Cours_2011 Moreau

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D. I. U. : Immunologie et immunothérapies
TRANSPLANTATION
Biothérapies moléculaires
Jean-François MOREAU
Laboratoire Immunologie - CHU Bordeaux
Université Bordeaux 2
CNRS-UMR5164 « C.I.R.I.D. »
Humanisation des anticorps
Récepteurs solubles - Nomenclature
-XIMAB
-UMAB
-CEPT
Anti-TNF
Infliximab
RémicadeTM
Anti-TNF
Adalimumab
HumiraTM
R-TNF
Etanercept
EnbrelTM
Anti-CD20
Rituximab
MabthéraTM
Anti-HER2
Trastuzumab
HerceptineTM
CTLA-4
Abatacept
OrenciaTM
Ac chimérique
Ac humanisé
Récepteur soluble
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Stratégie d'obtention
Anticorps murin
IgG1 humaine
Anti-CD20 chimérique
Problématique immunologique de
la transplantation
• La difficulté à trouver des organes à transplanter conduit à
transplanter des organes HLA-incompatibles entre D et R à
l'origine d'une réaction allogénique puissante
• Le succès repose donc sur :
– Le controle des mécanismes de rejets aigus et chroniques
– L'établissement d'un état de tolérance
• Les thérapeutiques immunosuppressives ou
immunomodulatrices sont donc au premier plan
Place des biothérapies en
transplantation
• Rejet aigu
– Cellulaire reposant sur les lymphocytes T
• SAL, anti-CD25, Bélatacept et anti-CD3
– Humoral reposant sur la production d'anticorps anti-HLA
• Anti-CD20 vu dans le chapitre cancer
•
Rejet chronique, maintenant appelé néphropathie chronique
d'allogreffe (NCA)
– Multifactoriel pour l'instant attitude préventive (limiter les rejets aigus,
éliminer l'emploi des inhibiteurs de la calcineurine p. exemple... )
• Absence de moyen pour établir une tolérance aux allogreffes
La réponse allogénique : rappels
Présentation directe
Présentation indirecte
Heeger P, 2003, AmJTranspl, 3:525
La réponse allogénique : résumé
Présentation:
directe
indirecte
• Fréquence
• Restriction HLA
• Effecteurs T
• Conséquences
• Clinique
• Chronologie
élevée
basse
I et II
II
CD8+, CD4+
CD4+
cytoxicité
HSR
rejet aigu
DCA
début
toujours
Sérum antilymphocytaire
• Sérum polyclonal
• utilisé depuis 1967
• Lymphoglobulines (cheval) ou Thymoglobulines (lapin)
– prophylaxie du rejet chez les hyperimmunisés
– traitement curatif des rejets aigus corticorésistants
• fraction purifiée des IgG antithymocytes humains
• dirigés contre de nombreux antigènes
Sérum antilymphocytaire
• mode d'action encore débattu car
• élimination des lymphocytes
multifactoriel
T => lymphopénie profonde
dès la première injection
• restauration très longue à l'arrêt et variable dans le
temps
• troubles fonctionnels du système immunitaire qui
perdurent : cellules dendritiques, Treg expansion ...)
Sérum antilymphocytaire
Effets secondaires
• 5% - 10% fièvres et réactions fébriles
• 1% érythème et prurit traités par antihistaminiques et
paracétamol
• réactions anaphylactoïdes (hypotension, purpura, uticaire...)
• 30% thrombopénie au 7-10 jours
et contemporaine d'une
maladie sérique (4%) ou une hémolyse => arrêt si <50 000
• risques des immunosuppresseurs (infections réactivation
CMV + cancer viro-induits EBV notamment)
Sérum antilymphocytaire
Indications
• prophylaxie du rejet organe solide
• SAL puis corticoïdes+MMF+anticalcineurine => épargne la
néphrotoxicité des anticalcineurines
• rejets aigus cellulaires résistants aux corticoïdes
• Hyperimmunisés
• Conditionnement greffe CSH
• GVH, aplasie d'origine autoimmune, myélodysplasie
• Diabète de type I (START), Lupus
Sérum antilymphocytaire
Contre-indications
• allergies aux protéines animales d'origine équine ou de lapin
• l'immunisation contre les IgG de lapin ou cheval n'est pas
une contre-indication car si anti-isotype cela ne diminuera
que la demi-vie, et si anti-idiotype peu d'action car
anticorps polyclonal
Sérum antilymphocytaire
Surveillance :
– Numération en cytométrie en flux du nombre de CD2+
– maintien <50/mm3
– NF et taux de plaquettes
OKT3 – Muromonab
OKT3 – Muromonab OKT3TM
• IgG murine anti-chaîne epsilon du CD3 monoclonale
exprimée par les lymphos T
• lymphopénie relative
• modulation CD3/TCR => empêche l'interaction avec APC
• relargage massif de cytokines => effets secondaires
OKT3 – Muromonab
Pharmacocinétique
• après 5mg [sérique]
max
en 1 à 2 heures
• 20 à 60 min => disparition CD3 à la surface des lymphos T
• entre 2 et 5ème jour présence CD2+CD3-CD4+ ou CD8+
• arrêt du traitement ou immunisation => réapparition CD3+
• anti-antiOKT3 dosables en ELISA au 10ème jour
– Anti-isotypes => augmentation de la dose
– Anti-idiotypes => inefficacité totale car monoclonal
OKT3 – Muromonab
Effets secondaires
• fièvres, frissons, tremblements, diarrhée, vomissements
sont fréquents à la première injection
• liés à l'activation des lymphos T et libération cytokines
• prévenus par corticoïdes
• risques oedèmes si surcharge volémique
• fréquence accrue des infections CMV et herpès observée
après 1 à 3 mois
OKT3 – Muromonab
Indications
• rejet aigu en curatif avec réversibilité >90%
• rejet aigu corticorésistant, ou résistant au SAL avec une
réversibilité >70%
• en prophylaxie pas supérieur au SAL
Anti-CD25 – Daclizumab et Basiliximab
Anti-CD25 – Daclizumab et Basiliximab
Anti-CD25 – Daclizumab et Basiliximab
Anti-CD25 – Daclizumab et Basiliximab
• Expansion clonale des lymphos T dépend de :
– IL-2
– Expression de CD25
• Limitations :
– NK n'expriment pas la chaîne  (CD25)
– les lymphos T prolifèrent avec IL-15
→ en prophylaxie du rejet, ne marche pas en curatif
Anti-CD25 – Daclizumab et Basiliximab
• Travaux chez la souris en 1986 T. Strom (Boston)
• Chez l'homme en 1987 J.P. Soulillou (Nantes)
• mais anticorps monoclonal de rat (33B3.1)
• Aujourd'hui, 2 anticorps humanisés :
– anti-Tac (IgG2a) Daclizumab humanisé (Zénapax - Roche)
– RFT5 (IgG1) Basiliximab chimérique (Simulect - Novartis)
Anti-CD25 – Basiliximab
Liaison à la sous-unité 

ne touche que les lymphos T activés

empêche la liaison IL-2/RIL2

permet la destruction des lymphos T CD25+

problème du CD25 soluble dont la [C] augmente par
diminution de son catabolisme après fixation de l'anticorps

normalement puits à IL-2 => augmentation relative de l'IL2
Anti-CD25 – Basiliximab
Liaison à la sous-unité 

% et VA des lymphos circulant ne sont pas altérés

peut-être différent sur le site de la réaction immunitaire
dans le greffon

pb des Treg
Anti-CD25 – Basiliximab
Pharmacocinétique

perfusion IV de 20mg => pic à 30 min de 7µg/l

pas d'influence du poids, âge, sexe, race sur la clairance

chez l'enfant jusqu'à 15 ans clairance réduite de 50%

inhibition efficace du RIL-2 au-delà de 0,2µg/l, ce qui
est obtenu pendant 4 à 6 sem après 20mg
Anti-CD25 – Basiliximab
Immunogénicité

Faible, un patient sur 246 (0,4%) a développé un antiidiotypique 5 mois après l'administration
Anti-CD25 – Basiliximab
Posologie

40 mg en deux fois, une fois deux heures avant l'acte
chirurgical, et une fois 4 jours après

IV en 30 minutes
Anti-CD25 – Basiliximab
Effets secondaires, contre-indications




hypersensibilité connue, grossesse, allaitement mais pas
tératogène chez le singe
aucune interaction connue avec autres médicaments
pas lymphopéniant, aucune myélosuppression, aucune
altération des sous-populations lymphocytaires sanguines
dans une étude contre placebo +ciclo+corticoïdes aucune
augmentation
des
infections
graves,
lymphoproliférations, CMV même inférieures (14vs18%),
taux de décès identiques
Anti-CD25 – Basiliximab
Surdosage


étude sur le singe rhésus, 5mg/kg 2 fois /sem pendant 4
semaines (20 fois la Cmax recommandée) sans effet
indésirable
étude chez l'homme 60mg en une seule fois et 180mg
cumulés en 24 jours sans effet indésirable aigu
CTLA-4Ig – Bélatacept LEA29Y– BMS
CTLA-4Ig – Bélatacept LEA29Y– BMS






Dérivé de l'abatacept
fusion entre CTLA-4 (CD152) et région (Fc) constante
chaîne lourde IgG1 humaine (comme éthanercept)
efficacité dans PR, psoriasis, mais pas en transplantation
mutations sur deux aa entrant en contact avec CD80 et 86
augmentant l'affinité => bélatacept
bloque le signal 2 et ainsi l'activation du lymphocyte T
provoquant soit son apoptose soit son anergie
prévention du rejet aigu en allotransplantation
CTLA-4Ig – Bélatacept LEA29Y– BMS
Enjeux
immunosuppression plus spécifique

obtenir une tolérance immunitaire spécifique du greffon

moins d'effet secondaires que les inhibiteurs de la
calcineurine qui induisent :
• une augmentation de la lipidémie
• une augmentation de la glycémie,
entraînant :
• la néphropathie chronique d'allogreffe (NCA)
=> perte greffon
• les maladies cardio-vasculaires => décès prématuré

CTLA-4Ig – Bélatacept LEA29Y– BMS
Vincenti F – 2005 – NEJM - 353:770



But : montrer que le bélatacept n'est pas inférieur au
traitement classique utilisant les inhibiteurs de la
calcineurine dans la prévention des rejets aigus prouvés
histologiquement pendant les 6 premiers mois
218 patients randomisés dans trois bras
– un traitement intensif n=74
– un moins intensif n=71
– un avec ciclosporine à la place du LEA29Y n=73
par ailleurs reçoivent induction basiliximab, corticoïdes et
MMF de façon identique
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Résultats
Rejets aigus :
• taux identique dans les 3 bras (entre 6 et 8%)
• aucun épisode après 6 mois dans les trois bras
• pas de rejet grave
• 2 pertes de greffons dans le bras ciclo, 1 dans le bras
forte dose du bélatacept
• rejets infra-cliniques plus fréquents chez les faibles
doses de bélata (20%), et identiques dans les 2 autres
bras (11% pour ciclo et 9% pour fortes doses de bélata)
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Résultats
Fonction rénale :
taux de filtration glomérulaire à 12 mois supérieur dans les
bras bélata
Rejet chronique sur biopsie à 12 mois :
• 20 à 29% dans les bras bélata
• 44% dans le bras ciclosporine
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Résultats
Décès :
• 4 dans le bras ciclo (2 pour causes cardiaques)
• 1 décès dans le bras bélata faible dose
Perte greffons :
• 3 dans bélata forte doses, 1 dans bélata faible dose, et
2 pour ciclosporine (thromboses des gros vaisseaux)
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Résultats
Effets secondaires (1) :
• bélatacept mieux supporté que ciclosporine
• infections similaires dans les trois bras, mais infections
urinaires moins fréquentes dans les bras bélata
• 2 cas de cancers (sein et lymphoprolifération) sous
bélata forte dose
• 2 cas de cancers (peau et thyroïdes) sous ciclosporine
• 2 lymphoproliférations à 2 et 13 mois après arrêt du
bélatacept
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Résultats
Effets secondaires (2) :
• taux de cholestérol, LDL et HDL à 12 mois identiques
mais 53% des ciclo sont traités versus 34%
• tension systolique plus élevée dans bras ciclosporine
• 10% de diabètes dans tous les bras
Vincenti F – 2005 – NEJM – 353:770
Conclusions







efficacité identique du bélatacept comparé à la ciclosporine
pour la prévention du rejet aigu,
meilleure préservation de la fonction rénale,
devrait faire gagner 3 années supplémentaires de vie au
greffon,
taux de cancers identiques dûs à l'imunosuppression,
rejets infracliniques bras bélata faible dose => effets sur
la NCA et diminution de la survie du greffon,
perfusion mensuelle du bélatacept => compliance certaine,
reste à vérifier l'établissement d'un état de tolérance
D. I. U. : Immunologie et immunothérapies
CANCER
Biothérapies moléculaires
Anti-CD20 – rituximab - MabthéraTM
• IDEC-C2B8
• commercialisé par Roche
• reconnaît le CD20 humain exprimé par :
• 80% des cellules de lymphomes
• les lymphocytes B normaux
• le CD20 n'existe pas à l'état soluble
• aucune modulation de l'expression membranaire du CD20
le CD20 est exprimé tôt dans l'ontogénie B mais pas sur
les plasmocytes
Anti-CD20 – rituximab - MabthéraTM
Fonction
NH2
COOH
•
Mal définie
•
Activation de la voie des
MAP-kinases
•
Homologie structurale avec
des canaux calciques
•
Influence probable sur les
flux calciques
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Mécanisme d'action
• 2 épitopes reconnus au niveau de la boucle


Un spécifiquement reconnu par 1F5
Un autre reconnus par tous les autres mAb,
dépendant de la séquence Ala-X-Pro
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
1- Cytotoxicité complément dépendante
C1 inhibiteur
•
•
•
Inhérente à la nature
du fragment Fc (IgG1)
Par l’intermédiaire de la
voie classique
Régulée par des
protéines inhibitrices du
complément
Activation de C1
C2 / C4
Activation de C1
Nécrose
C3
C5
MAC
CD35
CD55
CD59
Anti-CD20 – mécanismes d'action
2- ADCC
CD20
Récepteur pour
les IgG
FcγR IIIa CD16
Lymphocytes natural
killer (NK)
Rituximab
Lymphocyte B
de lymphome
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
3- Apoptose
• In vitro provoque l'apoptose des cellules sans
intervention du complément ou d'autres cellules
• mécanisme inconnu, Fas (CD95) dépendant ???
• La fixation entraîne le recrutement du CD20
dans les microdomaines => apoptose
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Indications lymphomes
• Lymphomes folliculaires de stade III-IV rémission sur
plusieurs mois (48% des patients)
• Lymphomes non-hodgkiniens agressifs diffus à grandes
cellules B (+ CHOP)
• Plus utilisé seul, mais en association avec chimiothérapie
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Indications actuelles
• Polyarthrite rhumatoïde
• Lupus érythémateux systémique
• Neuropathies périphériques avec anticorps
•
•
•
•
•
anti-myéline
Thrombopénies auto-immunes
Anémies hémolytiques
Purpura thrombotique thrombocytopénique
Hémophilie acquise
Lymphoprolifération EBV+
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Administration
•
IV en milieu hospitalier
•
prémédication par paracétamol, antihistaminiques et
corticothérapie pour la prévention du syndrome de
relargage des cytokines
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Posologie
• Fonction de la pathologie
• Traitement court (deux à quatre semaines)



Effets durables


375 mg/m² en 4 perfusions hebdomadaires
2 x 1g à J1 et J15
Entre 8 et 20 mois
Parfois nécessité d’un traitement d’entretien
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Syndrome relargage des cytokines
•
dyspnée sévère, broncospasme, hypoxie
•
fièvres, frissons, tremblements
•
urticaire et oedèmes
•
au maxi insuffisance respiratoire et décès
=> infiltrat pulmonaire intestitiel et/ou œdème
•
pendant la 1ère perfusion (~10%) imposant son arrêt
et un Tt symptomatique
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Syndrome lyse tumorale
•
masse tumorale importante : >25x109 cellules/l
•
apparaît secondairement
•
hyperuricémie, hyperkaliémie, hypocalcémie
•
augmentation des LDH
•
insuffisance rénale aigüe
•
peut suivre un syndrome de relargage des cytokines
qui s'est amélioré
Anti-CD20 – rituximab – MabthéraTM
Effets indésirables

Etat général





Fièvre
Frissons
Asthénie
Céphalées
(48,3%)
(31,7%)
(18%)
(12,6%)
Troubles du métabolisme et de la nutrition



Angio-œdème
Hyperglycémie Œdèmes périphériques (10,7%)
(5,3%)
(4,8%)
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
•
reconnaît le produit du gène HER2
•
gène homologue à celui du EGF-R humain
•
aussi dénommé c-erbB2, homologue du gène neu du rat
•
surexprimé dans 25% des cancers primitifs du sein
•
surexpression associée à un mauvais pronostic
•
résulte d'une amplification génique
•
participe au maintien tumoral par activation
constitutive du récepteur liée à une mutation
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
•
Ligands de HER1 :
• EGF, TGF, amphiréguline, bétaréguline, épiréguline
•
Ligands de HER3 et HER4 :
• héréguline
•
Ligands de HER2 , hétérodimères avec les HER
• aucun connu
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
•
IgG1 humanisée
•
inhibe la prolifération des cellules tumorales humaines
exprimant HER2
•
puissant médiateur de l'ADCC
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
Indications
•
uniquement chez les cancers du sein métastatiques
surexprimant HER2
•
surexpression détectée par immunohistochimie pour la
protéine ou par FISH pour la mise en évidence de
l'amplification génique
•
monothérapie = après échec de deux protocoles de
chimiothérapie ou hormonothérapie
•
associé au paclitaxel = si pas de possibilité d'utiliser les
anthracyclines par exemple...
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
Pharmacocinétique, taux de réponse
•
demi-vie de 28 jours
•
4 mg/kg pour la dose de charge, puis 2 mg/kg toutes les
trois semaines
•
50% de réponses pendant plusieurs mois voire 3 ans
chez des malades qui ne répondaient plus aux
chimiothérapies classiques
Anti-HER2 – trastuzumab – HerceptineTM
Tolérance
•
très bien toléré
•
réactions légères ou plus graves d'hypersensibilité
•
peut-être toxicité cardiaque, mais utilisé avec les
anthracyclines qui sont très cardiotoxiques => évaluation
de la fonction cardiaque avant Tt
Anti-VEGF– bévacizumab – AvastinTM
•
IgG1 humanisé reconnaissant le VEGF-A (4 isoformes)
•
inhibe la liaison VEGF sur son récepteur le Flt-1 (fmslike tyrosine kinase receptor-1) et le KDF (keratinocyte
derived receptor) à la surface des cellules endothéliales
•
réduction de la croissance des vaisseaux intratumoraux
•
inhibition de la progression des métastases
Anti-VEGF– bévacizumab – AvastinTM
Indications, posologie
•
Indication : Tt du cancer métastatique du colon ou
rectum associé à la chimiothérapie
•
Posologie : 5 mg/kg tous les 14 jours en perfusion IV
jusqu'à régression
Anti-VEGF– bévacizumab – AvastinTM
Complications, effets indésirables
•
perforations gastro-intestinales (2%) avec hémorragies
•
déhiscence des cicatrices en rapport à une mauvaise
vascularisation (1%). Attendre après intervention
•
hémorragies
• soit mineures genre épistaxis de grade 1 observées
chez tous les malades
• soit majeures après nécrose de tumeurs pulmonaires
notamment ne constituant pas une indication cependant
Anti-VEGF– bévacizumab – AvastinTM
Complications, effets indésirables
•
hypertension artérielle fréquente (~40%)
•
crises hypertensives => risque hémorragie cérébrale
•
protéinurie (~15%) et rares syndromes néphrotiques (1%)
•
cardiopathies congestives (~2%)
Anti-CD52– alemtuzumab – MabCampathTM
•
IgG1 humanisé reconnaissant le CD52
•
glycoprotéine de 21-28kD GPI
•
exprimée à la surface des lymphocytes B et T normaux,
monos, thymocytes, macrophages, éosinophiles,
épidydime, canal déférent et spermatozoïdes
•
sur 5% des granulocytes
Anti-CD52– alemtuzumab – MabCampathTM
•
protéine absente des cellules souches hématopoïétiques
et progénitrices
•
rôle mal connu mais molécule de coactivation
•
lyse des lymphocytes tumoraux et normaux complément
dépendante et ADCC
Anti-CD52– alemtuzumab – MabCampathTM
Indications, effets secondaires
•
leucémies lymphoïdes chroniques devenues résistantes
aux alkylants et à la fludarabine
•
profonde déplétion lymphocytaire
•
taux de CD4 et CD8 mettent 1 an à revenir à la normale
•
infections opportunistes => chimioprophylaxie (Bactrim...)
•
neutropénies et thrombopénies en début de Tt
Anti-EGF-R (HER1) – cétuximab – ErbituxTM
•
anticorps IgG1 chimérique
•
reconnaît ectodomaine de HER-1
•
HER-1 présent sur les cellules normales et tumorales
•
inhibe la liaison du TGF et de l'EGF à HER-1
•
inhibition de la croissance cellulaire, induction de
l'apoptose, diminution de l'expression des
métalloprotéases de la matrice extra-cellulaire et
diminution de la vascularisation tumorale
Anti-EGF-R (HER1) – cétuximab – ErbituxTM
Indications
•
cancers colo-rectaux métastatiques exprimant ou
surexprimant HER-1 et ayant résisté à un première
chimiothérapie
•
en association avec Irinotécan ou seul 400mg/m2 en
perfusion IV pendant 2 heures
•
dose d'entretien 250 mg toutes les semaines
Anti-EGF-R (HER1) – cétuximab – ErbituxTM
Tolérance
•
réactions aigües importantes (~2%) à type de
bronchospasmes, uticaire ou hypotension
•
réactions bénignes classiques (~15%) frissons, fièvre à
la première injection
Anti-EGF-R (HER1) – cétuximab – ErbituxTM
Tolérance
•
rash acnéiforme (~90%) car les cellules de la peau
expriment HER-1, avec respect des glandes sébacées
• peu important ou sévère sur tout le corps
• proportionnel à l'efficacité anti-tumorale
• disparaissent à l'arrêt du Tt
•
inflammation péri-unguéale notamment pouces
•
toxicité chronique plus rare (poumon, rein)
De l'importance de la costimulation ...
Nature Reviews in Immunology
CTLA-4 soluble (Bélata- et Abatacept)
IMMUNOSUPRESSEUR
CD80/CD86
IMMUNOSUPRESSION
Nature Reviews in Immunology
Ipilimumab = anti-CTLA-4
IMMUNOSTIMULANT
IMMUNOSTIMULATION
Nature Reviews in Immunology
Inhibition de l'interaction CTLA-4 ...

Ipilimumab dans le mélanome métastasié ….
– Activation des lymphocytes T = rejet de la tumeur
– 676 patients mélanomes stade 4 = survie moyenne passe
de 6,4 mois à 10 mois,
– Peu de patients dépassent 2 ans alors que ceux qui
répondent au traitement le font
– Seuls 3/540 ont éliminé la tumeur
– Effets secondaires : colites sévères, endocrinopathies
(17 décès)
– Cancers ovaires, prostate, poumon
Piège à cytokines
Récepteur à la cytokine
IgG
Piège à cytokine
Afflibercept – piège à VEGF
Et quelques autres.... parmi 185 en
développement en 2010
•
anti-IgE dans l'asthme grave = omalizumab (Xolair)
•
anti-IL6 dans les maladies autoimmunes = tocilizumab (Actemra)
•
anti-CD49d = sclérose en plaque = natalizumab (Tysabri)
•
anti-gpIIb/IIa plaquettes = abciximab (Réopro)
•
antip40 IL-12 et IL-23 dans le psoriasis = ustekinumab (Stelara)
•
anti-virus respiratoire syncitial = pavilizumab (Synagis)
•
anti-HER2 cancer du sein = trastuzumab (Herceptine)
•
anti- TNFalpha dans la polyarthrite rhumatoïde = infliximab,
(Rémicade), adalimumab (Humira), golimumab .....
•
Etc... etc... etc...
Site intéressant....
http://knol.google.com/k/krishan-maggon/top-ten-monoclonalantibodies-2010/3fy5eowy8suq3/143#
http://knol.google.com/k/tocilizumab-actemra-roactemra-roche-chugaireview#Monoclonal_Antibody_Guide_%282B
%29_Knols_Monoclonal_Antibody_Guide%282C
%29_KnolsMonoclonal_Antibody_Guide%282C%29_Knols
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