Le sport est certainement l’un des lieux où les stéréotypes
de genre sont les plus ancrés
Le sport n’est plus réservé qu’aux hommes. Selon une enquête de 2010, 87 %
des femmes interrogées ont pratiqué au moins une activité sportive au cours
de l’année écoulée, contre 91 % des hommes. En comparaison en 1967,
seulement 22 % des femmes étaient recensées comme sportives « régulières »
ou « occasionnelles ».
Aujourd’hui les pratiques sportives sont très sexuées. Les Françaises pratiquent
tous les sports, pourtant on constate des disparités dans le nombre des
pratiquantes, selon que l’on considère un sport plutôt masculin ou plutôt
féminin. Par exemple et selon les chiffres du ministère des Sports, 81,3 % des
femmes pratiquent l’équitation, contre seulement 3,2% des hommes
pratiquants le foot et 4,7 % le rugby (INSEE, 2010, licences sportives).
Le sport et les stéréotypes. « Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans
une autre discipline, ce n’est pas quelque chose de naturel, de valorisant. Pour
l’équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer » Cette
déclaration de David Douillet, ex judoka extraite de son autobiographie,
témoigne du machisme qui demeure dans le sport. Les mentalités sont encore
très marquées par les stéréotypes qui contribuent à féminiser ou à masculiniser
certains sports.
Les sports dits masculins devraient exalter la force physique, les sports dits
féminins seraient moins risqués et devraient célébrer la grâce ou la douceur
naturelle de La femme. Il ne s’agit pas de nier l’existence des particularités
physiques chez l’un ou l’autre sexe mais au contraire de les accepter et de
prendre en compte ces différences, sans pour autant interdire ou décourager
les femmes de pratiquer des sports « traditionnellement » masculins. Car
aucun sport n’est, en théorie, interdit aux femmes pour des raisons physiques
ou musculaires.