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CHIRURGIE DE L’APPAREIL
LOCOMOTEUR
Volume
2
Professeur J.J. ROMBOUTS
et
Professeur Ch.
DELLOYE
CHAPITRE VII : PATHOLOGIE PAR REGION
I. Ceinture scapulaire et humérus
Plan
A. Rappel physiologique
1. Anatomie fonctionnelle de lpaule
2.
M
ouvements de l'épaule
B. Pathologie traumatique
1. Fracture de la clavicule
2. Luxation acromio-claviculaire
3. Fracture de l'extrémité supérieure de l'humérus
Fracture du col chirurgical
Fracture du col anatomique
4. Fracture de la diaphyse humérale
5. La luxation traumatique de lpaule
Luxation antérieure
Luxation antérieure cidivante
Luxation postérieure
C. Pathologie non traumatique de l'épaule
1. Tendinopathie de la coiffe des rotateurs
La calcification
La tendinite
La rupture
2. Lpaule gelée ou la capsulitetractile
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A. Rappel
physiologique
1. Anatomie fonctionnelle de l'épaule
La ceinture scapulaire est une chaîne articulaire qui arrime le membre supérieur au corps. L'épaule en
est le principal complexe articulaire. C'est la plus mobile des articulations du corps. C'est aussi la
plus exposée à l'instabilité car les pces osseuses comme telles sont peu congruentes et la stabilité
repose essentiellement sur les ligaments et les tendons. Ce sont les tendons dits de la coiffe des
rotateurs qui sont les plus menas par l'usure car ils assurent un rôle de coapteurs d qu'ils
maintiennent la tête humérale contre la glène durant toute l'élévation. Une évation harmonieuse et,
sicessaire avec force, requiert un deltde normal et une coiffe saine.
Les mouvements complexes de lpaules sont assurés par l'articulations gléno-humérale, l'acromio-
claviculaire , la sterno-claviculaire et deux plans de glissement que sont la bourse séreuse acromio-
deltdienne et la scapulo-thoracique. Cette dernre assure le glissement de l’omoplate sur la paroi
thoracique. Lors de llévation, l'omoplate bascule au fur et à mesure de llévation du bras. Dans les
180° d'élévation, 120° sont réalisés dans la gno-humérale et 60° dans la bascule de l’omoplate.
Lpaule est donc une articulation complexe, requérant une synergie articulaire et musculaire. Elle est
donc fragile, menacée à la fois par l'instabilité et l'enraidissement.
2. Mouvements de l'épaule
Abduction-adduction
L'abduction est l'élévation du bras dans le plan frontal (c'est une élévation latérale). Elle est due à la
contraction simultae du deltde et du supra-épineux. Ce dernier "plaque" la tête contre la gne,
évitant l'ascension de la tête humérale. L'amplitude maximale est de 180° (verticale) et sulte de la
mobilisation combinée de la gno-humérale et scapulo-thoracique, cette dernre fournissant le tiers
de l'amplitude totale (120° + 60°).
L'adduction se fait grâce aux muscles rhomboïde, grand rond, grand dorsal et grand pectoral. Elle est
de 60° maximum.
Antéflexion-extension
L'antéflexion ou élévation antérieure (ou encore antépulsion!) nécessite les muscles deltoïde, coraco-
brachial et grand pectoral puis le traze et grand dentelé pour atteindre 180°.
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L'extension est réalisée par les muscles petit et grand ronds, deltoïde (faisceau posrieur) et grand
dorsal.
Rotations interne et externe
La rotation interne a une course de 60° lorsque la main est placée devant le tronc et de 120°, la main
derrière le tronc. Elle sulte de l'action des muscles grand dorsal, grand rond, sous-scapulaire et
grand pectoral. Elle peut être évale par la position de la main par rapport à une vertèbre (par ex.
RI = D7).
La rotation externe atteint 60° environ et est due aux muscles infra-épineux et petit rond.
Autres mouvements
Llévation antérolatérale (ou élévation tout court !) est une rence internationale fort utilisée.
C'est une abduction dans le plan de l'omoplate càd une abduction située entre l’abduction pure et
l'antéflexion. Elle est beaucoup utilisée car la plupart du temps, sa valeur représente la valeur
moyenne de l'antéflexion et l'abduction.
La circumduction est un mouvement complexe combinant tous les mouvements élémentaires de
lpaule et qui permet au bras de faire 360°. On ne le mesure pas en pratique mais on parle de
mouvement complet ou incomplet.
B. Pathologie traumatique de l’
épaule
1. Fracture de la clavicule
Géralités
Il s'agit d'une fracture fréquente chez l'enfant (chute à lo). Elle se situe la plupart du temps au
tiers moyen. Le placement est constant, le fragment interne étant atti par le sterno-cléido-
mastdien.
Examens
Une radiographie de face est suffisante pour affirmer le diagnostic.
Lésions associées
Le pédicule vasculaire sous-clavier, le plexus brachial et la plèvre peuvent être concernés par le
traumatisme ou par un des fragments osseux. Par ailleurs, la clavicule étant sous-cutae,
l'ouverture de la peau reste possible.
Traitement
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Il est conservateur dans la très grande majorité des cas. Bandage en anneaux ou en 8 ou Dujarrier.
Chez l'enfant, il sera gardé 15 à 21 jours et chez l'adulte 4 à 6 semaines. Une ostéosyntse par
plaque et vis peut être discutée lorsqu'il y a souffrance de la peau ou irritation du plexus sous-jacent
ou encore en cas d'incompatibilité avec une longue immobilisation (ex : indépendant).
2. La luxation acromio-claviculaire
Géralités
Cette luxation résulte souvent d'un accident de sport. On distingue 3 stades d'intensité croissante.
Anatomopathologie et traitement
On distingue les trois stades classiques d'une entorse.
I : entorse du ligament acromio-claviculaire. Ce ligament est un renforcement de la capsule
supérieure. A ce stade, il a été distendu. Douleurs localisées. Bras en écharpe à titre antalgique
pour 8 jours.
II : subluxation. Déchirure du ligament acromio-claviculaire. Petit diastasis de l'interligne etcalage
des surfaces articulaires. Saillie modée ou absente.
M
ême traitement.
III : ritable luxation articulaire avec chirure du ligament acromio-claviculaire mais aussi des
ligaments coraco-claviculaires qui relient solidement la clavicule à l’omoplate par l'apophyse
coracde. La couverture musculaire peut parfois être également atteinte. Radiologiquement, la
luxation est évidente. Cliniquement, la saillie de la clavicule sous la peau peut être importante. Une
pression au doigt de l'extrémité distale de la clavicule efface cette saillie : c'est la classique "touche de
piano". En cas de doute, des clics dynamiques peuvent quantifier leplacement.
Le traitement du grade III est soit conservateur soit chirurgical. La pférence est actuellement
donnée au traitement conservateur car les études prospectives ont mont une normalisation plus
rapide avec le traitement conservateur. Appareil de Dujarrier pour 15-21 jours. Le patient doit être
averti de la persistance de la saillie cutanée dans ce cas.
Le traitement chirurgical s'adresse plus volontiers aux séquelles (douleurs) et une stabilisation
secondaire peut être proposée dans ces cas.
3. Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus
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a) Fracture du col chirurgical
Le trait de fracture passe en dessous des tubérosités. Elle est soit engrenée soit non engrenée. Elle
sulte d'une chute directe ou plus souvent, sur le coude ou la main. L'ostéoporose est un facteur
favorisant. Une luxation peut être associée plus rarement.
Clinique
Le patient tient son avant-bras avec la main du côté valide et la tronc incli du côté invalide.
L'impotence est totale. Une ecchymose brachio-thoracique (dite de Hennequin) est un signe de
confirmation mais tardif.
Imagerie
Un clic de face et au moins un clic avec le profil de l'omoplate et si possible un dernier avec un
profil axillaire. Ceci afin de ne pas connaître une luxation-fracture. L'imagerie permettra de
classer la fracture soit selon lecanisme lésionnel (fracture par abduction ou adduction soit suivant
le nombre de fragments).
Traitement
80 % de ces fractures sont peu ou pas déplacées et ne demandent qu'une immobilisation limitée à
15-21 jours dans un bandage de Dujarrier. Ce temps court est observé pour éviter un
enraidissement de lpaule chez les personnes de plus de 40 ans. En effet, laisser l’épaule
immobilisée plus longtemps provoquerait une raideur importante qui serait très gênante longtemps.
Chez les enfants, le temps d'immobilisation sera de 6 semaines avec la plupart du temps, une
immobilisation par plâtre thoraco-brachial.
En cas de déplacement (20 %), une duction avec ou sans ostéosyntse percutanée seraalisée.
Complications
Lésions associées du plexus brachial.
Nécrose céphalique (rare si pas de luxation associée).
Capsulite rétractile (enraidissement).
b) Fracture du col anatomique
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