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Introduction
La communication marketing intégrée (CMI) est un concept récent dans la littérature marketing
(Schultz, 1993), qui a suscité des passions et des débats (Cornellissen et Lock, 2000). Si elle est
dirigée principalement vers de nombreux détenteurs d’enjeux situés à l’extérieur de l’entreprise
(clients, fournisseurs, distributeurs, institutions financières, partenaires divers,…), la CMI doit se
réajuster à certains modèles organisationnels tels que les entreprises en réseau.
Au sein de cette forme d’organisation, les franchises tiennent une place à part, en raison des
relations bidirectionnelles que les deux principaux acteurs (franchiseurs et franchisés) doivent
entretenir. En effet, outre une relation contractuelle (le contrat de franchise) entre le franchiseur et
le franchisé, on note également des échanges opérationnels (par exemple, le manuel
d’exploitation) et communicationnels (l’information diffusée aux membres du réseau et celle
émanant des franchisés à destination du siège social). Ces aspects communicationnels peuvent
être considérés comme une variable contrôlable du marketing interne (Michon, 1988).
C’est dans le contexte des franchises que s’inscrit la présente communication. Son but est de
mieux comprendre les facteurs qui influencent les objectifs de la communication entre franchiseur
et franchisé. Pour cela, nous procédons en une démonstration en 3 étapes.
Dans un premier temps, nous situons le cadre conceptuel. Par la suite, nous faisons part de la
méthodologie retenue dans le cadre de cette étude. Finalement, nous exposons les résultats et les
enjeux qui en découlent pour les entreprises étudiés, mais aussi pour les organisations qui
fonctionnent dans le cadre d’un réseau.
1 – La revue de littérature et le modèle de recherche
1.1 – La communication marketing intégrée
La communication marketing intégrée est un concept d’importance qui a soulevé un grand intérêt
au cours des dix dernières années. La désintégration des marchés de grande consommation, la
multiplicité des micro-marchés, la prolifération des nouveaux outils de communication, et les
modifications du comportement du consommateur poussent l’entreprise à repenser ses choix et
son utilisation des outils de communication (Menvielle, 2004). Cette tendance s’inscrit dans ce
que l’on nomme la communication marketing intégrée (CMI), et que Schultz (1993) définit
comme un processus de planification stratégique des activités de la communication marketing,
recourant à divers outils (publicité, relations publiques, marketing direct, promotion des ventes et
force de vente) et permettant le maximiser l’impact de la communication.
La CMI inclut implicitement la notion de planification stratégique et de coordination de diverses
activités de communication marketing propres à une entreprise. Duncan (2002), soutient
d’ailleurs qu’il s’agit d’un processus transversal pour créer et enrichir les relations avec le client,
mais également avec tous les détenteurs d’enjeux de l’entreprise en leur transmettant un même
ensemble de valeurs. L’auteur stipule également que les objectifs du concept consistent à
développer une image de marque, concept qui constitue un moyen de se différencier de la
concurrence, des entrants potentiels et des substituts (Porter, 1982 ; 2001) et qui est à la base de
sa définition de la CMI.
1.2 – La communication marketing interne intégrée
Parlant de la communication interne, Duncan (2002) stipule qu’elle fait défaut de nombreuses
entreprises américaines, créant ainsi un service à la clientèle déficient. Pour l’auteur, la stratégie
de communication interne se décompose en trois étapes : l’information, l’engagement et l’écoute.
Dans le programme de communication marketing interne intégré, nous avons retenu la
proposition de Thériault (2000), considérant quatre (4) grandes catégories de moyens de
communication et présenté sous l’acronyme POID (figure 1) :