Yves Coppens, palé anthropologue, constate que la plupart des ancêtres humains ont été
retrouvés dans une zone de l’Afrique de l’Est où une forêt équatoriale avait disparu (et donc,
avec elle, des espèces liées à la vie en forêt).
Selon Coppens, les singes qui ont subsisté après la disparition de la forêt sont ceux qui ont
bénéficiés de la bipédie.
Avantages de la bipédie
Libération des mains :les parents peuvent désormais tenir leurs petits pour les protéger
Voir sans être vu , voir au dessus des herbes (le premier homme faisait 70 cm)
Refonte de la boîte crânienne : alors que le quadrupède, dont la tête subit la pesanteur
de plein fouet, a besoin d’un arrière crâne très solide, dur et épais, laissant peu de place au
cerveau, le bipède a l’arrière crâne totalement déverrouillé.
L’encéphale peut donc grossir car de la place s’est libérée dans le crâne. Le
cerveau devient alors capable d’opérations.
A partir de ce stade, la sélection naturelle avantage le premier homme, qui tire sa survie de
son aptitude à transformer le milieu naturel (apparition de l’outil).
Corrélativement à la montée en puissance de la raison humaine, il y a une disparition de
l’instinct qui est la rigidité, par rapport à l’intelligence humaine qui permet de s’adapter et de
réagir.
II L’homme est-il naturellement sociable ?
1 ) Homo homini lupus (l’homme est un loup pour l’homme)
Références : Freud , « homo homini lupus » (p419)
Spinoza, « l’homme est un loups pour l’homme (p225)
Kant, « l’insociable sociabilité » (p299)
Examen de la thèse de Freud
Selon Freud, l’insociabilité est naturelle à l’homme car il est habité d’un
penchant inné pour l’agression, un besoin d’agression. La satisfaction de ce besoin lui procure
du plaisir, il y a une véritable jouissance psychologique à être violent.
Freud utilise un raisonnement inéluctable : partant de l’observation d’un grand nombre
de cas particuliers, il déduit son hypothèse grâce à généralisation : « qui donc, d’après toutes
les expériences de la vie et de l’histoire, a le courage de contester cette maxime ? »
Chacun a , un jour, souhaité tuer quelqu’un.
Il ajoute que le besoin d’agression de l’homme est latent, il attend la moindre
provocation pour se libérer (on ne manque jamais de volontaires en temps de guerre pour
constituer des milices paramilitaires).
L’attitude spontanée est d’être violent envers l’autre, donc l’homme n’est pas
naturellement sociable.
2) La sociabilité est naturelle
Référence : Aristote, « l’homme est un animal politique » (p112)
Rousseau, « l’homme et les relations sociales » (p265)