproprieté.com.fr > Décembre Janvier 2010 2009 • N°462 • N°461 Tél. : . ......................................................................................... Nom :.......................................................................................... Prénom :..................................................................................... Adresse :..................................................................................... ................................................................................................... Code Postal :.................. Ville :................................................... Tél. : . ......................................................................................... Date : ......................................................................................... U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 26 * Offre non cumulable avec toutes autres offres promotionnelles. Votre cotisation sera réduite de 20 23/12/09 11:08:41 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 27 23/12/09 11:08:43 * Offre non cumulable avec toutes autres offres promotionnelles. INDICES 28 Indice de Référence des Loyers - IRL Comment utiliser l’IRL ? 1- En appliquant le pourcentage d’augmentation Votre loyer actuel s’élève à 400€. Le bail a pris effet le 1er décembre 2008. L’indice de référence prévu dans le bail est celui du 3e trimestre. L’augmentation de loyer applicable à compter du 1er décembre 2009 est : 400 x 0,32 = 1,28 € 100 Le nouveau loyer est donc : 400 + 1,28 = 401,28€ Locations à usage d’habitation principale ou mixte (habitation et professionnel) soumises à la loi du 6 juillet 1989 et locations meublées en résidence principale 2007 2008 2009 113,07 115,12 117,70 1,44 1,81 2,24 113,37 116,07 117,59 1,24 2,38 1,31 113,68 117,03 117,41* 1,11 2,95 0,32 114,30 117,54 1,36 2,83 1 trimestre er En niveau % Variation annuelle 2- En appliquant la variation de l'indice Votre loyer actuel s’élève à 400 €. Le bail a pris effet le 1er décembre 2008. L’indice de référence prévu dans le bail est celui du 3e trimestre. L’augmentation de loyer applicable à compter du 1er décembre 2009 est : 400 x 117,41 = 401,29€ 117,03 2 trimestre e En niveau % Variation annuelle Valeur locative loi de 1948 3e trimestre En niveau % Variation annuelle Locations relevant de la loi du 1er septembre 1948 Le décret n° 2009-1082, du 1er septembre 2009 (JO du 3) a fixé les hausses des loyers relevant de la loi du 1er septembre 1948 à compter du 1er juillet 2009. Ces loyers peuvent être augmentés dans les conditions suivantes : - dans l’agglomération parisienne : 4 % pour les catégories IIIA et IIIB, IIA, IIB et IIC, - hors agglomération parisienne : 2 % pour les mêmes catégories. Les logements de la catégorie IV ne subissent aucune augmentation. 4 trimestre e En niveau % Variation annuelle * Parution INSEE : 14/10/2009 Indices du coût de la construction - ICC Locations commerciales, professionnelles, meublées en résidence secondaire, de droit commun. 1999 1er trimestre 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 1071 1083 1125 1159 1183 1225 1270 1362 1385 1497 1503 % variation annuelle 1,23 1,12 3,88 3,02 2,07 3,55 3,67 7,24 1,69 8,09 0,40 % variation triennale 3,18 3,44 6,33 8,22 9,23 8,89 9,58 15,13 13,06 17,87 10,35 % variation sur 9 ans 14,06 11,42 11,83 13,41 16,44 21,17 22,35 30,09 30,91 39,78 2 trimestre 1074 1089 1139 1163 1202 1267 1276 1366 1435 1562 38,78 1498* % variation annuelle 1,51 1,40 4,59 2,11 3,35 5,41 0,71 7,05 5,05 8,85 - 4,10 % variation triennale 4,37 2,74 7,66 8,29 10,38 11,24 9,72 13,64 13,26 22,41 9,66 % variation sur 9 ans 12,93 9,78 13,67 14,92 18,07 23,85 24,00 28,87 35,63 45,44 37,56 3 trimestre e 1080 1093 1145 1170 1203 1272 1278 1381 1443 1594 % variation annuelle 2,18 1,20 4,76 2,18 2,82 5,74 0,47 8,06 4,49 10,46 % variation triennale 4,85 2,44 8,33 8,33 10,06 11,09 9,23 14,80 13,44 24,73 % variation sur 9 ans 12,97 9,74 13,59 15,04 17,94 24,22 24,08 29,43 36,52 47,59 4 trimestre 1065 1127 1140 1172 1214 1269 1332 1406 1474 1523 % variation annuelle -0,84 5,82 1,15 2,81 3,58 4,53 4.96 5,56 4,84 3,32 % variation triennale 1,82 5,52 6,15 10,05 7,72 11,32 13,65 15,82 16,15 14,34 % variation sur 9 ans 11,87 12,47 13,43 15,35 19,14 25,27 27,34 31,65 37,24 43,00 e e * Parution INSEE : 9/10/2009 Indice mensuel des prix (hors tabac) Des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé. Année Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. 2006 111,69 112,11 112,46 112,90 113,36 113,38 113,16 113,52 113,35 113,16 113,32 113,57 112,99 Déc. Moy. 2007 113,21 113,41 113,89 114,44 114,71 114,86 114,53 114,89 115,03 115,36 115,93 116,36 114,72 2008 116,25 116,47 117,35 117,75 118,38 118,78 118,51 118,46 118,44 118,42 2009 117,18 117,61 117,84 118,00 118,17 118,27 117,73 118,30 118,09 118,22 117,90 117,65 117,86 118,29* * Parution INSEE : 15/12/2009 U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 28 23/12/09 11:08:44 29 Indice des loyers commerciaux - ILC 2008 Le décret n° 2008-1139 du 4 novembre 2008 (JO du 6 novembre 2008) précise la liste des activités commerciales pouvant bénéficier de ce nouvel indice (issu d’un accord conclu entre différents professionnels du secteur immobilier, le 20 décembre 2007, et validé par la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008). L’article 6 du décret précise que toutes « les activités commerciales, y compris celles exercées par les artisans peuvent bénéficier de l’ILC. Sont par contre exclues du champ d’application (…) les activités commerciales exercées dans des locaux à usage exclusif de bureaux, y compris les plates-formes logistiques, ainsi que les activités industrielles (…) ». Attention : les parties (bailleur et preneur) peuvent donc choisir l’ILC, à la place de l’ICC, pour les nouveaux baux commerciaux ou pour les baux en cours (par voie d’avenant), mais il ne s’agit que d’une faculté (si le bail prévoit une révision selon l’ICC et que les parties souhaitent garder cet indice, les loyers continueront à être révisés suivant l’ICC). Index Bâtiment National B.T. 01 2009 1 trimestre er En niveau 100 107,73 - 2,73 % Variation annuelle Indice Fédération Française du Bâtiment (Base 1 en 1941) 2008 2e trimestre En niveau 101,20 102,05* 1er trimestre % Variation annuelle 3,85 % 0,84 % 2e trimestre 810,4 3e trimestre 829,1 4e trimestre 802,9 3e trimestre En niveau 102,46 % Variation annuelle 4,48 % 791,2 2009 4e trimestre 1 trimestre 799,4 er En niveau 103,1* 2 trimestre 804,4 % Variation annuelle 4,16 % 3 trimestre 811,8 e e *Parution INSEE 9/10/2009 Base 100 en janvier 1974 Année Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. 2006 707,2 709,8 713,7 717,3 721,6 723,0 728,5 731,9 732,7 734,8 734,5 733,3 2007 740,5 747,0 749,4 754,2 755,9 758,2 760,6 762,3 761,2 763,2 765,6 767,2 2008 776,8 780,60 787,00 792,5 799,5 805,1 815,5 815,0 811,7 805,1 799,7 797,7 2009 802,9 803,6 796,4 797,8 800,3 802,6 800,9 802,2* * JO du 29/11/2009 Rentes viagères Plus-values immobilières Taux d’abattement annuel Durée de détention du bien Taux Période au cours de laquelle est née la rente originaire 1 an 0% 2 ans 0% 3 ans 0% 4 ans 0% 5 ans 0% 6 ans 10% 7 ans 20% 8 ans 30% 9 ans 40% 10 ans 50% 11 ans 60% 12 ans 70% 13 ans 80% 14 ans 90% 15 ans 100% Depuis le 1er janvier 2004, l’abattement pour durée de détention est fixé à 10 % par an au-delà de la 5e année. La plus-value se trouve donc exonérée après 15 ans de détention du bien. U2682-Lapropriete-janvier2010-462.indd 29 La revalorisation des taux de majoration des rentes désignées à l’article 126 de la loi de Finances pour 2000 (n° 99-1172 du 30 décembre 1999 – JO du 31/12/99) est de 1,2 % pour les rentes servies en 2010 (arrêté ministériel du 4 décembre 2009 - NOR : ECET0927888A – JO du 12 déc.). Ainsi, les taux de majoration applicables en 2010 aux rentes susvisées sont : Taux de la majoration (%) Période au cours de laquelle Taux de la est née la rente originaire majoration (%) Avant le 1/08/1914 99 524,80 Année 1984 57,10 Du 1/08/1914 au 31/12/1918 56 830,80 Année 1985 52,70 Du 1/01/1919 au 31/12/1925 23 875,40 Année 1986 50,10 Du 1/01/1926 au 31/12/1938 14 604,90 Année 1987 46,60 Du 1/01/1939 au 31/08/1940 10 514,20 Année 1988 43,30 Du 1/09/1940 au 31/08/1944 6 362,20 Année 1989 40,00 Du 1/09/1944 au 31/12/1945 3 090,00 Année 1990 36,20 Années 1946, 1947, 1948 1 441,40 Année 1991 32,90 Années 1949, 1950, 1951 779,70 Année 1992 29,60 Années 1952 à 1958 incluse 565,70 Année 1993 27,00 Années 1959 à 1963 incluse 455,40 Années 1994 24,80 Années 1964 et 1965 425,50 Année 1995 22,40 Années 1966, 1967, 1968 401,00 Année 1996 20,60 Années 1969 et 1970 373,70 Année 1997 19,00 Années 1971, 1972 et 1973 323,10 Année 1998 17,80 Année 1974 223,40 Année 1999 17,30 Année 1975 205,70 Année 2000 15,70 Années 1976 et 1977 179,50 Année 2001 13,70 Année 1978 159,50 Année 2002 11,80 Année 1979 136,60 Année 2003 10,00 Année 1980 110,00 Année 2004 8,20 Année 1981 86,30 Année 2005 6,30 Année 1982 72,70 Année 2006 4,30 Année 1983 64,30 Année 2007 2,70 Année 2008 1,20 23/12/09 11:08:44 Diagnostics Location & Transaction ETAT DES LIEUX DPE PLOMB AMIANTE ETAT PARASITAIRE PRET A TAUX 0%* ELECTRICITE GAZ MESURAGE LOI "CARREZ" RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES (ERNT) Tarif réduit adhérents CSPC31 FABIEN PEYRICHOUX 05 62 88 26 98 06 70 13 33 83 [email protected] *Diagnostic pour constitution d’un dossier de Prêt “Taux 0” suivant conditions en vigueur. + D’INFOS sur notre site : www.bc2e.com Nous avons toutes les réponses pour sécuriser les propriétaires bailleurs Nous avons intégré dans notre ® gamme le contrat PASS-GRL t adhéren1 CSPC 3 2% Au LIEu dE 2,5% contactez-nous : nt annuel du monta et charges rs des loye ASSuRANCES Mr Kamoun Michel L IA 18, boulevard Vincent Auriol TAR IF SPEC 05 81 33 90 90 31170 TOuRNEFEuILLE ••• 80, avenue de Lombez SÉCuRISER ET SIMPLIFIER VOTRE QuOTIdIEN 31 300 TOuLOuSE Vous êtes, ou VOUS allez devenir propriétaire ? 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