décompensée, infarctus du myocarde récent, arythmies cardiaques (particulièrement la bradycardie et le bloc atrioventriculaire),
hypotension, occlusion coronaire récente, diabète sucré, épilepsie, maladie de Parkinson, infection des voies urinaires,
hyperthyroïdisme, ulcère gastrique ainsi qu’après une chirurgie intestinale.
La prudence est également de mise lors d’un traitement aux bêta-bloquants et lors d’une anesthésie à l’halothane. En effet, puisque le
risque de bradycardie et d’arrêt respiratoire est augmenté durant une anesthésie à l’halothane, la néostigmine ne doit pas être
administrée avant que l’anesthésie à l’halothane ne soit terminée. Pour les autres interactions avec d’autres médicaments voir section
4.5.
L’utilisation de doses élevées de Prostigmine peut causer un bloc neuromusculaire paradoxal. Quand de hautes doses sont
administrées, de l’atropine doit être administrée juste avant ou simultanément. Attention que l’atropine pourrait masquer les premiers
signes d’overdose.
Particulièrement lorsque Prostigmine est administrée en IV, une administration immédiate d’atropine et un traitement par électrochocs,
incluant la respiration artificielle, peuvent être requis.
Il est important de distinguer la myasthénie d’une crise cholinergique, cette dernière étant causée par un surdosage de néostigmine. Les
deux crises provoquent une faiblesse musculaire extrême mais elles requièrent chacune un traitement différent (voir section 4.9).
L’absence de réponse thérapeutique recherchée après un traitement par Prostigmine peut être imputable à un surdosage (voir section
4.9).
Lorsque la fonction rénale est limitée, des intervalles prolongés entre deux doses ou des doses subséquentes plus faibles sont indiqués.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
- Lors du traitement de la myasthénie grave, lorsque Prostigmine seul (ou associé à d’autres –inhibiteurs de la cholinestérase) ne suffit
pas, l’adjonction de corticostéroïdes est envisageable. Cependant, l’usage concomitant de néostigmine et de méthyl prednisolone peut
aggraver les symptômes de la myasthénie grave.
- Prostigmine neutralise les effets des myorelaxants non dépolarisants de type curare. Prostigmine n’antagonise pas mais prolonge le
blocage phase I des myorelaxants dépolarisants tels que le suxaméthonium et le décaméthonium.
- L’atropine s’oppose aux réactions cholinergiques à Prostigmine, à savoir bradycardie et hypersécrétion. Toutefois, il convient de
garder à l’esprit que l’on perd ainsi un moyen de contrôler la dose et qu’il existe un risque de surdosage sans signes précurseurs.
- Certains antibiotiques aminoglycosides (principalement la kanamycine, la streptomycine, la néomycine) ont un effet myorelaxant non
dépolarisant. L’effet de la néostigmine est aussi contré par la clindamycine, la colistine et les polymyxines. Ces antibiotiques doivent
être utilisés avec la plus grande précaution chez les patients myasthéniques. Les doses de Prostigmine doivent être ajustées en fonction.
- Les agents anesthésiants locaux et certains agents anesthésiants systémiques, les agents antiarythmiques et d’autres produits
pharmaceutiques qui portent atteinte à la transmission neuromusculaire et aggravent potentiellement la myasthénie grave doivent être
utilisés avec précaution lorsqu’ils sont utilisés de manière concomitante avec la néostigmine (exemples : quinine, chloroquine,
hydroxychloroquine, quinidine et procaïnamide, propafénone, lithium). Les doses de Prostigmine doivent être ajustées en fonction.
- La néostigmine peut augmenter les effets indésirables de la morphine et des dérivés de la morphine ainsi que ceux des barbituriques
(exemple : entrave à la fonction respiratoire), des bêta-bloquants (hypotension, bradycardie de longue durée), des anesthésies à
l’halothane (bradycardie et arrêt respiratoire).
- L’usage concomitant d’antagonistes du calcium et d’agents bloquants neuromusculaires peut mener à un blocage musculaire intensifié
résistant à l’action de la néostigmine.
4.6 Fécondité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de méthylsulfate de néostigmine chez la femme enceinte.
Prostigmine ne peut être administré pendant la grossesse que lorsque les avantages potentiels l’emportent sur les risques pour le fœtus.
Prostigmine ne doit pas être administré à une date proche de l’accouchement car le méthylsulfate de néostigmine augmente l’irritabilité
utérine et peut causer une naissance prématurée.
Allaitement
Il n’existe pas de données suffisantes sur l’excrétion de méthylsulfate de néostigmine /metabolites dans le lait maternel. Prostigmine ne
doit pas être administré pendant l’allaitement. Si un traitement par Prostigmine est indispensable, l’allaitement doit être arrêté.
Fécondité
Il n’existe pas de données.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
A cause des effets secondaires potentiels de la néostigmine, tels que le myosis, les troubles de l’accomodation et une sécrétion
lacrymale accrue, l’aptitude du patient à conduire et à utiliser des machines peut être altérée.
4.8 Effets indésirables
Prostigmine peut induire des effets indésirables fonctionnels sur le système nerveux végétatif. Les effets de type muscarinique incluent :
nausées, vomissements, diarrhée, gastralgies, augmentation du péristaltisme intestinal et des sécrétions bronchiques, salivaires et
lacrymales, chute de la tension artérielle, bradycardie et myosis.
Les effets nicotiniques primaires incluent : spasmes, fasciculations et faiblesses musculaires.