Congrès de l’Association Française de Chirurgie Paris du 30 septembre au 2 octobre 2009 Séance de Formation Chirurgicale Continue FCC 6 ____________________________________ Prise en charge des métastases hépatiques bilobaires des cancers colo-rectaux Organisateur : K. Boudjema (Rennes) Président : K. Boudjema (Rennes) Modérateurs : K. Boudjema (Rennes), J.L Raoul (Rennes), L. Chiche (Caen) SOMMAIRE Existe-t-il des critères de non résécabilité ? L. Chiche (Caen) Que faire des métastases manquantes ? S. Benoist (Paris) 2 EXISTE –T- IL DES CRITERES DE NON RESECABILITE ? L.CHICHE Département de Chirurgie Digestive CHU CAEN La prise en charge des MCR a bénéficié aujourd’hui des progrès considérables dans les domaines de la chirurgie hépato-biliaire et de l’anesthésie-réanimation mais également de l’oncologie , de la radiologie, du développement de diverses innovations technologiques (procédés de destructions locaux). Ainsi, aujourd’hui devant des métastases de cancers colorectaux, l’étape initiale et incountournable réside dans le choix de la stratégie thérapeutique : quand et comment utiiser les divers outils disponibles afin d’offrir au patient une chance de guérison. Ceci étant, il faut rappeler que, malgré les progrès incontestables en matière de chimiothérapie, la seule chance de guérison reste la résection chirurgicale , aussi le but de la stratégie est aujourd’hui d’amener le plus de patients à la chirurgie, et ceci au moment le plus opportun . I/ LES OBJECTIFS DE LA CHIRURGIE La résécabilité repose sur des impératifs techniques et carcinologiques. 1) LA RESECABILITE PRIMAIRE Un problème d'abord technique : Des métastases sont résécables si on peut enlever l’ensemble du tissu tumoral (résection R0) en laissant suffisamment de foie fonctionnel pour assurer la fonction hépatocellulaire post opératoire Le foie restant doit donc avoir une bonne vascularisation afférente et efférente, son drainage biliaire intact et être d’un volume suffisant. Ce 3 volume est dépendant de la qualité du foie et son appréciation est parfois difficile, le pourcentage recommandé allant de 25 à 40% de foie restant Sur le plan carcinologique La résection doit obéir aux règles carcinologiques qui ont aujourd’hi évolué en matière de nombre et taille de métastases, de marge de résection et de maladie extrahépatique . Le but est donc d’obtenir une résection hépatique R0 avec une maladie extrahépatique traitable de façon curative. Les anciens critères de non résécabilté ont aujourd’hui reculé et le concept de résécabilté doit aujourd’hui , de plus, intégrer le facteur temps . Des métastases non résécables à un moment M peuvent grâce à des procédés et des traitements néoadjuvants et associés devenir résécables . Les progrès thérapeutiques sont tels qu’on peut aujourd’hui se demander s’il existe vraiment des métastases non résécables Rappelons néanmoins que le but de la résection au delà de résequer toutes les lésions visibles est en réalité d’apporter un bénéfice en terme de survie . On sait que les facteurs de nombre de métastases, de maladie extrahépatique et de réponse à la chimiothérapie sont des facteurs pronostiques puissants qu’il faut intégrer et mettre en balance avec le risque opératoire 2) LE CONCEPT DE RESECABILITE SECONDAIRE Le concept de résécabilité a donc progressé dans un premier temps grâce à l'expertise anesthésico-chirurgicale puis maintenant grâce aux progrès de l'oncologie et de la technologie : en effet, il existe plusieurs 4 moyens de repousser les limites de la résécabilité, lorsque le foie résiduel est trop petit, avec l’embolisation portale , lorsque le volume tumoral est trop important, avec la chimiothérapie d’induction, les procédés de destruction focale ou encore les stratégies de résection en plusieurs temps a) La chimiothérapie d’induction Grâce à l’amélioration des taux de réponses objectives postchimiothérapie, intégrant les thérapies ciblées, dépassant ainsi 60%, il est possible de rendre résécables des patients qui ne l’étaient pas initialement. Dans ces cas, la chirurgie semble donner des résultats identiques à la chirurgie de première intention . Cette efficacité a cependant un prix qui est la toxicité notamment hépatique b) L’utilisation combinée de procédés de destruction focalisée des MCR (cryothérapie, laser, micro-ondes et radiofréquence). Les procédés de destruction focalisée (surtout la cryothérapie et la radiofréquence ) ont aujourd’hui prouvé leur efficacité dans le traitement des petites lésions tumorales si et seulement si la procédure est réalisée dans les règles (positionnement de la sonde sous contrôle échoguidé, respect de la procédure selon la machine utilisée) et si les indications sont respectées (taille, rapport vasculaire). Le principe de ces procédés est de créer une zone de nécrose complète englobant la lésion avec une marge de sécurité. Lorsque la cause de non résécabilité est l’existence dans le foie de certaines lésions non enlevables, l’ idée est donc de combiner ces procédes de destruction locale avec une ou plusieurs hépatectomies . Ces techniques doivent être réalisées dans des structures ayant un bon niveau d’expertise pluridisciplinaire c) La chirurgie en deux temps 5 Lorsque les lésions sont bilobaires, la stratégie opératoire peut être dissociée avec le traitement dans un premier temps d'une partie du foie, pour obtenir la clearance d'un hémi foie, puis d'attendre l'hypertrophie compensatrice (éventuellement induite par embolisation ou ligature portale) puis de réopérer pour réaliser le geste hépatique complémentaire. Ainsi au bilan initial, on doit distinguer - les métastases d’emblée résécables avec un niveau de difficulté et de risque variable : résécabilité de type I ou II - les métastases non résécables avec deux situations o les métastases potentiellement résécables, la condition étant l’efficacité d’un procédé ou d’un traitement associé (chimiothérapie, embolisation portale, deux temps) o les métastases définitivement non résécables, ce dernier cas doit être particulièrement soupesé car il dirige le patient vers une option définitivement palliative o Cette distinction est non seulement utile mais indispensable pour proposer un programme thérapeutique adapté au patient dont l’objectif sera soit curatif soit résolument palliatif, avec, dans ce dernier cas, un objectif de prolonger la survie et de préserver la qualité de la vie II/ LES CRITERES DE NON RESECABILITE ET LEUR CARACTERE REVERSIBLE Les critères de non résécablté doivent être bien analysés pour déterminer la réversibilité de ces derniers. 6 La règle néanmoins est, tout au long du parcours d’un patient de savoir réévaluer la résécabilité d’un patient aux différentes étapes de la prise en charge … - la taille des lésions est rarement la cause unique : la chimiothérapie de réduction tumorale est la seule chance de réversibilité . Autrement dit la non réponse à la chimiothérapie (voire la progression) peut constituer la cause de non résécabilité - la localisation des métastases (envahissement du carrefour sus hépatique/ veine cave) est parfois une cause de non résécabilté : certaines techniques +/- ex vivo avec reconstruction vasculaire peuvent être discutées en intégrant l’ensemble de la maladie tumorale, la biologie propre de cette maladie, les comorbidités du patient et donc le risque opératoire - le nombre de métastases est la cause la plus fréquente d’irrésécabilité : la première question à poser est celle de la résection en deux temps, sinon l’association avec la radiofréquence peut aussi permettre de vaincre l’obstacle mais ceci dépend de la taille et surtout des rapports avec les axes vasculaires principaux (branche portale droite et gauche et sushépatiques.) De plus à partir d’un certains nombre de métastases, notamment lorsque plus de 6 segments sont touchés, la possibilité de clearance du foie devient très peu probable. Ces stratégies s’associent à la chimiothérapie et le problème qui peut se poser est la disparition sur l’iconographie de certaines métastases qui rendaient le patient non résécables . On sait que cette disparition ne 7 signifie pas guérison sauf dans peut-êtremoins de 15 % des cas. Il n’y a pas aujourd’hui de données claires concernant ce ype de cas - la maladie extrahépatique : les adénopathies pédiculaires et coeliaques , la carcinose , les métastases pulmonaires multiples et non résécables, les métastases osseuses ou cérébrales sont pour l’instant toujours des causes de non curabilité donc de non résécabilité . Mais là encore , le comportement des différentes lésions, leur localisation exacte, leur évolutivité et surtout leur réponse à la chimiothérapie doivent être analysés et dans certains cas permettre de réenvisager une option chirurgicale (adénopathies pédiculaires , carcinose localisée accessible à une CHIP associées, métastases pulmonaires contrôlées par la chimiothérapie….). CONCLUSION La chirurgie doit être discutée en premier et en priorité devant des métastases hépatiques et les objectifs sont clairement d’amener le maximum de patients à la chirurgie La résécabilité des métastases est le premier point de discussion en unité de concertation disciplinaire. Ce concept est évolutif dans le temps grâce aux progrès constants de l’oncologie et plus de 20 à 25% des patients bénéficient aujourd’hui d’une chirurgie qui n’étaient hier pas possible. Si le malade n’est initialement pas résécable , il faut définir les causes de cette non résécabilté pour déterminer d’eventuelles stratégies qui pourraient rendre la situation réversible. Ces causes peuvent être techniques, propres au patient, ou carcinologiques. En pratique, la non réponse à la chimiothérapie, un nombre trop élevés de métastases ou une évolution extrahépatique sont les causes les plus fréquentes d’irrésécabilité. 8 Prise en charge des métastases bilobaires des cancers colorectaux Que faire des métastases manquantes ? Stéphane Benoist, Service de Chirurgie Oncologique et Digestives, Hôpital Ambroise Paré, 92100 Boulogne I. INTRODUCTION La quasi totalité des malades ayant des métastases hépatiques (MH) bilobaires d’origine colorectales reçoivent une chimiothérapie. En effet, dans la majorité des cas les MH bilobaires ne sont pas résécables au moment du diagnostic et le seul traitement possible est alors une chimiothérapie qui dans 15 à 20 % des cas peut rendre ces MH initialement non résécables accessibles à un traitement chirurgical (1-4). Dans un peu moins de 20% des cas, les MH bilobaires sont au contraire résécables au moment du diagnostic et il a été montré que dans cette situation l’administration d’une chimiothérapie péri-opératoire permettait de diminuer le risque de récidive post-opératoire (5). Au cours de cette chimiothérapie, il peut survenir une disparition complète d’une ou plusieurs MH non seulement en imagerie mais également au cours de l’exploration chirurgicale comprenant une échographie per-opératoire (6). Avec l’utilisation de nouveaux protocoles de chimiothérapie qui permettent d’augmenter le taux de réponse tumorale, cette situation va 9 devenir de plus en plus fréquente (7,8). Dans une précédente étude, nous avions montré que la disparition en imagerie d’une MH sous chimiothérapie n’était que rarement synonyme de guérison (6). C’est pourquoi dans le cadre de la prise en charge de MH bilobaires, la survenue d’une ou plusieurs MH va poser un problème thérapeutique et il parait licite de se poser la question de que faire des MH manquantes. La réponse à cette question est difficile et il convient de distinguer deux situations en fonction de la résécabilité initiale des MH bilobaires. II. QUE FAIRE DES METASTASES MANQUANTES EN CAS DE MH BILOBAIRES INITIALEMENT NON RESECABLES MAIS DEVENUES RESECABLES APRES CHIMIOTHERAPIE. Chez un certain nombre de malades ayant des MH bilobaires initialement non résécables, les MH deviennent résécables après une chimiothérapie du fait de la disparition des MH d’un lobe autorisant la résection du lobe contro-latéral contenant les MH restantes. Chez ces malades, le site des MH ayant disparu va donc rester en place. Dans notre précédente étude évaluant le devenir à 1 an des MH ayant disparu, nous avions observé dans cette situation une récidive in situ sur leur site initial de 23 des 31 (78%) des métastases ayant disparu suggérant qu’il persistait des cellules tumorales actives au sein des sites des MH disparues (6). Ceci explique en partie pourquoi parmi les malades ayant des MH devenues résécables sous chimiothérapie, ceux qui ont de métastases bilobaires font partie de ceux qui ont un moins bon pronostic à long terme (9). Ceci explique également les taux de survie de sans 10 récidive à 5 ans assez peu élevés de l’ordre de 20% qui sont observés dans les séries rapportant les résultats à long terme des malades ayant des MH initialement non résécables devenues résécables sous chimiothérapie (1, 2). Il est donc nécessaire de traiter le site des MH manquantes contenant quelques cellules tumorales actives afin d’éviter leur récidive sur leur site initiale. L’idéal serait de pouvoir repérer en per-opératoire les sites des MH manquantes afin de réaliser une destruction par radiofréquence de ce site et des cellules cancéreuses qu’il contient. Parfois il peut exister une micro-calcification au sein de ce site qui permet son repérage et sinon l’utilisation de l’imagerie fonctionnelle et en particulier de l’échographie de contraste pendant l’intervention permettra peut être dans un proche avenir d’aider à repérer les sites des MH manquantes. Si le site ne peut être repéré en per-opératoire, il convient d’administrer un traitement en post-opératoire pour prévenir le risque de récidive in situ. La chimiothérapie par voie systémique parait peu efficace puisque dans toutes les séries rapportant des récidives in situ de MH ayant disparu sous chimiothérapie, les malades avaient poursuivi en post-opératoire la même chimiothérapie qu’en pré-opératoire (2, 3, 6). En revanche l’administration d’une chimiothérapie par voie intra artérielle hépatique qui permet d’augmenter la concentration des agents cytotoxiques au sein des MH semble plus efficace pour détruire les quelques cellules tumorales actives au sein des sites des MH manquantes (10). C’est probablement actuellement le meilleur traitement pour diminuer le risque de récidive in situ des MH ayant disparu sous chimiothérapie et qui sont laissé en place au cours de la résection hépatique. 11 III. QUE FAIRE DES MH MANQUANTES EN CAS DE MH BILOBAIRES RESECABLES En cas de MH bilobaires résécables, il est actuellement recommandé de réaliser une chimiothérapie péri-opératoire afin de diminuer le risque de récidive post-opératoire (5). Au cours de la chimiothérapie préopératoire, une ou plusieurs MH peuvent disparaître. Dans notre précédente étude évaluant le devenir des MH ayant disparu, lorsque les MH était initialement résécables, le site des MH disparu avaient été réséqués de principe et l’examen anatomopathologique avait montré la persistance de cellules tumorales actives dans 80% des cas. La conclusion de cette étude était qu’en cas de MH intialement résécables, il était recommandé de réséquer systématiquement le site des MH disparues. Cependant comme nous l’avons vu dans le précédent chapitre, il est actuellement très difficile en per-opératoire de repérer le site d’une MH disparue et la résection de ce site en l’absence de repérage peut devenir extrêmement difficile pour le chirurgien. Pour éviter de se retrouver dans cette situation l’idéal serait d’arrêter la chimiothérapie pré-opératoire avant la disparition de toute MH mais parfois quelques cycles suffisent pour faire disparaître des lésions infracentimétriques. En cas de MH bilobaires plusieurs situations peuvent être rencontrées -Soit les MH qui risquent de disparaître sont situés dans le lobe hépatique où il y a le plus de lésions et pour les quelles il est de toute façon nécessaire de réaliser une lobectomie. Dans ce cas, la chimiothérapie pré-opéraoire peut être administrée comme prévue puisque même si des MH disparaissent, leur site sera enlevé avec la résection prévue. 12 - Soit les MH qui risquent de disparaître sont situées dans le lobe ou il y a moins de lésions et pour les quelles il était prévu une résection atypique limitée ou une destruction par radiofréquence. C’est dans ce cas que la disparition des MH est problématique car il est difficile en peropératoire de réaliser une résection limitée ou une destruction par radiofréquence pour une MH qui n’est plus visible. Dans cette situation, il existe plusieurs possibilités thérapeutiques. Une première consiste à opérer le malade sans chimiothérapie pré-opératoire et de ne réaliser qu’une chimiothérapie post-opératoire. Une deuxième consiste à faire une résection en 2 temps avec une résection première des MH qui risque de disparaître puis une chimiothérapie d’intervalle puis la résection des plus volumineuses MH restantes. Une troisième consiste à marquer les MH qui risque de disparaître avant d’administrer la chimiothérapie afin de pouvoir les repérer ensuite en per-opératoire en cas de disparition sous chimio. Ce repérage avant la chimiothérapie peut être fait par la réalisation d’une radiofréquence percutanée au niveau des MH qui risque de disparaître ou par la mise en place par voie radiologique de clip au contact de la lésion (11). CONCLUSIONS La chimiothérapie a comme tout traitement des avantages et des inconvénients et la disparition d’une ou plusieurs MH sous chimiothérapie est un problème qui va devenir de plus en plus fréquent dans la prise en charge des MH bilobaires. Cette éventualité doit être donc maintenant pris en compte lors du choix du type et de la durée de la chimiothérapie qui ne peut se faire qu’au cours de réunion multidisciplinaire non seulement lors de la prise en charge du malade mais également à chaque évolution de la maladie métastatique. 13 REFERENCES 1. Leonard GD, Brenner B, Kemeny NE. Neoadjuvant chemotherapy before liver resection for patients with unresectable liver metastases from colorectal carcinoma. J Clin Oncol 2005;23:2038-48. 2. Adam R, Delvart V, Pascal G et al. Rescue surgery for unresectable colorectal liver metastases downstaged by chemotherapy: a model to predict long-term survival. Ann Surg 2004;240:644-57. 3. Masi G, Cupini S, Marcucci L, et al. 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Van Cutsem E, Köhne CH, Hitre E, Zaluski J, Chang Chien CR, Makhson A, D'Haens G, Pintér T, Lim R, Bodoky G, Roh JK, Folprecht G, Ruff P, Stroh C, Tejpar S, Schlichting M, Nippgen J, Rougier P. Cetuximab and chemotherapy as initial treatment for metastatic colorectal cancer. N Engl J Med 2009;360:1408-17. 14 9. Adam R, Avisar E, Ariche A, et al. Five-year survival following hepatic resection after neoadjuvant therapy for nonresectable colorectal. Ann Surg Oncol 2001;8:347-53. 10. Elias D, Goere D, Boige V, et al. Outcome of posthepatectomy-missing colorectal liver metastases after complete response to chemotherapy: impact of adjuvant intra-arterial hepatic oxaliplatin. Ann Surg Oncol 2007;14:3188-94. 11. Zalinski S, Abdalla EK, Mahvash A, Vauthey JN. A marking technique for intraoperative localization of small liver metastases before systemic chemotherapy. Ann Surg Oncol 2009;16:1208-11. 15