Guide pratique de l’entreprise individuelle
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Les sociétés de renseignement commercial
Les sociétés de renseignement commercial disposent d’informations
privilégiées car elles ont connaissance des incidents de paiement des
clients de par la fonction de recouvrement de créance qu’elle exercent
fréquemment. Elles procèdent à l’analyse des bilans des clients, et
aussi à des analyses plus informelles (interview téléphonique, visites,
presse, syndicats professionnels…).
Elles peuvent procurer :
•
le renseignement commercial classique avec les banques de don-
nées accessibles par Minitel : le renseignement est généralement
succinct et peut ne pas être à jour (une information, pour être fia-
ble, doit être récente : une information datant de trois mois n’a
pas de valeur pour une décision en matière de crédit) ;
•
des rapports actualisés à chaque demande : lorsque la ligne de
crédit est importante, il est fortement conseillé de faire appel à ce
type de rapport dont le coût peut varier de 30 € à 150 € environ ;
•
une note d’évaluation du client (« credit-scoring ») ;
•
une veille permanente sur une liste de clients désignés, sur les-
quels l’entreprise reçoit toute information nouvelle, dès leur
émission.
L’entreprise doit être aux aguets (« veille crédit ») de toute informa-
tion sur ses clients lui permettant d’apprécier le risque :
•
visites des clients et des prospects, conversations téléphoniques
avec le personnel de l’entreprise qui peut donner de précieuses
informations sur l’ambiance, lecture de la presse spécialisée, ren-
seignements auprès de syndicats professionnels pour obtenir des
informations sur le secteur, sur la concurrence, conversation avec
les confrères ;
•
analyse des retards de paiement : les retards peuvent provenir
d’un litige commercial mais le plus souvent ils sont signe de dif-
ficultés financières (lorsqu’une entreprise a des difficultés, ses
litiges avec les fournisseurs augmentent ; il s’agit en fait de
manœuvres dilatoires pour retarder le paiement) ;
•
analyse des lenteurs dans le retour des effets de commerce, des
demandes de prorogation d’échéance ou des retours d’effets de