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ème
Journée du Marketing IRIS « La relation client dans les activités de service ». Lyon, 15 mars 2007 3
compagnies aériennes (Bitran et Mondschein, 1995). Ensuite, l’accent a été mis sur les
possibilités de transférer ces techniques à d’autres activités (Kimes, 1989). On assiste ces
dernières années à l'émergence d'un nouveau champ d’investigation, une attention de plus en
plus considérable étant portée sur les conséquences de ces pratiques sur la satisfaction des
clients (Bowen et Shoemaker, 1998 ; Shoemaker et Lewis, 1999 ; Reinartz et Kimes, 2002 ;
Noone et al., 2003 ; Choi et Mattila, 2003) et sur la fidélité et les relations durables (Noone et
Griffin, 1999 ; Kimes, 2002 ; Lieberman, 2003 ; Reinartz et Kumar, 2002 ; Noone, Kimes et
Renaghan, 2003 ; Wirtz et al., 2003). Un constat qui fait l’objet d’un consensus entre les
chercheurs (Desmet, 2000 ; Kimes et Wirtz, 2002 ; Kimes, 2003 ; Noone et al., 2003 ;
Shoemaker, 2003 ; Wirtz et al., 2003 ; Selmi, 2007) est que la justification du prix auprès des
clients est critique pour la réussite de la pratique du ‘‘Revenue Management’’, c’est la
meilleure procédure pour empêcher des problèmes qui peuvent avoir lieu avec les clients.
L’objectif de notre travail est double. D’une part, il s’agit de faire la synthèse de la littérature
portant sur le concept du ‘‘Revenue Management’’, depuis son apparition jusqu’à nos jours.
D’autre part, nous essayons de présenter les conflits qui peuvent avoir lieu avec la clientèle
d’une entreprise pratiquant les techniques de ‘‘Revenue Management’’, et de proposer des
recommandations permettant de les réduire.
Après avoir présenter la problématique de la gestion de la capacité dans les services, nous
montrerons en quoi le ‘‘Revenue Management’’ permet une gestion optimisée des revenus
dans les activités où est pratiquée. Ensuite, nous discutons des conséquences de ces pratiques
sur l’entreprise et ses clients. Nous formulons aussi des recommandations managériales
permettant une pratique pertinente du ‘‘Revenue Management’’ conforme aux principes de la
satisfaction et de la fidélité des clients.
LA GESTION DE LA CAPACITE DANS LES SERVICES
Dans le souci d’améliorer la rentabilité, les entreprises des services disposant d'une capacité
fixe essayent souvent d’augmenter le taux d’occupation. Un taux de remplissage faible est en
effet certainement associé à une capacité partiellement utilisée. Une sous-exploitation de la
capacité disponible présente un coût excédentaire, cela engendrant des retombées inévitables
sur le résultat de l’entreprise. La performance de l’entreprise est donc directement affectée par
la gestion de la capacité.
Pour les services, les fluctuations de la demande rendent la gestion de la capacité plus difficile
et plus compliquée. Dans un restaurant, par exemple, il est difficile de prévoir le nombre de
clients qui se présenteront, la taille des groupes de clients, l’heure de leur arrivée, leur
consommation et la durée de leur repas. Plus ces variables sont incertaines et plus il s’avère
difficile de maintenir un taux d’occupation satisfaisant durant une longue période.
Aussi, la périssabilité des services est à l’origine de deux situations de manque à gagner. La
première est associée à une capacité sous-utilisée, il s’agit des unités disponibles ou des
possibilités de servir des clients supplémentaires qui ne peuvent pas être conservées pour des
occasions ultérieures. La seconde situation est vécue lorsque l'on est contraint de refuser des
clients supplémentaires car toute la capacité disponible a été vendue. Pour éviter ces deux
situations souvent vécues par les entreprises de services, et afin de garantir le meilleur
rendement possible pour chaque unité de capacité disponible, l’entreprise doit agir
simultanément sur la demande d’une part et l’offre d’autre part. Ces actions peuvent être